Merci ^^
_ Qu... qu’est ce que tu fais ici ? Fis-je, les sourcils froncés.
Eleor sourit.
_ Ben je te suis.
_ Tu... tu me suis ? Et ton père ?
Elle haussa les épaules.
_ Il va rester quelques jours en ville. J’ai tout le temps de le rattraper, t’en fais pas.
_ Mais il va s’inquiéter ! rétorquai-je.
La petite fille souffla. Elle me fixa intensément. Je me tortillai, mal à l’aise. Ce foutu regard avait le don de m’incommoder.
_ Il a l’habitude, fit elle simplement.
Je levai les yeux au ciel. Gorgu devait être à cran avec une fille comme celle là. Je me mis en marche le plus vite possible, sans l’attendre. Elle couru après moi.
_ Tu sais par où on doit aller ?! Me cria-t-elle, derrière moi.
_ Je verrai bien !
Je ne ralentis pas pour autant. Eleor arriva à ma hauteur au bout de quelques secondes.
_ Pourquoi tu marches aussi vite ?
Je ne répondis pas. Je fixai les environs à la recherche d’une quelconque indication. Mais il n’y avait aucune pancarte. Aucun nom de rue. Il était censé y en avoir. Papa m’avait toujours dit qu’il y avait ce genre de choses dans les villes. Et là rien. Uniquement les déchets, les maisons en ruine, la poussière ambiante. D’ailleurs, en y réfléchissant bien, c’était peut être les seules choses que j’avais vues durant mon enfance. Le reste je ne m’y en étais jamais soucié. Comment étais-je censé retrouver mon chemin dans l’une des villes les plus grandes d’Albion sans aucune indication ? Je sentis mon coeur se serrer. Les larmes me montèrent aux yeux. Non... Il ne fallait pas que je pleure. Eleor était à côté. Et puis je ne voulais pas céder à la peur. J’étais allé jusqu’à Bowerstone sans verser une seule larme. Je ne pouvais pas me permettre de me laisser aller. Il fallait que je chasse l’enfant qui était en moi. Je serrai les dents. Allez, larmes, allez vous-en. Ne faites pas briller mes yeux. Ne me faites pas avoir honte devant Eleor.
_ Qu’est ce que t’as ?
Je m’arrêtai dans ma marche. La poussière voltigea à mes pieds. Pourquoi avait-elle parlé ? Rien que ça et mon envie de pleurer avait redoublé. Une boule se forma dans ma gorge. Je voulus répondre, mais je savais que si je le faisais j’éclaterai en sanglot. Je me contentai de faire un pas. Puis un autre. Les yeux fermés. Allez, larme, partez. Ne revenez plus jamais. Laissez-moi en paix.
_ Moi je connais Bowerstone.
Arrête de parler Eleor.
_ On y va souvent avec mon père. Tous les ans.
Tais-toi.
_ Si tu me dis où tu habites, j’pourrai sûrement te guider.
Je stoppai ma progression une nouvelle fois. Plus de larme. Un sourire cette fois.
_ C’est vrai ? Fis-je en me retournant.
_ A ton avis...
J’éclatai soudain d’un grand rire nerveux.
_ C’est génial ! Génial, Eleor !
Eleor me regarda d’un air complètement neutre.
_ Alors, c’est quoi ton adresse ?
