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Harry Potter et l'Ordre du Phénix

Sujet : Harry Potter et la Guerre des Sages
jimpoter
Niveau 10
10 décembre 2006 à 18:29:41

:merci: beaucoup Minerva :ange: Tes compliments me vont droit au :coeur:

:ange:

Allez, je vais être gentil, je poste le chapitre 3 :ange:
Bonne lecture :ange:

3
Un dernier examen

Les journées à Poudlard étaient peu enjouées. La prolifération des détraqueurs dans le Royaume-Uni provoquait une brume désormais incessante, sans laisser quelques périodes de beau temps comme l’année dernière. Selon les nouvelles, la situation empirait et les aurors avaient beaucoup plus de mal à empêcher les mangemorts de commettre leurs méfaits. Il semblait que la mort d’Albus Dumbledore, qui était le seul sorcier qui ait jamais fait peur à Lord Voldemort, avait entamé le moral de la communauté des sorciers bien plus sérieusement que lors de la première guerre contre le Seigneur des Ténèbres. Même la rumeur selon laquelle Harry Potter serait l’Elu et pourrait sauver le monde de la magie en éliminant le mage noir s’était considérablement atténuée si on en croyait la Gazette du Sorcier. Cependant, il restait le seul espoir dans l’esprit d’un bon nombre de mages et sorcières. Rufus Scrimgeour continuait à faire ses arrestations maladroites de personnes n’ayant la plupart du temps rien à voir avec les mangemorts pour montrer qu’il faisait quelque chose et Stan Rocade, le contrôleur du magicobus, n’était toujours pas sorti d’Azkaban.
Pendant ce temps, le Survivant se préparait à son épreuve de transplanage qui se déroulerait le 23 août, c’est-à-dire huit jours avant le mariage de Bill et de Fleur qui devait avoir lieu le 31.
Ce fut une lettre qui le lui rappela environ treize jours après son arrivée à Poudlard. Un matin, un hibou grand duc s’engouffra par la fenêtre de la salle commune de Gryffondor. Harry alla voir l’oiseau et détacha la lettre d’aspect officiel qui lui était attachée à la patte.
- Qu’est-ce que c’est ? demanda Ron.
- C’est une lettre pour moi, répondit Harry. »
A peine eut-il fait cette constatation en lisant l’adresse indiquée qu’un autre hibou, moyen duc également, s’engouffra lui aussi par la même fenêtre.
- Et ça, c’est pour toi, annonça Harry.
- Pour moi ? s’étonna Ron en s’avançant vers la fenêtre.
Il prit sa lettre et chacun lut de son côté. Celle de Harry parlait de l’examen de transplanage :

Cher Mr Potter, nous vous informons que, ayant suivi l’enseignement de transplanage l’année précédente, vous êtes invité à passer le permis de transplanage aura lieu le samedi 23 août à 15h30. Il se déroulera au village de Pré-au-Lard où un examinateur attendra les candidats devant l’entrée sud du village.

Griselda Marchebank, responsable du service de contrôle de l’éducation des sorciers au ministère de la magie.

Harry acheva sa lettre. Ron également.
- Est-ce que ça parle du permis de transplanage ? demanda Ron. »
Il acquiesça d’un signe de tête.
- Tu vas y aller, toi ?
- Oui, répondit Harry. Je crois qu’on en aura besoin et il vaut mieux qu’on le fasse légalement.
- C’est ce que je pense aussi.
- Qu’est-ce que vous avez là, vous autres ?
Fred et Georges venaient d’entrer dans la salle commune.
Harry avait été surpris d’apprendre qu’ils abandonnaient provisoirement leur magasin de farces et attrapes qui marchait pourtant si bien pour se réfugier à Poudlard.
- Une lettre pour le permis de transplanage, à Poudlard, répondit Ron.
- Oh, tu veux dire celui que tu as raté parce que tu n’as pas été capable d’emmener un morceau d’oreille, ria Fred.
- Et où est-ce que tu vas perdre ton prochain morceau d’oreille ? Toujours à Pré-au-Lard ?
- Ouais, répondit Harry avant que Ron ait eu le temps de répliquer, pourquoi ? Ca ne se passe pas toujours à Pré-au-Lard, normalement ?
- Si, mais on pensait que peut-être ils ne feraient pas ça près de l’école depuis qu’elle est fermée.
- Ils n’ont pas besoin non plus de changer l’endroit, intervint Hermione qui venait juste de descendre le dortoir des filles. Sinon, où le ferait-ils ? Pré-au-Lard est le seul village du pays qui soit uniquement peuplé de sorciers. C’est un endroit idéal pour le permis de transplanage.
Elle dit bonjours à Harry et aux jumeaux et embrassa Ron sur la joue.
- Oh ! Mais ne te gêne pas pour nous, Hermione ! dit Fred en se retenant de rire. Ne t’inquiète pas, on va vous laisser entre vous.
- Oui, ne vous gênez pas pour nous, ajouta George.
Et ils sortirent tous les deux par le portrait de la Grosse Dame tandis que Ron conseillait à son frère de faire quelque chose qu’il avait également conseillé à Drago Malefoy, lors d’une attaque de mangemorts il y a trois ans, et encore aujourd’hui, il n’oserait jamais le répéter devant sa mère malgré sa majorité.
- Je devrais peut-être vous laisser, moi aussi, annonça Harry. Comme ça, vous pourrez peut-être vous embrasser à un autre endroit.
Les visages de Ron et Hermione étaient soudainement devenus rouges et Hermione s’assis en disant :
- Ah non, tu ne vas pas t’y mettre, toi aussi !
Son petit ami, comme nous pouvons désormais l’appeler, avait prononcé cette phrase en même temps que la jeune femme, ce qui fit éclaté de rire un Harry qui ne l’avait plus fait depuis plus d’un mois. Ron, ainsi qu’Hermione, consentit à un sourire timide.
- Bon, arrêtons de parler de ça, dit Hermione après que Harry se soit calmé. J’imagine que tu vas y aller, non ? Tu en auras sûrement besoin pour trouver les horcruxes et affronter Voldemort.
- Oui, je sais.
- Moi aussi, j’y vais, annonça Ron.
- Pour… Ah oui, c’est vrai, tu l’avais raté ! se souvint Hermione.
- Merci de me le rappeler, Fred et George ne m’avaient pas suffit, ironisa-t-il.
- Ne t’énerve pas pour ça, ils te taquinent.
- Je me demande bien pourquoi est-ce qu’ils ont tenu à rester avec nous. Je ne veux pas qu’ils soient en danger, bien sûr, mais s’ils préfèrent ne pas prendre de risque, pourquoi est-ce qu’ils sont restés dans leur magasin, l’an dernier.
- Ils ont seulement compris que les choses devenaient trop dangereuses, répondit Hermione. Et puis ils doivent se sentir coupables. Ce sont eux qui ont vendu la poudre d’obscurité du Pérou aux mangemorts, il y a deux mois.
- C’est possible mais je trouve quand même ça bizarre, moi aussi, intervint Harry. J’aurais pensé qu’ils prendraient des précautions pour vérifier leur clientèle, après ce qui s’est passé. Mais Fred et George, renoncer à leur boutique dans laquelle ils avaient l’air d’avoir tant investi. Je croyais qu’ils tenaient plus que ça à leur indépendance.
- Fred et George sont peut-être plus responsables qu’on ne le croyait, dit tout simplement Hermione. Bon, je crois que vous devriez vous préparer pour le permis de transplanage. Ce sera très dur et nous en aurons vraiment besoin, dans quelques semaines.
- Je suis déjà arrivé à transplaner de la grotte de l’horcruxe jusqu’ici, l’année dernière. Je ne vois pas pourquoi je n’y arriverai pas une nouvelle fois. Et puis, Ron avait presque réussi, il ne devrait pas avoir trop de problèmes si tu lui donnes des cours particuliers, ajouta Harry en souriant de nouveau.
- De toutes façons, dit Ron en rougissant des oreilles et en tentant d’ignorer son ami, on ne peut pas se préparer puisqu’on n’est pas majeurs.
- Si, si, vous pourrez ! assura Harry. Il suffit qu’il y ait d’autres personnes qui ont le permis autour de nous. Dumbledore a dit que le ministère peut détecter l’usage de la magie mais qu’il ne peut pas savoir qui l’utilise, vous vous souvenez ? D’ailleurs, Hermione a le permis, non ?
- Oui…mais…comment…balbutia Ron.
- On pourrait demander au professeur McGonagall de lever les sortilèges anti-transplanage, comme l’année dernière, suggéra Hermione qui avait l’air beaucoup plus tentée que Ron pour ces cours particuliers. Si on arrive à lui parler, ce qui serait un véritable exploit, en ce moment. »
Ils se décidèrent à lui demander après le petit déjeuner, le déjeuner ou le dîner en espérant qu’elle serait présente à un de ces trois repas.
Mais Minerva McGonagall fut absente à chacun d’eux. Mrs Weasley avait expliqué que la présidente de l’Ordre préférait manger dans son bureau lorsqu’elle se trouvait dans l’école et qu’elle avait beaucoup d’affaires à régler.
- L’Ordre est plus occupé que jamais depuis la disparition de Dumbledore et cette pauvre Minerva qui a hérité du rôle de présidente a encore plus de travail que nous et ce même sans être professeur, avait dit la mère de Ron. Mais pourquoi voulez-vous la voir.
- Eh bien, on aimerait s’entraîner avant le permis de transplanage, répondit son fils. Mais pour ça on a besoin d’avoir une salle qui serait libérée du sort anti-transplanage.
- On pourrait simplement transplaner à l’intérieur mais personne ne pourrait en sortir ou y rentrer de cette manière, ajouta précipitamment Hermione.
- Oh, je pense que ça ne devrait pas poser de problèmes. Je lui en parlerai quand je la verrai. En attendant, laissez là tranquille, elle n’a vraiment pas besoin qu’on la harcèle avec ça.
- On ne l’a jamais harcelée ! s’indigna Ron. Ce n’est même pas mon idée !
Mais sa mère ne l’écoutait déjà plus.
Le problème, c’est que jamais Mrs Weasley ne leur reparla de cette affaire. Résultat : ils se retrouvèrent le 23 août sans autre préparation que celle qu’ils avaient suivie lors de leur sixième année.

jimpoter
Niveau 10
10 décembre 2006 à 18:30:52

Harry et Ron mirent leurs robes de sorciers et partirent à 15h15 avec Mrs Weasley et Hermione qui devaient les faire transplaner à Pré-au-Lard. Une fois arrivés au bout du tunnel sous le saule cogneur, ils tranplanèrent, Harry au bras de la mère de Ron et ce dernier au bras d’Hermione. Ils se rematérialisèrent devant l’entrée du village où attendaient déjà Neville Londubat, Dean Thomas, les jumelles Parvati et Padma Patil, Ernie Macmillan et Hannah Abbot, chacun accompagnés de leur parents sauf Neville qui était venu avec sa grand-mère, une vieille femme à l’allure sévère qu’ils avaient rencontré à l’hôpital Ste Mangouste.
Neville, Dean, Ernie et Hannah se précipitèrent sur Harry quand ils le virent.
- Salut Harry ! Comment ça va ? T’as passé de bonnes vacances ? demandèrent-ils tous.
- Oui, ça peut aller, répondit l’intéressé.
- Je suis un peu nerveux, pas vous ? dit Ernie.
- Moi, j’y arrivai plutôt bien, l’an dernier, alors ça devrait aller, dit Dean.
- Si je n’y arrive pas, ma grand-mère ne va pas être contente, dit Neville. Déjà qu’elle n’avait pas trop apprécié que j’abandonne la métamorphose et que je garde les sortilèges.
- Par ici, s’il vous plaît ! coupa l’examinateur. Je vais appeler les candidats par ordre alphabétique.
Il regarda sa feuille et appela :
- Abbot, Hannah !
La jeune femme s’avança, l’air peu rassuré. Les autres attendaient en silence pour voir comment se passerait l’examen.
L’examinateur s’éloigna en compagnie d’Hannah et lui parla sans que l’on puisse entendre ce qu’il disait. Quelques secondes plus tard, elle tenta de transplaner mais elle réapparut tout de suite après.
Puis vint le tour de Neville. Ils parla avec l’examinateur puis tenta comme Hannah de transplaner. Il y parvint et revint quelques secondes plus tard. L’homme le félicita et Neville revint vers Harry et les autres, fier de lui.
Ernie, Padma et Parvati se débrouillèrent plutôt bien, eux aussi.
- Potter, Harry !
Harry marcha en direction de l’examinateur et ils s’éloignèrent du reste du groupe.
- Bien, Mr Potter, commença l’homme. Dites moi dans quel endroit voulez-vous transplaner ? Nous sommes obligés de vous faire choisir car il y a peu de chance que vous connaissiez un endroit que nous choisirions.
- Hum…, réfléchit Harry, il y a le Terrier, la maison des Weasley.
- Ah, bien, je connais, ça va faciliter les choses. Tenez. »
Il donna à Harry un bout de parchemin vierge.
- Lorsque vous aurez transplané, mon bout de parchemin, comme le vôtre, indiquera le lieu où vous aurez atterri, ce qui me permettra de savoir si vous êtes au bon endroit. Moi je reste ici pour vérifier qu’aucun morceau de votre corps n’est pas parti avec vous. Allez-y.
Harry se concentra sur la vision du jardin du Terrier puis il pivota et eu l’impression qu’on le passait de force à travers un tuyau en caoutchouc. Il atterrit debout devant une maison qui ressemblait à une vaste porcherie que l’on aurait agrandie au fil du temps et qui était très bancale. Il se trouvait bien au Terrier ce qui signifiait sans doute qu’il venait d’obtenir son permis de transplanage. Mais il devait repartir et il recommença sa manœuvre pour se retrouver exactement à la place qu’il venait de quitter.
Les autres n’eurent d’autres problèmes que la nervosité qui toucha surtout un Ron très pâle qui fut encouragé par Hermione, sa mère et Harry. Au final, tous sauf Hannah Abbot reçurent un petit document violet qui était une autorisation de transplaner en liberté limitée toutefois au code du secret qui interdisait d’apparaître soudainement devant un moldu. La grand-mère de Neville félicita son petit fils qui finit par s’en dégager pour retrouver Harry en compagnie de Dean et Ernie.
- Harry, on voudrait te parler, commença Neville.
- C’est ce que j’avais cru comprendre répliqua Harry en les voyant tous arriver.
- Voilà, on voudrait savoir ce que tu comptes faire pendant les vacances, se décida Neville.
- Eh bien… je compte voyager avec Ron et Hermione.
- Est-ce qu’on pourrait venir avec toi ? demanda Dean.
- Non, je ne crois pas, répondit Harry qui ne s’attendait vraiment pas à ça.
- Ecoute, on est pas stupide, Harry, dit Ernie. On sait très bien que tu ne vas pas rester sans rien faire après ce qui s’est passé avec Dumbledore. On se doute bien que tu vas partir à la recherche de Tu-Sais-Qui et on voudrait reformer l’AD, comme avant, pour t’aider.
Harry se rendit compte qu’il était inutile de nier quoi que ce soit. Il était d’ailleurs fatiguer de devoir tout le temps cacher des secrets. Mais il ne pouvait tout de même pas tout révéler. Ca avait déjà été très dur d’accepter l’aide Ron et Hermione. Cependant, et il le savait, il aurait été encore plus dur de la refuser. Il eut alors une idée…
- Voldemort !
Tous tressaillirent. Tous sauf Neville qui, en dépit de la nervosité qui se lisait sur son visage, avait l’air plus déterminé que jamais.
- Neville pourra peut-être venir avec moi. Viens.
Celui-ci suivit Harry qui se dirigea vers Ron et Hermione que Mrs Weasley était toujours en train de féliciter.
- Bravo, Harry ! dit Mrs Weasley en l’apercevant. Je suis fière de vous tous ! Bravo à toi aussi, Neville ! Ta grand-mère doit sûrement être fière de toi.
- Merci, répondit Neville. Oui, elle est plutôt contente.
Mrs Weasley et Neville s’étaient rencontrés l’an dernier dans l’infirmerie de Poudlard.
- Bon, je rentre demander aux elfes de préparer un festin ce soir pour fêter ça, annonça Mrs Weasley.
Elle transplana donc, laissant Harry, Ron, Hermione et Neville libres de discuter.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Hermione en voyant l’air sérieux de Harry.
- Eh bien…ça vous dirait que Neville nous accompagne ?
- Quoi ? s’exclama Ron.
- Tu n’y penses pas sérieusement…je veux dire…ce n’est pas contre toi, Neville, mais là…, balbutia Hermione.
- Des membres de l’AD voulaient venir avec nous pour nous aider, expliqua Harry. Mais Neville a été le seul à ne pas bouger quand j’ai dit le nom de Voldemort. Voilà pourquoi je pense que ça vaut au moins la peine d’en parler.
- Ecoutez, intervint Neville, je ne veux pas vous gêner. Mais je sais que je pourrais vous être utile. Il vaut toujours mieux être plus nombreux, non ? Et puis je tiens vraiment à faire quelque chose. Si vous y aller, pourquoi pas moi ? Je vous ai aidé, l’an dernier. J’ai répondu à l’appel alors que tous les autres avaient refusé de vous prêter main forte. Laissez moi accepter de nouveau, s’il vous plaît, laissez moi venir, vous ne le regretterez pas.
- Neville, je dois te dire que nous allons faire quelque chose de dangereux qui pourrait très bien te coûter la vie, dit Ron.
- J’avais bien pris ce risque, au ministère. Je suis prêt à recommencer. Au cas où vous l’auriez oublié, mes parents sont à Ste Mangouste à cause de…V…Voldemort.
- Bon, eh bien…moi je suis d’accord, dit Ron.
- Mais…bon, d’accord, mais comment allons-nous faire ? finit par demander Hermione.
- Bon, très bien, retrouve nous le premier septembre à midi à l’entrée du village, enfin ici, quoi, dit Harry.
Ils se dirent au revoir et le trio transplana. Mais maintenant, ils savaient qu’ils ne seraient pas trois mais quatre pour trouver les horcruxes. Ils avaient leur permis de transplanage et l’avenir leur réserverait peut-être d’autres surprises.

