Papitoline SWEET !
Sweet! !!
Et voilà ! \ /
Chapitre 68 : Au suivant
Résumé : Bridgess mise hors combat par Drygan, ce dernier est prêt à s'occuper des autres combattants...
« Pas la peine de te cacher, je sais que tu es là. Allez, viens venger ton amie, viens... »
La sylve tremblait à chaque mot du garçonnet. Même la souveraine pourtant inanimée paraissait remuer légèrement. Toute trace animale autre que l'aigle brun qui gisait aux pieds de l'enfant avait disparu à des dizaines de mètres aux alentours. Les arbres environnants semblaient vouloir fuir eux aussi.
« Tu dégages une aura de crainte que je connais bien. Dépêche-toi de sortir, sinon, c'est moi qui viendrait te chercher... »
Caché derrière un grand marronnier, il tremblait. Il savait qu'il ne pourrait pas tenir tête à Drygan. Et pourtant, c'était ce qu'on lui avait demandé. Aller voir si Bridgess tenait encore et, en cas de réponse négative, la relayer.
Il avait entendu les propos de la souveraine quand elle avait parlé des pouvoirs du criminel. En suivant ces déductions, il devait bien y avoir une faille exploitable dans le mur infranchissable que représentait Drygan. Mais où se trouvait-elle ? Et comment en tirer profit ?
Sans réfléchir, Petoline sortit de sa cachette. Il n'en menait pas large, mais adoptait quand même un air confiant factice. Il honorerait la mission qui lui avait été confié, coûte que coûte.
« Ah, enfin ! soupira l'enfant, impatient. Comme tu le vois, je l'ai battue, cette fille. Maintenant, c'est ton tour... mais dis-moi, quel est cet appareil dans ton oreille ?
- Ça, tu le sauras bien assez tôt, répliqua l'architecte d'une voix à mi-chemin entre l'assurance et la peur.
- Challenge accepté, sourit le bambin. Allez, viens te battre ! »
Petoline laissa le silence s'installer. Il était sorti trop tôt, et la suite des évènements n'était pas claire dans son esprit. Que devait-il faire : se battre directement avec cet assassin de grand renom ou fuir pour rejoindre ses amis ? Dans le premier cas, la défaite était quasiment acquise d'avance : répertorié comme le meilleur combattant de la galaxie, Drygan ne ferait qu'une bouchée de lui. Au mieux pouvait-il l'affaiblir assez pour que ses compagnons aient moins à faire. Dans le second cas, il aurait une chance de s'en sortir, mais non seulement il agirait en lâche, mais il faillirait à sa mission et risquait de plus de mettre directement ses camarades. Un dilemme sans pitié s'offrait à lui.
« Bon, tu viens, oui ou non ? » aboya le garçonnet, qui piaffait déjà d'impatience.
Petoline ne savait que répondre. Il n'aurait plus le temps de réfléchir longtemps.
« Vous disposez de 64 blocs de pierre, l'informa une voix mi-masculine mi-féminine dans sa tête. Vous avez également à disposition 12 bûches, 3 blocs de verre, 20 de sable, 15 de gravier, 35 d'obsidienne. »
Un déclic survint dans l'esprit du jeune homme. A partir des détails donnés par Aeon avant de l'envoyer ici et du plan qui venait de germer dans sa tête, il pouvait avertir les autres sans trop avoir à se risquer.
« Oui, oui, j'arrive, fit l'adolescent, désinvolte. J'ai juste un petit truc à faire d'abo...
- Pas question ! Le combat me convient déjà très bien comme ça ! »
A ce moment, Drygan sauta sur l'aile gauche de Semuap, qui l'envoya d'un puissant mouvement de son membre sur l'architecte. Ce dernier s'arma immédiatement d'une épée de fer et se plaça en position de garde, juste à temps pour ne pas recevoir la lame de son assaillant de plein fouet. Les deux armes s'entrechoquèrent un bref instant, avant que l'enfant se débarrasse de son adversaire d'un revers musclé. Petoline fut contraint de reculer de plusieurs mètres. Le dangereux garçonnet poursuivit son offensive en lançant son épée vers l'architecte. Jet qui s'avéra aussi inutile que stupide car aisément stoppé d'une parade basique par le second épéiste. Le plus grand des deux rivaux ramassa le projectile qui gisait maintenant sur la moquette végétale de la forêt et l'envoya d'un geste cavalier au loin.
