Monster Hunter Freedom

Bon, bah en attendant je finis la fic de Fatalis520...

elektroman ,je sais qu'on peut aimé se faire desirer ,mais la c'est troplong la suite !

Cay pas faux... Euh... Si on essayait de trouver un sujet de conversation le temps que la fic arrive ?

Genre... On pourrait parler de votre style de musique préféré !

( Eh oui, encore les même sujets qu'on se tape, si c'est pas ça c'est le cinéma, sinon, les jeux vidéos, re musique et enfin le fout, je déteste le fout, j'trouve ça nul et inutil. Le plus désolant c"est que des mecs sont payé pour taper dans un pov'ballon... N'empeche, quelle violence envers les ballons... Oula, j'pars dans un délire tout seul. )

VIIIVEEMEENT LA SUUUUUUUITE !

Vite la suite ou je tue tout les forumeurs qui ont poster sur cette page!!!!

Sauf toi bien sur !

je sais mon nom et bizar c celui ke jutilise sur tout les jeu okel je joue et c ossi le nom de mon loup sur wow!!!!!!
par contre comme arme je me suis apercue ke ceter lépée enterré ^^ mais djin a la place c ma 2eme arme la + utiliser merci^^(la 1ere tu sais c lakel^^)et jajoute VIVEMENT la SUITE!!!!!!!!!!!!!!!!!

On attend

oh fait moi g un peu evoluer.... maintenant g l armure en kushala daora et une lm wyvern sang.

La suite arrive dans quelques heures!!!

Powaaaaaaa !

Mais... Dans quelque heures genre quand ?

Heu... Comme d'hab, vers minuit ou plus!

Okaaaaaay. xD
Bon... Guild Wars Powa alors. :P

Je vais donc rester un moment ^^

Voilà, ça arrive...

Plus qu'à tourner la page...

Chapitre IV

Partie 1 : Euh… Oups ?

Le soleil se couchait sur le comté de Schrade. Sur les hautes murailles du château, quelques gardes patrouillaient, attentifs au moindre mouvement suspect, que ce soit dans le village en contrebas, ou au loin, vers l'horizon.
L'un de ces gardes, répondant au doux nom de Karl, avait même la chance d'assister à une scène peu commune: à quelques kilomètres de la forteresse, sur la route Ouest, un petit point ressemblant fortement à un charriot avançait à toute allure, suivi de près par un plus gros point ressemblant fortement à un Rathalos. Et le gros point semblait gagner du terrain.
Karl réprima un sourire. S’il n'avait pas été seul pour sa patrouille, il aurait volontiers lancé un pari sur qui aurait remporté cette poursuite. Et il aurait bien évidemment parié sur le Rathalos.

• • • ******************

-Il gagne du terrain!" s'exclama Firior.

Il est à noter que cette remarque était tout à fait inutile, car tout le monde, y compris Raoul -qui tenait les rennes- avait les yeux rivés sur le Rathalos, qui, planant au ras du sol n'était plus qu'à une dizaine de mètres du charriot.

Et moi, avec tout ça, j'avais été à deux doigts de rire. Rire. Ça devait bien faire une quarantaine d'années que je n'avais pas ri aux éclats. L'événement ayant mis fin à ma carrière de chasseur avait emporté une bonne moitié de mon sens de l'humour, et la moitie restante refusait de fonctionner tant que la première moitié ne serait pas revenue... Mais n'empêche. Entre le petit vieux au four, l'effondrement du donjon, la princesse sortant des débris... Ce n'était pas passé loin. Il aurait suffit...

-IL ARRIVE!!!" hurla Hector.

En effet, le Rathalos n'était plus qu'à deux mètres de l'arrière du charriot, son regard fixé sur ce qu'il considérait sûrement déjà comme son déjeuner. Plus le choix, il allait falloir se battre!
Je portai ma main au niveau de ma ceinture, et dégainai mon... Et merde. Je l'avais oublié à Schrade.

Avez-vous déjà joué aux dominos? Lorsqu'on en pousse un, tous les autres basculent à sa suite, s'entraînant les uns les autres. Et bien il en fut de même pour les évènements qui suivirent. Car cet "oubli" fut telle la poussé sur le premier domino. Il me rendit l'envie de rire. Car décidément, je n'avais pas l'air fin, debout sur un charriot lancé à pleine vitesse, et brandissant une épée imaginaire face à un Rathalos qui n'était maintenant plus qu'à un mètre de moi.

Je me mis donc à rire, rire comme je n'avais pas ri depuis bien longtemps, au grand étonnement de mes compagnons.

-On est poursuivi par un wyvern enragé, et lui, il rit..." constata Firior.
-Firior!" hurlais-je entre deux éclats de rire, "c'est le moment de mériter l'armure que tu portes! A L'ATTAQUE!!!

Sur ce, je le saisis par la ceinture et le projetais dans les airs, droit sur le Rathalos. Il le percuta pile entre les deux yeux, obstruant la vue du monstre qui vrilla, arrachant un ou deux arbres au passage, puis tenta de reprendre de l'altitude, Firior toujours accroché à sa tête, telle une tique géante.

-Raoul! Demi-tour, j'ai oublié ma lame chez le forgeron!
-Tu es fou!!" répondit-il. "Ils vont nous tirer dessus à vue!
-Pas le choix, il me faut ma lame!
-Et de toutes façons," compléta Hector, "on est dans la mauvaise direction! On doit aller vers Dondruma! Et Dondruma, c'est vers l'Est!
-D'où tu tires ça?!?" demandais-je.
-Du livre! Le seul chapitre en rapport avec la Chevauchée du Dragon parle de Dondruma! Ca dit...
-Bon, d'accord, pas le temps! DEMI-TOUR!!!

• • • *****************************

Karl était en proie à un certain étonnement. La course-poursuite qu'il suivait depuis un moment venait de prendre une tournure étrange. Tout d'abord, le Rathalos avait reçu quelque chose dans la figure et semblait maintenant prendre de l'altitude en exécutant tout un tas de cabrioles étranges. Quand au charriot, il avait changé de direction. Maintenant, il... Se rapprochait?!?
La panique commença à s'insinuer dans l'esprit du pauvre garde. Et elle était accompagnée d'une petite voix qui murmurait: "Les ennuis reviennent! Les ennuis reviennent!"
Karl se retourna et hurla: "AUX ARMES! ILS REVIENNENT PAR ICI!!!"
La réaction de ses frères d'armes ne se fit pas attendre. En quelques minutes, le chemin de ronde de la muraille Ouest fut envahi par des centaines de gardes venus voir ce qui se passait. Et comme cette même muraille avait déjà été sérieusement fragilisée trois ans plutôt lors de l'attaque de Lunastra, elle ne résista pas à ce surplus de poids et s'effondra dans un nuage de poussière et de débris.