Pseudo supprimé
Niveau 9
10 décembre 2006 à 19:55:24

Je suis Aie-Pends-toi Jim :rire: et Fandesoad xD
Merci je suis ton plus grand fan bien sur :fete: :-)

RookWood
Niveau 7
10 décembre 2006 à 22:32:43

J´ai lu ta fic et c´est super .
Si tu as le temps jette un coup d´oeil a la tienne .
En tout cas je reviendrais pr la suite .

Jim_Potter
Niveau 3
11 décembre 2006 à 20:16:49

Ok Fan :rire: . D´ailleurs, je me demande si je n´y avais pas pensé à un moment :o)) .

Rookwood :d) J´ai déjà jeté de nombreux coups d´oeil à ma fic, rookwood :o)) . Tu ne te serais pas trompé dans ton mess, par hasard , :lol:

Jim_Potter
Niveau 3
11 décembre 2006 à 20:53:27

4
Un mariage brutal

Le mariage de Bill et de Fleur était prévu le 31 août. Comme Bill ne parlait pas un mot de Français et que Fleur parlait très bien l’Anglais, la cérémonie aurait lieu dans le village des Weasley, dans l’église de Little Ste Chaspoule. Tous les membres de l’Ordre étaient invités ainsi que la famille de la mariée. Madame Maxime devait également venir en compagnie de Hagrid. Ce dernier avait pris des vacances en compagnie de la directrice de Beaubâtons et même s’il ne s’était pas encore remis de la mort de Dumbledore, sa dépression s’était très nettement atténuée. Et bien sûr, Harry et Hermione, considérés comme faisant partie de la famille, y avaient été conviés.
Mrs Weasley était dans tous ses états, voulant que tout soit parfait. Bill tentait de la rassurer et de l’empêcher de tout faire mais il n’y avait pas moyen de la raisonnée. Fleur était très agacée d’être ainsi écartée des préparatifs et la tension était à son comble dans le château.
Ces préparatifs consistaient en grande partie à donner des ordres à l’organisateur de mariage qui avait été engagé par le futur marié afin de départager les deux femmes. Celles-ci n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur les décorations ni sur la nourriture et le pauvre homme n’avait pas la moindre chance de donner son avis. Enfin, elles se disputaient à cause de la couleur des vêtements que porteraient la demoiselle d’honneur, en fait elles s’étaient déjà disputées pour savoir qui serait la demoiselle d’honneur : Gabrielle, la petite sœur de Fleur ou Ginny ? Il avait finalement été décidé qu’elles le seraient toutes les deux et ce malgré les protestations de Ginny qui n’avait pas très envie de participer à cette union qu’elle voyait toujours d’un mauvais œil même si elle avait fini par admettre que son frère avait l’air heureux.
- Elles seraient bien plus jolies en bleu ! répéta Fleur pour la dixième fois dans la Grande Salle à l’heure du dîner. Je suis certaine que ça ira parfaitement avec sa chevelure rousse.
- Ma fille ne portera jamais ça ! répliqua Mrs Weasley. Je la connais mieux que vous, il me semble ! Et je suis certaine que ça n’irait pas du tout avec ses tâches de rousseur.
- Qu’est-ce que tu en penses, toi, Harry ? demanda la future mariée. Qu’est-ce qui irait le mieux aux demoiselles d’honneur ?
Euh…je ne sais pas, répondit Harry, pris au dépourvus, je pense qu’il faudrait essayer pour voir. Et puis vous n’êtes pas obligées de les habiller de la même façon… Et puis il faudrait leur demander leur avis, d’abord…
- Ah ! s’exclama Ginny. Merci, Harry ! C’est vrai, vous ne m’avez même pas demandé ce que je voulais, tu refuses toujours de m’écouter, maman !
- Ginny, tu ne sais pas, tu risquerais de faire un mauvais choix, fais moi confiance…
Une dispute éclata entre mère et fille. Les autres, et même le Professeur McGonagall qui pour une fois, dînait avec eux, préférèrent quitter la salle au plus vite pour ne pas avoir à supporter les cris conjugués de Mrs Weasley, Fleur, Ginny et Mr Weasley qui tentait vainement de tempérer les trois autres.

Le 31 août, tous les membres de l’Ordre avaient réussi à se libérer pour le mariage. Il avait finalement été convenu que Ginny serait habillée d’une robe violette comme le voulait sa mère et que Gabrielle mettrait une robe bleue comme le voulait sa sœur. Un prêtre-sorcier avait été trouvé à temps pour la cérémonie et tout allait finalement pour le mieux. Et Charlie avait pu se libérer de son travail en Roumanie pour revenir en Angleterre.
Harry, Ron et Hermione avaient mis leurs robes de soirée pour l’évènement. Mais ils ne portaient pas les mêmes que lors du bal de noël de la quatrième année car elles étaient devenues trop petites depuis bien longtemps. C’était également valable pour la nouvelle que Fred et George avaient offerte à leur frère cadet et que celui-ci n’avait jamais portée de sa vie. Ils avaient donc dû tous les trois en acheter une nouvelle pour l’évènement. Celle de Harry était verte bouteille, celle de Hermione était rose pâle avec une décolleté (pas trop voyant quand même), et celle de Ron était rouge vif, sans dentelle comme pour ce fameux bal auquel il s’était rendu ridicule.
Tout le monde, à Poudlard, était prêt à 10h30 précises. Harry, Ron, Hermione et les autres partirent en direction du Saule cogneur. Ils transplanèrent à l’entrée du tunnel et se retrouvèrent dans Pré-au-Lard. Comme tout le monde ne pouvait pas connaître le village des Weasley pour y transplaner, ils prendraient le magicobus. Le voyage y fut tout aussi pénible et inconfortable que d’habitude du fait des secousses dues soit à la façon de conduire de Ernie Danlmur, soit au brusques changements de décor. Stan Rocade, toujours enfermé injustement à Azkaban, ne les avait pas accueillis lorsqu’ils étaient montés dans le bus à trois étages et le chauffeur semblait plus sombre que jamais à cause de l’absence de son ami. Ils avaient prévu d’être déposés devant le Terrier pour ne pas alerter les moldus dans le village.
Ils descendirent donc du magicobus (Mrs Weasley, le Professeur McGonagall et Hermione étaient sur le point de vomir) et à partir de la maison des Weasley, ils prirent le chemin de l’église. Le bâtiment avait été réservé pour la journée (un sortilège avait provisoirement été mis en place pour éloigné les moldus, en particulier le pasteur).
Quand ils y arrivèrent, ils furent accueillis par l’organisateur qui n’avait joué qu’un petit rôle dans la magnifique décoration de la salle. En fait, c’était Fred et Georges qui avaient le plus apporté d’idées mais les responsables du manque de responsabilité de l’organisateur dans le mariage étaient malgré tout Fleur et Mrs Weasley.
Tous s’assirent sur les chaises et attendirent en discutant de choses et d’autres. Les jeunes mariés, eux, étaient venus avant les autres pour se préparer. Lorsque environ une demi-heure plus tard, le prêtre-sorcier vint leur annoncer que la cérémonie allait bientôt commencé, Harry se rappela des explications qu’il avait fallu lui donner à propos de la religion chez les sorciers.
Hermione, Ron, et Mr Weasley lui avaient expliqué que dans la communauté magique, l’existence de Dieu était considérée comme une théorie tout à fait plausible que certains savants tentaient de prouver (de façon magique). Les sorciers se représentaient Dieu comme une force magique universelle qui serait à l’origine de tout et qui serait remplie d’amour et de justice. Après, chacun interprétait ce qu’il voulait comme un signe divin et il y avait les mêmes religions chez les mages que chez les moldus. Harry, lui, n’avait jamais entendu parlé de tout ça à Poudlard. Mais il s’était toujours douté que la religion devait exister chez les sorciers (après tout, il avait un parrain).
Le prêtre se mit donc en face de l’assemblée. Bill arriva et son père, le témoin, se mit à côté de lui. Les demoiselles d’honneur s’avancèrent en jetant des fleurs. Harry pensa que Ginny était magnifique dans sa robe, et ce même si elle n’avait pas l’air spécialement ravie d’être là ; Gabrielle semblait plutôt timide. Lorsque elles furent arrivées au bout de la salle, elles se mirent aux côtés de Bill et de Mr Weasley. Enfin, les portes s’ouvrirent et la future mariée entra. Elle semblait plus belle que tous les astres dans sa longue robe blanche. Tous les hommes présents tombaient sous son charme de demi-vélane. Melle Delacour, qui ne le serait bientôt plus, avança au bras d’un homme qui n’était autre que son père accompagnée de la marche nuptiale. Une fois devant le prêtre, Mr Delacour lâcha le bras de sa fille et se plaça comme les autres témoins et demoiselles d’honneur sur le côté. Le silence se fit et le prêtre sorcier prit de nouveau la parole :
- Nous sommes tous réunis aujourd’hui dans ce saint lieu pour unir ces deux personnes, William Weasley et Fleur Delacour, par les liens sacrés du mariage.
« J’aimerais tout d’abord dire quelques mots. Actuellement, nous vivons dans la terreur que font régner Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et ses partisans. Aussi, en ces temps difficiles, il est très important que persistent de tels liens et de telles valeurs que l’amitié, et surtout aujourd’hui que l’amour et la famille. Je suis donc très heureux de célébrer avec vous cet évènement.
« Bien, commençons. Vous allez tout d’abord échanger vos vœux. Allez-y, Fleur.
Fleur commença alors sa déclaration. Elle parla des raisons pour lesquelles elle aimait Bill : son courage, son dévouement, sa générosité, etc. Les mères de chacun des mariés commençaient à verser quelques larmes. Arthur Weasley lui-même semblait se retenir de pleurer. Quand Fleur eut fini, ce fut le tour de Bill qui déclara à peu près ce qu’avait dit sa fiancée mais en rajoutant à quel point elle était belle. Le prêtre parla de nouveau :
- Je vous demanderais de prendre vos baguettes, à présent, et de les joindre bout à bout. Fleur Lavande Marie Delacour, voulez-vous prendre comme légitime époux Mr William Arthur Weasley ici présent ?
- Je le veux, répondit celle-ci.
- Promettez-vous de le chérir et de l’aimer, dans le bonheur ou dans la peine, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
- Oui.
- William Arthur Weasley, voulez-vous prendre comme légitime épouse Melle Fleur Lavande Marie Delacour ici présente ?
- Oui, répondit Bill.
- Promettez-vous de la chérir et de l’aimer, dans le bonheur ou dans la peine, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
- Oui.

Jim_Potter
Niveau 3
11 décembre 2006 à 20:54:35

A chaque fois que Fleur et Bill avaient répondu « Oui. » ou « Je le veux. », la jonction de leur baguette avait brillé un peu plus d’une lumière blanche éclatante.
- Dans ce cas, je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage.
Le prêtre sortit sa baguette et la pointa sur la jonction des deux autres.
- Ave Maria !
Une lumière blanche jaillit de sa baguette et vint frapper cette jonction puis se répandit sur les corps des jeunes mariés qui rayonnèrent.
- Vous pouvez embrasser la mariée.
Bill prit alors sa femme dans ses bras et ils s’embrassèrent. Ils cessèrent alors de rayonner et tout le monde se leva pour applaudir. Mmes Weasley et Delacour se tenaient l’une à côté de l’autre et pleuraient de joie.
Tous les invités partirent en direction du Terrier où aurait lieu une petite fête en l’honneur des mariés avant leur voyage de noces.
Dans le jardin des Weasley, il y avait partout des tables débordant de nourriture. Les invités discutaient de choses et d’autre. Tandis que Harry s’en donnait à cœur joie en s’empiffrant comme un dingue en compagnie de Ron, Fred et George vinrent vers eux. Ils avaient ce sourire malicieux qui leur était coutumier lorsqu’ils s’apprêtaient à faire une farce. Harry pensa qu’ils prévoyaient sans doute de mettre du leur dans l’ambiance euphorique qui régnait. Leur magasin de farce et attrapes devait leur manquer.
- Harry, est-ce qu’on peut te voir ? demanda Fred.
- On voudrait te montrer quelque chose de très intéressant, ajouta George.
Harry, qui ne voulait pas manquer un de ces tours dont les jumeaux avaient le secret, les suivit en disant à Ron qu’il reviendrait plus tard. Ils sortirent du jardin et continuèrent de s’éloigner un peu.
- Bon, qu’est-ce que vous voul…, commença Harry en se retournant.
Il vit alors que Fred et George sortaient quelque chose de leur poche et que leurs yeux paraissaient étrangement vides. Rapide comme l’éclair, il sortit sa baguette et désarma George qui venait comme Harry l’avait prévu de dégainer la sienne. Mais il n’eut pas le temps de se défendre contre Fred. Il vit un éclair de lumière rouge puis plus rien.

