Super Smash Bros. Brawl

Dario, comprenant beaucoup mieux la situation, décida de laisser les parents se recueillir, partant de cet endroit immédiatement.

Anthony avait donc tué Aïla. Cette nouvelle l'avait profondément choqué. Mais il ne voulait faire aucune conclusion hâtive, il fallait déjà confirmer cette version, bien qu'il ne voit pas pourquoi elle mentirait à ce propos. En outre, le père de famille semble insinuer qu'Aïla, contrairement aux autres, n'est pas en paix. Aurait-il fait quelque chose qui justifie ce ressentiment ? De plus le guerrier de l'espace supposait qu'Anthony avait ses raisons d'agir ainsi. Il pouvait tout à fait comprendre la réaction de la mère, d'autant plus en tant que parent lui-même. Qui sait comment il aurait réagi dans une telle situation, c'était horrible pour les parents, il était tellement désolé pour eux. De l'autre côté il ne pouvait pas non plus croire qu'Anthony ait fait ça gratuitement, il y avait forcément une explication à ça. Il ne savait pas si la dite explication le convaincrait ou pas, mais il était persuadé qu'il y avait des raisons derrière tout ça, expliquant notamment pourquoi Aïla n'est pas en paix avec lui-même. Il se devait d'avoir la version d'Anthony, ne serait-ce que pour ne pas continuer de combattre aux côtés de quelqu'un dont il douterait de la confiance qu'il lui accorde, quand bien même il laissait le bénéfice du doute à Anthony et pensait pour le moment qu'il avait sûrement une justification solide à ça. Puis s'il pouvait aider n'importe qui à aller mieux il fallait saisir cette occasion.

Il envisagea donc de retrouver Anthony dès que possible, afin de lui en parler de vive voix. Mais ne sachant pas où il est, il décida d'aller à l'auberge, se disant qu'il tomberait peut-être sur lui par hasard, et puis il était curieux de visiter ce lieu.

Malgré le fait qu'elle avait l'impression qu'il s'en fichait un peu, la prof ne lui en tint pas rigueur.

- Mais de rien, si tu veux en savoir plus, viens me voir ! conclut la dame en sortant de la salle de classe.

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Que veux-tu faire Para ?

1) Parler à Lecter
2) Parler aux deux élèves dans la salle
3) Retourner parler à la prof
4) Aller sur le toit de l'école
5) Quitter l'école

Le polymorphe était au contraire très intrigué par ce système. Il sortit de son tour rejoindre la prof.
"Semblerait que je m'étais trompé de terme. De ce que j'ai vu, Anthony a en effet des capacités similaires. "

Intrigué par les différentes fioles disposées sur les comptoirs, Aurio se rendit devant l'un d'eux pour demander des renseignements. Le marchand du stand, bien que d'abord surpris par l'étrange créature qui se présentait à lui -et qui ne manquait pas d'attirer le regard des autres villageois-, écouta ce qu'il avait à dire.

- Qu'est-ce qu'elles contiennent ces boissons ? demanda le Pokémon.
- Et bien, certaines contiennent différents liquides. Par exemple celle-ci, c'est des extraits de plantes médicinales venant de notre forêt. On est conscient que le goût n'est pas forcément génial et les enfants rechignent souvent à en boire pour guérir, du coup pour pallier à ça, on rajoute des fruits eux aussi originaires de notre forêt comme ça ils peuvent guérir tout en buvant quelque chose de bon ! expliqua le vendeur. Et si personne n'est malade, on a la version sans plantes, pratique pour se désaltérer.

Dario retourna à l'auberge suite aux révélations -à demi mot- des parents du dénommé Aïla. Il voulait tirer cette affaire au clair avec Anthony, et être sûr qu'il avait eu une bonne raison de le tuer. Une fois arrivé, il n'y trouva personne à part la tenancière du bâtiment.

- Vous cherchez quelqu'un Dario ? demanda-t-elle.

- Ah ! Encore heureux qu'il ait des capacités similaires, il a tout appris ici ! s'exclama la prof en rigolant. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas mis à l'épreuve d'ailleurs, il faudrait qu'il vienne passer quelques examens celui-ci. Tu voulais me demander autre chose sinon ?

- Bonjour, oui je cherche Anthony, sauriez-vous où il se trouve ?