En émergeant des décombres, Karl se dit qu'il aurait mieux fait de reprendre la ferme familiale comme son père lui avait conseillé au lieu d'entrer dans la garnison Schradienne...

• • • *******************

J'assistai avec effarement à l'effondrement d'un des pans de murs de la forteresse.

-Mais qu'est-ce qu'ils fichent?" demanda Hector.

Le charriot passa sur les décombres et pénétra dans la cour intérieure du château à toute vitesse, fonçant vers l'échoppe du forgeron. Ce dernier était déjà sorti, ma lame en main, et au moment où le charriot arrivait à son niveau, il me l'envoya. Quand à moi, j'exécutai un superbe saut de coté pour la rattraper. Résultat: je fus éjecté du charriot avant de me recevoir la lame dans le bras.

-Pas trop de mal?" me demanda le forgeron.
-Crétin!" répondis-je en tentant d'extraire mon épée de mon bras.

Une fois ceci fait, je tentais de rattraper le charriot en criant "ATTENDEZ MOIIIIIIIIIIIIII!!!" Le charriot, quand à lui, zigzaguait, détruisant tout sur son passage, et essuyant les tirs de gardes armés de fusarbalètes. La princesse tenta de lui barrer la route; elle eut le temps de dire quelque chose comme: "JE VOUS ORDONNE DE VOUS ARRÊTER!", et elle fut écrasé par le charriot tandis que Raoul lui répondait "J'PEUX PAS!!!"

-"MA PRINCESSE!!! NON!!!" se lamenta Hector.
-C'est vrai que là, tu l'as pas ratée..." constatais-je en m'accrochant au charriot. "Mais maintenant que tout le monde est là, on peut y aller! A la porte Est!
-Il manque Firior, non?

C'est à ce moment précis que le susdit Firior décida de faire son retour sur scène. Poussant un formidable "DAAAAAAAAAAAH!!!", il surgit des cieux -ce qui était à peu près normal, puisqu'il était toujours accroché au nez du Rathalos- et s'écrasa en compagnie de son copain wyvern sur le régiment de garde qui nous poursuivait. Il se releva, tenta de s'enfuir d'un pas chancelant, et trébucha pile au moment où le Rathalos vomissait une un projectile enflammé dans sa direction, projectile qui passa juste au dessus de son crâne pour aller finir sa course... en plein dans la poudrière du château. L'explosion fut magnifique. Une bonne moitié de la forteresse fut détruite. Et Firior courut si vite qu'il parvint à rattraper le charriot avant de se faire carboniser. Le Rathalos, quand à lui, n'eut pas cette chance, car il fut décapité par un des débris projetés par le souffle.
Il est bien évidemment inutile de préciser que lorsque la garnison parvint enfin à se réorganiser et à se décider à partir à notre poursuite, nous étions déjà loin.

• • • ********************

-T'es encore fâché?" demandais-je. "Il n'y a pourtant pas de quoi.
-PAS DE QUOI?!? VOUS AVEZ FAILLI ME TUER!" hurla Firior. "SI JE N'AVAIS PAS EU CETTE ARMURE, TOUS MES OS SERAIENT EN MORCEAUX!!!
-Ouais.
-Comment ça, "ouais"?!?
-Ben, ouais, quoi.
-...

N'ayant plus rien à ajouter, je pris le livre des mains d'Hector, et, ne prêtant aucune attention à ses protestations, je cherchai le fameux passage parlant de Dondruma.

-Chapitre sept..." grommela Hector.

Le chapitre en question ne contenait rien qui eut pu nous mettre sur une quelconque piste, à part un passage extrait d'une vielle chanson, parlant de "le souvenir gravé dans le second refuge loin vers le couchant"... Et comme Dondruma était une des plus anciennes villes de Gardemine, et celle située le plus à l'Est, ben... Voilà, quoi, ça ne coûtait rien d'essayer. Mouais...

Le voyage dura plus d'une semaine, et se déroula presque sans incident.
Et enfin, nous arrivâmes aux portes de Dondruma.

Partie 2 :C’est qui le plus fort ?

Située dans les régions rocheuses de l'Est, et adossée à la paroi d'un rempart montagneux, la "ville grise" comme l'appelaient ses habitants, pouvait rivaliser avec la Cité Royale elle-même, pour ce qui était de la taille, en tout cas. Le bois n'étant pas un matériau courant dans la région, tout était bâti en granit, d'où son surnom. Bien qu'elle ne fut pas facile d'accès, la richesse du sol en minerais divers avait fait prospérer la ville, et les routes y menant n'étaient jamais désertes, de nombreuses caravanes y passant, transportant du fer, du cuivre, de l'argent et de l'or dans un sens, des provisions, des produits de luxe ou de première nécessité dans l'autre. Inutile de dire que le Grand Marché situé sur la place centrale de la ville était constamment en activité. Sur les hauts remparts entourant la ville, on pouvait apercevoir de nombreuses armes lourdes, canons et balistes, placés là pour défendre la ville contre les nombreux monstres résidants dans la région. Et, encadrant la porte principale...

-Un Dragonator..." murmura Firior, sur un ton qui trahissait un certain émerveillement.
-Un quoi?
-Dragonator. La muraille qui entoure la porte renferme en fait un formidable mécanisme hydraulique. Vous voyez les quatre énormes trous qui encadrent la porte? Chacun d'eux renferme un énorme pieu de métal, d'une dizaine de mètre de long. Si un monstre géant réussit à arriver jusque là malgré les cannons, le mécanisme est activé, et grâce à la pression de l'eau, les pieux jaillissent empalent l'assaillant comme un vulgaire mosswine à la broche. Ce qui me fait d'ailleurs penser qu'au début, le Grand Responsable de la Guilde voulait nommer cette arme "Brochettator", mais... C'est beaucoup moins imposant.
-Je crois en avoir entendu parler..." dis-je après un moment. "Si je ne me trompe, ils ont installé le même dispositif sur la porte de la Gorge Sanglante lors de sa reconstruction, il y a dix ans, non?
-Oh oui... Et le mécanisme est basé sur un système de ressort. Il est des centaines de fois plus puissant que celui de Dondruma, mais il faut plus d'une semaine et le concours d'une dizaine d'hommes pour le réenclencher, tandis qu'ici, le rechargement se fait automatiquement et en quelques heures via les canaux qui alimentent le mécanisme.
-Tu as l'air de connaître ton sujet...
-N'est-ce pas? Je donnerais presque n'importe quoi pour voir celui de la Gorge Sanglante en action, ne serait-ce qu'une fois! Une arme capable d'embrocher un Lao Shan Lung! Tu imagines?
-Mouais...
-Ah, d'ailleurs, ça fait un moment que je me pose la question... T'as vraiment affronté un Lao Shan à mains nues?