« C'est le moment d'enchaîner ! se dit Petoline à lui-même. Go ! »
Le jeune homme bondit en l'air et retomba sur un bloc d'obsidienne sorti de nulle part. Cette apparition était en fait un cube parfait de face un mètre sur un mètre, entièrement noir et ponctué de tâches grises sur sa surface. L'objet était taillé à la perfection, coupé sans irrégularité. Le temps d'un battement de cil, quatre autres blocs similaires au premier vinrent se coller à l'original, eux-mêmes rejoints par de nouvelles masses qui s'assemblèrent au puzzle pour former une plateforme parfaitement carrée. Pour finir se superposèrent verticalement trois rangées du matériau noir autour du créateur, laissant un trou au centre de la fabrication. Petoline, qui logeait à l'intérieur de la construction, venait de créer une cage d'où seul le sommet n'était pas encore bouché.
« Il vous reste trois blocs d'obsidienne, dit la voix machinale.
- C'est parfait ! » commenta à haute voix le combattant.
D'une ultime apparition magique, la sombre prison se scella, plongeant le malicieux architecte dans le noir le plus complet.
...
« Waaah... quelle belle couleur... »
Le côté enfantin de Drygan refaisait violemment surface. Fasciné par l'éclat lisse de l'édifice, l'enfant allait jusqu'à oublier le combat.
« C'est trop beau... j'aimerais trop avoir une statue de moi avec ça... »
Paradoxalement, à l'intérieur de la cage protectrice, l'heure était on ne peut plus au sérieux. Petoline disposait, pensait-il, d'un temps limité avant que son ennemi ne trouve un moyen de le déloger ou de percer sa défense.
« Les ondes ont intérêt à passer, ici, grinça l'adolescent entre ses dents. L'obsidienne est un matériau extrêmement compact et résistant, mais aussi un isolant sonique assez puissant... »
Comme pour illustrer ses paroles, un silence pesant envahit l'antichambre. L'architecte ramena à tâtons le microphone de l'oreillette devant sa bouche, puis actionna d'un simple toucher l'appareil. Petoline tendit l'oreille, espérant ouïr ne serait-ce qu'un infime écho de l'extérieur, mais n'eut en retour qu'un vide venant tout droit du Néant.
...
Quelques minutes plus tôt, à l'endroit où se tenait encore le groupe de la mission.
« Voilà qui nous rassure », avait ironisé l'adolescent aux cheveux bruns.
Que lui était-il passé par la tête, en ce moment précis ? Quand Ethan, le Pokemon rescapé du carnage, avait dit n'être qu'un "délinquant de basse envergure", il avait ressenti le besoin de s'en mêler. Plutôt que de se taire et éviter une réflexion inutile, il avait fallu qu'il la ramène.
Ce n'était pas la première fois qu'il rencontrait après-coup ce sentiment d'avoir parlé sans avoir réfléchi préalablement. Cet exemple-ci n'était à priori pas flagrant, mais ce défaut lui avait coûté plusieurs fois des regards vexés, blessés voire agressifs. Maintes fois l'estime qu'avaient les autres envers lui avait pris un coup suite à ces paroles malencontreuses. Il lui en arrivait presque tous les jours, de ces mésaventures. Des plus graves, des moins graves, des insignifiantes, des comiques, des blessantes, des entre deux autres lapsus oraux... il avait l'impression que ça n'arrivait qu'à lui, mais jamais aux autres. Effet placebo ? Vérité ? Il n'en savait que trop rien.
Une chose restait sûre : de tous ces ratés, il ne s'en mordit jamais autant les doigts que celui-ci.
« Tu ne me crois pas, hein ? avait rétorqué le Riolu.
- Quoi ? Bah... euh, si, je veux bien, avait répondu Petoline, hébété.
- Vous, les humains, vous êtes tous pareils ! avait craché le canidé. Vous considérez les Pokemons comme des êtres inférieurs ! Vous les avez même réduits en esclavage !
- Relax, avait objecté Alex, apaisant. Tu généralises un peu trop, tu ne trouves pas ? Tous les humains ne sont pas mauvais... et puis, vous ne vous en êtes jamais plaints, si ?
- Si on pouvait le faire, on le ferait ! avança Ethan en tirant la langue. Je ne peux pas accept...
- STOP !!! » beugla Aeon, passablement énervé.
Le cri pétrifia les personnages présents. Le pelage couvert de suie du Riolu se hérissa sous l'avalanche de décibels.