Eleor savait où j’habitais. Elle connaissait mieux Bowerstone que moi, qui y avais passé toute ma vie ! Elle me montra donc le chemin à prendre. Après une trentaine de minutes de marche, ma maison se distingua. Semblable aux autres. Des fissures remontaient en zigzag le long de la facade. Des tuiles manquaient ou s’étaient fracassées sur le sol poussiéreux. Les volets fermés étaient recouvert de crasse. L’un pendait sur ses gonds. La seule chose à peu près en bon état c’était la porte. Je tremblai d’excitation. Ma maison. Elle était là, devant moi. Et ma mère à l’intérieur. J’allais enfin la retrouver ! Je courus le plus vite que je pus. Arrivé devant la porte, je l’ouvrir à la volée. Le bruit de l’impact se répandit à travers les pièces. Je m’attendais à voir ma mère accourir. Mais, un certain stade d’excitation passé, je me rendis compte qu’il faisait sombre à l’intérieur de la maison. Tout noir. Aucune lampe pour en éclairer l’entrée. Je fis un pas à l’intérieur. Et là une puanteur immonde me frappa le visage. J’enfouis aussitôt mon mon nez au creux de mes mains avec une grimace. C’était horrible. Qu’est ce que c’était que ce truc ? Je n’avais jamais rien senti d’aussi hideux.
_ Maman !
Aucune réponse. Je me bouchai le nez de suite après. Ca me donnait envie de vomir. La puanteur me fit hésiter, mais il fallait que j’aille plus loin. Les lattes grincèrent à mes pieds. La poussière entama un balai au dessus de mes chaussure et se dora à la lumière de l’entrée. Des petits point lumineux dansèrent tout autour de mes chevilles. De toute évidence personne ne s’était occupé de la maison depuis un moment. Que s’était-il passé ? Je fis un pas de plus dans l’obscurité. Je n’y voyais rien devant moi. Puis soudain, je trébuchai. C’est là que tout sembla se passer comme dans un rêve.
Ma maman. Ma maman. Elle était là, étendue. Sur le sol. Elle ne bougea pas quand mon pied s’enfonça violemment dans ses côtes. Ni quand je m’écroulai sur son torse, horrifié. Elle ne bougea pas. Pas le moindre cri, la moindre plainte. Je fis pareil. Je restai tout aussi immobile qu’elle. Je ne cherchai pas à me relever. Je regardai un moment le visage de Maman. Ses yeux vitreux fixaient le vide. Sa lèvre était entrouverte. Mais aucune souffle n’en sortait. Ses cheveux gras lui retombaient sur le front, emmêlés. Et pas de main pour les remettre en place. Mon coeur s’arrêta de battre. La vérité s’immisça en moi tel un serpent. Elle me mordit de plein fouet. Ce n’était pas ma mère en fait. Du moins ça ne l’était plus. Ce n’était qu’une masse froide. Une masse sans âme. Rien qu’une enveloppe. Je compris cela presque instantanément. Avant même de sentir le sang poisseux dans ma main. De le voir suivre en spirale le chemin vers mes ongles, puis tomber goutte à goutte sur le plancher dégueulasse. Ma maman. Pourquoi ne bougeait-elle plus ? Pourquoi ne me prenait-elle pas dans ses bras ? Elle aurait dû être contente de me voir. Mais non. Là elle restait figée sur le sol. Souris-moi maman. Rassure-moi. Ne me dis pas que tu ne pourras plus jamais jouer avec moi. Ces larmes, ces mêmes larmes que j’avais refoulées jusque là, glissèrent le long de ma joue. Elle s’écrasèrent mollement sur la blessure de Maman. Et le sang se mélangea aux gouttes. Comme avec Papa. Comme dans le chalet. Je ne voulais pas y croire. C’était impossible. MAMAN ! Rassure-moi ! Dis moi que tout ça est faux ! Dis-moi que tu m’attendais impatiemment ! Que tu m’as préparé des gâteaux pour fêter mon retour ! Que tu n’es pas m... m... Bouge-toi de là ! Lève-toi ! Tiens, je vais me lever. C’est ça. Comme ça je ne t’écraserai pas et tu pourras te mettre debout. Alors ? Qu’attends-tu ?!
