En fait vous aurrez les deux, un chapitre maintenant et assez long, avec l'apparition de deux forumeurs :
Chapitre 34 : Les descendants des grands guerriers
« Mais quand le roi des mers a ouvert un portail vers une autre dimension, la puissance qui s’en est dégagée a crée une onde de choc qui a coupée notre île en deux. Une partie, celle où nous trouvons en ce moment, a commencé à dériver à travers les mers, et elle continue encore de dériver aujourd’hui. Malheureusement, la fraction de l’île où se trouvait le temple sacré ne nous a pas suivis, elle est restée à sa place, refusant de bouger.
- Et tout notre peuple se trouvait sur la partie qui a dérivée ? demanda Aïto, aucun de nos ancêtres n’a pu rester près du temple ?
- Il y en a peut-être eu certains, répondit Leditros, mais ils étaient sans doute trop peu nombreux, leur lignée a dû s’éteindre assez rapidement. Mais les autres Esperias ont survécus, et tout leur savoir avec eux, tous les habitants de cette île sont leurs descendants.
- Et certains de nous ont même conservés les pouvoirs des anciens guerriers.
- Ah oui, tu veux parler de Soron et de Byron, n’est-ce pas ?
Le jeune garçon hocha la tête en guise d’approbation.
- Oui, en effet, ces deux gaillards descendent en effet de Léobaria et de Pijura, le guerrier de feu et le guerrier de glace. Quand Siwan, le roi des mers, leur a donné leurs pouvoirs, je ne sais pas s’il avait prévu qu’ils soient héréditaires, en tout cas, ils se sont transmis de générations en générations.
Le vieil homme attendit un instant avant d’ajouter :
- Tu es rassuré à propose de ton rêve maintenant ? Je sais bien que tu as peur que Bellum revienne, main tu n’as pas à t’en faire, il est hors d’état de nuire pour un bon bout de temps, si pas pour toujours.
- Je le sais bien Leditros, mais c’est plus fort que moi, j’ai un mauvais pressentiment.
- Je vois qu’il n’y a rien à faire pour apaiser tes craintes, soupira le doyen. Pourtant même si Bellum arrivait à revenir en ce monde et à trouver notre île, je suis certains que les divinités nous sauverons, elles ne nous ont jamais laissé tombés quand nous avions de graves problèmes. Lors de la gigantesque épidémie qui a failli décimer notre peuple il y a quelques dizaines d’années, les dieux ont envoyé Merio nous porter un remède qui a éradiqué la maladie. Pour parler encore de Merio, c’est lui qui a éteint l’incendie qui menaçait de bruler toute l’île. Et ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres, les Meracx nous protégerons tant que nous leur resterons fidèles.
L’Esperia dut reprendra son souffle après ce long discours.
- Au fait, je change complètement de sujet mais j’aimerais te demander un petit service. Pourrais-tu aller voir Soron et lui demander si cela ne le dérangerais pas de prendre ma place à l’école demain ? Je serai retenu ailleurs et je ne pourrais pas assurer les cours.
- Pas de problème, assura Aïto qui avait enfin reprit le sourire, je cours lui demander !
Le jeune garçon sortit de la hutte de Leditros et courut vers la forêt. Après un quart d’heure de course à travers les arbres, il atterrit près d’une clairière où deux hommes se battaient farouchement. Le premier était torse nu, ce qui laissait voir sa musculature très développé et sa peau bronzée. En guise de bas, il portait un pantalon fait entièrement de feuilles tressées, ses longs cheveux noirs retombaient dans son dos et ses yeux verts brillaient comme des émeraudes. Il se battait en lançant des boules de feu sur son adversaire qui lui, avait des cheveux blonds assez courts qui lui arrivaient au cou ainsi que des yeux bleus aussi clairs que ceux d’Aïto. Son pantalon à lui était fait de tissu et il portait une veste de la même matière. Sa peau était plus blanche que l’autre combattant et bien que moins musclé que lui, il se battait avec autant de fougue. Malgré leur nombre et leur vitesse, aucun des projectiles enflammés ne le blessaient, il arrivait à les contrer avec de puissants coups de pieds et de poings qui les éteignaient dés qu’elles entraient en contact avec sa peau. Le combat continua comme ça pendant un bon moment, sans qu’aucun des deux hommes ne présente le moindre signe de fatigue, si bien que le jeune Esperia, pour les calmer, lança un joyeux :
« Salut les gars ! »
La bataille et les rafales de flammes cessèrent immédiatement, les guerriers tournèrent leurs regards vers celui qui les avaient interrompus et lui adressèrent un sourire. Mais ils n’avaient pas vu qu’une des boules de feu n’avait pas été éteinte et continuait son trajet. Elle fila à toute vitesse avant de s’écraser contre un arbre, qu’elle enflamma immédiatement. Quand il entendit le crépitement du feu, l’homme à la veste se retourna à toute vitesse vers l’arbre qui commençait à brûler et s’y précipita en courant, il prit son inspiration et en un souffle, éteignit l’incendie. A la place, une fine couche de glace apparut sur l’écorce.
