Bien sûr que j'ai bien aimé le SSPT.
Mais tu as fait une psychologie du comportement de Kojima que jamais je n'aurais deviné. Et réflexion faite, tu as totalement raison.
En fait Kojima passe en thérapie chez moi
Je veux bien venir faire un tour pour voir si tu peux me diagnostiquer alors.
je pourrais pas venir moi, sinon tu souffrirais bientôt d'un SSPT
Si tu le dis ^^
C'est une belle analyse et on sent dans quel domaine tu évolues, puisque tu sembles savoir de quoi tu parles.
Le fil conducteur de ta réflexion est donc : "tenter de comprendre pourquoi Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots est tel qu’il est."
Kojima est un artiste. Il a une vision du monde, des émotions, une éducation qui l'a influencé, un contexte (disons par exemple qu'il est japonais), etc.
Si Kojima est un artiste, son œuvre la plus personnelle est très certainement MGS, même si il n'est pas seul à travailler (comme il semble falloir le rappeler) et quand bien même son talent se manifesterait ailleurs (un autre jeu par exemple, ou même dans d'autres domaines pourquoi pas).
[SPOILER POSSIBLE]
I. The shadow of the Sun (puisqu'il faut nommer ses parties )
Kojima a donc créé un monde (avec une histoire, des personnages), même si il a souhaité l'inscrire dans la réalité historique (c'est presque impertinent quand on sait que les œuvres parlent en fait toutes de notre monde)
MGS est de cette manière l'ombre de notre monde, l'ombre de l'Homme, l'ombre de Kojima.
Mais plus encore, cette ombre se confond avec la réalité.
Déjà car MGS est un jeu où le destinataire (le joueur lambda, ou bien Kojima lui même) est lancé de plein pied dans l'œuvre.
Aussi car il se confond avec la réalité historique.
Et enfin car Kojima a traité de l'émotion.
Tout cela dans des mise en abimes à répétition, possible ici aussi du fait du support de l'œuvre.
Cette ombre tangue dangereusement entre le réel et l'irréel.
Par ailleurs j'aime à penser que chaque œuvres nous construisent de part en part et qu'elles sont de cette manière "réelles"
MGS4 n'est à mon avis rien d'autre que la vision de départ de Kojima, même si je concède qu'il a pu évoluer pendant toutes ces années.
Il s'agissait de rendre son monde toujours plus concis, clair dans sa transmission et il n'a peut être pas fini (ou pense ne pas avoir fini).
Chaque MGS est ainsi, bien que différent, le même monde qu'il tend à rendre, à mettre à jour. D'ailleurs il est aisé de voir les mêmes schémas (dans la forme comme dans le contenu, touche triangle, boss, etc.)
Chaque épisode dévoile une partie de ce monde. Tout les éléments sont présents dans chaque MGS et c'est pour cela que l'ensemble peut être au final si cohérent.
(Au final il n'y aura qu'une partie )
Comme si son monde était trop conséquent pour l'attaquer d'un seul coup.
Peut être que lui même ne savait pas comment faire évoluer ce monde pour le rendre tel qu'il l'entrevoit intrinsèquement, mais cela aurait pu se faire petit à petit et "automatiquement" rien que par le fait de s'y être mis. Comme on dit, "commence à écrire les idées viendront", un peu comme je fais mon topic d'ailleurs
(En fait non, plusieurs parties)
II. Under the shadow
Avec MGS nous étions sous un feu nourri d'émotions, d'épisode en épisode, sans que cela nous satisfasse parfaitement car n'étant que des bribes du monde que Kojima souhaitait nous livrer, impossible d'en épouser l'ensemble alors, d'où un sentiment de déception relative.
Tous les épisodes nous livraient une facette différent du monde tout en étant déjà ce monde en entier. Il fallait une clé pour le révéler. Exemple frappant, personne ou peu avait envisagé les boss de MGS3 comme ceux de MGS4... Ou pas
Écrasé sous une quantité de données inexploitables car incomplètes, saoulé par une émotion merveilleuse... ment frustrante, nous n'étions pas à même de voir le soleil (je pense à l'allégorie de la caverne de Platon)
III When the shadow disappears.
MGS4 est arrivé comme une suite mais aussi comme une fin, et dieu sait quel nombre de fois nous avons été berné par des promesses de réponses données (je pense à la télévision et sa grande machine a fric qui relance l'intérêt de série que trop longuement).
Mais ce coup ci nous y étions.
MGS4 allait se révéler être la clé pour comprendre les autres épisodes, plus que comprendre asseoir la cohérence entre eux. J'ai aussi le sentiment que MGS4 est MGS, tandis que les autres épisodes ne seraient que de belles esquisses qui lui sont pourtant indispensables.