Lorsqu’il se réveilla, Ron pointait sa baguette sur lui. Il crut tout d’abord que son ami allait lui aussi l’attaquer mais celui-ci eut soudain l’air rassuré et lui tendit une autre baguette, celle de Harry. Les corps des jumeaux étaient étendus juste à côté de lui dans l’herbe du pré.
- Ca va, Harry ? demanda Ron. Je vous ai suivi pour voir ce que Fred et George voulaient te montrer et je vois que je n’ai pas eu tort. Comme ils étaient de dos, j’ai pu les stupéfixer sans problème.
- Tu crois qu’ils sont soumis à l’imperium depuis longtemps ?
- Sans doute depuis qu’ils ont vendu la poudre d’obscurité aux mangemorts, répondit Ron. Je savais bien qu’il y avait quelque ch…
Mais il fut interrompu par quatre « crac » sonores et quatre personnes vêtues de capes noires et le visage masqué par des cagoules se matérialisèrent. Harry transplana aussitôt et se retrouva au beau milieu de la fête qui continuait. Il regarda autour de lui et se rendit compte que Ron n’était pas avec lui. Peut-être avait-il transplané dans un autre endroit… ou peut-être était-il resté avec les mangemorts ! Il devait trouver de l’aide mais soudain, un horrible cri de douleur retentit du lieu où se trouvaient les personnes encagoulées. Tout le monde se tut et Harry cria à son tour.
- Il y a des mangemorts là-bas ! Ils ont Fred, George et Ron ! Vite !
Certains invités, dont Hagrid, Mr Weasley, Bill, Charlie et Percy, coururent avec leur baguette magique en suivant Harry.
Quand ils arrivèrent vers les mangemorts, des duels s’engagèrent, mais vu l’infériorité numérique des mangemorts, ils avaient l’avantage. Quand les tortionnaires de Ron les virent, ils prirent la fuite en transplanant. Ron était tout pâle, le corps agité de tremblements. Harry, qui avait déjà subi trois fois le sortilège Doloris dans sa vie, le comprenait parfaitement.
- Ron ! cria Mr Weasley. Est-ce que ça va ? Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? Ils t’ont torturé ? Oh mon Dieu…
- Ils ont dit que…
Mais il fut interrompu par un bruit de transplanage : Fred et George venaient de s’enfuir.

Le bureau des aurors avait été prévenu et des recherches furent lancées pour retrouver Fred et George. Harry avait expliqué ce qu’ils avaient fait et Ron avait expliqué que les mangemorts voulaient le torturer afin de faire revenir Harry.
- Je pense que Fred et George devaient résister un peu, dit Mr Weasley. Sinon ils n’auraient pas pris la fuite après nous avoir attirés, ça n’aurait pas de sens. Ils devaient penser qu’il s’agissait d’un mariage discret ou il n’y avait très peu d’invités. Ils ne se doutaient pas que tous les membres de l’Ordre assisteraient au mariage.
- Mon pauvre chéri, avait répété pour la dixième fois Mrs Weasley, au chevet de son fils qu’elle avait quasiment forcé pour qu’il aille à l’infirmerie, ce qui était totalement inutile vu l’absence de Mrs Pomfresh. Quand je pense qu’ils ont utilisé le Doloris sur toi…
- J’irai mieux si tu ne me le rappelais pas sans arrêt, maman, s’agaça Ron. Et puis si Harry l’a subi trois fois, on doit pouvoir s’en remettre.
- Quoi ? s’exclama Mrs Weasley. Trois fois ! Mais quand ?
- Euh… Voldemort s’est amusé deux fois à me le lancer quand il est revenu et un mangemort me l’a lancé dans le dos quand je poursuivais Rogue, expliqua Harry un peu gêné de vanter ainsi ses exploits. Mais il a dit que…
- Qu’est-ce qu’il a dit ? demanda Hermione.
- Rien d’important, répondit-il.
Personne n’insista. Harry, lui, était troublé. Ce jour-là, il ne s’en était pas soucié. Ce jour-là, il était sous le choc de la mort de Dumbledore. Mais maintenant il se souvenait que Rogue avait dit quelque chose, c’était pour cette raison que l’autre mangemort avait cessé de le torturer. Il avait dit : « As-tu oublié les ordres ? Potter appartient au Seigneur des ténèbres !. .. ». Potter appartient au Seigneur des Ténèbres… Cela signifiait-il que Voldemort avait décidé d’en finir personnellement avec lui ? Cela voulait-il dire que le mage noir avait interdit à quiconque de tuer Harry Potter à sa place ? La prophétie commençait-elle donc à se réaliser ? Si Voldemort faisait de Harry une affaire personnelle, l’affrontement final prévu deviendrait inévitable, comme le lui avait expliqué le directeur. Lorsque dans le dortoir, il raconta tout cela à Hermione, celle-ci lui répondit qu’il n’y avait rien de nouveau.
- Tu savais déjà que Voldemort voulait te tuer, Harry. Il le veut depuis qu’il a reçu son propre sortilège à cause de toi. C’était évident.
- Mais jusqu’à maintenant il n’avait pas hésité à demander à ses mangemorts de le faire. Quand il est revenu, il a voulu qu’on se batte en duel pour me ridiculiser et prouver que je n’avais rien de particulier.
- Ce qui est faut, Harry ! s’exclama hermione. Dumbledore te l’a dit, tu es le seul à pouvoir le vaincre ! Voldemort a bien dû s’en rendre compte !
- Je me demande s’il ne sait pas quelque chose au sujet de la prophétie. Je me demande s’il ne connaît pas la seconde partie, celle qui dit que notre combat est inévitable.
- Dans ce cas, pourquoi aurait-il enlevé Trelawney ? demanda Hermione.
- Je ne sais pas… Peut-être qu’il n’en est pas sûr et qu’il veut s’en assurer, répondit-il.
- Mais tu m’as bien dit qu’elle ne conservait pas le moindre souvenir de ses vraies prédictions ?
- Grâce à la legilimancie, il peut sans doute voir dans son subconscient. Elle était en danger depuis le début, en dehors de Poudlard ; Dumbledore me l’avait dit ! J’aurais dû penser à tout ça beaucoup plus tôt. Comment ai-je pu être aussi bête !?
- Dumbledore venait de mourir de la main d’un professeur, dit Hermione pour le réconforter. Toute l’école était bouleversée et tu connaissais Dumbledore plus que quiconque. C’est normal que ça te soit sorti de la tête.
Au souvenir de cette terrible journée, Harry et Hermione ne purent continuer. Harry avait essayé de s’amuser avec ses amis, de ne plus penser à tout cela. Mais la mémoire de Harry venait de se raviver et il commençait à se rapprocher de cet état d’esprit qui avait été le sien. Après être rentré chez les Dursley, cet été, il s’était immédiatement enfermé dans sa chambre. Il ne pouvait pu pensé d’une manière autre que négative. Mais il avait fait le point et son deuil était presque terminé. Cependant, il s’apercevait maintenant que tous ces sentiments étaient toujours présents en lui et le seraient peut-être éternellement. De plus, les jumeaux n’étaient plus là pour l’égayer, à présent.

RookWood
Niveau 7
12 décembre 2006 à 19:20:26

A pas mal , mais je crois que j´ai pas bien capté . Les jumeaux sont des mangemorts ou ils se sont fait capturé ?

A vi me suis trompé , jette un coup d´oeil a ma fic si t´as envie . La tienne obligé que tu la vois xd

jimpoter
Niveau 10
15 décembre 2006 à 18:30:11

Rookwood :d) :rire: :desole: , je ne lis pas vraiment les autres fics, et il faut me croire quand je dois que ce n´est pas une question de niveau. Un jour, j´ai décidé de lire celle de tati mais je n´ai pas une envie réelle de me plonger dans une autre, pas en ce moment en tout cas (et rien ne dit que le moment arriver un jour...). Bref, je suis un peu égoïste, mais il ne faut pas agir contre ses envies pour ce qui est des loisirs, dans la vie^^.

Et un immense :desole: pour tout le monde, je n´ai pas posté de nouvelle suite alors que j´en ai plein en réserve, mais je vais arranger ça dans les prochains posts^^.

jimpoter
Niveau 10
15 décembre 2006 à 18:39:53

6
Les Ruines maudites

Ils déjeunaient tous les quatre aux Trois Balais. Hermione était plongée dans le livre de Rowena Serdaigle qu’ils avaient trouvé dans la bibliothèque tandis que Harry, Ron et Neville parlaient de choses et d’autres, mais aucun ne s’intéressait vraiment à cette conversation.
- Ma grand-mère a dit qu’elle était fière de moi avant que je parte, dit Neville. Elle a dit que finalement j’étais le digne fils de mes parents.
- Et c’est vrai, Neville, l’encouragea Ron. Tu nous l’as assez montré, je crois, non ? Maintenant aucun Serpentard ne pourra jamais te dire que tu ne devrais pas être à Gryffondor.
Neville sourit, puis son visage s’attrista aussitôt.
- Elle m’a aussi fait promettre de revenir dans une meilleure santé mentale que mes parents. J’espère seulement que ce sera possible. Mais pendant les vacances, je me suis dit que quitte à mourir ou à devenir dingue, autant que ce soit après avoir fait quelque chose contre les mangemorts.
- Bien dit, s’exclamèrent Harry et Ron en cœur.
- Qu’est-ce que nous allons faire, maintenant ? demanda Ron en se tournant vers son ami. Par quoi nous allons commencer ?
- Eh bien je pensais commencer par aller à Godric’s Hollow, répondit Harry.
- Pourquoi est-ce que tu veux aller là-bas ? questionna Neville.
- Parce que mes parents habitaient dans ce village et je voudrais voir leur tombe.
- Ah…
- Mais comment va-t-on faire pour y aller ? interrogea Ron.
- Ce sera plus simple en magicobus, je pense.
- Encore un voyage de nausée, se plaignit Ron.
- Quand est-ce qu’on part ? demanda Hermione sans lever la tête de son livre.
- Allons-y après le déjeuner, dit Harry. Il vaut mieux ne pas rester trop longtemps dans un même endroit si on ne veut pas se faire repérer par les mangemorts.
Ils sortirent donc du bar après s’être restaurés et ils levèrent leur baguette pendant quelques secondes devant la rue avant de voir arrivé devant eux un bus de trois étages et de couleur violette qui roulait de manière très dangereuse : c’était le style de conduite d’Ernie Danlmur.
Ils montèrent et annoncèrent leur destination au vieux conducteur qui paraissait toujours aussi déprimé que la dernière fois qu’ils l’avaient vu, encore une fois à cause de l’absence de son collègue Stan Rocade. Le voyage fut secoué, comme d’habitude, et dix minutes plus tard, le décor changea et le magicobus s’arrêta devant l’entrée d’un petit village.
Ils descendirent. Harry remarqua alors une petite pancarte indiquant : Godric’s Hollow. Il y était ; c’était ici que ses parents avaient vécu et qu’ils reposaient à présent, dans ce village.
- Cherchons le cimetière, proposa Harry.
Ils marchèrent et observèrent les alentours mais ils ne trouvèrent pas le cimetière.
En parcourant une rue, leur regard fut attiré par un étrange spectacle : entre deux maisons, pas très luxueuses mais malgré tout en bon état, se trouvait un tas de ruine. Il y avait des gros morceaux de pierre, des débris de meubles mangés aux mites, des fragments de verre et toutes sortes de choses…cassées.
- Mais qu’est-ce qui s’est passé, ici ? s’étonna Hermione, la main sur la bouche.
- Vous êtes des touristes ?
Une vieille femme avait prononcé cette phrase. Elle se trouvait de l’autre côté de la route, devant une maison du même type que celles qui les entouraient.
Elle s’avança vers eux avec sa canne.
- Vous ne devez pas être du coin si vous ne connaissez pas les Ruines maudites.
- Les quoi ? demanda Harry avec un pressentiment.
- Les… Oh mon dieu ! s’exclama soudain la vieille dame.
- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? s’étonnèrent les autres, légèrement inquiets, en regardant autour d’eux.
- Vous lui ressemblez tellement, répondit-elle en tremblant. A ce jeune homme qui vivait dans la maison en ruine qui se trouve derrière vous. C’est tellement frappant. Pendant un instant, j’ai cru voir un fantôme. Il s’appelait Potter, James Potter.
Ron, Hermione et Neville regardaient Harry qui avait l’air secoué. Cette femme avait connu ses parents. Et elle devait être assez proche d’eux pour lui avoir répété les mêmes mots que tous les amis de James Potter lui avaient dit.
- Il a vécu ici avec sa femme pendant trois ans, poursuivit-elle au bord des larmes. C’étaient des gens charmants. Tout le monde les trouvait parfois un peu bizarre mais ils étaient si gentils avec moi et les autres voisins. Toujours polis, toujours souriants. Et puis il y a presque seize ans maintenant, leur maison a explosé. C’était vraiment tragique. Ils avaient un petit garçon si mignon et ils étaient si jeunes. Mais personne ne leur a porté secours. D’ailleurs, ils n’auraient sûrement pas survécu mais tout de même… C’était vraiment étrange. On éprouvait une sorte de peur surnaturelle à l’idée de pénétrer dans leur jardin, personne n’y arrivait. Mais le lendemain soir, un homme gigantesque est arrivé et a sorti les corps. Il tenait quelque chose dans ses bras mais il faisait trop noir pour savoir quoi. Il est reparti et plus personne n’a plus jamais entendu parlé de lui. Le corps de l’enfant n’était pas avec ses parents qui ont été enterrés au cimetière du village. Depuis ce jour, la mairie a tenté de nombreuses fois de bâtir une nouvelle maison mais les ouvriers de chantier n’ont jamais eu le courage de le faire. C’est à cause de cette peur irraisonnée que nous éprouvons tous que les habitants du village appellent ce qui reste de la maison des Potter les Ruines maudites.
Après un moment de silence, Harry demanda :
- Et vous pouvez me dire où est le cimetière ?
- Je peux même vous y mener, si vous le souhaitez.
- Oh ? Ce n’est pas la peine de vous déranger, dit Harry précipitamment, nous trouverons seul si…
- Non, je tiens à y aller, insista la vieille femme. Vous m’avez évoqué trop de souvenirs, ça me donne envie de fleurir leur tombe. Et puis vous n’avez qu’à me tenir le bras si je tombe comme à mon habitude.
- Merci Madame, mais je voudrais d’abord voir ces ruines de plus près, répondit Harry.
- Très bien, ça ne m’étonnerait pas que vous y arriviez. Moi je vous attendrai devant ce qui était le portail.
Harry pénétra la où Voldemort l’avait marqué comme son égal et avait fait de lui l’élu. Il regardait autour de lui avec les trois autres qui restaient silencieux, respectant ainsi ses retrouvailles avec ses racines.
Tout ceci n’évoquait pas le moindre souvenir à Harry. En même temps, il faut dire qu’il n’y avait que des débris à perte de vue.
Soudainement, il perçut un léger éclat vers le milieu du champ de ruines. Il se sentit alors irrésistiblement attiré : il ne savait pour quelle raison, mais il fallait qu’il voit ce qui était enfoui dans les objets cassés. Il s’avança, se pencha, et déterra une petite boule de verre de la taille d’une balle de tennis.
Ce fut à ce moment-là que Harry s’aperçut qu’il ne contrôlait plus son corps : il était conscient, voyait, entendait et sentait la sphère glacée et poussiéreuse son ses doigts mais il ne parvenait plus à bouger…en tout cas pas par lui-même.
Sans qu’il le veuille, il se releva.
- Qu’est-ce que c’est, Harry ? questionna Hermione.
Les lèvres de Harry remuèrent toutes seules. Il parla d’une voix rauque et dure :
- Lors de la septième minute, de la septième heure, du septième jour de la semaine qui sera également le septième jour, du septième mois, de la septième année de cette décennie, le sorcier le plus puissant de tous les temps poussera son premier cri.
« Il sera doté de facultés qui lui permettront de maîtriser parfaitement et mieux que quiconque toutes les formes de magie qu’il apprendra.
« Et de sa descendance jailliront sept sages d’une envergure au moins presque égale à la sienne.
« Et parmi eux, un seul aura une puissance égale à la sienne.
« Le sorcier le plus puissant de tous les temps naîtra lors de notre décennie…
Harry retrouva alors le contrôle de ses membres. Il regarda Hermione, Ron et Neville qui le dévisageaient également, l’air très inquiets.
- Ha… Harry ? dit Hermione, comme si elle avait peur que son ami soit devenu fou. Tu…es sûr que ça va ?
- Maintenant, oui, répondit celui-ci. Mais pas quand j’ai dit cette espèce de…prophétie. Je me sentais possédé, comme si quelqu’un d’autre parlait à ma place. Mais j’ai tout entendu.
- Qu’est-ce que cela signifie ? demanda Ron, incrédule. Que tu as fait une prophétie, comme Trelawney ?
- Non. Elle était dans cette boule et quand je l’ai touchée, elle est passée dans mon esprit…je crois.
- C’est certainement une prophétie copiée comme celles de la salle des prophéties, suggéra neville.
- Oui, mais elle joue apparemment un rôle différent, ajouta Hermione. Je pense qu’elle a été conçue pour que celui ou celle qui la touche la refasse.
- C’est probable, répondit Harry.
- Mais quand on était dans la salle des prophéties, intervint Ron, Lucius Malefoy a dit que seul ceux qui sont concernés peuvent en touché une, non ? Même si elle ne fonctionne pas de la même manière, c’est sûrement le cas pour celle-ci aussi, vous ne croyez pas ?
- C’est probable aussi, dit Hermione.
- Mais cette prophétie est très ancienne, dit Harry. Je ne sais pas comment mais je le sens. Je suis sûr et certain qu’elle est là depuis un siècle au moins. Encore le mode de fonctionnement de la boule, j’imagine.
- Mais tu n’es pas forcément le sorcier le plus puissant de tous les temps en question, fit remarquer Neville. Tu pourrais très bien être un de ses sages qui auront presque autant de pouvoirs que lui.
- Moi ? Un sage ? s’exclama Harry.
- Ben quoi ? Tu pourrais très bien le devenir plus tard, tu n’as pas encore finit de vivre. Tu pourrais acquérir de la sagesse en vieillissant, comme tout le monde.
- Mouais…
- Mais qui pourrait être ce sorcier plus puissant que les autres ? demanda Ron.
C’était vrai : qui pouvait être le sorcier le plus puissant de tous les temps ?
- Je pense savoir qui c’est, annonça Hermione.
- Quoi ? s’étonnèrent les autres en cœur.
- Il n’y a qu’un seul sorcier qui ait une telle réputation, celle d’être le puissant de tous les temps. Il a vécu il y a très longtemps, comme tu le pensais, Harry. Mais ce n’est pas un siècle qui nous sépare de son époque. C’est un mage qui a vécu il y a mille cinq cents ans. Vous avez forcément entendu parler de lui : il s’appelait Merlin.
- Ecoute, Hermione, s’agaça Ron. C’est vrai que nous ne lisons pratiquement jamais mais nous n’en sommes pas au point de ne pas connaître Merlin.
- Alors Harry serait un descendant de Merlin ? interrogea Neville.
- Merlin est considéré sans conteste comme le plus grand mage qui est jamais existé, répondit Hermione. Ses pouvoirs défiaient l’imagination si on en croit les livres que j’ai lus sur lui ! Jamais les pouvoirs de personne n’ont eu une telle réputation dans le monde entier ! Même les fondateurs de Poudlard et Dumbledore lui-même font pâle figue devant lui !
- Hermione…, intervint Harry, un peu sceptique, est-ce que tes livres parlent réellement d’une descendance de Merlin ?
- Non, pas directement. Mais j’ai lu quelque chose de très intéressant : le plus grand point faible de l’enchanteur était les femmes ! Ca ne m’étonnerait pas qu’il ait fait un enfant à l’une d’elles. Les préservatifs ou les pilules contraceptives n’existaient pas à l’époque ! Mais bien sûr, tout ce que je dis n’est qu’une supposition, avoua-t-elle.
Ron regardait Hermione d’un air étrange. Il avait l’air comme fasciné et dégoûté à la fois.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ? demanda le jeune femme, exaspérée.
- Ben… C’est la première que je t’entends parler de sexe…
Ron reçut alors une gifle assez violente qui rendit sa joue droite toute rouge.
- Hé ! Pourquoi est-ce que tu me frappes ? T’as la main dure, tu sais ? Ca fait mal !
- Tu es vraiment exaspérant, Ron ! cria Hermione à cause de la colère mais aussi pour couvrir le fou rire de Harry et de Neville qui étaient tous deux écroulés sur le sol en se tenant le ventre. Comment peux-tu penser à ça dans un moment pareil !
- Si on n’a plus le droit de détendre l’atmosphère…marmonna Ron, la rougeur de sa joue ayant désormais envahi tout son visage ainsi que ses oreilles, sans que l’on puisse déterminer si elle était causée par la honte ou par la colère, pour lui aussi.
- Tu n’es qu’un pervers !
Hermione continua à hurler sur Ron pendant quelques minutes jusqu’à ce que Neville se reprenne et dise :
- Je crois que la vieille dame s’inquiète.
En effet, la voisine les regardait l’air intrigué. Elle se demandait sans doute la raison de ces cris mais également pourquoi ils restaient si longtemps. Hermione se tut donc, un peu honteuse. Ron, lui, n’avait pas ouvert la bouche, sans doute de peur d’aggraver son cas.
Ils la rejoignirent.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? interrogea la vieille femme.
- Eh bien je…, commença Hermione.
- Ce sont les débuts d’un jeune couple, Madame, pas de quoi s’en faire, coupa Harry, souriant.
- Je vois, dit la femme. Jeune homme, poursuivit-elle en se tournant vers Ron, je vous prierais de mieux traiter cette jeune demoiselle. La galanterie n’est pas de trop dans une relation amoureuse. Croyez en mon expérience.
Ron parut gêné tandis qu’Hermione souriait avec les autres.