« Bien joué Byron ! cria son ancien adversaire, heureusement que t’as de bons réflexes, on a failli avoir la mort d’un arbre sur la conscience !
-Comment ça « on » ? rétorqua le dénommé Byron, c’est pas moi qui ai lancé la boule de feu, Soron ! Si tu faisais plus attention ce genre d’accidents ne se produirait pas ! C’est déjà le cinquième incendie que tu manques de provoquer en une semaine ! Si je n’étais pas là il y a longtemps que la forêt aurait disparus !
- J’y crois pas ! Je le félicite pour son travail et lui il se braque tout de suite ! Et ne dis pas que c’est moi qui cause tous les désastres ! Rappelles-moi déjà qui a gelé toute la nourriture lors de l’anniversaire de Leditros il y a quelques années ! Le banquet a été complètement gâché par ta faute !
- Quelques années ? J’avais cinq ans quand c’est arrivé ! Je ne maîtrisais pas du tout mes pouvoirs ! Mais si tu veux te lancer dans les anecdotes d’il y a vingt ans c’est sans problème ! Je crois me souvenir que durant ton enfance, tu as brûlé ta propre maison parce que tu aimais le feu et que c’était « zouli » comme tu disais ! »
Byron et Soron continuèrent de se disputer ainsi, sans se lasser et en oubliant la présence d’Aïto.
« Ce n’est pas que j’ai envie de vous interrompre, lâcha ce dernier, mais j’ai l’impression que vous m’avez un peu oublié !
Les deux hommes pointèrent à nouveaux leurs regards vers le jeune Esperias, l’air honteux.
- Désolé Aïto, répondit Soron, en effet on t’avait un peu oublié, je crois que tu voulais nous dire quelque chose, non ?
- Oui, je suis allé voir Leditros et il aimerait savoir si tu pourrais prendre sa place à l’école demain.
- Bien sûr, répondit le guerrier de feu en souriant, tu sais bien que je serais toujours d’accord pour ça. J’adore m’occuper des enfants et je crois qu’ils m’aiment bien aussi.
- Mais c’est pas juste ! protesta Byron, pourquoi ce n’est jamais à moi que Leditros demande d’assurer les cours ?
- Justement à cause de l’histoire du banquet, ricana son ami, à mon avis il t’en veut encore un peu d’avoir ruiné la fête de ses soixante ans ! Et puis je te signale que entre les trois grands guerriers d’antan, ce fut Léobaria, mon ancêtre, le plus érudit.
Byron grommela, visiblement, cette réponse ne le satisfaisait pas vraiment.
- Donc il n’y a pas de problème Aïto, va prévenir le doyen que je serais à l’école demain. »
Le jeune garçon leur adressa un signe de la main puis s’en alla. Lui ne verrait pas Soron demain car chez les Esperias, les enfants ne sont scolarisés que de six à neuf ans. Ayant dix ans, il connaissait déjà les bases du calcul, bon nombre de légendes anciennes qui vantent les mérites de certain héros et savait reconnaître facilement la faune et la flore de cette île, c'est-à-dire tout ce qu’apprennes les jeunes par Leditros, qui les éduquait trois jours par semaines. Aïto passait donc tout son temps libre à participer aux tâches du village, à se promener dans la forêt ou à assister aux entrainements de Soron et de Byron qui se livraient des duels amicaux. Il aurait bien aimé, comme eux, posséder des pouvoirs de feu ou de glace, il les admirait et assistait à leurs batailles avec un plaisir fou. Parfois, lorsqu’il vagabondait dans ses pensées, il s’imaginait être un descendant de Jugula, le guerrier Esperia le plus puissant qui est jamais existé, possédant des facultés extraordinaires et les utiliser pour protéger son peuple contre un envahisseur maléfique. Mais au fond de lui, il savait que c’était un rêve qui ne se réaliserait jamais, pour la simple et bonne raison que Jugula n’avait pas de descendant.
A suivre…
?