Je mis un moment avant de comprendre la question, tant elle était inattendue.

-Gné?!? A mains nues? Mais qui est allé te raconter de pareilles idioties?
-Oh, tu sais ce qu'on raconte à ton sujet... Que ce soit les livres, les conteurs, j'en ai entendu des vertes et des pas mûres à ton sujet. Mais bon, j'me disais aussi, tuer un Lao seul, impossible, alors à mains nues...
-Hé," coupai-je, "pas si vite. J'ai effectivement tué un Lao, mais si tu savais comment... Héhé, c'est encore plus difficile à avaler que le combat à mains nues!
-Mais encore?
-Laisse tomber...
La porte principale donnait évidemment... sur la rue principale -Note de l'auteur: Euh... Je crois qu'il n'y a plus rien à ajouter, là. -_-" -, qui, avec ses douze mètres de large et son pavage de granit, remontait jusqu'au centre névralgique de la ville: le Comptoir de la Guilde, premier endroit où tout chasseur venant d'arriver en ville se rendait, si il disposait d'un brin de logique. A Dondruma, le bâtiment faisait office de taverne, de mairie, de garnison, et même de banque. La Guilde des Chasseurs avait une influence considérable en Gardemine, et c'est cette ville qui montrait le mieux cet état de fait.

-Dondruma, ma Dondruma!" s'exclama Raoul tandis que le charriot montait lentement vers le comptoir. "Toutes ces années passées loin de toi, et tu n'as quasiment pas changée!
-Quasiment?
-Oui, avant, y'avait pas de Dragonator.
-Ah...
-J'aimerais tant que vous puissiez voir Dondruma en hiver, camarades! La ville grise se transformant un beau matin en ville blanche, recouverte par plusieurs mètres de neige!
-Le problème, c'est qu’on est en plein été...
-Et ses auberges!" continua-t-il sans prêter attention à ma remarque. "On y sert les meilleurs alcools qu'il m'ait été donné de goûter!
-Tu oublies ses femmes!" s'exclama Hector. "Les plus élégantes de tout Gardemine!
-Et sa garnison! L'ordre des Gardiens de Dondruma rivalise de prestige avec celui des Chevaliers de Fer!
-Beuh, c'est les Chevaliers de Fer les meilleurs." conclut Firior.

Cette remarque "constructive" lui valut les regards assassins de Raoul et d'Hector, qui, décidément, semblaient avoir un faible pour Dondruma.
Heureusement, nous arrivâmes au comptoir avant que ce "débat" ne dégénère en duel armé... -Note de l'auteur: Héhé, nan, en fait, j'avais juste envie de mettre une note de l'auteur ici, même si j'ai rien à dire!-

L'auberge du comptoir, ô surprise, était bondé. Et l'odeur de tabac, d'alcool, de cuir, de poudre, de sueur et de sang propre à tous ces lieux où se rassemblent les chasseurs ne fit qu'accroitre ma bonne humeur.

-Bon, on va peut-être rester ici quelque temps, donc il nous faut des chambres, pour commencer, non? " Demandais-je.

Personne ne répondit. Personne, car Raoul et Hector étaient toujours sur le charriot, face à Firior, qui n'avait pas bougé non plus.

-Bon, écoutez," m'exclamais-je en revenant précipitamment, "on s'en fout de savoir qui des Chevaliers de Fer ou des Gardiens sont les plus forts, hein? Là n'est pas l'important pour le mooo...

Je préférais ne pas finir ma phrase, voyant les regards que mes compagnons lancèrent sur moi.

-Euh... Bon, on va prendre les chambres...?

• • • ********

Assis autour d'une bonne table, savourant une bonne bière de pomme de terre comandée par Raoul -quand à moi, n'ayant pas trouvé ce que je voulais, je me contentais d'eau...-, le débat ne pouvait que continuer de plus belle. Et les Gardiens ceci, et les Chevaliers de Fer cela, blablabla, patati, patata...
Au passage, je ne pouvais que saluer le courage -ou plutôt l'inconscience- de Firior, qui, si il parvenait à mettre Raoul en colère, finirait sûrement en plusieurs morceaux.
J'étais à deux doigts de m'endormir quand soudain, un cri me fit sursauter. Croyant que la dernière heure de Firior était arrivée, j'ouvris grand les yeux pour assister au spec... heu, pour être prêt à intervenir au cas où sa vie serait mise en danger. Hem. Etrangement, ce n'était pas Firior -ou un de ses éventuels morceaux- qui avait crié. Non, il s'agissait de Raoul, qui se tenait debout, les yeux écarquillés. Suivant son regard, je découvris un homme d'une trentaine d'années, de taille moyenne, au cheveux d'un brun sombre impeccablement coiffés. Le plus marquant, était son armure, faite de métal et de carapace de dragon, à dominante blanche et rouge. Pas moyen de déterminer quel monstre avait subi le destin peu enviable de servir à sa confection. Pas un Monoblos, en tout cas. Les plaques de carapace auraient été plus épaisses et moins courbés. Enfin, bref, tout cela pour dire que le possesseur de cette armure semblait être la cause de l'étonnement de Raoul.

-Nakaëriel Darinovich?" demanda Raoul en se levant.

L'individu haussa le sourcil droit d'un millimètre, réaction qui, si elle avait été moins... discrète, aurait pu trahir une certaine surprise.

-Lui-même." répondit-il calmement. "A qui ai-je l'honneur?

A l'instar de Raoul, et de tous les gens de la région de Dondruma, il avait tendance à rouler les "r".

-J'en étais sûr." affirma Raoul. "Je ne vois que trois personnes à Dondruma qui auraient pu porter cette armure. Et comme les deux premières ne sont plus de ce monde, tu ne pouvais être que la troisième.
-Fort bien, mais cela ne répond toujours pas à ma question.
-Moi? Pas étonnant que tu ne me connaisses pas. Moi-même, je ne connais ton existence que pour l'avoir apprise dans une lettre que ton grand-père m'a envoyé! Il me semble qu'à l'époque où je vivais ici, on me nommait... Hum... Josef Darinovich. Oui, c'est ça.