jimpoter
Niveau 10
15 décembre 2006 à 18:40:42

- Bien, reprit la femme. Vous voulez toujours vous rendre au cimetière ?
- Oui, s’il vous plaît, répondit Harry.
- Eh bien je vous y mènerai mais d’abord prenez moi le bras, s’il vous plait. J’ai du mal à tenir debout ces temps-ci, comme je vous l’ai déjà dit.
Harry soutint son guide comme elle le lui demandait puis il la suivit avec Hermione, Ron et Neville.
Ils traversèrent à peu près tout le village avant d’arriver devant une porte de fer. Un panneau, à côté de l’entrée, indiquait : « Cimetière de Godric’s Hollow ».
Sans un mot, la vieille femme avança et tourna la poignée rouillée du portail. Neville se chargea de l’ouvrir. L’ancienne les mena dans un coin isolé où se tenait une petite tombe de pierre.
- C’est là, indiqua-t-elle.
Harry se pencha et regarda. Il était écrit :

James Charlus Potter
1960-1981

Lily Rose Evans Potter
1960-1981

Quatre bouquets de fleurs avaient été posés. Vu leur état, elles devaient dater d’au moins six mois.
- C’est étrange, n’est-ce pas ? dit la vieille femme. Chaque année, pour Halloween, quelqu’un vient déposer deux bouquets de fleurs sur leur tombe. Et le lendemain, deux nouveaux. Je n’ai jamais réussi à voir qui c’était. Mais ils devaient avoir des amis qui les aimaient, c’est certain.
Harry devinait sans peine qui déposait ces hommages. Sans nul doute, les maraudeurs y étaient pour quelque chose.
Il s’agenouilla devant la tombe de ses parents et eu beaucoup de peine à retenir ses larmes. Ce qu’il ressentait en ce moment était un mélange de joie et de tristesse. Il était heureux de pouvoir voir l’endroit où ils reposaient, mais en même temps, cela lui rappelait plus que jamais qu’il était orphelin. Et puis tout d’un coup, il ressentit encore autre chose : de la volonté. Oui, après quelques minutes de recueillement, sa volonté était restaurée. Il se sentait plus de courage à accomplir sa tâche. Il se sentait plus homme, sûrement parce qu’il avait fait ce qu’il aurait dû faire depuis maintenant seize ans. Il se releva, et dans le silence, ils revinrent tous devant la maison de celle qui les avait conduit.
- Au revoir, jeunes gens, portez-vous bien ! dit-elle tandis qu’elle rentrait chez elle.
- Au revoir, Madame, merci pour votre aide, répondit Harry.
- Oh mais de rien, ça m’a fait plaisir.
Ils repartirent en direction de l’auberge que leur avait indiquée la vieille femme. Ils comptaient se reposer là-bas avant d’aller sur le Chemin de Traverse pour retirer de l’argent et en échanger avec de la monnaie moldue. Pour l’instant, seul Hermione en avait grâce à ses parents.
Harry était bouleversé par tout ce qu’il venait de vivre : il avait pour la première fois vu la tombe de ses parents ; et en plus il venait de découvrir que si les conclusions de Hermione se révélaient exactes, il descendait certainement de Merlin en personne. Mais qu’est-ce que cela impliquait, au juste ? Est-ce que Voldemort avait déjà eu vent de cette prophétie ? Etait-ce pour cela qu’il avait choisi de le tuer lui et non Neville ? Harry se le demandait, même s’il savait qu’il était peu probable que le mage noir ait laissé cette boule de verre où elle se trouvait après l’avoir entendue. Mais il n’y avait pas seulement cela, Harry ne pouvait s’empêcher de s’interroger : avait-il hérité de pouvoirs puissants de son possible ancêtre ? Dumbledore le savait-il ? Il y avait trop de questions d’un coup, trop de choses assimilées en si peu de temps : seulement cinq minutes de discussions avec les trois autres du groupe pour avaler tout. Il était fatigué par ce trop plein d’émotions.
Ils arrivèrent donc à l’auberge. Elle avait un aspect plutôt convivial avec des couleurs un peu partout. Ce fut Hermione qui paya mais Harry, Ron et Neville lui promirent de la rembourser quand ils iraient à Gringotts. Ils prirent deux chambres : une pour les filles et une pour les garçons, ce qui impliquait que Harry, Ron et Neville se serraient dans la leur tandis que Hermione en aurait une pour elle toute seule. Il était 15 h 42. Ils décidèrent de prendre un petit goûter à l’avance pour se remettre des découvertes qu’ils venaient de faire et pour discuter de comment il convenait d’agir à présent.
Ils commandèrent donc quatre cafés (ce n’était pas vraiment ce qu’on appelle un repas copieux mais ils n’avaient pas réellement faim et d’ailleurs l’argent d’Hermione n’était pas inépuisable).
- Qu’est-ce que tu comptes faire, maintenant, Harry ? demanda-t-elle en rompant le silence qui s’était installé.
- Je ne sais pas trop, répondit Harry. J’aimerais pouvoir rester ici mais ce n’est pas possible. Il va falloir commencer réellement à chercher les horcruxes, à partir de maintenant. Je pensais suivre ton idée et rendre une petite visite à Azkaban, dès que nous aurons retiré l’argent à Gringotts. Le problème, c’est que je ne sais pas comment aller là-bas mais je suis que tu devais être au courant, comme d’habitude.
- Eh bien je ne sais pas tout à ce sujet, dit Hermione, mais j’ai lu quelque part…
- J’en étais sûr ! s’exclama Ron. Tu sais toujours tout en lisant, toi ! Mais comment tu t’y prends pour lire tous ces livres !
- J’ai lu quelque part, reprit-elle sans écouter son petit ami, qu’on devait faire une demande au département de justice magique au ministère de la magie.
- Alors on va devoir retourner là-bas ? interrogea Harry, sombrement.
- Euh… Oui, je crois, répondit Hermione.
Harry n’avait vraiment pas envie de se rendre au ministère de la magie pour deux raisons. Il ne voulait pas revoir Scrimgeour et l’entendre reformuler pour la énième foi sa demande stupide ; et surtout il craignait de ressasser des mauvais souvenirs, le même genre que ceux que Poudlard avait réveillés. A la seule différence que cette fois il ne s’agirait pas de la mort de Dumbledore mais de celle de Sirius dont il avait fini par faire le deuil.
Le silence s’installa de nouveau. Ils terminèrent leur café et quittèrent de l’auberge en s’assurant que les porte de leurs chambre était bien fermées. Ils se cachèrent derrière des arbres dans un petit par cet ils transplanèrent au chemin de Traverse (puisqu’ils connaissaient l’endroit, il n’allaient pas se priver de transplaner plutôt que de prendre le magicobus). Harry commençait à s’habituer à la sensation qui devenait d’ailleurs de moins en moins pénible à chaque fois.
Ils se retrouvèrent devant Gringotts. Ils entrèrent, le gobelin de garde les salua. Hermione, qui l’avait déjà fait de nombreuses fois avec ses parents pour acheter ses fournitures scolaires, savait laquelle de ses petites créatures au visage sérieux il fallait demander pour échanger de la monnaie. Mais d’abord, Harry prit beaucoup de pièces d’or, d’argent et de bronze dans son propre coffre ; il souhaitait faire ses réserves pour le long voyage qu’il s’apprêtait à effectuer. Ron, lui, avait déjà en sa possession l’argent que ses parents lui avaient donné : en tout, onze gallions, cinq mornilles et neuf noises, ce qui était déjà beaucoup d’après ce que Harry avait pu voir quand il avait visité le coffre des Weasley il y a cinq ans. Neville aussi avait reçu de l’argent de sa grand-mère pour l’aider à vivre ; mais lui en avait plus que Ron.
Ensuite, comme prévu, les trois garçons échangèrent une bonne partie de leur monnaie avec des livres moldues. Ils conservèrent malgré tout un peu de pièces de sorciers au cas où ils passeraient dans une rue habitée par la communauté magique.
Une fois sortis de la banque, ils transplanèrent aussitôt au parc où ils s’étaient cachés pour l’aller. Ils retournèrent à l’auberge.
Sur le chemin, Harry se décida enfin à parler aux autres de l’héritage de Dumbledore. Il leur raconta qu’il avait reçu des papiers concernant l’Ordre mais il se tut à propos de la lettre. En réalité, il ne l’avait toujours pas lue.
- Mais pour quoi est-ce que tu ne nous en a pas parlé tout de suite ? s’exclama Hermione. Je vais y jeter un coup d’œil dans ma chambre, si tu veux bien.
- Oh mais j’accepte volontiers, répondit ironiquement Harry. Je n’avais pas vraiment l’intention de le regarder et je savais bien que tu ne résisterais pas à l’envie de le lire.
- Arrêtez de vous moquer de moi ! s’impatienta Hermione. La lecture est une activité très enrichissante, figure toi.
- On veut bien te croire, dit Ron qui souriait pour la première fois depuis que l’ancienne voisine des Potter lui avait fait ses remarques sur la galanterie.
- Une seconde, intervint Neville, l’Ordre du Phénix, c’est bien l’organisation crée par Dumbledore pour combattre les mangemorts ? Ca veut dire que vous les connaissez ? Ce sont eux qui ont combattu avec nous l’année dernière, non ?
- Euh, oui, répondit Harry. Mais on ne peut pas te dire grand-chose dessus…enfin ça doit rester secret, désolé.
- D’accord, dit Neville un peu déçu, je comprends.
Une fois parvenus à l’auberge, ils montèrent dans leurs chambres. Hermione dit qu’elle voulait être tranquille dans la sienne pour lire. Les trois autres avaient la chambre voisine. Harry sortit de sa malle les papiers que le professeur McGonagall lui avait remis et les donna à la jeune femme qui s’enferma aussitôt comme elle l’avait voulu. Il sortit également la lettre de Dumbledore et se décida à la lire. Mais il ne voulait pas le faire devant Ron et Neville.
- C’est vraiment étroit pour trois personnes, ici, fit remarquer Ron.
- En plus il n’y a qu’un seul lit, ajouta Neville. Qui y dormira ?
- On choisira à pile ou face ou on tirera à la courte paille, répondit Harry.
Il s’avança vers la porte.
- Où tu vas, demanda Ron.
- Aux toilettes, prétexta Harry.
En réalité il voulait juste être seul pour sa lecture de la lettre. En tout cas il ne voulait pas se trouver en compagnie de gens qui pourraient l’interroger sur le contenu de l’enveloppe.
Il descendit donc au rez-de-chaussée ou certains clients prenaient un café ou un petit encas ou les deux. Il s’assit à une table et décacheta l’enveloppe. Il en sortit une feuille de papier jaunie dont le texte était écrit avec de l’encre couleur émeraude. Il lut :

Cher Harry,

Si tu reçois cette lettre c’est que je suis mort. Ceci fait partie de la portion de mon héritage que j’ai choisi de te transmettre. Tu hériteras en effet de certains papiers qui te seront utiles, je pense, pour ta quête des horcruxes.
Au moment où j’écris cette lettre, j’ai l’impression, le pressentiment que ma fin approche. J’ai peur, non pas pour moi mais pour toi. Oui, j’ai vécu suffisamment longtemps pour ne plus craindre la mort. Cependant je me demande comment tu réagiras, seul face à cette situation qui défie l’imagination, pour quelqu’un d’aussi jeune que toi, en tout cas.
Surtout n’oublie jamais, Harry, que tu en es capable. Tu as le pouvoir de vaincre Voldemort, tu dois me croire, même s’il m’arrive à moi aussi de me tromper parfois, je suis intimement convaincu que tu as les capacités nécessaires. N’oublie pas que tu possèdes deux atouts imparables : une puissance magique extraordinaire que Voldemort t’a transmise en te faisant cette cicatrice, même si tu ne t’en rends pas compte ; mais aussi ce pouvoir invincible et supérieur que t’a donnée ta mère en se sacrifiant pour toi. Tu as cet avantage alors tu devras l’utiliser à bon escient pour tuer Voldemort. Cependant je ne sais pas de quelle manière tu vas pouvoir le faire : je suis convaincu que la réponse se trouve en toi.
Mais je t’ai déjà dit que je m’inquiétais pour toi et la manière dont tu vas agir : tu es tellement jeune, même si tu as prouvé de nombreuses fois que tu n’en étais pas moins quelqu’un d’exceptionnel. Donc tu peux compter sur plusieurs personnes pour t’aider dans ta tâche : le Professeur McGonagall, la plupart des membres de l’Ordre et à ton grand regret, je le sais bien, le Professeur Rogue…

Harry interrompit sa lecture à ce point. Oui, il le regrettait amèrement. Il regrettait que Dumbledore ait pu une nouvelle fois encore démontrer son exaspérante confiance en Rogue.
Il soupira et reprit.

