Voila la soluce de gun a 100 pour 100 arrive enfin ok!!!!!!!!!!!!!!!
Je vais commencer par le teste de gun:
Ha, le Far-West, genre complètement sous-exploité du jeu vidéo qui mériterait d’être une source d’inspiration un peu plus fréquente que le terrorisme ou les Elfes niaiseux. De quand datent les derniers titres ayant eu pour thème le Far-West ? Outlaws ? Ca fait un peu loin quand même... Desperados ? Oui, 2001 : c’est de cette année que date le dernier (vrai) jeu ayant eu pour thème le Far-West sur nos machines. Alors, qu’en est-il du petit dernier du genre, que les développeurs de Neversoft ont essayé de faire passer pour le GTA du XIXème siècle ?
Colton d’ambiance
Le scénario de Gun reprend tous les ingrédients des bons vieux westerns américains (vous savez, ceux qui tâchent par leur violence). Vous incarnez Colton, une fine gâchette avec un air sombre et mystérieux, le genre de type qui ne discute pas beaucoup, mais qui fait plutôt dans l’action. L’histoire débute lorsque celui qui vous a élevé, Ned, un trappeur hors-pair, se fait tuer et vous révèle qu’il n’est en fait pas votre vrai père. Peu avant de mourir, Ned donne un indice à Colton pour retrouver la trace de ces mystérieux agresseurs et mettre un terme à leurs plans pour le moins diaboliques.
Et les premières minutes du jeu mettent parfaitement dans l’ambiance Far-West. On retrouve tous les clichés classiques que les westerns ont pu traîner : les apaches un peu idiots et violents, les alcooliques roublards dans les saloons, un méchant très méchant qui puise sa méchanceté dans son passé de militaire de la Guerre de Sécession, et bien sûr la prostituée qui se lie d’amitié avec le héros. Tout y passe, et c’est tant mieux : s´il y a un point où Gun ne pêche pas, c’est bien du côté de l’ambiance. Notons aussi la violence omniprésente du titre, parfois totalement amorale et gratuite, qui renforce encore cette ambiance Western sauvage. Gun est un jeu adulte, et ce n’est pas parce qu’il y a des chevaux dedans qu’il faut le conseiller aux fans d’Alexandra Ledermann.
Gun lorgne clairement vers le gameplay inventé par GTA, mais avec beaucoup moins de talent que ce que savent faire les studios de Rockstar. Comme dans GTA, une fois le tutorial passé (et très bien fait, il faut le reconnaître), le joueur est libre (ou du moins c’est ce que l’on veut lui faire croire) de se promener où il veut. Une carte avec toutes les villes du pays est disponible, à vous de continuer la quête principale ou de faire les quelques missions annexes proposées dans chaque ville. Les villes ne sont pas très nombreuses et plutôt espacées, mais ce n’est pas grave, les missions annexes sont la pour vous faire découvrir le reste. Gun est orienté à l’extrême vers l’action : toutes les missions, quelles qu’elles soient, se résument à se rendre à un bout de la carte et à tuer ou blesser les objectifs (qui sont souvent humains, vous l’aurez compris). Lors de la découverte du jeu, ces missions annexes sont amusantes, d’autant plus qu’on découvre le plaisir de monter à cheval, de tirer à cheval, de faire des courses poursuites. Mais quand on commence à s’apercevoir que le jeu ne propose que ce type de mission, l’ennui s’installe forcément. Ces missions ont tout de même une utilité puisqu’elles permettent d’augmenter les statistiques du personnage (précision, cheval, corps à corps), mais on s’en lassera très vite. De même la quête principale, si elle n’est pas inintéressante, n’est pas beaucoup plus variée et surtout se révèle bien trop courte (comptez cinq à sept heures en y allant rapidement et moins d’une dizaine d’heure en prenant votre temps). Bref, c’est loin d’être la panacée.
Au niveau de l’action, puisque l’essentiel du jeu est dans ces phases, Gun s’en tire plutôt bien malgré des contrôles hasardeux. Colton se contrôle en vue à la troisième personne et peut, durant un court laps de temps, passer en vue subjective en activant un bullet-time temporaire (des ralentis façon Max Payne) pour mieux aligner ses ennemis. Cette dernière vue est vraiment agréable à jouer, elle permet entre autres de pouvoir détruire en plein vol les flèches indiennes, ou de faire face à une charge de cavalerie en descendant un à un les cavaliers (ou les chevaux, si vous n’aimez pas les bêtes). Le jeu propose également pas moins d’une petite vingtaine d’armes différentes réparties en sept catégories (pistolets, fusils, fusils à pompe, armes de mêlée, armes de jet, arcs et fusils à lunettes), que vous pourrez améliorer en achetant des upgrades chez les marchands.
L’action en elle-même est plaisante, alternant les phases à cheval, les fusillades à pied (avec la possibilité de zoomer l’arme à l’épaule), quelques séquences d’infiltration très moyennes (l’IA des adversaires pêchant beaucoup), et des séquences de snipe pas toujours follichonnes, mais qui ont le mérite de diversifier un peu le gameplay. Cependant, aussi plaisantes soient-elles, elles se révèlent vite très répétitives, et Gun ne propose rien d’autre que des fusillades à gogo, pour finalement très peu d’exploration. C’est vraiment dommage, car on aurait pu tenir là un bon titre, s’il avait su approfondir un peu plus son gameplay. La zone sur laquelle on se promène, par exemple, aurait pu être bien plus exploitée pour l’occasion en proposant par exemple des campements indiens à massacrer ou des diligences à piller. Mais non : on se contente d’aller chercher des missions en villes pour les réaliser dans les zones désertiques du dehors.
Et s’il n’y avait que ce défaut à lui reprocher, Gun pourrait être un jeu tout à fait honorable. Malheureusement, la réalisation vient gâcher un peu plus le tableau...
Car question réalisation, nos machines à plusieurs SMIC ne sont pas à la fête. On commence donc avec les contrôles hérités directement des consoles, qui ne sont vraiment pas aisés à prendre en main. La précision très hasardeuse des armes (ici, pas de viseur, mais un petit carré faisant office) associée aux déplacements limités du héros rendent souvent les combats confus. Même le bullet-time est simplifié : il suffit d’appuyer sur les touches « droite » ou « gauche » pour changer directement d’adversaire. La simple transposition console se ressent lourdement… Toujours dans les choses qui fâchent, notons également les nombreux ralentissements qui viennent gangrener purement et simplement l’action. Les développeurs n’ont pas voulu nous faire subir des écrans de chargement durant les changements de zones : l’intention est louable, mais elle se traduit par ces ralentissements de changement de zones, agaçants au possible. Enfin, les graphismes sont dans l’ensemble très sommaires, avec des décors dépouillés et coupés à la serpe, peu dignes de cette fin d’année 2005.
Finalement Gun se révèle décevant, et c’est bien regrettable, car on aurait eu envie d’aimer ce titre, qui recèle de bonnes idées mais est desservi par les choix de gameplay des développeurs et par sa réalisation technique. Gun est divertissant une poignée d’heures, mais n’atteindra jamais la profondeur ni l’intérêt d’un GTA. Dommage : pour une fois qu’un jeu nous proposait de scalper des indiens et d’abattre des chevaux par pur plaisir sadique, il faut qu’il soit gâché par d’innombrables défauts...
note 15.5/20