L'individu haussa à nouveau son sourcil droit, de deux millimètres, cette fois-ci.

-Vous êtes le frère de mon grand père? Le grand-oncle Josef? Etonnant, je te pensais mort.
-Vieux, mais pas encore enterré. Dobraya dayan, tavaran!

Dobraya dayan, tavaran. "Bonjour à toi, camarade" dans la langue de l'Est. Donc, Raoul avait de la famille, et en plus, son vrai nom était Josef? Bien moins marrant...

-Dobraya dayan." répondit l'individu. "Puis-je savoir ce que tu viens faire ici?
-Oh, c'est long à expliquer... D'ailleurs, tu vas peut-être pouvoir m'aider!

Et c'est ainsi que nous fîmes la connaissance de Nakaëriel. Il était bien évidemment originaire de Dondruma mais n'y résidait généralement que peu de temps. Chasseur aguerri, ses pérégrinations lui avaient donné une connaissance assez étendue de la partie Sud de Gardemine, de la Mer Intérieure jusqu'à la chaîne montagneuse de l'Ouest. Et quand à l'armure, elle était dans sa famille depuis une bonne vingtaine de générations. Carapace de Fatalis. Blanc. Rien que ça.

-Le musée." conclut Nakaëriel en vidant sa choppe.
-Comment ça, le musée?" demandais-je.
-Parmi tous les objets exposés, je me souviens qu'il s'y trouvait une vieille tablette de pierre gravée, considérée par la ville comme le plus vieux document écrit de Gardemine; ce que la Citée Royale conteste, bien sûr, car eux prétendent que le plus vieux document écrit est une tablette du même genre, tablette qui doit se trouver bien en sécurité dans les coffres du Grand Comptoir de la Guilde.
-Et donc?
-Hé bien, si c'est si vieux que ça, ce qui est écrit dessus pourrait -peut-être- être en rapport avec ce que vous cherchez, non? Et de toute façon, je ne vois rien d'autre qui puisse vous intéresser.
-Mouais. Donc tout ce qu'il nous reste à faire, c'est aller au musée et examiner cette tablette. Ca aura été rapide.
-Le problème...

Il remplit à nouveau sa choppe et attendit de l'avoir vidé pour reprendre:

-... c'est que le musée à été cambriolé voici deux semaines... Et que la plaque figure au rang des objets volés. Trafic d'antiquités, je suppose. En ce moment, elle doit être en route vers une autre ville pour être revendue à un riche collectionneur.
-...
-Pas de chance.
-Bon, avec un peu de chance, y'a autre chose d'intéressant, dans cette ville... Parce qu'avoir fait tout ce chemin pour rien...
-Je vous l'ai dit, je ne vois rien d'autre. Mais bonne chance quand même." finit-il.

C'est ce moment précis que Firior -qui n'avait rien écouté, étant toujours dans sa dispute avec Hector- choisit pour hurler:

-A MORT LES GARDIENS!!! VIVENT LES CHEVALIERS DE FEEEEER!!!

Les regards se tournèrent tous vers nous, et le silence se fit.
Et c'est ainsi que Firior réussit à se mettre tous les chasseurs de Dondruma à dos.

Partie 3 : Décidément….

Il faisait doux, pas un brin de vent, et pas un seul nuage pour cacher la lune. La soirée parfaite. La partie Sud de la ville grise étant une zone résidentielle, toute activité extérieure y cessait dès la tombée de la nuit. Marchant dans ses ruelles étroites, faisant corps avec l'obscurité, et profitant du silence qui n'était troublé que par le bruit de mes pas sur les pavés, je me sentais... apaisé.
Me laissant guider par le hasard, je pris un tournant, puis un autre, et encore un autre, me demandant à chaque fois sur quoi j'allais tomber, à quoi la prochaine maison ressemblerait, si il y aurait un passant noctambule errant pareil à moi...

-"Combien y'en a?

Je m'arrêtais un instant. La voix était venue de ma droite. Et sur ma droite, un mur. Et derrière ce mur, une grande et ancienne bâtisse de deux étages, aux fenêtres barricadées.

-Une quinzaine, tout au plus. Trois charriots." dit une autre voix.

Bah, après tout, cela ne me regardait aucunement.
Je soupirais avant de reprendre ma marche. Pourquoi perdre son temps à écouter les autres, puisque je faisais cette ballade pour me retrouver avec moi-même?

-Ils n'ont pas tout pris, si?" redemanda la première voix.
-Bien sûr que non! T'as une idée de tout ce que ce musée contient?" répondit la seconde voix.

A l'entente du mot "musée", mes muscles se figèrent. En fin de compte, cette conversation pouvait se révéler intéressante; et après tout, ce mur ne devait pas faire plus de deux mètres de haut...

Trouvant facilement des appuis grâce aux petits blocs de granit ayant servi à sa construction, Je ne mis pas longtemps pour me retrouver de l'autre coté du dit mur. Ayant laissé mon armure à l'auberge, il fut assez facile de me déplacer sans bruit dans la cour de terre battue s'étendant jusqu'au bâtiment. Au vu du peu de lumière passant dans les fentes que laissaient les planches se trouvant sur les fenêtres, il y avait de l'activité...
Avançant prudemment, je fis le tour de la bâtisse. La porte de devant était constituée de deux grands panneaux coulissants. Il s'agissait donc d'un entrepôt. Je collais ma tête contre l'une des fenêtres obstruées, tentant de trouver un trou qui me permettrait de voir ce qui se passait à l'intérieur.
Ah, trouvé.
Je ne m'étais pas trompé. Un entrepôt. A l'intérieur, travaillant à la lueur de chandelles, de nombreux hommes s'affairaient à charger des caisses sur des charriots. En fait, rien de cela ne m'aurait alerté si je n'avais pas entendu le mot "musée", dit par... par qui au fait?

-"Bouge pas où je t'assomme."

Oups. Quelqu'un se trouvait à l'évidence même derrière moi.
Ne voulant aucunement me retrouver avec le crâne aplati, je levais les mains lentement en signe de bonne volonté.

-C'est bien, j'vois que t'es pas bête... Maintenant, retourne-toi. Lentement.

J'obéissai sans broncher, et découvris celui, où plutôt ceux qui m'avaient surpris. Deux gars que je qualifierais de "gros bras", tous deux armés de gourdins. Et il y avait ce petit quelque chose dans leur regard, cette étincelle qui... Comment dire... "Pas bouger sinon arghsprotch"? Oui, je sais, c'est un peu décousu, mais si vous les aviez eu en face de vous, vous auriez compris.