… Il y a également un autre sorcier qui pourra t’aider. Un sorcier à qui tu n’auras pas besoin de cacher ta mission puisqu’il a été mon confident de nombreuses fois, même à ce sujet : il s’agit de mon frère Abelforth que je n’ai jamais eu le plaisir de te présenter. Il est au courant de tout ce que je t’ai révélé ce qui en fera un allié très utile. Je dois bien avouer en renonçant une nouvelle fois à la modestie qu’il n’a pas de pouvoirs aussi puissant que les miens, cependant c’est un très grand sorcier dont les pouvoirs te seront indispensables si je disparais.
Je suis désolé que tu aies à affronter tous ces dangers mais tu comprends je pense que la communauté des sorciers à besoin de toi ; d’ailleurs, je ne crois pas que tu comptes l’abandonner à la cruauté de Voldemort.
Ton professeur et ami qui tient (ou tenait au moment où tu lis cette lettre) énormément à toi,

Albus Dumbledore

PS : Je me suis dit que tu devais te demander quel âge j’avais alors pour détendre un peu l’atmosphère et que tu puisse en rire avec tes amis, je vais te le révéler : j’ai cent cinquante ans au moment ou je t’écris. Je suis né le 14 février 1846. On peut donc dire que j’ai bien vécu, tu ne crois pas ?

Harry acheva la lettre. Il se sentait peut-être un peu mieux d’avoir reçu les derniers encouragements de son ancien directeur ; il ne savait pas trop. Il était ému, en tout cas, et il ressentit une nouvelle fois ce sentiment de courage et de volonté retrouvés. Il était prêt pour sa mission. Prêt à chercher sans relâche les horcruxes puis à tout faire pour tuer Voldemort. Maintenant, il se sentait plus déterminé que jamais et rien ne pourrait l’empêcher de faire ce qu’il avait à faire : il était Harry Potter, fils de Lily et James Potter, et il vaincrait !

jimpoter
Niveau 10
15 décembre 2006 à 18:42:44

7
Belles prises

Il remonta dans sa chambre. Ron et Neville s’entraînaient aux sortilèges informulés. Ils avaient tous deux du mal : la lampe que Neville voulait faire léviter ne faisait que pencher légèrement d’un côté de temps à autres tandis que les affaires que Ron avait sorties exprès pour les ranger dans sa valise ne bougeaient que rarement en direction de la malle. Harry décidé de faire de même : cela pourrait sans nul doute lui être très utile s’il maîtrisait les sorts sans leur formule ; il pourrait ainsi envoyer des sorts à Voldemort sans qu’il puisse les parés, et même si face au plus grand mage noir de tous les temps, cela ne signifiait pas grand-chose, il fallait bien tenter le coup.
Harry eut moins de mal que les deux autres : il fit léviter du troisième coup une pile de chaussette posée sur le lit. L’année dernière, les élèves de sixième année avait fini par réussir les sorts informulés mais c’était toujours avec de grandes difficultés et donc il n’était pas étonnant qu’après deux mois sans pratique, ils donnent des résultats si peu satisfaisants. La réussite de Harry encouragea Ron et Neville qui redoublèrent d’effort de concentration.
Environ dix minutes plus tard, quelqu’un frappa à la porte. Ron ouvrit : c’était Hermione. Elle semblait surexcitée et elle se précipita vers Harry.
- Harry ! s’exclama-t-elle. Je pense avoir découvert quelque chose d’intéressant dans les papiers que tu m’as passés tout à l’heure.
- Qu’est-ce que c’est ? interrogea Harry, intrigué.
- Euh… Il vaut mieux que tu sois le seul à le savoir…pour l’instant en tout cas.
- Mais pourquoi…, commença Ron, mais Hermione l’interrompit.
- Faites-moi confiance, coupa-t-elle. Harry, viens voir.
Elle sortit en trombes et Harry la suivit sous les regards surpris des deux autres. Il la vit rentrer dans sa chambre et il entra également derrière elle. Mais dans la pièce, il n’y avait personne. Il avança un peu.
- Hermione ? appela-t-il, inquiet. Où es-tu ?
- Elle est là, répondit une voix nonchalante dans son dos.
La porte se referma ; Harry se retourna et ce qu’il vit ne lui fit pas plaisir : Hermione pointait sa baguette vers lui, le regard vide, et Drago Malefoy pointait la sienne sur cette dernière. Harry esquissa un geste pour sortir son propre bâton de bois mais Malefoy l’arrêta d’une parole :
- Je ne te conseille pas de faire ça, Potter. Ca pourrait avoir des conséquences très nuisibles sur ton amie sang-de-bourbe.
- Qu’est-ce que tu fais là, Malefoy ? questionna froidement Harry. Tu n’as pas encore été tué par Voldemort ?
- Ferme là si tu veux que Granger reste en vie.
- Tu n’es pas capable de tuer, Malefoy, dit tranquillement Harry. Je le sais bien, j’étais là quand tu as échoué dans ta mission. Tu sais, celle qui consistait à éliminer Dumbledore ?
- C’est impossible, répliqua Malefoy. Nous étions seuls.
- Non, j’étais caché sous une cape d’invisibilité. Surpris ? Je sais que tu n’as pas le cran de tuer. Toute ta vie tu as cru les principes stupides de tes parents et maintenant, seulement maintenant, tu te rends compte que tu ne peux même pas lancer un sortilège impardonnable. Tu es pitoyable…
- La ferme ! cria Malefoy, tout rouge. Je suis capable de lancer un sort impardonnable quand je veux, Potter ! Si tu as entendu ma petite conversation avec ce vieux croûton de Dumbledore, tu dois le savoir. Je suis même plutôt doué. J’ai soumis Rosmerta à l’Imperium pendant une année entière et elle était totalement en mon pouvoir ; je viens de soumettre ta meilleure amie sous tes yeux. Mais évidemment, toi, tu ne pourras jamais en profiter, espèce de crétin. C’est toi qui a des principes ridicules, Potter ! Et puis pour ce qui est du Doloris, tu devrais aussi savoir que j’en suis capable, après que Weasley se soit fait torturé au mariage de son frère.
- C’était toi ! s’exclama Harry en sentant la colère monter en lui. C’est toi qui as torturé Ron !
- Oui, c’était moi, ma chère mère, ma tante, et notre ancien professeur de défense contre les forces du mal. Tu vois, Potter ? Rien ne m’empêche de jeter un sort impardonnable. Rien ne m’empêche de tuer Granger. Face à Dumbledore, c’était différent. C’était un sorcier très puissant et il me faisait peur, c’est vrai. Mais pour elle c’est différent, dit-il en désignant Hermione d’un signe de tête. Elle ne m’effraie pas, je la contrôle parfaitement et en plus, ce n’est qu’une sale petite traînée de sang-de-bourbe !
- Ta gueule ! cria Harry. Tu n’es qu’un pauvre petit pion, fier de pouvoir torturer. Je ne vois pas ce qu’il y a de bien là dedans.
- Ca dépend si tu parles du bien dans le sens du plaisir ou du bien dans le sens de l’idéologie, railla Malefoy. Dans le deuxième cas, il n’y a pas grand chose de bien, je te l’accorde. Mais je crois que tu n’as pas bien compris la situation et il va falloir mettre les choses au clair : c’est moi qui commande, ici. Alors tu ne me dit pas « ta gueule », compris ? Sinon, il risque d’arriver ceci à ton amie sang-de-bourbe. Endoloris !
Hermione s’effondra sur le sol. Elle hurlait et se tordait de douleur. Cependant, Malefoy venait de commettre une erreur fatale. Rapide comme l’éclair, avec une fureur de tigre, Harry sortit sa baguette :
- Expelliarmus ! cria-t-il.
La baguette de Malefoy sauta de ses mains et celui-ci fut projeté violemment contre le mur qui se trouvait juste derrière lui. Il s’effondra sur le sol, assommé.
Hermione cessa de hurler et de bouger immédiatement. Elle haletait et semblait choquée. Harry lui tendit la main pour l’aider à se relever. Elle se jeta dans ses bras et pleura.
- Je crois que j’ai la réponse à ma question, dit Harry en caressant les cheveux de son amie pour la consoler.
- Quelle question, demanda Hermione en lâchant Harry et en essuyant ses larmes.
- Est-ce que tu vas bien, répondit Harry.
- La réponse est non, dit Hermione. Je n’arrive pas à croire que tu aies dû supporter ça deux fois de suite.
- Quand est-ce que vous allez arrêter de vanter mes « mérites », tous ?
- C’était tellement horrible. J’avais l’impression qu’on me découpait avec des lames surchauffées.
- Oui, ça fait toujours ça. Enfin, maintenant, tu as passé le permis de m’accompagner en accomplissant la dernière épreuve : se faire torturer, plaisanta-t-il d’un ton peu convaincant.
- Qu’est-ce qu’on va faire de lui ? demanda Hermione en désignant Malefoy d’un signe de tête.
- Je ne sais pas, répondit Harry. En tout cas il a vraiment été stupide : plus personne ne pouvait pointer sa baguette sur moi pendant qu’il te faisait ça : est-ce qu’il croyait vraiment que j’allais te laisser être torturée comme ça ?
- Je pense que tu l’as vexé, expliqua Hermione. On devrait le livrer au ministère, tu ne crois pas ?
- Je voudrais lui poser quelques questions, d’abord. Il pourrait nous donner des renseignements utiles. Mais d’abord, sortons d’ici et prévenons Ron et Neville.
Mais quand Harry tenta de tourner la poignée de la porte, celle-ci refusa de s’ouvrir.
- Il a dû la verrouiller, dit-t-il. Alohomora ! Zut ! Ca ne marche pas.
- Si c’est un verrouillage magique, dit Hermione, on ne peut pas l’ouvrir comme ça. Finite Incantatem ! tenta-t-elle, mais cela ne fonctionna pas non plus.
Ils essayèrent divers contre-sorts mais aucun n’ouvrit la porte.
- Il a verrouillé pour que personne ne puisse nous aider, dit Harry. Et je pari qu’il a aussi insonorisé la pièce. Sinon, quelqu’un aurait déjà frappé à la porte pour se plaindre du bruit et Ron et Neville nous auraient aidés, ils sont dans la pièce d’à côté.
- Il doit le savoir, dit Hermione en pointant sa baguette sur Malefoy. Enervatum !
Celui-ci cligna lentement des paupières puis gémit en se tenant la tête.
- Dis-nous comment annuler le sort ! ordonna Harry en pointant lui aussi sa baguette sur le jeune mangemort.
- Qui vous dit que j’ai envie de vous le dire ? demanda celui-ci.
- Tu es en position d’infériorité, je te signale, dit Harry.
- Je sais qu’aucun de vous deux ne me lancera de sorts impardonnables.
- Il existe d’autres méthodes de torture que le Doloris, tu te rappelles de notre duel quand nous étions en deuxième année ? Rictusempra !
Malefoy éclata soudainement de rire. Harry lui avait déjà jeté ce sortilège de chatouilles lors d’un duel qu’ils avaient fait en deuxième année pour s’entraîner à se défendre contre un monstre qui agressait les enfants des moldus. Drago tint environ une minute avant de réussir à articuler entre deux rires :
- Arrêtez… Ha, ha…
- Tu vas nous dire comment sortir d’ici ? demanda Harry.
- Oui… Ha, ha… »
Harry leva sa baguette et Malefoy cessa brusquement de rire.
Comment fait-on ? interrogea Harry.
- Il faut juste lancer un contre sort ordinaire. Mais le Seigneur des Ténèbres m’a enseigné un moyen de faire en sorte que je sois le seul à pouvoir le faire.
- Alors fait-le ! ordonna Harry.
- Il me faut une baguette pour ça.
- Accio baguette ! lança Harry.
La baguette de Malefoy, posée sur le sol un peu plus loin, vola vers les mains de Harry. Mais Malefoy l’intercepta et fit une petite balayette à Harry qui tomba par terre. Hermione voulu réagir mais Drago la stupéfixa dès qu’il eut son arme en main. Il se leva et s’écarta pour que Harry ne puisse pas lui faire le même coup en pointant son bâton de bois sur le jeune homme.
- Nouveau retournement de situation, n’est-ce pas, Potter ? Je vais te livrer au Seigneur des Ténèbres comme il me l’a demandé et je serais récompensé. J’aimerais bien te tuer moi-même mais malheureusement il tient à le faire lui-même.

