Bonjour ! /
Suite au concours Halloween organisé par Crehelf, j'ai créé un texte. Grâce à celui, j'ai eu l'honneur de gagner le prix qui n'est autre qu'un épinglage de topic !
Mais n'ayant pas vraiment trouvé quel sujet je pourrais propulser vers les cieux, j'ai décidé de faire partager mon One Shot.
En fait, j'ai plusieurs raisons de de le faire partager à tout le monde :
- J'ai déjà commenté beaucoup de fictions, mais je n'ai donné l'occasion à personne de faire de même pour mes écrits. Voilà qui va enfin être réparé !
- J'ai prévenu beaucoup de monde que j'allais faire partager ce texte avec eux. J'espère qu'ils seront comblés !
Dédicace particulière à Volcania, dont le nom et les préférences m'ont inspiré, à Emma, que vous reconnaîtrez peut-être à travers ces lignes, et à Flo, alias MessageMagique, à qui je fais d'ailleurs un clin d'oeil, comme à Coolmeuf.
+> Avant de lire
Afin de vous mettre dans de bonnes conditions, ne lisez pas ce texte à la va-vite, vous n'en tirerez aucun plaisir ! Installez-vous le plus confortablement possible, et prenez votre temps, oubliez un peu l'extérieur dérangeant... vous êtes maintenant prêt à vous attaquer à ce pavé César intitulé "Une nuit de 31 octobre" !
Très bonne lecture.
(Je m'excuse par contre du coupage en deux parties du chapitre étant trop long pour être posté en une seule... )
***
« Quentin, on y va !
- D'accord. Amusez-vous bien ! »
Ma mère prend ses deux sacs plastiques, ajuste son chapeau de sorcière et ses faux cheveux. Elle prend ma petite sœur Emma par la main et sort par la porte de la maison, suivie de mon père.
« Allez ! Couche-toi vite, et passe une bonne nuit !
- C'est ça, c'est ça. A demain ! »
Ma famille disparaît dans la semi-obscurité du crépuscule. Bon débarras ! Une semaine qu'ils me bassinent tous, avec ça ! Halloween par-ci, Halloween par-là... marre ! Allez donc vous déguiser et réclamer des bonbons aux honnêtes gens qui ne vous ont rien demandé ! Vos costumes à deux balles, j'en ai plus qu'assez ! Heureusement que maman a fermé à clé le portail, parce que je serais bien capable d'étriper le premier abruti à pointer son costume de citrouille...
Cela avait commencé lundi dernier. C'était les vacances, et nous sommes allés faire les magasins en ville avec ma petite sœur, Emma. Elle est vraiment trognonne, en temps normal, avec ses grands yeux noirs et ses longs cheveux bruns. Mon père, japonais d'origine, l'appelle toujours Kawaï, ce qui veut dire mignon en japonais. Par contre, dès qu'elle veut quelque chose, impossible de la raisonner. Et c'était justement arrivé ce jour-là. Un costume de diablotine. Elle nous a fait un gros caprice, comme je les hais. Et mes parents ont donc fini par accepter de l'acheter. « On va marquer le coup, ça peut être drôle », avait dit mon père. Mais oui, trouve une bonne excuse.
Bref, voilà, Emma trépignait depuis tout ce temps, attendant le moment où elle pourrait enfin enfiler son déguisement... elle me cassait littéralement les pieds, donc si vous vous demandiez d'où vient cette haine envers Halloween, vous avez la réponse.
Mais c'est du passé, maintenant ! Je suis seul à la maison ! Je peux faire tout ce que je veux... parfait. Allez, ni vu ni connu, j'entre dans le bureau parental et j'emprunte le Mac de ma mère, et je l'emporte dans ma chambre. Ce que j'appelle chambre est, au passage, une pièce de 10m², tout juste assez grande pour accueillir un lit, une armoire remplie de livres et un bureau. Je pousse les affaires qui jonchent celui-ci, et j'y installe l'ordinateur portable. Je l'ouvre, le démarre. Tiens, il n'était pas éteint. Bizarre, d'autant plus que ma mère est une maniaque de l'économie d'énergie. Mais bon, ça me fait gagner du temps, qu'est-ce que ça peut me faire ?
Je lance mon jeu vidéo favori : Minecraft. Je vais enfin pouvoir y jouer sans limite : mes parents ne rentreront que vers 23 heures, si ce n'est plus. Merci le grand village dans lequel est situé ma maison.
