Chapitre 7:
Emblocratie...
Une nuit était passée, et le soleil, qui commençait à poindre à l'horizon, nacrait le ciel d'une auréole pourpre aux reflets versatiles. Dans cette plaine désertique, le monde alentour semblait ne plus exister. Un espace vide en dehors de tout, ou le temps s'écoulait de manière distordue, loin de toute cohorte. Un lieu à part, sans commune mesure, que le soleil levant dotait d'une ambiance irréelle; surnaturelle, qui donnait l'impression que ce désert et l'infinité de ses grains de sable n'était qu'un immense mirage; un immense tableau, que le peintre aurait oublié de doter de vie... Une large plaine mortuaire, qui s'étalait loin, très loin, au-delà de l'horizon, dangereuse mer où les dunes, véritables tsunamis, semblaient prêtes à se refermer à tout jamais sur le voyageur malchanceux...
Soudain, venant briser cette harmonie naturelle, un petit tourbillon de grains de sable s'éleva dans les airs. Les petites particules flottaient, au gré de l'espèce de courant aérien qui envahissait peu peu l'espace. Le tourbillon s'élargit, formant une masse compacte au-dessus du sol, ne cessant de tourner, formant un cercle quasiment parfait... puis tout retomba ! Le vaisseau se posa soudainement, tombant littéralement du ciel, semblant s'être matérialisé en quelques secondes.
Les flammes bleutées qui s'échappaient des réacteurs ronflèrent bruyamment, et s'éteignirent... Tout redevint silencieux. Comme si rien ne s'était passé... le désert oublie... Le cockpit du vaisseau s'ouvrit. Wolf s'extirpa de la cabine de pilotage et sauta prestement sur le sable. De nouveau, les grains de sable virevoltèrent, tandis que les airs déchaînés ébouriffaient la crête du loup, laissant apparaitre deux autres vaisseaux. Tout trois étaient sensiblement semblables quant à leur leur couleurs - rouge et blanc- mais se diversifiaient grandement sur le plan de la forme. Léon et Panther sautèrent aux côtés de leur chef.
"Et maintenant ?"
Wolf ne répondit pas. Il analysait les différentes données que lui fournissait par paquets sa lunette électronique, dont un radar qui indiquait la position de la cible. Recevoir ces information en plein dans l'oeil gauche avait été difficile au début, mais se révélait aujourd'hui un précieux avantage... d'autant que sa vue en était partiellement rétablie.
"Par là, désigna t-il"
Une dizaine de minutes de marche dans le désert leur suffit à trouver leur cible, derrière une petite dune. Le vaisseau orangé était posé sur quatre trépieds semblables à quatre énormes griffes. Il était long, racé et imposant. Une large baie de verre ... vert en parcourait toute la largeur à l'avant. Avant qui se terminait en une pointe semblable à un bec. Les trois compères s'approchèrent furtivement.
"Un ordinateur de bord, grogna Wolf, j'y avais pas pensé "
Sous l'engin, une sorte de tube descendait jusqu'au sol, ouvert de manière à ce qu'une personne puisse s'y glisser. Panther interrogea Wolf du regard, qui lui répondit d'un signe de tête. Le grand canidé entra dans le cylindre, adressant un dernier regard décidé et perçant à ses partenaires, qui signifiait clairement: " Attendez moi là, ça va saigner". Le tube remonta brusquement, laissant le caméléon et la panthère seuls, légèrement anxieux.
Wolf émergea dans un petit vestibule, dont la moitié était déjà occupé par le tube de verre. Le pièce était nue, ne comportant qu'une seule porte, face à lui. Il saisit la poignée et entra dans une vaste salle, qui semblait être le pont d'habitation. Devant la large baie vitrée qu'il avait déjà vue de l'extérieur, s'étalait un large plan de navigation qui fourmillait d'un nombre incroyable de boutons en considération de sa taille. Le propriétaire devait certainement être un as du pilotage. Le reste de la pièce ressemblait à un genre de salon. A l'opposé de la baie, un banquette avait été placée, autour de laquelle de nombreuses revues et quelques romans avaient été laissés en plan. Tous portaient un marque-page, qui semblaient signifier que leur possesseur les avait tous débutés sans pour autant les achever. Une étagère de babioles et autres effets personnels, une petite table de verre, une structure qui servait de réfrigérateur et de four. Devait dormir sur le canapé. Rien de spécial... Wolf avança d'un pas prudent. Il s'empara du journal posé sur la table. Ca datait de quelques jours... Le loup examina la pièce, bien embarrassé par l'absence de vie.