jimpoter
Niveau 10
15 décembre 2006 à 18:43:23

- En parlant de Voldemort, comment se fait-il qu’il ne t’ait pas tué après ton échec de l’autre fois ? demanda Harry qui voulait surtout gagner du temps.
- Rogue m’a défendu, répondit Malefoy. Il a dit que j’étais jeune et qu’il était normal que j’aie eu peur. Il a dit que j’étais un mangemort prometteur et qu’il fallait me donner une seconde chance.
- Et Voldemort était d’accord ? interrogea Harry.
- Le Seigneur des Ténèbres a décidé de me confier une mission toute particulière : te retrouver et te ramener. Seulement cette fois il m’a donné une petite troupe à qui je pourrais demander de l’aide si j’en avais besoin : Rogue, qui était chargé de me surveillé dans ma mission, ma mère et ma tante Bellatrix qui elles aussi devaient se racheter. Il m’a indiqué un endroit où tu pourrais revenir te recueillir, selon lui : le village de tes parents. Je demandais parfois aux habitants de ce patelin s’ils ne t’avaient pas vu en montrant ta photo. Et bien sûr, je demandais des renseignements aux jumeaux Weasley. Ils m’ont dit que tu serais au mariage de leur frère et je les ai chargés de te ramener. Mais mon plan a échoué et mon maître n’était pas très content. Heureusement que cette vieille peau qui habite en face des ruines de ta maison m’a dit que tu te trouvais ici ; j’ai pu ainsi dire à mon maître que j’avais un nouveau plan. Maintenant tu vas venir avec moi.
Devinant que Malefoy allait de nouveau usé d’un sortilège informulé, Harry roula sur le sol en attrapant sa baguette, se releva, et plongea en avant quand le mangemort réessaya tout de suite après. En plongeant, il attrapa Malefoy par la taille et le projeta sur le sol avec lui.
Harry écrasait maintenant Drago sous son poids et appuyait légèrement sa baguette sur sa gorge.
- Nouveau retournement de situation, hein ? dit Harry. J’ai déjà entendu ça quelque part, je crois. Petrificus Totalus.
Malefoy fut alors incapable de bouger ou de parler : seuls ses yeux bougeaient. Certain que Drago ne lui ferait plus de balayette, Harry se releva.
- Je me souviens aussi de cette situation. Tu te rappelles ? Tu m’avais cassé le nez après m’avoir pétrifié. Non, ne t’inquiète pas, je ne te ferais pas la même chose, ajouta-t-il après avoir lu la peur dans les yeux du captif.
Harry s’approcha d’Hermione et la réveilla :
- Enervatum ! Est-ce que ça va ?
- Oui...je crois, bredouilla Hermione. Comment est-ce que tu l’as immobilisé ?
- J’ai plongé sur lui et il n’a pas eu le temps de réagir, répondit Harry. Mais il a été suffisamment bavard pour que je puisse te dire sans hésitation qu’il ne faut pas rester ici. Voldemort sait peut-être qu’on est là. Cette fois, écartons nous, je ne veux pas qu’il me refasse tomber.
Ils s’éloignèrent donc et Harry libéra Malefoy.
- Finite ! Maintenant, Malefoy, tu vas ramasser gentiment ta baguette et tu vas ouvrir cette porte.
Le jeune mangemort obéit : après avoir repris sa baguette, il prononça : « Finite ».
- Très bien, dit Harry. Petrificus Totalus !
Malefoy fut de nouveau immobilisé et tomba sur le dos. Harry s’approcha et fit rouler Drago sur le sol pour dégager le passage.
- Viens, Hermione, prévenons Ron et Neville.
La jeune femme le suivit en silence dans l’autre chambre. Avant que Ron ait pu dire « Mais qu’est-ce que vous faisiez, tous les deux ? », Harry expliqua tout à ses deux amis. Ron, choqué, alla vers Hermione et la prit dans ses bras.
- Je vais lui casser la figure à ce petit mangemort de rien du tout ! lança-t-il.
- Calme toi, Ron, dit Hermione.
- Il t’a torturé ! Et sous mon nez, en plus, rajouta-t-il sombrement.
- Ne t’en veux pas, Ron, dit Neville. Ce n’est pas de notre faute, il avait insonorisé la pièce, on ne pouvait rien entendre et on ne pouvait pas non plus savoir qu’ils avaient besoin d’aide.
- C’est vrai, confirma Hermione, tu ne pouvais pas nous aider, même si tu l’avais voulu.
- Mais qu’est-ce qu’on va faire de lui ? interrogea Neville. On va le livrer à Azkaban ou pas ?
- Non, répondit Harry. Je t’ai déjà dit que je voulais d’abord qu’il me révèle quelques petits secrets. D’ailleurs, il sait certainement où sont Fred et George.
- C’est vrai ! s’exclama Ron. Et on pourra peut-être les retrouver !
- Je l’espère, dit Harry. Je propose qu’on aille tout de suite l’interroger dans la chambre d’Hermione.
Ce qu’ils firent. Une fois rentré dans la pièce, Ron donna un coup de pied dans l’estomac du prisonnier immobilisé. Autrefois, un tel comportement aurait choqué Hermione, mais elle ne dit rien pour défendre celui qui l’avait torturé.
- Espèce d’enfoiré ! Je vais t’apprendre à torturer les gens, moi ! dit-il en donnant un second coup de pied. Où sont mes frères ?
- Ne le frappe pas trop, Ron, dit Harry sans grande conviction. Il faut qu’il soit en bon état pour nous répondre et pour que nous n’ayons pas d’ennuis avec le ministère.
- Je connais un moyen de lui permettre de parler sans le libérer totalement, annonça Hermione.
- Eh bien vas-y, alors, dit Harry.
- Vox ! prononça-t-elle.
- Je ne dirai rien ! hurla aussitôt Malefoy. Vous pouvez toujours courir !
- Ecoute moi bien, toi, dit Ron en attrapant Malefoy par le col. Tu vas me dire où sont mes frères immédiatement sinon tu le paieras cher et peu importe ce que dira le ministère ! Je te frapperais jusqu’à ce que tu parles, tu m’entends ? Et qu’est-ce que c’est que ce truc ? interrogea-t-il en ôtant un étrange collier au captif.
Il tenait dans ses mains un médaillon. Ce médaillon était gravé de deux S.
- Harry, viens voir, demanda Ron, incrédule.
- Ne touche pas à ça, Weasley ! s’exclama d’un air méprisant Malefoy. C’est bien trop cher pour convenir à quelqu’un comme toi.
Imitant son petit ami, Hermione s’accroupit près du prisonnier et lui donna une violente gifle.
- Tu ferais mieux de ne pas être méprisant si tu veux être bien traité, dit-elle en colère.
Toujours comme son petit ami, elle se releva et examina le bijou de près. Harry et Neville le regardaient également.
- Vous croyez que c’est vraiment… commença Ron.
- Oui, je le reconnais, interrompit Harry. C’est bien celui-là. Où est-ce que tu as trouvé ce machin, Malefoy ?
- En quoi est-ce que ça t’intéresse ? répliqua celui-ci.
- Ici, c’est nous qui posons les questions, compris ? fit remarquer Neville. Alors si tu ne veux pas perdre ta mâchoire à force de rire à cause des sorts de chatouilles de Harry, perdre ta joue à cause des gifles de Hermione, ou perdre tes côtes à cause de Ron, tu fais ce qu’on te dit et tu réponds !
- Et toi, au lieu de parler, qu’est-ce que tu fais, Londubat ? demanda narquoisement le captif.
- Je suis sûr qu’on peut trouver quelque chose, répondit Neville en sortant sa baguette d’un air menaçant.
- Alors, tu vas nous répondre ou il va falloir être plus convaincant ? questionna le chef du groupe.
- Je l’ai acheté à Pré-au-Lard, l’an dernier, finit par lâcher le menacé avec une certaine hargne. C’est ce stupide trafiquant de marchandise volée qui s’est fait mettre en prison qui me l’a dit. Il s’appelait Mondingus Fletcher, je crois.
- Très bien. Dans ce cas, je vais te l’emprunter, si ça ne te dérange pas, annonça Harry en mettant l’horcruxe, car c’en était bien un, dans sa poche.
- Comme si j’avais le choix…
- Et maintenant tu vas nous dire où sont Fred et George, ordonna Ron. Tout de suite !
- Je ne peux pas vous le dire, répondit Malefoy. Un sortilège de Fidelitas protège l’endroit. Et vous vous doutez bien que je ne suis pas le gardien du secret.
- Tu vas nous dire qui est le gardien du secret, alors, dit Harry.
- Je vous le dis, mais c’est seulement parce que vous ne le trouverez jamais. C’est le Seigneur des Ténèbres, et il se cache là-bas. Donc vous ne retrouverez jamais vos amis.
- Est-ce qu’ils vont bien, au moins ? interrogea Hermione.
- Oui, répondit Drago, mais ça ne risque pas de durer longtemps si on ne leur trouve pas d’utilité.
- Dans ce cas, pas besoin que tu nous dises où sont retenus les jumeaux, expliqua Hermione. Il suffit que tu les libères toi-même.
- Comment ça ? questionna Ron.
- J’imagine qu’il avait un moyen pour communiquer avec eux quand ils étaient au QG.
- Bien sûr ! s’exclama Harry en se tapant sur la tête. Comme il avait utilisé une pièce ensorcelée pour donner ses ordres à Rosmerta l’an dernier ! Est-ce que je me trompe, Malefoy ?
- Non. Elles sont dans ma poche. Mais je suis le seul à pouvoir les changer, comme pour la porte.
- C’est bien, cette fois, tu as répondu tout de suite, railla Ron. Alors nous allons le libérer, hein ?
- Oui, répondit Harry. Liberacorpus !
Malefoy se leva lentement, sans tenter quoi que ce soit, estimant sûrement qu’il valait mieux ne pas résister face à quatre sorciers prêts à se servir de leur baguette. Il sortit une pièce de monnaie de sa poche et sembla écrire avec sa baguette qu’il avait ramassée, toujours sous la menace de se faire quadruplement ensorcelé. Harry vérifia que ce que son ennemi écrivait était conforme à ce qu’il voulait.
- Pourquoi est-ce qu’ils ne viennent pas ? interrogea Ron.
- Vos jumeaux ont l’ordre de regarder leur pièce toutes les demi-heures quand ils ne sont pas avec moi, expliqua Malefoy avec un agacement qu’il ne cherchait pas à cacher. Il est environ 5 h 40. Ils devraient arriver dans une vingtaine de minutes.
Ils attendirent en silence. Comme le prisonnier l’avait dit, environ vingt minutes plus tard, deux sorciers aux cheveux roux transplanèrent. Aussitôt, trois éclairs rouges jaillirent et frappèrent Harry, Ron et Hermione en pleine poitrine, puis plus rien.

-Wistily-
Niveau 10
15 décembre 2006 à 18:43:30

Elle est supet ta fic ! j´ai lu le début et j´adore :coeur: ! Je lirais la suite pendant les vacs parce que en se moment, je n´ai pas beaucoup de temps...dsl...

jimpoter
Niveau 10
15 décembre 2006 à 18:46:09

:merci: Wistily

Je poste un dernier message pârce que j´ai oublié une chose importante : bonne lecture^^.

PS : Les chapitres seront plus long plus tard.

jimpoter
Niveau 10
16 décembre 2006 à 21:45:44

Pas de com :snif: Tant pis, on verra ce que ça donne quand vous aurez plus de suites^^.

Bonne lecture :ange: :

8
Le pari

Lorsque Harry rouvrit les yeux, il constata qu’il devait se trouver dans une sorte de cave. Il n’y avait aucune fenêtre et de vieux cartons s’entassaient de toutes parts. Cependant il s’agissait d’une gigantesque cave, plus grande qu’une salle de cours de Poudlard, il devait donc se trouver dans une demeure imposante. Il s’aperçut que ses mains étaient liées par des cordes solidement nouées dans son dos. Il regarda autour de lui et vit les trois autres, eux aussi ligotés. Ron et Hermione commençaient à bouger, signe qu’ils se réveillaient également.
- Hmm… gémit Ron, qu’est-ce qui se passe ?
- J’aimerais bien le savoir, répondit Harry. Vous vous souvenez de quelque chose ?
- Seulement d’une douleur à la poitrine, dit Hermione. Je crois que Fred et Georges nous ont stupéfixés.
- J’avais pourtant vérifié qu’il se tenait tranquille, dit Harry, incrédule. J’avais vérifié son message, sur la pièce !
- J’imagine que Malefoy leur avait ordonné de nous attaquer s’il appelait, expliqua Hermione. Il avait prévu son, coup.
- Je suis sûr qu’il voulait d’abord essayer de le faire tout seul, le petit imbécile, dit Ron. Il voulait être récompensé le plus possible par Voldemort.
- Tu as sûrement raison, approuva Hermione, dégoûtée.
Mais quelque chose qui n’avait rien à voir avec Malefoy étonna Harry.
- Depuis quand est-ce que tu prononce le nom de Voldemort ? demanda-t-il.
- Hermione m’a répété son nom toutes les deux secondes pendant un quart d’heure, cet été, expliqua fièrement Ron. Après plusieurs séances, j’avais entendu ce mot tellement de fois qu’il ne me faisait plus peur du tout. Mais ce n’est pas la même chose pour Voldemort en personne, bien sûr.
- Vous croyez vraiment que c’est le moment de parler de ça ? s’emporta Hermione. Il faut sortir d’ici et tout de suite !
- Et comment est-ce que tu veux qu’on fasse ? répliqua Ron. On n’a aucun moyen pour ça. Je suis prêt à parier que ces liens ont été renforcés magiquement et même si on nous avait laissé nos baguettes, ce qui n’est sûrement pas le cas, on ne risque pas de pouvoir nous en servir dans cet état.
Hermione trouva rien à redire.
Un peu plus loin, Neville gémit à son tour et finit par lever la tête.
- Bonjour, Neville, dit ironiquement Ron. Bien dormi ?
- Pas vraiment, répondit celui-ci. Je suis désolé. Quand Fred et George sont arrivés, eux et Malefoy vont ont tout de suite stupéfixés. J’ai réussi à faire la même chose à Malefoy mais ils étaient trois et ils m’ont pris de vitesse.
- On ne t’en veut pas, Neville, assura Hermione.
- A votre avis, où peut-on être ? interrogea Harry.
- Vu la taille de cette cave, ça ne m’étonnerait pas qu’on soit dans le manoir de ce lâche, dit Ron. Il a été inspecté tellement de fois sans résultat, après que Malefoy se soit enfui, que les aurors ont finit par abandonné. C’est mon père qui me l’a dit. Donc maintenant ils peuvent cacher qui ils veulent dedans.
- Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? questionna Neville, légèrement paniqué. Il faut sortir d’ici ! Je suis sûr que Voldemort a été prévenu ! Il va venir et on sera perdu !
- Ne vous en faites pas, Londubat, dit une voix familière. Le Seigneur des Ténèbres ne se dérangera certainement pas pour vous.
Ils se tournèrent vers la droite et virent un être qu’ils haïssaient tous les quatre. Severus Rogue s’avançait vers eux du pas lent qui lui était habituel.
- Alors, comment vont nos chers Gryffondor ? railla-t-il. J’espère que vous appréciez l’hospitalité de votre condisciple, Mr Malefoy. Lui et sa mère ont gentiment accepté de vous héberger.
- Qu’est-ce que vous faites là, vous ? demanda Harry. La haine pouvait se lire sur son visage.
- Je passe ici, de temps à autres, pour rendre visite à mes collègues, répondit Rogue, toujours aussi méprisant qu’à l’ordinaire.
Severus Rogue se comportait exactement comme il l’avait toujours fait dans ses cours, quand il enseignait à Poudlard.
- Mr Potter, vous me décevez énormément, reprit l’assassin de Dumbledore. Je n’ai jamais spécialement cru en vos capacités mentales, mais je ne pensais pas que vous iriez jusqu’à prendre Londubat avec vous afin de vous aider à combattre le Seigneur des Ténèbres. On ne peut pas dire que ce soit un allié précieux, pourtant.
- Mêlez-vous de vos affaires, espèces de lâche ! s’écria Harry. Comm…
- Taisez-vous ! ordonna Rogue. Je ne crois pas qu’en ayant eu James Potter pour père, vous pouviez me traiter de lâche ! Je n’ai pas besoin de revenir là-dessus, je pense que je vous ai déjà suffisamment expliqué en quoi VOTRE PERE était, lui, un misérable lâche. Maintenant, vous allez venir avec moi, nous avons certaines choses à nous dire.
- Je n’ai rien à vous dire, répliqua Harry.
- Pourtant vous allez venir avec moi, répéta Rogue.
Il agita nonchalamment sa baguette et les liens de Harry se défirent. Celui-ci se leva et chercha sa baguette dans ses poches.
- Vous ne croyiez tout de même pas que nous aurions été suffisamment stupide pour vous laisser votre baguette, Potter ? Suivez-moi.
Severus Rogue se retourna et marcha en direction d’une échelle qui menait vraisemblablement à l’étage supérieur.
Harry s’approcha et tenta de l’attraper par le cou ; mais il fut immédiatement plaqué au sol par une douleur inimaginable. Il la reconnu tout de suite : c’était le sortilège Doloris. Il hurla de toutes ses forces, sans pouvoir s’arrêter. Il n’avait plus conscience de rien, sauf de ces milliards de lames chauffées à blanc qui lui transperçaient chaque centimètres carrés de la peau. Hermione poussa un cri ferma les yeux tandis que Ron et Neville hurlaient : « Arrêtez, espèce d’enfoiré ! ». Puis soudain, la douleur s’arrêta. Harry tremblait de tous ses membres. Lorsque Voldemort l’avait frappé du Doloris, c’était pour s’amuser, mais il l’avait sans doute épargné pour pouvoir le tuer dans un beau spectacle. Mais cette fois, c’était pire que tout. Rogue avait mis tout son sadisme à le torturer, il en était convaincu.
- Alors ? demanda le bourreau. Qui est le lâche ? Celui qui attaque par derrière ou celui qui se défend ? Mais bien sûr ! Vous n’aviez pas de baguette ! Que suis-je bête ! Nous sommes quittes, n’est-ce pas ? C’est ce que vous pensez ? J’en suis sûr. Rien ne pourra jamais vous faire changer d’avis, de toutes manières.
Rogue agita sa baguette et Harry se retrouva suspendu dans les airs, la tête en bas. Il agita de nouveau, et Harry fut passé de force à travers la trappe à laquelle menait l’échelle. Le problème, c’est que cette trappe n’était pas ouverte et Harry se cassa les deux jambes avant que le passage soit ouvert sous le choc. Il continua à monter puis tomba sur un tapis poussiéreux. Ses jambes le faisaient terriblement souffrir, même si ce n’était rien comparé au Doloris. Il n’avait plus du tout la force de bouger.
Il entendit des pas derrière lui.
- Désolé, Potter, dit moqueusement la voix détestée. J’ai peut-être été un tantinet violent.
Harry sentit soudain la douleur disparaître totalement et ses facultés lui revenir. Rogue l’avait sans doute guéri, mais pour quelle raison, il l’ignorait.
- Levez-vous, ordonna l’ancien professeur en pointant sa baguette.
Harry obéit. Il constata qu’il se trouvait dans un grand salon munis de fauteuils confortables et d’une cheminée de briques. Des torches en forme de serpent fixées sur les murs l’éclairaient d’une lueur dansante.
- Potter, reprit Rogue. Vous devez certainement vous demander pour quelle raison vous êtes toujours en vie, n’est-ce pas ?
- En effet, répondit Harry sans quitter le Prince de Sang-Mêlé des yeux.
- Eh bien je vais vous le dire, dans ce cas. Le Seigneur des Ténèbres a fait un pari, juste après la mort de ce vieux croûton.
- Ne parlez pas comme ça du Professeur Dumbledore ! hurla Harry. Il vous avait accordé sa confiance et vous, vous l’avez tué !
- En effet, je l’ai tué, et j’ai rendu service à la communauté des sorciers. Albus Dumbledore était sénile avant même de vieillir, il était vraiment pathétique. Toujours à me rabâcher que l’amour était supérieur à tout et que la mort n’est rien ! Vous ne vous rendez donc pas compte de la stupidité de ses propos ? L’amour n’a jamais été une force. Je n’ai jamais vu de toute ma vie quelqu’un utiliser l’amour pour se battre en duel.
- Je vous rappelle que c’est grâce à ça que votre maître a dû rester caché pendant treize ans.
- Et alors ? répliqua Rogue. Est-ce que ça a une grande importance ? Il a réussi à revenir et maintenant, il ne se laissera plus prendre au piège. Il vous est en tout point supérieur et c’est pour cela qu’il n’a pas jugé utile de vous tuer tout de suite. Voyez-vous, Potter, le Seigneur des Ténèbres a fait un pari. Il a parié que quoi qu’il arrive, il pourrait toujours vous vaincre, et ce même si vous maîtrisiez vos « prodigieux pouvoirs ». Il m’a donc dit qu’il ne fallait pas vous tuer. Il ne compte pas vous chercher lui-même pour s’occuper de vous. Il a décidé que vous n’étiez plus une priorité ou une menace majeure.