-Tu m'as tout l'air d'être un fouineur." reprit le gros. "Tu sais qu'ici, on aime pas les fouineurs?
-PISTACHE!" m'exclamais-je en guise de réponse.

Le gros n'eut pas le temps de chercher à comprendre, car mon poing s'écrasa dans son sternum. Il s'effondra, le souffle coupé, sous le regard surpris de son compagnon, tandis que je fuyais héroïquement -Note de l'auteur: Ben quoi?-.
Sans armure, ni arme, ni quoi que ce soit d'autre -bon, hein, j'avais tout de même mes vêtements...-, il ne valait mieux rien tenter... Pour le moment.

• • • *******

La lune s'était levée, illuminant agréablement la nuit. Une belle nuit, qui plus est. Pas un nuage, pas une once de vent... Rien qui puisse la gâcher.
Firior gravit les derniers mètres qui le séparaient du chemin de ronde. Enfin arrivé. Il n'y avait plus qu'à...

-Hey, qu'est-ce que vous faites ici? Les remparts sont interdits aux civils!

Firior se retourna, Un homme vêtu d'une lourde armure d'acier se trouvait derrière lui, un casque à la main, une lance accrochée dans le dos. Un Gardien.

-Désolé..." commença Firior. "Je tenais juste à voir le Dragonator de plus près.
-Je comprends." acquiesça le Gardien. "C'est une fort belle mach...

Il s'interrompit, et sembla se souvenir de quelque chose. Firior ne comprit pas pourquoi, mais il eut l'impression que quelque chose de particulièrement désagréable allait arriver.

-Mais je te connais, toi!" repris le Gardien. "T'es le sale gosse qui a insulté mon régiment!
-Hein?" s'exclama Firior en essayant de paraître étonné. "Je ne vois pas de qui vous voulez parler! Il y a erreur sur la...
-Si, c'est lui...

Personne ne s'était rendu compte de l'arrivée d'Hector.

-Qu'est-ce que tu fais là? Tu n'étais pas resté au comptoir?" demanda Firior en lui lançant un regard meurtrier.
-Moi?" répondit Hector avec un sourire. "Hé bien... Il faut dire que les serveuses, en plus d'être fort élégantes, n'étaient pas insensibles à mes charmes... Chacune me voulait pour elle seule...
-Et?
-Ca a dégénéré en bagarre générale, alors j'ai préféré m'éclipser.
-...
-Quoi?
-Tu dis ça avec un tel détachement...

Le Gardien toussota poliment pour rappeler sa présence et sa ferme intention de casser la figure de Firior.

-Heu... Ouiiiiii?" demanda innocemment le susnommé Firior.

Un son métallique se fit entendre. Il ne s'agissait pourtant pas de celui qu'aurait pu produire le poing ganté d'acier du Gardien en s'écrasant sur le visage de Firior. Non, c'était une cloche. Puis un cri déchira la nuit.

-AUX ARMES! AUX ARMES!

Le Gardien sembla d'un coup retrouver tout son calme.

-La cloche d'alarme. On dirait que quelque chose se rapproche de la ville." puis, s'adressant à Firior et Hector: "Vous deux, restez ici. Dans le cas où il s'agirait d'un monstre, vous seriez immédiatement réquisitionnés par la Guilde, ainsi que tous les chasseurs disponibles!
-Et... Combien y'a t-il de chance pour que ce soit un GROS monstre?" demanda Firior.
-Quasiment aucune, ça fait presque sept ans qu'on a pas eu de problème majeur.
-Ah. Voilà qui me rassure.

• • • *************

Je pénétrai dans l'auberge du comptoir en trombe, trébuchai sur quelque chose d'étendu au sol, et m'étalai lamentablement. C'est alors que je me rendis compte de l'état de la sale.
Là, entre les tables et des chaises brisées, parmi les débris de verre et de terre cuite, ou milieu de flaques de bière, de liqueur et d'hydromel, gisaient la totalité des serveuses, inconscientes, leur uniformes déchirés, et leurs visages portant des traces de coups. Et là, au fond de la taverne, sur la seule table encore intacte, deux chasseurs Un verre à la main. L'un d'entre eux était Nakaëstrel.

-Nakaëstriel!" m'exclamais-je. "Que s'est-il passé ici?!?

La commissure gauche de sa lèvre se retroussa très -très, très- légèrement, mouvement qui, s’il avait été BEAUCOUP plus exacerbé, aurait signalé une certaine contrariété.

-Mon nom est Nakaëriel..." dit-il calmement.
-Euh... Exact. Pas facile à retenir.
-...et pour ce qui s'est passé, je peux juste te dire que toutes les serveuses se sont réunies autour d'Hector, et, sans que quiconque sache pourquoi -même si je crois le deviner- elles ont commencé à se battre.
-Ah. Bon, peu importe. Je sais où est la tablette. Ou sont les autres?
-Sortis. Pour aller où, ça, je ne sais pas.
-Aïe." murmurais-je en grimaçant. "Bon, tant pis. Pour faire court, j'ai trouvé ceux qui ont cambriolé le musée. Ils semblent être sur le point de partir, et je suppose que même si je leur demande gentiment, ils ne me laisseront pas consulter la tablette. Un coup de main pour mener des négociations musclées serait-il trop te demander?

Il sembla réfléchir un instant.

-Combien sont-ils?
-Heu... Beaucoup?
-Je viens.

C'était la réponse que j'attendais, mais étrangement, elle ne venait pas de Naëkastriel. C'était son compagnon de table qui avait parlé.
Jusqu'ici, je ne lui avais prêté aucune attention. Plus tard, je me suis souvent demandé comment j'avais fait , car il était difficile de le manquer. Il convient tout d'abord de dire que c'était un géant. Et le mot est faible. Il était de carrure aussi impressionnante que Raoul, plus de deux mètres, et tout en muscles. Son épaisse armure métallique ne découvrait que sa tête. De son visage, couvert de cicatrices, à ses cheveux châtain coupés à ras, en passant par ses yeux d'un noir profond, tout chez cet homme participait pour lui donner un air hargneux. A coté de lui, posée contre le mur, une lame monstrueuse, croisement improbable entre une -grosse- épée, une hallebarde et une hache géante. Une épée longue, désignation standard de la Guilde: Jugement.

-Très aimable à vous de vous proposer." répondis-je. "Mais il ne me semble pas connaître votre nom.
-Mon nom..." grogna-t-il. "... mon nom n'a aucune importance.
-Certes... Bon, ça fait toujours deux bras de plus. Tu viens, Naëkeriel?
-Nakaëriel..." soupira-t-il en se levant.
-Exact!