- Oh et bien... Si vous voulez mon avis il est sans doute au cœur de notre forêt, probablement avec Hanaé. Ces deux-là ne se sont pas vu depuis des mois vous voyez, ils ont beaucoup de choses à se dire... du temps à rattraper.

- Oh, c'est incroyable ! déclara jovialement Rikork en applaudissant. Et si créatif ! Eu-je été en possession de plus de monnaie, je vous aurais débarrassé de ce chef d'œuvre sans une seconde d'hésitation !
- Merci, répondit Ulrich en souriant. Je considère la créativité comme un de mes traits distinctifs ! Et puis, pour cette statuette…

Le regard du membre de l’Etoile Sombre s’assombrit, son sourire restant aussi large.

- Peut-être pourrons-nous trouver un autre moyen pour vous de la gagner.

Onérone, de son côté, s’était déplacé vers quelques étagères, observant les livres avec attention et malgré les conseils de Serena. Elle posa alors sa main sur un ouvrage dont le titre évoquait la destruction ou quelque chose, elle n’avait pas cherché plus loin que ce mot. En touchant le tome, elle eut comme un vertige. En regardant autour d’elle, elle eut l’impression de voir les petits cailloux qu’elle avait donnés à Ulrich, mais ceux-ci étaient devenus géants, comme si elle se tenait elle-même parmi les pierres sur le comptoir.
Finalement, elle se reprit au bout d’une seconde, parvenant à sortir le livre de son étagère. N’ayant plus de visions, elle prit ensuite plusieurs autres ouvrages au hasard, s’arrêtant dès qu’un mot dans le titre du livre attirait son attention. Elle se rapprocha ensuite du comptoir, les bras chargés de tomes.

Onérone : Tomes de magie instable et probablement illégale + 6
Onérone : Livres de cuisine instable et probablement illégale + 3

- Trop mignon ta statue de Papy ! s’exclama-t-elle en voyant les petites pierres. Y'a pas besoin de menacer les autres, tu vois. Tu sais faire des choses biens avec tes capacités de super-mec.
- Oh, menacer c’est un très vilain mot, rétorqua Ulrich d’un air innocent. Moi je fais plutôt des… propositions.
- T'es tellement doué, tu pourrais venir... "T'amuser avec le groupe" dans sa "super-aventure" de "super-aventuriers"...
- Cela fait beaucoup de guillemets pour une personne qui a les mains pleines de livres, fit remarquer le libraire en souriant.
- Y'a pas... Que se battre dans la vie. J'espère, sinon en vrai c'est un peu triste.

Cette réplique fit rire légèrement Ulrich, qui répondit alors de son habituel air amical :

- Pourtant ces derniers temps on vous appelle bien “mercenaires” à tout va, non ? Vous vous battez bien plus que moi depuis mon humble établissement commercial !
... Mais tu aurais des amis avec qui faire des jeux de société, on se baladerait un peu partout, on ferait des bonhommes de neige rigolos ! Et toi, tu ferais des tours de magie super-super. Là t'es tout seul, mais quand on goûte à un groupe... On arrive plus à s'en défaire ! Ahah… Ca irait réparer un peu tes bêtises !!!
- Mes bêtises ? répéta Ulrich d’un air surpris, penchant la tête d’un air intrigué comme un enfant.

Rapidement, il changea d’expression, un sourire se dessinant à nouveau sur son visage. Il désigna alors du regard une pierre sur le comptoir. En suivant la direction qu’il regardait, Onérone remarqua avec surprise qu’un second cailloux avait changé de forme, ayant été transformé en petite statuette d’elle-même.

- Tu as bien parlé de jeu de société, non ? Voilà qui est une offre intéressante…

Le Spectre, suivant Theanael qui observait les rayons de la librairie, se tourna vers Ulrich avant de répondre à ce qu’il leur avait dit :

- Manque de pot je préfère les chats. Mais bon on fait avec ce qu'on a.
- En plus les chats ils meurent à cause de Guillaume, rappela Ulrich. Donc ce serait pas très bien pour vous.
- Et sinon du coup t'es quoi exactement ? lança finalement Serena en croisant les bras. Un fantôme vengeur ? Un mec immortel ?
- Pas autant éternel que vous en tout cas, répondit Ulrich en riant légèrement.