jimpoter
Niveau 10
16 décembre 2006 à 21:46:33

- Alors pourquoi Malefoy m’a-t-il amené ici ? interrogea Harry.
- Parce que Drago est, disons, en « formation ». Le Seigneur des Ténèbres ne tient pas spécialement à vous laisser agir librement contre lui, non plus. Certains mangemorts ont quand même pour mission de vous empêcher d’arriver à votre but. Seulement, si quelqu’un vous tue, il veut que ce soit lui ; et en même temps, il vous considère comme une menace des plus secondaires. Vous resterez en vie, mais si vous affrontez le Seigneur des Ténèbres, il faudra d’abord vous sortir de ce pétrin tout seul, le trouver vous-même, vaincre les mangemorts qui se trouveront sur votre route.
- Si je comprends bien, Voldemort veut que je sois digne de l’affronter, c’est bien cela ?
- Exactement, répondit Rogue. Mais vous risquez fortement de ne jamais l’être, railla-t-il.
- Qu’est-ce que vous allez faire de mes amis ?
- Pour l’instant, cela dépend de vous. J’aimerais beaucoup tester vos capacités en duel, Potter.
Tenant toujours la sienne dans sa main droite, Rogue sortit de sa poche de gauche une baguette de bois que Harry reconnu immédiatement.
- Je tiens dans ma main gauche votre baguette, Potter, reprit le Prince. Je vais vous la lancer et nous allons faire un petit duel. Si vous l’emportez ou que vous vous débrouillez bien, je ne tuerai pas vos amis. Je me contenterai de les laisser pourrir dans cette cave sans nourriture, leur vie n’ayant aucune importance pour moi ou le Seigneur des Ténèbres. Mais si, au contraire, vous échouez lamentablement, comme j’en suis convaincu, je les tuerai. Nous allons bien voir si l’amour, ou dans ce cas, l’amitié, va vous permettre de gagner, Potter. Tenez.
Rogue jeta la baguette et Harry l’attrapa. Celui-ci était très nerveux. De sa performance dépendait la survie immédiate de ses plus proches amis. Il ne fallait pas qu’il abandonne, quoi qu’il arrive, il fallait continuer jusqu’à ce que Rogue estime qu’il « se débrouillait bien ».
- Saluez-moi, Potter, ordonna le Prince en se baissant légèrement.
Ne voulant pas retenter l’expérience désagréable qu’il venait de vivre, Harry se pencha brièvement également.
- Un, deux, trois, compta Rogue.
- Protego ! lança Harry.
Rogue s’effondra alors sur le sol et poussa d’horribles hurlements de douleur. Harry avait prévu que son adversaire commencerait par un sort informulé, mais il ne se doutait pas que ce serait encore le Doloris. Tout de suite après avoir renvoyé le sortilège, se souvenant de l’erreur qu’il avait commise lors de son tout premier duel, il prononça :
- Stupéfix !
Frappé en plein milieu du dos (il était tombé sur le ventre), le Prince de Sang-Mêlé cessa de hurler et devint immobile. Aussitôt, Harry, se demandant encore par quel miracle il avait pu s’en tirer aussi facilement, se précipita vers la trappe. Il voulut l’ouvrir mais constata que c’était impossible : la petite porte refusait de bouger ne serait-ce que d’un pouce. Non… C’était impossible ! Il ne pouvait pas laisser Ron, Hermione et Neville enfermés là-dedans ! Ils risquaient de mourir par manque d’oxygène ou de nourriture ! De plus, si les Malefoy n’étaient pas encore chez eux (ce qui était sûrement le cas puisque personne n’était venu pour demander d’où venaient les hurlements), ils allaient certainement bientôt revenir et il ne pourrait plus aider ses amis !
Harry tenta plusieurs sorts, mais rien à faire. Il fouilla Rogue en quête d’objets utiles et il découvrit les trois baguettes de ses amis et aussi le médaillon de Serpentard. Il l’avait certainement récupéré sur lui quand il était évanoui lui-même. Mais pourquoi l’horcruxe ne se trouvait-il pas en possession de Malefoy ? Il connaissait trop bien son ennemi pour croire qu’il aurait pu oublié de récupérer son bien. Mais apparemment, Rogue lui avait confisqué.
Cependant, Harry chassa vite ces pensées de sa tête et se concentra sur le moyen de libérer les trois enfermés. Il se souvint alors d’une chose qu’il n’aurait pourtant pas dû oublié : la trappe s’était cassées quand Rogue l’avait projeté contre elle. Il l’avait réparées tout de suite, apparemment, mais il pouvait sans doute la cassée également grâce à un sort quelconque. Mais ni le sortilège de découpe, ni celui d’expulsion, ni aucun autre ne brisèrent le bois. Harry pensa alors qu’il fallait peut-être utilisé une méthode non magique pour détruire cette trappe. Il chercha dans la pièce un objet dure (« comme mes jambes, pensa amèrement Harry »). Il trouva son bonheur dans un vieux buffet sur lequel était posé un marteau. Il se demanda alors si ce n’était pas ce qu’il fallait toujours faire pour ouvrir la cave, car un outil moldu dans une maison où habitaient des sorciers comme les Malefoy ne devait pas être courant. Il frappa avec, et la trappe se brisa immédiatement. Il descendit l’échelle et il eut confirmation de ce qu’il pensait lorsque la barrière de bois se répara toute seule : heureusement, il avait eu la bonne idée de garder le marteau sur lui.
- Harry ! s’exclama Ron. Comment as-tu fait pour revenir ?
- Je vous expliquerai plus tard, dit Harry en marchant précipitamment vers eux. Cracbadabum, murmura-t-il trois fois en visant chacun de liens qui retenaient ses amis. Venez, suivez-moi.
Il monta l’échelle, cassa de nouveau la trappe et ils sortirent les uns après les autres. La petite porte de bois se reconstitua immédiatement.
- Tu l’as stupéfixé à toi tous seul ? demanda Hermione, impressionnée.
- Ce n’est vraiment pas le moment de parler de ça, répliqua Harry. Il faut sortir.
Après avoir parcouru la maison quelques secondes, ils découvrirent la porte d’entrée et l’ouvrirent à la volée, Rogue flottant derrière eux grâce à Hermione.
Il faisait nuit et le ciel était très étoilé. Hermione laissa tombé Rogue et l’attrapa par le bras, prête à transplaner.
- Où allons-nous ? interrogea-t-elle.
- Nulle part avant de m’avoir remis cet assassin, répondit une voix grave.
Ils se regardèrent autour d’eux et aperçurent un vieil homme sortir de l’ombre d’un arbre de l’immense jardin des Malefoy. Il s’avança vers eux. Il avait les cheveux argentés, mais on ne pouvait pas voir ses yeux dans la pénombre.
- Cet homme a tué mon frère, expliqua-t-il. Et il est hors de question que quelqu’un d’autre que moi le livre à Azkaban. Mais rassurez-vous, Harry, je ne manquerai pas de dire que vous et vos amis l’avez capturé.
- Qui êtes-vous ? questionna Harry.
- On m’appelle Abel, en général, mais mon nom entier, s’il vous intéresse, est Abelforth Dumbledore. Albus Dumbledore était mon frère.
- Vous êtes barman à la Tête de Sanglier, n’est-ce pas ? demanda Hermione.
- Comment…
- Je l’ai lu dans une liste des membres de l’Ordre, expliqua-t-elle. J’aurai bien voulu te le dire, Harry, mais Malefoy m’en a empêché quand il m’a jeté l’Imperium.
- Je vois, reprit Abelforth. Donc vous savez qui je suis et où je travaille alors que ça devait rester top secret. Mais bon, si Albus estimait que vous deviez le savoir…
- C’est vous qui nous avez dit qui vous êtes, fit remarquer Ron.
- Peu importe. Donnez-moi Rogue, je m’occupe de lui.
- Qu’est-ce que vous allez en faire, demanda Harry, soupçonneux.
- Ce ne sont pas vos affaires, répliqua Abelforth. Pour l’instant, en tout cas. Je suis un membre de l’Ordre et il me semble que je suis plus digne de confiance qu’il ne l’était quand il était avec nous.
- Qu’est-ce qui nous dit que vous êtes celui que vous prétendez ? interrogea Harry.
Le vieil homme s’approcha lentement de Harry, se pencha près de son oreille et lui murmura :
- Horcruxe.
D’abord surpris, Harry fut ensuite convaincu par cet étrange mot de passe que seul un ami très proche (ou un frère, dans le cas présent) de Dumbledore pouvait connaître.
- Je vous crois, dit-il simplement.
- Alors vous me le donnez ?
- Eh bien je pense que vous serez plus apte que nous à le livrer à Azkaban dans les règles. Si vous l’emmenez à Azkaban, rajouta Harry.
- Ne vous en faites pas, rassura Abelforth. Je saurai quoi en faire. »
Il pointa sa baguette sur la silhouette immobile de Rogue qui disparu avec un petit « pop ». Le vieillard se retourna.
- Att… commença Harry.
Mais Abelforth Dumbledore avait déjà disparu.