Une cloche sonna au loin. Plusieurs fois, sans discontinuer.

-Le signal d'alarme..." remarqua Nakasetrel. On a intérêt à se dépêcher avant que les gardes parviennent au comptoir, ou nous serons obligés d'aller défendre la ville. S’il s'agit d'un monstre énorme, bien sûr. Mais bon, je ne me fais pas de souci de ce coté là.

Partie 4 : Ou pas !

Un énorme pan de muraille vola en éclat sous l'assaut du Shen Gaoren. Pris sous une pluie de débris, Firior se jeta à terre pour éviter de se faire déchiqueter par la pince du monstre. Un énorme bloc de granit le manqua de peu. Il se releva en jurant, tandis que le monstre arrachait une série de créneaux, projetant quelques Gardiens à bas de la muraille. Les canons tonnèrent, et les boulets ricochèrent sur la coquille du monstre.

Pour imaginer l'apocalypse se déroulant aux portes de la ville grise, il faut d'abord se représenter ce qu'est un Shen Gaoren. Vous avez déjà vu un Bernard l'Ermite? Oui, ces petits crabes tout mignons qui se réfugient dans les coquilles que des coquillages ont laissés vacantes. Imaginez maintenant le même en mille fois plus gros, avec quatre pattes de vingt mètre de long chacune, et deux pinces énormes au bour de deux "bras" titanesques, capables de trancher la pierre elle même. Ajoutez à cela une tête de crustacé horriblement grande, munie de deux immenses antennes. "Et la coquille?", me direz-vous. "Où pourrait-il trouver un coquillage assez grand pour..." Hé bien il ne s'agit pas d'une coquille à proprement parler, puisque celui-ci avait pour protection dorsale... Un crâne de Lao Shan Lung, le seul refuge assez grand pour un individu de taille adulte! Il est aussi à noter que les Shen Gaoren disposent d'un organe pouvant accumuler et compresser de l'air, et, en se servant du crâne attaché à leur dos comme d'un canon, peuvent relâcher d'un coup une véritable bulle d'air sous pression, plus dévastateur que cent tirs d'artillerie.
Et malheureusement, c'est ce qui arriva à ce moment là.

-Mais qu'est-ce qu'il fiche?!?" s'exclama Firior en voyant le monstre se retourner. Il s'en va?!?

Il comprit le danger au moment où il vit la mâchoire du crâne géant trembler, comme si une tempête était retenue à l'intérieur. Ses jambes ayant pris l'initiative avant son cerveau, il courut avant même d'y avoir pensé. Il fallait à tout prix s'éloigner le plus possible avant que...

-ET MER...

Il n'eut pas le temps de terminer. Un nouveau pan de muraille fut pulvérisé, emportant plusieurs dizaines d'hommes avec lui. Plus le choix, il fallait l'entrainer vers le Dragonator.

• • • ***********

Une explosion. Ca avait l'air de barder près des murailles.

-Hé, Naëkariel...
-Nakaëriel..." me reprit-il une énième fois.
-Exact. Au fait, que disais tu à propos de la faible probabilité pour qu'un gros monstre...
-Continue, et tu vas me convaincre d'aller défendre la ville au lieu d'être ici à t'aider...

Je ne répondis pas -six bras valaient mieux que quatre- et m'arrêtai. Nous étions arrivés.

-Je suis parti de là tout à l'heure. Si on escalade le mur, on pourra peut-être rentrer par derrière, et profiter de l'effet de surprise.
-Je rentre par devant." répondit le géant.

Plus qu'une réponse, c'était une affirmation qui n'admettait pas de réplique. D'ailleurs, même si j'avais voulu le contredire, je n'aurais pas pu: il était déjà parti.

-Et m... Bon, Nakarabiel, il doit d'abord faire tout le tour de l'entrepôt avant d'atteindre la porte de devant. Si se dépêche, on pourra arriver par derrière bien avant lui et avoir quand même notre effet de surp...
-C'EST NAKAËRIEL!!! NAKAËRIEL!!!" hurla ce dernier.

Il s'interrompit, l'air étonné, comme si il trouvait absurde le fait de s'être mis en colère.

-Bon, alors je vais t'appeler Nak.
-NAAAAAAAAAAAAAN!!!

Il se tut à nouveau, l'air encore plus étonné qu'auparavant.

-Tu es quand même un sacré cas." murmura-t-il avant d'escalader le mur.

• • • ***********

Firior engagea le lourd carreau dans la fente du baliste. Se servant des manivelles de direction, il fit pivoter la tourelle sur laquelle était monté l'engin. Le Gaoren n'était qu'à une cinquantaine de mètres. Il régla la hausse en fonction, et tira le levier de mise à feu. La corde se détendit, et la charge couplée situé à la base du carreau explosa, donnant au carreau lui même une vitesse initiale formidable, qui lui permit de s'enfoncer profondément dans la crâne de Lao protégeant l'arrière-train du monstre, qui ne broncha même pas. Firior corrigea la hausse et l'alignement, puis rechargea et fit feu trois nouvelles fois. Le premier projectile termina sa course dans la pince du monstre, le second en dessous de son œil. Quand au troisième, il faillit empaler un Gardien, ce qui n'arracha qu'un "dommage" dédaigneux à l'auteur du tir.
Voyant que le Gaoren, sentant l'agression, se dirigeait vers lui, il abandonna la tourelle avec un sourire, comptant répéter l'opération à l'aide des autres balistes, jusqu'à ce que le monstre soit assez prêt du Dragonator pour goûter aux joies de la transformation en passoire géante.

-Maudits Gardiens" grommela-t-il, "même pas capables de se débrouiller seuls!
-Quand tu dis de telles idioties, tu devrais parler moins fort...

C'était Hector, qui, un énorme boulet sous chaque bras, aidait à l'approvisionnement des cannons.

-Pardon?" répondit hargneusement Firior "Ose dire que j'ai tort! S'il s'agissait des Chevaliers de Fer...
-T'as tort!" s'exclama Hector. -Note de l'auteur: Mouahahahaha, ça rime!-
-De Gardiens ils n'ont que le nom! Même pas capables de protéger cette ville!

Le Gardien s'occupant du canon s'apprêta à protester contre le manque de politesse de Firior et l'incapacité de Hector à lui passer les boulets, toutes deux déplacées dans cette situation,, mais il vit le monstre s'approcher dangereusement, et préféra aller chercher une meilleure position de tir.