Un léger bruit attira cependant son attention. Un léger frottement dans son dos.... Sur ses gardes, O'Donnell fit un bon en arrière... Un placard... il ne l'avait pas vu, tant les portes se confondaient avec le mur. " Prudence ". Pas après pas. Il s'approcha lentement. Son coeur cognait contre sa poitrine. C'était étrange... pourquoi cette peur ? Il s'avança un peu plus, main tendue. Il saisit la poignée... attention...
Rien ! Rien... rien, vide, nada... Wolf resta un instant dubitatif. Tout ça pour rien. Il devait y avoir quelque chose. Il se pencha dans le placard, comme pour y découvrir un double fond, quelque chose. Mais rien, toujours rien. Il se retourna...
C'était bleu... et ça lui atterrit en pleine face ! Il fut projeté sur le sol sous la violence du choc. Par réflexe, il roula sur le côté, avant de se relever et... rien... encore... mais quelque chose l'avait frappé... Il stoppa de justesse le poing qui arrivait dans son dos. Il se retourna, jetant sa jambe en arrière. Son coup fut stoppé... il se sentit renversé, et fut projeté dans les airs. Il atterrit sur les mains, manquant de tomber, sur propulsa à la force des ses bras, et sentit tout son corps entrer un contact avec un autre... et se retrouva allongé sur le corps d'une femme ! Elle portait une tenue de latex bleu, qui moulait les formes généreuses de son corps.
Il y eu un court instant d'incompréhension durant lequel ils se dévisagèrent: ses longs cheveux blonds ceignaient son visage fin. Wolf voyait son reflet dans les yeux bleus et clairs qui semblaient le scanner. Elle était jolie... c'était le mot... Mais le calme fut précaire !
Elle le repoussa avec une force incroyable pour sa carrure. Elle bondit sur ses pieds, dégainant un pistolet laser. Le loup se jeta sur elle, mais sa main fut retenue en l'air... entravée par le pistolet qui s'avérait être un redoutable fouet. Il tira, attirant vers lui son assaillante.Elle tendit son pied, qu'il saisit de sa main libre. Elle jeta son autre pied, il se pencha, esquiva. Elle relâcha l'étreinte de fouet, faisant chuter le loup. Mais elle n'avait pas prévu que celui-ci tenait toujours son autre jambe, l'entraînant dans sa chute. Mais avant de toucher le sol, elle réussit à reprendre prise avec son arme autour de la taille Wolf, les retenant tout deux. Elle tira, s'allongea, fit passer le loup au-dessus d'elle, lui décochant un puissant coup de pied à la poitrine. Wolf vola en l'air, entraînant la jeune femme derrière lui. Malgré la douleur, il se réceptionna derrière elle, prêt à attaquer. Mais rapide comme l'éclair, elle tira de nouveau. Wolf tomba, et stoppa sa chute de ses bras, à quelques centimètres du visage de son adversaire, toujours couchée.
"Wolf... O'Donnell, siffla t-elle.
-Samus Aran... enchanté."
Se relevant, il la tira vers lui:
"Vous..."
Lui décocha un coup de poing:
"... êtes une très célèbre chasseuse de primes !"
Il la plaque contre le mur.
"Et vous... débuta t-elle"
Elle lui asséna un grand coup de coude:
"...Un criminel !"
BAM, coup de pied à l'entre-jambe.
"Les femmes visent juste apprenez-le !"
Wolf s'écroula au sol, dans une sorte de grognement étouffé, se tenant l'endroit douloureux suite à ce coup magistral... Elle s'approcha et le saisit par le col :
"Qu'est-ce que vous venez faire ici ? On parle de vous dans plusieurs systèmes ! Celui qui a fait chuter le royaume champignon...
-Moi aussi, j'ai entendu parler de vous !"
Wolf activa son bouclier... coup sournois, mais coup gagnant... La décharge envoya Samus en arrière, face contre terre. Le loup s'approcha:
"Mother Brain, énonça t-il, les pirates de l'espace, les metroïds, le phazon... vous êtes également très connue, et sûrement... pleine aux as ! Alors je ne peut croire que vous êtes celle que je sois venu chercher... vous n'avez aucune raison de...
-Venu... chercher... raisons ?"
Samus se retourna faiblement vers le grand canidé qui la dominait de toute sa hauteur:
"Si vous vous montrez coopérative, je suis prêt à vous dresser un bilan de la situation..."
Il lui tendit la main. Samus regarda les griffes tendues vers elle, méfiante et quelque peu déstabilisée par ce retournement de situation. Elle empoigna la patte du loup:
"Je vous écoute"
![[EagleDawn]](https://image.jeuxvideo.com/avatar-sm/default.jpg){kind=avatar}
)
C'est pas grave !
