Guesdon l´emporte
Neuf ans après son succès dans Paris-Roubaix, Frédéric Guesdon (Française des Jeux) est devenu à bientôt trente-cinq ans le vainqueur surprise d´une autre classique. Le Français a remporté samedi la centième édition de Paris-Tours en 5h31´10". Le dernier Bleu à s´être imposé à Tours était Richard Virenque en 2001.
Si la course, très animée dès les premiers vingt kilomètres, fut fatale aux sprinteurs, éprouvés car contraints à d´interminables poursuites dues aux nombreuses attaques au sein du peloton, elle sut en revanche sourire aux hommes entreprenants. Ainsi, quand le Belge Tom Boonen et l´Allemand Erik Zabel préféraient mettre pied à terre à une centaine de kilomètres de Tours, Guesdon, lui, faisait partie de ceux qui accéléraient de nouveau.
A moins de cinquante kilomètres de l´arrivée, le natif de Saint-Méen-le-Grand, comme Louison Bobet, provoqua une cassure en compagnie de quatre coureurs (Moreni, Van Impe, Arvesen et Gasparotto) et ne fut plus jamais rattrapé, même si le peloton revint à quinze secondes. A un peu plus de huit kilomètres de l´arrivée, il décidait de sortir dans la côte de l´Epan, suivi par le Norvégien Kurt Asle Arvesen (CSC). Dès lors, rien ne semblait plus pouvoir l´arrêter.
«Heureusement, Arvesen est revenu, a déclaré, fair-play, Frédéric Guesdon à l´arrivée. Cela aurait été juste si j´avais été tout seul. Dans le dernier kilomètre, c´était tactique. Je savais qu´il allait vite au sprint. Mais, après quasiment 230 kilomètres d´échappée, c´était le plus frais des deux qui allait gagner.»
Guesdon devance sur le podium de la classique le Norvégien Kurt Asle Arvesen et l´Australien Stuart O´Grady (CSC), qui a réglé l´arrivée du peloton au sprint.
Bien sur que si c´est un avantage c´est évident. C´est comme au foot, une équipe à domicile aura un avantage, au vélo c´est pareil.