-Je ne peux pas te laisser insulter tous ceux qui ont déjà donné leur vie ce soir." conclut Hector en déposant les boulets et en dégainant sa Hache de Poison.
-Ma critique n'allait pas si loin, mais si tu insiste..." répondit Firior en posant sa main sur le manche de son sabre de Tigarex.

Les deux lames s'entrechoquèrent au moment où une des pinces du Gaoren démolissait une nouvelle rangée de créneaux. Elle heurta les deux adversaires de plein fouet, qui ne durent leur salut qu'à la solidité de leurs armures et au carreau fiché dans la carapace du monstre, et auquel ils purent s'accrocher, évitant une chute de plus de trente mètres.

• • • ******

Tapi dans l'ombre aux cotés de Nakastraël, j'observais rapidement l'endroit. Cinq hommes pour transporter les caisses sur les charriots, deux gardes armés de fusarbalètes.
-Et maintenant?" demanda Nakarastafariel.
-On surgit d'un coup et on se débarrasse des gardes avant qu'ils n’aient pu faire quoi que ce soit.
Il me regarda gravement.
-Tuer un Wyvern est une chose, et...
-Aucun problème, j'ai déjà tué, si c'est ça que tu te demande. Mais je ne souhaite pas arriver à cette extrémité.

Pendant un dixième de seconde, il sembla désarmé par ma réponse. Puis il se reprit.

-La vie humaine est précieuse... Il ne faut pas prendre ce genre de choses à la légère.
-Ne t'inquiète pas, je ne plésente jamai avec se jors de chose.
-...
-Bon, nous disions: on met les gardes hors d’état de nuire, et comme les autres ne semblent pas armés, on n'aura qu'à les tenir en respects avec nos...

C'est à ce moment là que je remarquai l'épée qui pendait à la ceinture de Nakaramel. Une lame courte, courbe, avec un creux près de la garde. Pas possible.

-Lutte Eternelle..." murmurais-je.

Il me lança un regard interrogatif, puis, voyant que je regardais son arme:

-Tu parles de ma lame?
-Oui, de quoi d'autre? La dernière fois que je l'ai eue en main... Ca doit bien faire...
-Hein?!? Qu'est-ce que tu racontes?
-Ta lame! Son nom, c'est "Lutte Eternelle"! Quand ils l'ont forgé... J'étais là!
-Ils? De qui tu parle?
-Les Cinq Forgerons! Ils ont passé cent-huit jours pour la concevoir! Mais où tu l'as trouvée...?
-En cherchant du minerai dans le cratère du volcan, mais je pense honnêtement que ce n'est pas le moment de parler de ça. Bien que je sois content d'apprendre que son nom est "Lutte Eternelle" et pas "Déchiqueteuse Sanguinaire" ou "Ultime Eventreuse". Lutte Eternelle... C'en est presque poétique.
-N'est-ce pas?

Sur ce, nous bondîmes hors de notre cachette. les deux gardes se retournèrent, Lutte Eternelle siffla, et ils furent tous deux désarmés en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

-Hé bien? "demanda Nakaravelle à mon adresse.
-Attends, l'attache de mon épée est coincée...
-Bon, en tout cas, ce n'était pas si difficile.

Partie 5 : L’ultime répartie !

Firior et Hector étaient maintenant sur le crâne du Shen Gaoren, après avoir escaladé sa pince. Loin de les décourager, cette situation n'avait en rien entamé leur envie d'en découdre. Leurs lames virevoltaient, se croisaient, s'entrechoquaient, guettant la moindre ouverture pour s'y engouffrer. Profitant d'un pas en arrière de son adversaire, Firior porta un coup de taille qui aurait coupé Hector en deux s’il n'avait pas esquivé. A sa place, ce fut une des antennes du monstre qui se le reçut, et qui tomba dans le vide, sectionnée. Un boulet de canon passa au ras de la tête d'Hector, alla heurter le crâne de Lao, projetant une pluie de débris osseux sur les deux combattants; voyant que Firior se protégeait le visage, Hector en profita tenter de l'achever. Sa hache fendit l'air, manqua sa cible et coupa en deux l'œil du Gaoren, qui poussa un rugissement de douleur.
Un choc. Le monstre vacilla, déséquilibrant les deux adversaires. Raoul venait d'entrer en scène, et, n'écoutant pas les mises en garde des Gardiens, était descendu au pied de la muraille et commençait à marteler sauvagement la base des pattes du monstre.
Firior fut le premier relevé, et il bondit dans les airs, lame pointée vers le sol, tentant d'embrocher ce pauvre Hector, qui roula au dernier moment. Le sabre s'enfonça profondément dans le crâne du monstre, à un tel point qu'il fut impossible de le retirer. Hector tenta de riposter, et sa hache subit le même sort.

Rendu fou par le poison, les coups répétés de Raoul, la douleur et le bombardement venant des remparts, le Gaoren perdit l'équilibre, chuta sur le coté, et se fracassa le crâne sur le sol rocheux, juste en face de la porte principale. Dondruma était sauvée.

Hector se releva, et contempla le cadavre géant. C'était quand même quelque chose. Il se rapprocha pour récupérer sa hache. A ce moment précis, quatre pieux gigantesques jaillirent de l'encadrement de la porte, empalant le monstre pourtant inoffensif puisque mort. Un des pieux était passé à un mètre de sa tête. Levant les yeux vers la porte, il vit Firior qui lui faisait signe par dessus les créneaux de la muraille.

-DESOLE, J'AI TOUJOURS VOULU VOIR UN DRAGONATOR EN ACTION!!!
-...enfoiré.

• • • **************

Ma lame pointée en avant, dos-à-dos avec Nekastraiel, je fixais tour à tour la trentaine de fusarbalètriers qui nous tenaient en joue.

-J'ai parlé trop vite." dit calmement Nakadiesel. "Ton plan était simpliste à l'extrême.
-Comment j'aurais pu prévoir ça?" répondis-je sans bouger. "Ce n'est plus du trafic d'antiquités, c'est du crime organisé!

Deux fusarbalètriers s'écartèrent pour laisser passer un petit homme rondouillet, élégamment vêtu, et fumant une pipe. Il tira deux bouffées de fumée avant de s'adresser à nous avec un sourire.
-On m'avait dit qu'un homme avait été surpris en train de nous épier. C'est pourquoi j'ai pris mes précautions au cas où...

Son accent de l'est était à couper au couteau.

-Allons" reprit-il, "lâchez vos armes. Vous avez joué... et vous avez perdu.
-PATATE CRUE! MOUARHAHAHAHAHAHA!!!" répliquais-je.