Et ainsi faire disparaitre l'ombre qui planait au dessus de nos têtes, pour le plus grand bonheur de certains, tandis que d'autres ne s'en remettraient pas.
IV. The Sun reveals (les temps en anglais ah la la )
(Le soleil révelé )
Les critiques ont été légions. MGS est fini et j'avoue qu'il est difficile de l'accepter, déjà car MGS4 déverrouille très très vite l'accès à MGS, si vite que l'on ne comprend pas très bien où nous bloquions et pourquoi.
MGS est maintenant si clair que cela peut en refroidir certain.
Tout comme il était difficile de savoir que nous ne vivrons plus MGS, mais nous avons gagné autre chose, nous avons MGS, entièrement.
L'émotion de fin est si vrai lorsque Otacon dit que Snake est fatigué, qu'il a eu une vie difficile et qu'il doit se reposer que nous savons que nous avons enfin embrasser MGS.
Et après 20 heures de jeu continu (presque, je respecte les consignes données pendant le chargement des actes, 1 heure de pose blablabla ) le retour à la réalité est étrange et a un goût amer, comme si nous venions de la quitter en fait.
Au final on en apprécie que mieux l'éclat du soleil. on est soulagé, plein, comblé.
V. The Sun in futur
Apparemment un MGS5 serait sur les rails alors soit c'est toujours la même chose et moi je vois à l'instar de Star Wars et de Georges Lucas, un Kojima qui perfectionne son monde de plus en plus car cela le ronge (voir Georges Lucas qui n'était jamais content de son œuvre), soit c'est une toute autre chose, un nouveau monde, et il aurait plus fallu intituler cette partie : The next Sun
Super post
Concernant Mgs5 on verra si rechute de Kojima il y a
(cf. Acte 5)
Note de rien, pour mes titres (des actes et du topic)j'ai bien réfléchi 10jours!!
je ne les trouvais pas!
Moi c'est venu direct même si à la reflexion, le III et IV signifient la même chose
XD la pilule, trop de titres en tête j'sais pas
Bon j'avoue ils sont moins longs
Ils sont surtout inspirés
Si personne ne fait attention aux jeux de mots avec Sun, Sin et ce qu'ils représente je pete les plombs
Il manque la partie "Trough the Sun"
Cay ça?
L'insolent
Mince "Trough the Sin" j'voulais mettre... J'ai suicidé ma blague
c'est encore + drole je trouve ^^
here comes the sun nanana
SPOILER
Les critiques à l'égard, non de la simplicité, ce n'est pas le terme, mais de l'accessibilité du titre (pour les fans je veux dire, il n'y a rien de vraiment complexe, juste quelques éléments à devoir interpréter, mais incomparable aux anciens) ne sont pas compréhensibles à mes yeux pour les personnes ayant suivi l'actu du jeu, étant donné qu'il a été dit et répété qu'il s'agirait d'une conclusion, qu'on aurait réponse à tout.
MGS 4 n'a pas un côté "nanar", c'est simplement les émotions exprimées de façon explicites qui sont souvent, dans notre société (individuelle, rude, intolérante, où le sensible, le sentimental, "l'émotif", est souvent perçu, considéré comme le "faible" et/ou le "ridicule"), vues comme tel.
Autre élément, la scène du mariage par exemple, un bel exemple de critiques. Alors qu'à mes yeux, elle vient simplement renforcer le côté tragique, et va permettre l'expression totale de la tristesse éprouvée par la perte de Snake. "Pourquoi n'est-il pas là, que fait-il, où est-il ? Tous (enfin presque) profitent, s'amusent, rient, alors que lui..."
Je n'ai au fait pas encore lu ton texte Ultimate, par contre j'ia lu les posts de BigNt et de Sima Pang que j'ai trouvé très intéressants.
FIN SPOILER
Pas de soucis.
Ce n'est pas un texte qui se lit en 30secondes, faites le quand vous avez le temps.
Mieux vaut lire ca à tete reposée qu'en vitesse.
"Autre élément, la scène du mariage par exemple, un bel exemple de critiques. Alors qu'à mes yeux, elle vient simplement renforcer le côté tragique, et va permettre l'expression totale de la tristesse éprouvée par la perte de Snake. "Pourquoi n'est-il pas là, que fait-il, où est-il ? Tous (enfin presque) profitent, s'amusent, rient, alors que lui..."
Tout à fait
Ceux qui ont tout lu sur ce topic et qui sont encore vivant à l'heure actuelle doivent se compter sur les doigts de la main
J'en fais partit.
Bah moi je lirai le document word sûrement demain, aujourd'hui j'avais pas vraiment le temps et là je suis fatiguer