Chapitre I : Début d'un chasseur...
Les bruits alentours me réveillèrent. J'entendais le forgeron taper sur une lame, grosse apparemment vu le bruit que faisait le choc. J'entendais l'armurier poser ses armures sur son mur, mettant toujours les plus belles qu'il avait en collection pour attirer le plus de gens possibles. La dame du marché qui criait en disant que ses poissons étaient les plus frais du village. Puis le vendeur nomade qui passait à côté de ma maison, parlant lui aussi assez fort pour pouvoir vendre ses objets qui venaient de la ville.
Je restai quelques minutes dans mon lit puis me levai. Je pris le morceau de pain qui était posé sur la table avec, comme accompagnement, un verre de lait. Après avoir fini mon petit déjeuner, je m'habillai avec une chemise trouée de partout et un pantalon assez convenable.
Je me mis en route vers la forge, là où était mon emploi du moment. Le maitre forgeron me dit bonjour, puis me tendit un petit marteau. Je le pris et commençai à frapper la lame qui était déjà chaude. À vue d'œil, il s'agissait d'une Lame Découpeur, une grande épée en fer renforcée avec une grosse plaque métallique noir sur le bas. J'en avais déjà forgé quelques unes. Après avoir fini de taper dessus, le Maitre forgeron passa une grande chaîne autour de l'arme, en faisant attention de ne pas se brûler. La corde de métal était reliée à une sorte de grand tuyau. Le forgeron tira sur la chaine doucement, et l'arme se leva petit à petit.
Une fois qu'elle fût complètement suspendue, il attacha la corde métallique autour d'un poteau, puis se déplaça vers une sorte de levier. Il me fit signe de l'aider puis nous fîmes tourner l'interrupteur. L'arme se déplaça en se dirigeant vers un bocal plein d'eau.
L'épée s'arrêta au-dessus de la marmite sur l'ordre du forgeron, puis il retourna à l'endroit où la chaine était fixée. Il la détacha, la fit s'enrouler autour de son poignet puis la laissa glisser doucement. La lame descendit petit à petit dans le bocal, puis s'arrêta une fois qu'elle fût complètement dedans. Nous laissâmes l'arme dedans pendant plusieurs heures, nous occupant d'autres choses entre temps. Une fois que le Maitre eût dit de l'enlever, l'ordre fut aussitôt exécuté. La lame fut enlevée du bocal, posée sur une grande table longue pour enlever la chaine puis nous la posâmes ensuite sur le mur derrière la boutique.
C'était tout cela mon métier, ma mère ne voulait pas que je devienne chasseur, ayant peur pour moi, mais je sentais au plus profond de moi que c'était ce que je voulais faire...
Quelques jours après, une nuit, je n'avais pas sommeil, ne sachant pas pourquoi. Je me levai et allai voir dans le coffre qui était à côté de ma chambre. J'en sortis une petite épée avec un bouclier, qui était, apparemment, la première arme de mon père, ancien chasseur ayant perdu la vie en combattant. C'était pour cela que ma mère ne voulait pas que je devienne comme lui, elle avait peur que je finisse dans les entrailles de je ne sais quel monstre... Je fixai le bouclier, il miroitait à la faible lumière qu'émettait la lune. Je me regardai dedans, j'avais l'impression que mes yeux bleus avaient une lueur dans leurs pupilles, comme si j'allais pleurer. Mes cheveux bruns mi-longs m'arrivaient un peu au-dessus des épaules et collaient sur mon front qui était mouillé, dû à la chaleur de cette nuit-là. Mes joues étaient toutes rouges, et je sentais que mon cou était, lui aussi, un peu humide.
Puis tout à coup, j'entendis une sorte de fracassement, comme si une barquette avait été brisée ou quelque chose comme ça. J'ouvris les volets rouillés de ma fenêtre tant bien que mal puis scrutai dehors. Je regardai un peu partout, mais je ne voyais rien. Je commençai à me dire que mon esprit me jouait des tours quand tout à coup je vis un bout de queue de couleur bleue apparaître et disparaitre derrière la boutique de la dame du marché.