Je tombai à genoux devant le cadavre de Maman. La puanteur c’était elle. Ma Maman puait. Ou ce qu’il en restait. Un gémissement aigu s’échappa de ma gorge. Un gémissement incontrôlable. Il retentit dans toute la maison. Et mes larmes continuaient à couler. L’une après l’autre. Elles se mêlaient au sang de Maman. La scène du chalet me revint une nouvelle fois en mémoire. Le destin jouait avec moi. Il voulait me faire souffrir le plus possible. Les paris sont ouverts ! Survivra-t-il à la mort de son père ? Mieux, de ses deux parents ? Et peut être qu’il souffrira encore beaucoup avant de se suicider lui-même ! Ma lamentation se fit de plus en plus forte, telle une sirène.
Alors, je sentis le plancher ployer derrière moi. Une main se posa sur mon épaule. Je me retournai, le visage couvert de larme. Sous ma vision brouillée je vis apparaître le visage d’Eleor. Et je vis son regard. Rien d’autre n’aurait pu m'apaiser autant. Elle me comprenait. Ca se voyait. Elle compatissait profondément. Elle me fixait intensément. J’étais comme transporté par ses yeux. Ils étaient grands ouverts. Ils m’hypnotisaient, m'envoûtaient complètement. Le cadavre de maman me parut soudain moins horrible. La situation eut l’air moins tragique. Je tombai aux pieds d’Eleor. Je me serrai le plus fort possible contre sa jambe. Et je sanglotai.
___
Voilà Voilà ^^ . J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop, j'ai un peu plus insisté sur les sentiments du perso principal. C'était nécessaire dans une scène comme ça .
Super émouvant comme passage ! Les sentiments sont très bien décris, on a vraiment l'impression de contempler la scène
Je te te souhaite une bonne continuation
Merci Sarezzo .
Ps: Il s'est bien passé ton permis ?
De rien ^^
Bof, tout se passait bien puis en arrivant à un rond point (tout à la fin du temps de l'exam) il me demande de faire un demi-tour, et quand je le fais il m'a engueulé parce qu'il voulait que je prenne la voie de gauche...
Et encore il m'a sortit que c'est moi qui ait pas compris, comme si faire demi tour était pareil que prendre la voie de gauche
Enfin bref, j'ai la réponse dans deux jours, on verra bien ^^
Bah, j'pense pas qu'une erreur comme ça va te causer du tort .
J'espère bien, ça me la foutrerai mal XD
Enfin bref, si tu veux tu peux prendre mon adresse msn, elle est dans mon profil
Sinan, vivement la suite pour ta fic !
Allez quoi, j'ai pas fait ce chapitre pour rien .
chapitre super émouvant
qui permet d'en apprendre plus sur le perso
plutôt pas mal
Thanks !
Prochain chapitre pour demain ou après demain .
Up caché .
Up finement dissimulé .
Bon heu, j'ai pas d'inspiration pour l'instant, désolé tout le monde ( enfin les deux personnes qui me lisent T_T ). Le prochain chapitre sera sûrement pour après les vacances, étant donné que je pars une semaine ce dimanche .
passe de bonnes vacances alors
YOOOOSSSSSSSSHHHHHHH
le retour ^^ (j'étais en vacs)
qu'est-ce tu nous chantes là ? deux personnes...nan
toujours très bien , continue
ptet que pas bcp de personnes postent mais bcp lisent j en suis sûr !
A plouch
lisez moi ça !
'est le meilleur topic que j'ai jamais vu !!!!!
Gouloudrioul t'es tp un boss c'est une histoire passionnante !
même si ta fais une petite gaf
t'es tp fort !!!!
tu pourrais en faire un livre !
t'as un tp bon niveau
j'attends la suite avec impatience !!!
continue comme ça !
bon j'arrête de parler mais cette histoire est tp forte !!!
a+
Je reviens, et que vois-je ? Deux commentaires en plus ! Et positif ! Ô joie .
Merci beaucoup à vous deux . LeRoi, je sais que vous n'êtes sûrement que quatre ou cinq à lire ma fic, mais peu importe, même si il n'y avait qu'un lecteur je continuerai .
J'ai oublié de dire que le prochain chap serait sans doute pour ce lundi .
Et j'en profite pour poster le 200eme post .