« Je vous rappelle que l'heure est un minimum grave, décréta le télépathe en s'appuyant contre l'écorce grisâtre d'un bouleau. Bridgess doit être en ce moment-même en train de combattre Drygan, et puisqu'elle est descendue dans la forêt, nous pouvons l'aider sans la gêner, théoriquement. Mais il nous faut un éclaireur, d'abord. Traveline, c'est toi qui a lancé ce débat, t'y vas et pas d'objection.
- Et pourquoi moi ? s'opposa le concerné.
- Pas d'objection, j'ai dit ! enfonça Aeon. Écoute. Nous allons tous activer nos oreillettes afin de pouvoir communiquer entre nous. Tu essayes de trouver Bridgess. Si elle combat, tu lui prêtes main-forte et tu nous appelles. Si elle est hors-combat, c'est toi qui la relayes. Exécution. »
Il avait tenté de résister, mais Aeon n'était pas de ces personnes qui se laissent facilement convaincre. Les regards d'espoir que nourrissaient les autres personnes autour de lui l'achevèrent. Il avait dû se plier à la décision de ce supérieur improvisé...
...
Voilà comment il s'était retrouvé ici, dans l'obscurité de sa propre prison...
Le son du grésillement de la radio dans son pavillon auditif le ramena à la situation présente.
« Crrrr... crrrr... Pet... crrr... va ?
- Death, tu me reçois ? articula l'architecte, empli d'espoir.
- Pas très -crrr- 'ien mais passe -crrr- 'core. Où es-t' -crrrr- ?
- Bridgess a été vaincue ! Vous devez venir au plus vite ! Va dans la direction dans laquelle je suis parti, tu me trouveras...
- Bien reçu. -crrrrr- 'rrive au plus vite.
- Je garde le contact. Merci. »
L'adolescent laissa échapper un soupir de soulagement. Ensemble, ils pouvaient sûrement mettre Drygan hors d'état de nuire... et lui pourrait s'en sortir sans accrochage.
La joie du garçon fut hélas de courte durée. A peine avait-il éloigné un peu son oreille de l'appareil qu'il entendit un grondement venant de l'extérieur. Que se passait-il ? L'obsidienne sous ses pieds remuait, le faisant chanceler à plusieurs reprises.
De l'autre côté de la taciturne paroi, Semuap, le faucon de glace, tentait de soulever de ses puissants membres avant la cellule de l'architecte. Le volatile se révélait plus fort qu'il ne le paraissait à première vue : la boîte de roche volcanique quittait déjà terre. Drygan regardait la scène comme on regarde un film à la télévision, mais avec un air machiavélique plaqué contre le visage.
« Invocation ! s'exclama le petit garçon. Ukog, go ! »
Après le serpent et le faucon, ce fut au tour d'un gorille d'apparaître. Mais loin d'être un singe "classique", ce monstre possédait en plus d'une musculature imposante qui le rendait aussi large que long une taille de dix bons mètres.
« Ukog, prends ce truc et jette-le très loin ! » quémanda l'invocateur, ignorant les arbres qui tombaient au sol dans un craquement sinistre pour laisser place à son monstre.
La créature s'approcha du bloc couleur de jais avec lourdeur. Chacun de ses pas faisait trembler la terre sur des centaines de mètres aux alentours. Les végétaux s'inclinaient devant ce démon, laissant passer son énorme carcasse sans opposer de résistance.
Arrivé à destination, le dénommé Ukog plaça ses mains en dessous de l'objet déjà soulevé par Semuap et le ramena aux niveau de son ventre d'où saillaient deux rangées d'improbables abdominaux. L'architecte, apeuré et n'ayant aucune idée de ce qui se passait à l'extérieur, était une fois de plus dans l'embarras : devait-il rester dans cette cage protectrice en attendant une accalmie de l'ouragan ou alors sortir maintenant, au risque de tomber nez-à-nez avec Drygan ?
Ce choix le tiraillait. Son courage et sa bravoure lui susurraient de quitter son enveloppe artificielle tout de suite et de préparer une contre-offensive, mais la peur lui cirait à pleins poumons de rester protégé... les cris de ses sentiments tambourinaient contre sa tête, les battements de son cœur s'accéléraient... qui devait-il écouter ? Il aurait tant donné pour savoir que faire ! Il n'avait plus qu'à s'en remettre à son destin...
Le gorille arma son gigantesque bras, le futur projectile bien calé dans sa paume de glace. D'un large mouvement circulaire de l'abattis, l'objet à la teinte obscure quitta tout contact avec matériau autre que l'élément aérien.