Puis quelques secondes après, un monstre bleu apparut au milieu du village. De loin je ne le distinguai pas trop, mais je me rendis compte qu'il s'agissait d'un Velociprey, un petit monstre bleu avec des rayures noires sur le dos et un bec jaune, accompagné d'une petite crête rouge sur la tête et des griffés acérées.
Je me souvins aussi avoir lu sur un livre que les Velociprey se déplacent toujours en meute de quatre ou cinq, ce qui ne prévoyait rien de bon. Je vis aussitôt un, puis deux, puis trois autres bêtes apparaitre après le premier, ce qui faisait quatre monstres en tout. Un frisson me parcourut le corps, puis je me mis à crier :
« ALEEEEERTE !!! REVEILLEZ-VOUS !!! DES VELOCIPREY ATTAQUENT LE VILLAGE !!! »
Un des Velociprey se rendit compte que c'était moi qui avait crié, et il commença à courir dans ma direction. Je fermai les volets et m'accroupis par terre, mais le monstre sauta à travers et les brisa en plusieurs éclats, dont un qui m'écorcha l'avant-bras droit. Sans prendre conscience de ma blessure, je pris le bouclier et l'épée qui étaient sur mon lit. Étant un peu sonné par son action, le Velociprey reprit vite ses esprits, puis se tourna vers moi.
Ne voulant pas mettre ma maison en miettes, et surtout en étant conscient qu'il n'y avait pas assez d'espace pour un combat, je sautai par ma fenêtre et me retrouvai dehors. Les Velociprey commençaient à entrer dans les maisons, voulant de la chair fraîche pour le dîner. Le monstre qui était entré dans la mienne me suivit dehors. Il était seulement à deux ou trois mètres de moi, et je vis ses yeux oranges me fixer avec un air furieux. Il commença à s'avancer vers moi. Je me mis en position de défense, protégeant tant bien que mal mes parties vitales avec mon petit bouclier, l'épée prête à trancher du monstre.
Il s'élança vers moi plus rapidement que je ne le pensai et voulut me mordre le visage avec ses petites dents pointues. Je lui donnai un coup de bouclier dans son museau, le sonnant un peu. J'en profitai pour lui donner un coup d'épée au niveau de sa poitrine, mais mon arme n'étant pas très aiguisée, le coup lui fit seulement une petite coupure. Il reprit ses esprits et m'attaquai à nouveau.
Cette fois, il ne me rata pas, me griffant avec sa patte au niveau de la jambe gauche. Sur le coup, elle plia sous la douleur, commençant à saigner, mais je pouvais quand même continuer le combat. Je pris l'initiative d'attaquer à mon tour et essayai de l'attaquer à la tête. Il esquiva un coup, puis deux, puis trois... Il était trop rapide pour moi. Il me suffit seulement d'une demi seconde d'inattention pour que le Velociprey enfonça ses dents dans mon bras gauche, me faisant lâcher le bouclier. Je serrai mon arme de toutes mes forces et l'enfonçai dans le cou du monstre. La lame le transperça puis il relâcha prise et tomba raide mort sur le sol.
Je me rendis compte que je venais de tuer mon premier monstre et le fixai quelques secondes, sans faire attention aux cris qui m'entouraient. Quand mon bras me lança, je repris mes esprits et vis que mes blessures me faisaient perdre pas mal de sang...
Ne faisant pas trop attention à ça, je me baissai pour ramasser mon bouclier quand j'entendis un cri perçant. Un Velociprey était en plein saut vers moi, les griffes en avant et la gueule grande ouverte. Et moi, j'attendais mon sort, ne pouvant pas me défendre...
j'espère que ça vous plaira dites moi ce qui et bien et ce qui et pas bien merci davance^^