Affichant un sourire assuré, il poursuivit alors d’une voix feignant l’innocence :

- Je vous l’ai dit, je suis un simple et honorable libraire !

- Qui est Hanaé ? Demanda simplement Dario, supposant qu'elle pourrait être la petite amie d'Anthony, sans vouloir non plus l'affirmer avant d'avoir la réponse.

- Il s'agit de sa copine. répondit l'aubergiste. C'est pour ça, pour le moment vous devriez les laisser seuls, vous parlerez à Anthony plus tard. Et puis profitez de votre séjour ici, après tout j'imagine que ce n'est pas tous les jours que l'on visite une île flottante. enchérit-t-elle en rigolant.

Màj de l'emplacement des joueurs sur l'île :

Auberge : Dario
Ecole : Para
Arène de combat : /
Maison d'Anthony : /
Place centrale du village : Guillaume
Cimetière : /
Marché : Aurio
Entrée de la forêt : /
Intérieur de la forêt : /
Centre de la forêt (Arbre central) : Anthony et Hanaé

- Pas besoin d'avoir une carte de membre ou de quelque chose dans le genre pour emprunter, ici ? fit Ben avec un sourire en observant la pile de livres qu'Onérone portait dans ses bras avec peine.

Il hésita un instant. Cet Ulrich était certainement un drôle de personnage. Il aurait été aisé d'assumer qu'il n'était rien de plus qu'un clown incapable de prendre la moindre situation au sérieux mais ce n'était pas l'impression qu'avait le scientifique. Ce qu'il voyait derrière ce comptoir, c'était quelqu'un qui ne faisait que jouer au clown. Il jugea qu'il aurait été fort maladroit de le sous-estimer, d'autant qu'il semblait bien capable d'utiliser la magie. Ben était déjà plus ou moins convaincu que cet Ulrich était bien celui qu'évoquait Dario face à Ura, aussi resta-t-il sur ses gardes. D'après l'extra-terrestre, cet homme faisait partie de l'Etoile Sombre et le groupe avait déjà eu quelques déconvenues avec lui avant l'arrivée du scientifique. Il était donc naturellement un ennemi.
De plus, bien qu'il se soit jusqu'ici gardé de révéler clairement ses intentions, il ne faisait pas énormément d'effort pour cacher son hostilité... ou au moins son désir de jouer avec eux. Il sembla évident pour Ben qu'ils ne ressortiraient pas de cette librairie sordide aussi aisément qu'ils y étaient entrés. Toujours était-il que s'il voulait glaner des informations, il valait mieux le faire maintenant avant que la situation ne dégénère.

-Dans ce cas, reprit-il finalement, je serais éventuellement intéressé par des livres historiques. Sur l'histoire de Lumen et, de préférence... sur un certain évènement s'étant passé il y a environ 30 ans. Je n'ai pas spécialement confiance en les ouvrages officiels sur la question, donc si vous aviez des documents plus... obscurs, je serais preneur.

Il n'estima pas nécessaire d'affirmer de manière véritablement explicite de quoi il parlait. Si cet homme était bien Ulrich Burial, celui qui avait spontanément appris l'existence de l'évènement en question au reste du groupe, il comprendrait.

Aurio va utiliser un parchemin transcendant pour dire "Arrête d'essayer de faire chanter nos alliés avec des informations compromettantes Ben".

(Except pas vraiment)

- Oh je vois. Répondit Dario. Dans ce cas j'attendrai qu'il soit disponible oui. Vous avez raison le séjour ici s'annonce mémorable ! Est-ce qu'il y a des activités à faire dans cette auberge ?

Ne voulant pas se les trimballer plus longtemps que ça, la jeune fille posa ses nouveaux livres maudits sur le comptoir, ignorant à peu près les indications de tout le monde. Elle les récupéra sûrement lorsque la discussion sera terminée. Débarrassée, elle se pencha vers le tout nouveau pion, crée à l'instant sous ses yeux.

"Je ne sais pas trop ce que c'est un mercenaire, mais je crois qu'on nous appelle comme ça. C'est pas pour ce mot qu'on aime se battre, je crois. Même pas contre Ura, parce que c'est un con sexiste." Elle l'avait encore au travers de la gorge, celui-la. En tout cas, elle se garda de donner le moindre contexte, peut-être parce que le roux donnait l'impression de tout savoir d'avance.