La peur atteignit son paroxysme dans l'esprit de l'architecte. Tous les mouvements de ce dernier étaient contrôlés par celle-ci et sa commère la panique. Le jeune homme hurla, persuadé qu'il allait mourir. Plaqué contre la paroi lisse et froide de l'obsidienne, il en était réduit à ses dernières extrémités : crier, encore et encore, quitte à en perdre la voix. Si ce n'était cette réaction primaire, que pouvait-il faire ? Dans aucun combat il n'avait encore ressenti cette sensation dans son être ! Il fallait pourtant qu'il reprenne le contrôle de lui-même. Reprendre le contrôle à tout prix. Reprendre... le... contrôle...
Au même moment, à un autre endroit...
« J'entends de moins en moins bien Traveline, constata Aeon. Vous aussi, je pense.
- Oui, conforta posément Falco en sautant au-dessus d'un buisson. Comme s'il s'éloignait de nous à grande vitesse.
- Vu la façon dont il criait, j'espère qu'il ne lui est pas arrivé malheur... soupira Alex, qui avait un grand respect envers l'architecte.
- Lâchez-moi ! Puisque je vous dis de me lâcher ! protesta une voix familière.
- Heu... on était vraiment obligés de l'emmener, lui ? » demanda Lucas.
A suivre...
En espérant que ça vous ait plu, et que je n'ai pas laissé trop de fails comme les dernières fois ! /
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Par la rémige du Pygargue !
J'ai ri de la fin
First "de mettre directement ses camarades" Y a pas un fail là ?
Pas first Darky.
+ Maaaaaayrde, il manque le "en danger" derrière !
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Par la rémige du Pygargue !
Oui, en effet. Et il y a aussi quelques fautes de grammaire, mais rien de bien méchant
J'ay lu
Mon perso me plait de plus en plus
SWWEEEETTTT !!!!
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Mon trou noir d'estomak a faim faim faim !!!!
Vite vite, j'ai trop faim !!!
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super comme d'ab meme si je me demande comment de la glace arrive a soulever un poud aussi gros sans tomber en eclat
Au fait, Peto. N'est-ce pas toi qui m'avait dit de marquer les nombres en lettres, tant qu'ils n'étaient pas grands à écrire ?
Excellent !!!
Pauvre Petoline, quand même ...
Sweet mercredi ?
Ukog = Goku à l'envers
Clin d'oeil volontaire ou pas ?
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-11482-1772912-211-0-1-0-fic-la-revanche-de-taboo.htm#message_1932624
Je ne demande qu'à ce que tu les relèves !
+ A propos des chiffres, c'est bien moi qui t'ait dit ça. Mais l'effet ici est volontaire, ce sont des grands nombres.
"« Vous disposez de 64 blocs de pierre, 12 bûches, 3 blocs de verre, 20 de sable, 15 de gravier, 35 d'obsidienne. »"
C'est une liste, avec de grands nombres, c'est donc normal.
Sweet quand je pourrai, ouaip. Etant donné que j'ai déjà attaqué le prochain chapitre, mercredi me paraît être une bonne date.
Mais comme vous le savez sûrement, les 17 et 18 janvier se déroule le Brevet Blanc. A cette occasion, je vais passer mon week-end à réviser un maximum car les études avant tout.
Donc pas de chapitre samedi, ça je pense que c'est réglé d'avance.
Désolé ! /
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Par la rémige du Pygargue !
Petoline C'est que le brevet blanc, surtout que le premier est pas très important. Une petite relecture de tout, et c'est plié
Ok révise-bien.
Death Je vais peut-être pas y passer vraiment tout mon temps, mais mon rythme sera ralenti, quoi.
Et puis, une piqûre de rappel ne fait jamais de mal.
Darky Oui, effectivement, c'est volontaire. Bien joué ! /
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Par la rémige du Pygargue !
Il y avait deux, trois petites fautes au début, mais c'est compliqué à détailler sur mobile, donc je laisse tomber
Et bonne étude ! /
Merci. /
Mais pourquoi vous dites tous qu'il y a des fautes au début ? J'ai relu mes trois premier paragraphes et je n'ai rien vu d'autre que la faute déjà relevée par Darky !
Ou alors je régresse...
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Par la rémige du Pygargue !
Tu viellis, papy !
"Dépêche-toi de sortir, sinon, c'est moi qui viendrait te chercher..."
ViendraiS
J'en avais encore vu une mais je ne sais plus où