Percuté de plein fouet par la nullité de ma répartie, il tomba à la renverse. Et c'est à ce moment précis que la porte de l'entrepôt vola en éclat, pulvérisée par un géant en furie -oui, le gros baraqué de tout à l'heure...- qui s’élança à travers la salle en écrasant tout sur son passage.

-VERMINE CORROMPUE, VOUS ALLEZ TOUS CREVER!!! BEUHAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH!!!

• SHBRAM!*

Il venait d'abattre Jugement, pulvérisant un charriot, coupant trois gardes en deux, et brisant un des poutres qui soutenaient le plafond.

-Tu disais quoi à propos du respect de la vie humaine, et tout ça?" demandais-je à Nakkirielle en m'élançant.
-LA FERME!" me répondit-il.

La bataille commença vraiment à ce moment là. Les coups de feu partirent, les lames frappèrent, et tout devint un joyeux bordel. Je courus au hasard, frappant à droite à gauche, tailladant des dos, coupant des bras, des têtes, alou... Euh, bref.
Affolés par ce boucan, l'attelage de l'un des charriots paniqua, et partit à toute vitesse, droit sur Nakabibel, qui, absorbé par le combat, ne vit rien venir.

-NAKAËRIEL, ATTENTION!!!" hurlai-je.

Il fut tellement surpris de m'entendre prononcer son nom correctement qu'il baissa sa garde et resta immobile.
Le con.

• SHCRAC!*

Le charriot lui passa dessus, et je crus que c'en était fini de Nagargamel Gourloukovitch. Mais une armure en Fatalis étant ce qu'elle est, il se releva comme si de rien était, tandis que le charriot, ses quatre roues brisées, allait s'écraser sur un tas d'adversaires.
La bataille prit fin quelques secondes plus tard, quand le colosse fit taire définitivement les quatre derniers fusarbalètriers restants.
Debout au milieu d'une mare de sang et de membres mutilés, Nakamarelle rengaina tristement son épée en soupirant:

-Tant de morts inutiles...
-PATATE CRUE!!! MOUARHAHAHAHAAAAA!!!" répondis-je.

Le passage à tabac... Euh, la mise à la question du petit homme grassouillet -qui avait miraculeusement survécu à la bataille- apporta son lot de déceptions: la tablette ne se trouvait plus ici, mais dans un convoi en partance pour la Ville du Nord. Bon, au moins, on savait où la trouver...

• • • *************************

Le soleil se levait sur Dondruma. Je descendis de mon lit, procédai à une rapide toilette, m'habillai et descendis rejoindre mes compagnons dans le hall de l'auberge, qui était évidemment déjà bondé, et en pleine effervescence. L'attaque du Gaoren avait du changer toute la donne dans l'organisation des missions de chasse, des travaux, de... Oh, et zut.

-Tu aurais vu ça!" s'exclama Firior. "Ils étaient tous autour de lui, à le féliciter, à rire... Comme si je n'avais rien fait! Enfoiré d'Hector!
-Peut-être que si tu n'avais pas manifesté tant d'animosité envers les Gardiens et que tu n'avais pas activé le Dragonator pour rien, ils t'auraient aussi félicité au lieu de te faire passer la nuit en prison..." remarquai-je en prenant place à la table.
-Peut-être... En tout cas, Hector a rejoint l'ordre des Gardiens, ils ont dit qu'ils avaient besoin de gars comme lui.
-Tel que je le connais, il ira loin, ce petit, c'est moi qui te le dis...

Le départ fut préparé à la hâte. Je partais avec Firior et, oh, devinez qui, le gros bourrin, qui voulait terminer le travail -traduction: dézinguer les trafiquants restants- tandis que Raoul et Nakamamel partiraient le lendemain, Nak devant faire remplacer sa carte de Guilde, ce qui prendrait du temps, au vu des évènements du soir précédent...

-Dis..." demandais-je au géant. "On ne connait toujours pas ton nom...
-Mon nom..." répondit-il.

Il me saisit à la gorge, et me souleva.

-Mon nom m'a été volé par la Guilde! Ne me le demande jamais! NE ME LE DEMANDE JAMAIS!!!
-Glurk..." répondis-je. "Alors, c'est quoi?
-HEINRIIIIIICH!!! BEUHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR!!!
-LACHE KSAÏ IMMEDIATEMENT!!!" hurla Raoul en soulevant Heinrich et en le projetant derrière le comptoir, assommant une dizaine de serveuses et détruisant un tonneau d'hydromel.
-BEUHAAAAAAAAAAAAAAR!!!" répondit Heinrich en défonçant le comptoir, en piétinant tous ceux qui se trouvaient sur son passage, et en percutant Raoul de plein fouet, l'expédiant à travers le mur en granit et provoquant l'effondrement du bâtiment.

On n’était pas partis.

a liste des chasseurs qui vont apparaître à coup sûr:

Firior (alias Firior '2)=> Katana Tigarex(katana) / Tigarex

DeamonKiller (alias Sonelune 'f '3)=> Arc / Rathian

Felyne (alias Archëus)=> ? (épée+bcl) / ?

Florent30 (alias Flo)=> Rien / Bô Vêtements.

Temaru850 (alias Temaru)=> Falchion doré (épée+bcl) / Kirin

Kakashi03 (alias Shibe) => Lame Wyv. Brill. (épée+bcl) / Garuga

Bugatti_Veyron (alias Bate) => Profusion (fusarb) / Fata prp '?

Adesfly (alias Hector 'dj) => Hache guerre poison (épée+bcl) / Kut-ku Bleu

NakVerrion (alias Rinku Darivonich 'cR) => Lutte Eternelle / Rathalos 'nrd

xXx11 (alias Hung 'we) => Haut Ifrit (épée+bouclier) / Bois

Martinor (alias Mart 'fnant 'demomor) => Lame Wyv. Sang (katana) / Kushala Daora

Drheinrich (alias Heinrich 'bwarg) => Jugement (épée lg) / Haut Metal

Fatalis47 (alias Doyle) => Diablos Chaos / Diablos

King_Dead (alias Caime 'mrt) => Claymore Polie (katana) / Odeur de Mort

Monsteriste (alias Samour-AÏE! ) => Tranchoir du Démon (katana) / Auroros

Ero-Zangetsu (alias Blaze Zaha 'sabsol 'bshd 'confso) => Dragonépée brasier (katana) / Rathalos ag

Whismerile (alias Kaï) => Djin (épée+bcl) / Rathalos

Tikev_the_king (alias Kenéri) => Canon Ouranos (fusarb.) / Gravios