"Si je pouvais, je ferais que tout ça s'arrête ! Justement, si tu nous aidais, on irait bien plus rapidement. Et oui, tu en as fait des bêtises ! Une bête bêtise ! Tu pourrais au moins être gentil en échange..."

Toujours sans préciser sans pensées, Ulrich devant comprendre tout seul, la toute jeune fille commença à souffler glacé de manière incontrôlable. Si proche de son petit caillou, elle recouvrait peu à peu sa représentation d'une fine couche de gel, la rendant encore plus ressemblant au modèle d'origine.

"C'est super cool en fait ! Mais alors si vous avez déjà tout ce dont vous avez besoin sur l'île et que vous avez pas de contact extérieur, ils vous sert à quoi votre commerce ?"

Aurio n'était pas du genre à s'intéresser à l'économie où au commerce en général- pour lui, s'il voulait quelque chose, s'en approprier n'était qu'une question de technique- mais l'aspect d'une société complètement isolée du reste du monde avait attisé sa curiosité. Mais surtout, lui qui avait un certain dédain pour le prix des choses, il se demandait pourquoi ces gens mettaient un prix sur leurs besoins primordiaux de survie.

Bronov grommela, laissant d'abord les autres discuter avec le rouquin,, attendant impatiemment, bras croisé, grimaçant, sourcils froncés, essayant vainement de garder son sang froid. L'attitude d'Ulrich ne lui plaisait guère, mais ses répliques n'étaient pas ce qui l'énervait le plus. En fait, sa crispation venait plutôt de ses alliés.
Le barbare ne voyait en Ulrich qu'un ennemi imprévisible et dangereux. Lui qui a l'habitude de régler les soucis en usant de brutalité plus ou moins gratuite, se retrouvait vite désemparé contre une personne insensible à la violence. Ulrich n'était pas un adversaire que l'on pouvait vaincre juste en tapant très fort. Ce n'était pas un être humain aux yeux du nordique, mais une espèce d'entité maléfique à tuer sans autre forme de procès.

L'idée de sympathiser avec lui paraissait totalement ridicule aux oreilles du barbare. Il ne comprenait pas comment certaines personnes présentes ici et qui ont combattu le rouquin auparavant pouvait faire preuve d'autant de négligence. Cela le dépassait complètement. Aussi, il n'hésita pas à faire savoir son mécontentement. haussant la voix en s'adressant à ses compagnons.

"D'abord vous lui offrez du thé, puis vous lui emprunter des livres et maintenant vous l'inviter dans notre groupe pour jouer à des jeux de société ? Vous voulez pas lui cirer les pompes pendant qu'on y est ?"

Il serra davantage sa grande hache, la pointant en direction d'Ulrich avançant d'un pas, adoptant une posture de combat.

"Fini la déconnade ! Si vous voulez pas le combattre, je le liquiderais de mes propres mains, tout seul !"

- Pas besoin d'avoir une carte de membre ou de quelque chose dans le genre pour emprunter, ici ? fit Ben avec un sourire en observant la pile de livres qu'Onérone portait dans ses bras avec peine.
- Oh, on réglera les comptes plus tard ! répondit Ulrich avec insouciance, une pointe de malice semblant se glisser dans son sourire.

Ben hésita un instant, réfléchissant à la nature de cet homme qui se trouvait face à eux. Finalement, il se décida à aborder le sujet qu’il avait en tête :

- Dans ce cas, je serais éventuellement intéressé par des livres historiques. Sur l'histoire de Lumen et, de préférence... sur un certain évènement s'étant passé il y a environ 30 ans. Je n'ai pas spécialement confiance en les ouvrages officiels sur la question, donc si vous aviez des documents plus... obscurs, je serais preneur.

Ulrich afficha un air pensif. Finalement, il claqua des doigts, l’air de dire “eureka”. Soudain, un ouvrage se dégagea d’une étagère non loin de Ben, s’avançant de quelques centimètres en restant sur l’étagère. Intrigué, le scientifique récupéra le document. Il s’agissait d’une pochette contenant plusieurs feuilles. Essentiellement des actes de propriété, des articles et des revues. Ce qui était étonnant était que tout ces documents semblaient traiter d’un restaurant qui existait une trentaine d’année auparavant. Il y avait même des copies des menues de l’époque. Rien à voir avec une quelconque guerre en tout cas.