Sur ma partie de Minecraft, je suis bien avancé, je cherche à faire une partie la plus complète possible. Pour ceux qui ne connaissent pas le jeu... c'en est un, donc, où on se retrouve dans un monde cubique, où on peut déplacer les matériaux et en créer des nouveaux, à l'aide d'outils que l'on "crafte". Un jeu de Légo virtuel, pour caricaturer. Le soir, des monstres apparaissent dans le noir et tentent de vous tuer, le but étant de créer des abris pour y passer la nuit.
Je clique donc sur ma sauvegarde, qui se charge rapidement. Je suis sur le toit de ma maison, étrange. J'en descends, perds un peu de vie, qui se régénère au bout de quelques secondes. Je fais mon petit tour de la ville que j'ai construite. J'adore le faire, ça me donne comme une impression d'importance. Je regarde autour de moi... tout va bien, rien n'a changé. Tout à coup, l'envie me prend d'aller voir mes objets. Je reviens donc dans ma maison personnelle et ouvre mon coffre à bazar. Quoi ?! Vide ?! Impossible, il y a un bug, là ! Il était pourtant bourré à bloc à mon dernier passage... mais à peine ai-je le temps de commencer à réfléchir au pourquoi de cette affaire que mon personnage sursaute, et moi sur mon siège de bureau avec.
Je me retourne et découvre un zombie, créature carrée et peu jolie, qui m'attaque les bras tendus. Il m'a fait peur, cet abruti. Je le repousse par réflexe avec une pelle que j'avais dans la main, et je presse la touche Echap, espérant avoir un peu de répit. Pourtant, le mort-vivant continue de bouger, chose pourtant impossible puisque le jeu est arrêté. Effrayé, je clique sur Save and quit to title, me faisant revenir à l'écran titre. Je supprime alors la fenêtre du jeu, me lève de ma chaise et me laisse tomber mollement sur mon lit. Non mais oh ! C'est quoi ça ? Si Minecraft débloque, à quoi bon y jouer ?
Je reste quelques minutes à ne rien faire, face contre l'oreiller. Je relève les mèches de cheveux que la sueur me colle contre le front. Je réfléchis, mais je n'ai pas la conscience tranquille. Tant pis pour la soirée Minecraft, changement de plan. Je ramène le Mac de ma mère sur son bureau, après avoir pris soin de l'éteindre. Si elle me grille, je lui dirais que la diode était allumée, et donc que je l'ai éteint, voilà.
Je remonte ensuite dans ma chambre sous les craquements sinistres de l'escalier. Je cherche mon ordinateur portable à moi, que je trouve finalement dans le tas que j'ai poussé tout à l'heure. Si je ne l'ai pas utilisé juste avant pour Minecraft, c'est parce que lorsque je joue à des jeux qui demandent trop de mémoire, il plante... Bon, si ce jeu n'est pas content, je me range sur Jeuxvideo.com, alors, nah ! Je me connecte et vais sur mon forum préféré : le forum Animal Crossing Wild World. Je signale sur le blabla que je suis présent, avec un petit message Volcania est dans la place !, et j'attends un peu avant de rafraîchir. Mon regard traîne dans ma chambre, et tombe sur la fenêtre. Ah, évidemment, j'ai oublié de fermer mes volets... je me lève et me dirige vers les carreaux vitrés. Je jette un coup d'oeil dans le jardin. Je plisse les yeux ; j'ai comme l'impression de voir une grande ombre qui se déplace dans la partie non éclairée... étrange. Je prends la poignée de commande, et mouline afin de faire descendre les volets à l'aide de mon énergie musculaire, tout en gardant un œil sur la prétendue présence. Quand la fermeture est bouclée, je ne l'ai toujours pas revue bouger. Ce doit être mon imagination qui me joue des tours, en fait.
Rafraîchissement de la conversation. MessageMagique, alias Florent, tente de relancer le délire d'hier soir. Ah oui, je m'en souviens ! Je me prenais pour un roi et je condamnais tout le monde à être décapité, j'avais adoré. Allez, c'est reparti, alors. Mes doigts tapent sur le clavier avec leur vitesse et leur précision légendaires. « Que se passâsse-t-il, cher sujet ? », écris-je. Je laisse échapper un petit éclat de rire. Mais ma joie est de courte durée, car à peine ai-je posté mon message que les lumières de ma chambre s'éteignent. La seule source de lumière est à présent mon petit PC. Oh non... c'est pas possible, c'est ma soirée malheur, aujourd'hui ! Je soupire. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Ce n'est pas que je n'aime pas le noir, mais... c'est gênant de ne pas voir ce qu'on fait, vous ne trouvez pas ? Bah... bah oui, quoi !