Onérone, pendant ce temps, s’approcha à nouveau du comptoir, posant ses livres dessus avant de répondre à ce que lui avait dit le libraire :

- Je ne sais pas trop ce que c'est un mercenaire, mais je crois qu'on nous appelle comme ça. C'est pas pour ce mot qu'on aime se battre, je crois. Même pas contre Ura, parce que c'est un con sexiste.
- Rien que ça ? s’étonna Ulrich en riant. Je doute que ce cher chevalier accorde assez d’importance aux gens pour avoir des considérations sexistes.

Repensant à ce que le libraire lui avait dit avant sur les combats, l’alpiniste enchaîna ensuite :

- Si je pouvais, je ferais que tout ça s'arrête ! Justement, si tu nous aidais, on irait bien plus rapidement. Et oui, tu en as fait des bêtises ! Une bête bêtise ! Tu pourrais au moins être gentil en échange…

Le visage d’Ulrich s’assombrit à nouveau tandis que son sourire s’élargissait. Il reposa à nouveau sa tête sur ses mains, ses coudes posés sur le comptoir. Il observait le groupe avec ce qui semblait être une pointe de défi.

- Qu’est-ce qui vous fait croire que vous allez gagner ? C’est peut-être en mettant tout le monde dans le camp de l’Etoile Sombre qu’on finirait tout cela plus vite.

Ulrich reprit alors un air amical, souriant comme un enfant avant d’enchaîner :

- En tout cas si j’allais me promener sur les routes avec vous il y aurait bien plus de massacres que maintenant ! Et pour cette histoire de bêtises…

Le sourire d’Ulrich changea, devenant plus malicieux, voire même un peu sournois.

- Qu’en est-il des tiennes ?

Onérone s’était posée juste devant le comptoir, son souffle commençant à devenir plus irrégulier. De la buée s’échappait de sa bouche. Progressivement, la statuette la représentant se recouvra de givre, lui ressemblant encore plus.
Comme influencé par le regard d’Ulrich, le givre commença à se propager sur la table. Changeant progressivement de couleur, la glace en s’éloignant de la figurine d’Onérone prit une texture grisâtre, semblable à la couleur des autres cailloux. Cette enveloppe finit par englober trois autres petites pierres, les sculptant progressivement pour leur donner l’apparence d’autres membres du groupe, rajoutant Serena, Ben et Bronov à sa petite collection de figurine.

Soudain, Bronov les interrompit, parlant d’une voix forte et énervée :

- D'abord vous lui offrez du thé, puis vous lui empruntez des livres et maintenant vous l'invitez dans notre groupe pour jouer à des jeux de société ? Vous voulez pas lui cirer les pompes pendant qu'on y est ?
- Boh c’est un peu bizarre que tu proposes de faire ça, mais bon si c’est ton délire pourquoi pas, répondit Ulrich en haussant les épaules.

Le barbare, plus qu’agacé, dégaina sa hache d’un geste vif avant de la pointer vers le libraire pour le menacer.

- Fini la déconnade ! s’indigna-t-il alors. Si vous voulez pas le combattre, je le liquidera de mes propres mains, tout seul !

Ulrich prit alors dans ses mains la petite statuette de Bronov, l’observant avec une certaine fierté.

- C’est quand même très ressemblant, hein ? Tout petit, tout inoffensif, c’est rigolo !

Ben observa les documents d'un air las. Il ne pouvait pas vraiment prétendre être déçu, le comportement général de leur interlocuteur laissait déjà entendre qu'il n'était guère du genre à prendre les demandes qui lui étaient faites au sérieux en général. Décidant de prendre la chose avec philosophie, il se fit la réflexion en haussant les épaules que ce restaurant ferait au moins un lieu sympathique à visiter plus tard... s'il était encore debout aujourd'hui.

- Ma foi, si c'est vraiment tout ce que je peux attendre de vous en terme de coopération, j'imagine qu'il n'y a plus grand intérêt à échanger des gentillesses. Je maintiens malgré tout que je préfèrerais qu'on évite d'en venir aux mains mais bon...

Le scientifique lança un regard vers le ROUQU- Ulrich et ses petites figurines qui se multipliaient progressivement.

- Je doute que vous soyez du même avis, termina-t-il avec un léger sourire.