jimpoter
Niveau 10
16 décembre 2006 à 21:49:16

9
Echec au Prince

Dans un bar délabré qui faisait également office d’auberge, à l’étage le plus haut, c’est-à-dire le second, deux hommes étaient installés autour de la table à manger d’un vieil appartement, en train de boire une bièraubeurre. L’un était jeune, avait des cheveux noirs et gras, des yeux noirs, semblables à deux gouffres, et portait une robe de sorcier noire également ; l’autre semblait extrêmement vieux, avait des cheveux argentés, des yeux bleus, et portait une robe grise très usée. Le premier s’appelait Severus Rogue, le deuxième se nommait Abelforth Dumbledore.
Depuis qu’Abelforth avait ramené Severus chez lui, celui-ci n’avait pas prononcé le moindre mot. Abelforth décida d’engager la conversation.
- Cela faisait longtemps, Severus.
Celui-ci ne répondit pas.
- J’imagine que tu te demandes pourquoi je ne t’ai pas réduit en miette pour ce que tu as fait à mon frère, reprit Abelforth, ou du moins pourquoi je ne t’ai pas livré à Azkaban. C’est parce que je ne suis pas persuadé que tu sois réellement du côté que tu prétends.
- Tiens donc, dit Severus, rompant ainsi son mutisme. Et puis-je savoir ce qui te fait penser cela ?
- Depuis environ un an, Albus m’a confié que sa fin approchait et que je devais m’y préparer. Il a dit qu’il avait fait son temps et que je ne devais pas être triste. Apparemment, sa santé se dégradait, il devenait plus faible, même s’il donnait l’apparence du contraire aux gens qu’il fréquentait.
- Et alors ? demanda Severus.
- Et alors je connais mon frère, répondit Abelforth, il avait une idée derrière la tête, j’en suis certain. Je l’ai interrogé à ce sujet mais il a refusé de lâcher quoi que ce soit. Il m’a seulement dit que je verrai par moi-même et qu’il me faisait confiance pour comprendre.
- Et alors ? répéta l’invité, une note d’impatience dans la voix.
- Et bien justement, je ne comprenais rien de ce qu’il disait. Rien jusqu’au jour où tu l’as tué.
- Je ne vois pas en quoi j’ai pu t’aider à comprendre en tuant ton frère, Abel, ironisa Severus.
- Je suis sûr que tu vois très bien, au contraire. Albus savait que la vieillesse, qui n’avait pas eu beaucoup d’effets sur lui, avant ces dernières années, risquait de l’emporter. Or, comme je te l’ai déjà dit, je le connais : il aurait parfaitement pu, j’en suis absolument certain, demander à se faire tuer, rapprochant ainsi la date de sa mort de quelques mois.
- Dumbledore a peut-être toujours prétendu ne pas craindre la mort, répliqua Severus, mais il ne serait pas allé jusqu’à se suicider.
- Qui t’a parlé de suicide ? Je pensais à un meurtre. Un meurtre qui aurait permis beaucoup de choses.
- Quelles choses ?
- Par exemple, sauver Drago Malefoy de la mort. Et par la même occasion, en faire le serment inviolable à sa mère devant Bellatrix Lestrange qui te soupçonne de trahison pour faire croire que tu es bien de leur côté. Ainsi, tout le monde a pensé que tu as tué Albus sous l’ordre de Voldemort, ou à cause du serment inviolable, pour ce qui est des Malefoy et de Bellatrix. Tu as définitivement fait disparaître les doutes sur ton véritable camp, même pour l’Ordre du Phénix. Ainsi, qui pourrait donc se douter qu’en réalité, tu œuvres toujours pour notre cause ?
- Et qu’est-ce que je pourrais faire, si je ne suis plus espion ?
- Tu pourrais faciliter la tâche de Harry Potter ou encore continuer ton rôle d’espion mais pour son compte.
- Remarquablement bien penser, remarqua Severus à voix basse. Mais ce qui m’intrigue le plus, c’est le fait que les Dumbledore, le cadet comme l’aîné, s’obstinent à voir le bien chez les gens. Je pensais que c’était moins poussé chez toi mais je me trompais, apparemment.
- C’est bien possible, admit Abel. Mais je suis presque sûr d’avoir raison. Je te connais trop bien, Severus. Tu ne peux pas être si mauvais.
- Ah oui ?
- Oui, affirma Abelforth. Etre déçu une fois par l’amour ne transforme pas en mangemort. Surtout pas quelqu’un d’aussi brillant et intelligent que toi.
- Je me fichais éperdument de cette petite traînée, tu m’entends ? protesta Severus. Elle ne valait rien, à mes yeux.
- Pour ce qui est de cette fille, je suis absolument certain du contraire. Malgré tout ce que tu diras ou feras, jamais tu ne pourras dire honnêtement que tu ne l’aimais pas. Elle te fascinait. Je m’en souviens comme si c’était hier.
- Peut-être bien, finit par admettre le plus jeune. Mais j’ai compris qui elle était véritablement quand elle s’est jetée dans les bras de ce beau visage. Ce n’était qu’une sale petite p…
- Ne va pas plus loin, je ne tiens pas à entendre ce genre d’insulte chez moi. Ce qui est sûr c’est que je pense que tu as une mission à accomplir pour notre compte. Et pour cela tu dois vite t’en aller d’ici.
- Tu me laisses repartir comme si rien ne s’était passé ? demanda Severus, incrédule.
- En effet, répondit Abelforth.
Sans se faire prier, Severus Rogue se leva et se dirigea vers la porte de l’appartement. Il hésita un instant, puis se retourna.
- Tu sais, Abel, dit-il tu es très intelligent, tout comme ton frère. Mais toujours comme lui, tu peux parfois te montrer d’une stupidité consternante.
Puis il sortit.
Abelforth Dumbledore, lui, se couvrit le visage de ses deux mains, l’air très las.
Severus Rogue se matérialisa devant une vaste demeure. Il était près de minuit et on pouvait voir une multitude d’étoiles. Mais la beauté du ciel n’était pas la principale préoccupation de cet homme.
Il s’avança vers la porte et l’ouvrit grâce à une vieille clef poussiéreuse. Il couru alors en direction du grand salon. Il y découvrit trois personnes : deux femmes blondes d’une quarantaine d’années, une brune, une blonde, et un jeune homme, blond également, qui ne devait pas être âgé de plus de vingt ans.
Lorsqu’ils virent leur « ami » déambuler ainsi dans la pièce, ils parurent extrêmement surpris.
- Severus ! s’exclama la femme blonde. Nous étions tellement inquiets !
- Pas le temps pour ça, Narcissa, coupa brusquement Severus. Où est le Seigneur des Ténèbres ?
- Et bien, quand nous avons constaté que toi, Potter et ses amis, aviez disparu, nous l’avons prévenu et il est venu voir par lui-même…
- Où est-il ? répéta-t-il.
- Il est dans la chambre secrète, finit par répondre Narcissa. Il avait l’air furieux quand nous lui avons dit…
Mais Severus avait déjà pris un marteau sur la cheminée pour briser la trappe dissimulée sous un tapis poussiéreux. Il détruisit donc la petite porte de bois et descendit au niveau inférieur par une échelle de bois également. Une fois l’ouverture franchie, la trappe se reconstitua tout de suite.
Notre homme parvint à terre et aperçut de dos une personne de silhouette grande et squelettique. Le mystérieux individu demeura silencieux. Severus prit donc la parole :
- Je suis de retour, maître.
- Je le sais, répondit une voix glaciale et suraiguë, à peine plus élevée qu’un murmure. Je ne suis pas sourd.
L’être auquel appartenait cette étrange voix resta encore silencieux un petit moment puis sans prévenir, il se retourna et cria :
- Endoloris !
Le serviteur tomba alors à terre et hurla à pleins poumons. Il se tordit de douleur pendant environ trente secondes (ce qui, vu l’effet du sortilège, était déjà énorme), puis il se tut tout à coup. Il se releva lentement et regarda celui qui venait de lui infliger cette torture.
Ce dernier n’avait rien d’un homme, en dehors de la silhouette. Sa peau était blanche comme la craie ; son nez quasi-inexistant, ne se remarquant que par deux fentes en guise de narines, comme les serpents, rendant son visage extrêmement plat ; sa bouche était dépourvue de lèvre ; et ses yeux étaient rouges comme ceux d’un albinos, avec des pupilles verticales comme les chats.
- J’espère que tu as conscience que tu aurais mérité une punition bien pire que celle que je viens de t’infliger, Severus, dit la créature.
- Oui, maître, répondit l’intéressé à genoux. Je sais que j’ai été lamentable.
- Le mot est faible ! Je vois parfaitement ce qui s’est passé, Severus. L’humiliation est encore très présente dans ton esprit. Tu as perdu comme même un première année n’aurait pu le faire ! Comment as-tu pu échouer de cette façon ? Donne-moi tes raisons, si tu en as !
- La principale raison, maître, est que j’ai sous-estimé Potter. Je le croyais misérable en duel, mais il a réagi très rapidement.
- Avec un sortilège formulé ! répliqua le maître. Tu avais largement le temps de riposter, mais tu es resté comme un idiot à attendre que ta propre torture te frappe !
- Je sais, maître. Je reconnais que j’ai moi-même réagi comme un débutant. Cependant il n’y avait pas que cela.
- Aurais-tu un autre motif pour ton misérable échec ? questionna la créature.
- Un motif qui ne justifie pas ce qui s’est passé, cependant, admis Severus. Mais maître, j’ai été dérouté par un fait non négligeable : la puissance qui se dégageait du sortilège de protection de Potter. J’ai tout de suite senti quelle volonté il avait mise dedans et il y avait aussi un pouvoir magique que je ne m’explique pas. Ca m’a vraiment impressionné, et ce, même si encore une fois, je reconnais que j’aurai pu le contrer si je ne l’avais pas sous-estimé.
L’inhumain regarda son serviteur un instant avec colère puis :
- Severus, tu es précisément le mieux placé pour savoir que Harry Potter doit de toute évidence posséder de grands pouvoirs. Dois-je te rappeler que c’est toi qui m’as rapporté cette prophétie ? N’oublie pas : celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois… Cela ne peut que signifier qu’il possède un potentiel hors du commun, le même que le mien, Severus.
- Je suis désolé, maître, s’excusa l’agenouillé. J’ai de toute évidence mal interprété vos propos.
- En effet. Harry Potter, s’il parvient à maîtriser la puissance qui se trouve en lui, pourra vaincre facilement n’importe lequel de mes mangemorts. Mais vu qu’il ne se servira jamais de la magie noire, il ne sera jamais en mesure de me tuer. Il sera un nouveau Dumbledore, peut-être un peu plus fort, toutefois. Quand il aura atteint cette envergure, celle d’un sage, il rendra peut-être espoir à la communauté magique et c’est à ce moment-là que je porterais mon coup final et que je prendrai le pouvoir. En le tuant, je ferai tomber le moral de tous les sorciers plus bas qu’il ne l’aura jamais été et ils n’auront plus la force de lutter, en tout cas pas celle de ma première tentative. J’aurai prouvé au monde entier que je peux détruire tous les obstacles, même l’ « élu ». Et je pourrai aussi livrer un duel palpitant, ce que je n’aurai pas pu faire avec Dumbledore, vu son âge et son obstination à ne pas vouloir me tuer. Cependant, Potter est loin d’avoir cette maîtrise de ses pouvoirs, pour l’instant. Tu n’aurais donc pas dû échouer de la sorte.
- Je vous promets de le capturer moi…
- Ce sera inutile ! coupa sèchement le maître. Je suis curieux de voir comment Potter va s’en sortir, tout seul. Je vais charger Drago de le suivre. Au début, je voulais que tu entraînes Potter ; mais maintenant, je me rends compte que j’ai trop besoin de toi pour une tâche hautement plus importante… Si tu veux racheter mon respect, accomplis-la.
- Vous pensez qu’il est temps de reprendre les recherches ? demanda le serviteur.
- En effet, répondit la créature, il est plus que temps. Je vais me coucher, à présent. Il se fait tard et même Lord Voldemort a besoin de sommeil.
L’homme inhumain, qui répondait donc au nom de Voldemort, sortit de la chambre secrète en utilisant une pierre qu’il avait dans sa poche, sans doute prévue uniquement à cet effet.
Severus Rogue, lui, demeura immobile pendant une bonne partie de l’heure. Son visage exprimait la honte. Il se sentait humilié, blessé dans son orgueil. Il s’était fait torturer, aussi court fut ce moment, par ce petit merdeux, comme il l’appelait dans sa tête. Le Seigneur des Ténèbres l’empêchait de se venger : c’était certainement sa punition morale, après la physique.

jimpoter
Niveau 10
16 décembre 2006 à 21:50:56

10
Les Granger

Après avoir transplané à l’auberge de Godric’s Hollow, Harry, Ron, Hermione et Neville, y avaient retrouvé leur valise et leurs affaires. Immédiatement, ils rangèrent tout ce qui traînait, payèrent l’aubergiste, et quittèrent le village en quête d’un autre endroit où les mangemorts n’auraient pas de raison spéciale de les chercher.
- Où est-ce qu’on va ? interrogea Neville, essoufflé (ils avaient couru).
- Je n’en sais trop rien, avoua Harry. Mais ce serait trop risqué de rester à Godric’s Hollow. Je pense qu’on devrait aller dans un petit village discret, un peu comme celui-ci, mais sans que l’on puisse faire le lien avec nous.
- Tu refais la même erreur que moi ! s’exaspéra Hermione.
- Quoi ? s’étonnèrent les trois autres en cœur.
- Tu te rappelles de notre réunion à la Tête-de-Sanglier où Mondingus Fletcher et surtout un espion d’Ombrage ont pu nous entendre facilement ? Sirius m’avait fait remarqué que dans un bar très fréquenté comme les Trois Balais, personne n’aurait pu nous entendre à cause du bruit ou en tout cas qu’on n’aurait rien soupçonné dans ce genre d’endroit.
- Je ne suis pas sûr de… commença Harry, mais son amie l’interrompit.
- Les mangemorts auront bien plus de mal à nous retrouver si nous sommes dans une grande ville, fit remarquer judicieusement Hermione. Voilà pourquoi je pense que nous ferions mieux d’aller à Londres.
- Tu as sûrement raison, avoua Harry. Nous allons à Londres.
- Tant d’histoires juste pour arriver à cette conclusion, moqua Ron.
- Tu sais quoi, Ron ? demanda Hermione. Tu devrais peut-être mettre en pratique les conseils de cette charmante dame qui nous a conduits au cimetière. Tu sais bien, à propos de la galanterie.
- Oh, ça va ! s’énerva Ron. Je disais seulement que tu n’avais pas besoin de raconter tout ça pour nous dire qu’il serait mieux d’aller à Londres.
- Je vous rappelais que nous avions déjà fait la même erreur…
- Décidément, dit Harry à Neville, tous deux éloignés du jeune couple qui continuait à se disputer, ces deux là sont capables de se disputer à partir de n’importe quel sujet.
- C’est clair, approuva Neville. Mais tu crois que leur couple va tenir, dans ces conditions ?
- Aucune idée, avoua Harry. Mais j’ai de l’espoir. Ils finissent toujours par se réconcilier, en général. Bon, ce n’est pas tout ça, mais il faudrait peut-être partir. Arrêtez de vous disputer, tous les deux ! cria-t-il. On doit partir. C’est déjà un miracle qu’aucun mangemort ne nous ait attaqué, en vous entendant.
Silencieux mais toujours en colère, Hermione et Ron rejoignirent les deux autres. Ils transplanèrent dans la gare de King’s Cross (c’était un des rares endroits que connaissaient Harry et Ron dans la capitale), sur le quai 9 ¾, pour ne pas être vus par les quelques moldus qu’il risquait d’y avoir à cette heure tardive. Ils franchirent un par un la barrière et sortirent tout de suite de la gare.
Ensuite, ils partirent à la recherche d’un hôtel peu cher mais suffisamment fréquentable. Ils en trouvèrent un après pas moins d’une demi-heure à marcher dans la ville. Ils y prirent deux chambres, en appliquant le même système qu’à l’auberge de Godric’s Hollow. Ils se couchèrent immédiatement sur le conseil d’Hermione, décidant de parler des récents évènements le lendemain.
Cependant, avant de pénétrer dans sa chambre, celle-ci s’arrêta.
- Euh…, balbutia-t-elle. Est-ce que l’un de vous voudrait bien…dormir avec moi, cette nuit ? Je n’ai pas envie de me retrouver toute seule…
Les garçons échangèrent de brefs regards inquiets. Apparemment, Hermione conservait une certaine peur à cause de ce qui s’était passé avec Malefoy ; et après tout, il était vrai qu’étant seule, elle était la cible parfaite pour se faire surprendre et contrôlée.
- Je…, balbutia également un Ron extrêmement gêné. Je peux venir, si tu veux.
- Merci, répondit Hermione après un bref silence.
Ils se dirent bonsoir et Ron rejoignit donc sa petite amie.

Le lendemain matin, Ron rentra dans la chambre des garçons vers neuf heures du matin. Harry et Neville étaient à peine réveillés. Cette fois, ils disposaient de deux lits et personne n’eut donc à dormir par terre comme cela aurait été le cas s’ils avaient pu passer ne serait-ce qu’une nuit à l’auberge.
- Je crois qu’Hermione ne va pas très bien, annonça-t-il après s’être assis sur le lit de Harry.
- Sur le plan moral ou physique ? demanda Neville.
- Seulement moral, je crois, répondit Ron. Enfin j’espère…
- Mais qu’est-ce qu’elle a, exactement ? interrogea Harry. Elle a peur ?
- Je ne sais pas vraiment… Mais elle a appelé ses parents, cette nuit.
- Quoi ? s’étonna Harry. Je savais qu’elle ne devait pas aller bien mais à ce point…
- Ce n’est pas de sa faute ! protesta Ron. Hermione n’est pas quelqu’un du genre à appeler sa mère quand elle a peur. Non, je crois que ses parents lui manquent parce qu’elle a fini par ne plus les voir, quasiment.
- C’est vrai que depuis deux ou trois ans, elle est toujours avec nous, même pendant les vacances, admit Harry.
- J’ai l’impression qu’elle s’est rendue compte qu’elle ne les verra peut-être plus. Tu sais, je me demande si elle a parlé à ses parents de tout ce qui se passe, en ce moment.
- Elle ne peut pas avoir cacher tout ce qui se passe, fit remarquer Neville. Avec tous les évènements, les meurtres, les accidents, même dans le monde des moldus. Hermione a bien dû leur en parler.
- Je voulais parler des horcruxes, précisa Ron. Est-ce qu’elle leur a dit qu’elle risquait sa vie ? Est-ce qu’elle leur a dit qu’elle ne reviendrait peut-être plus jamais les voir ?
- Tu es son petit ami, dit Harry. Tu devrais lui en parler, toi ; lui conseiller de leur dire véritablement au revoir.
- Oui, je crois que tu as raison, répondit Ron. Je vais la forcer à extérioriser ses craintes, déclara-t-il d’un ton solennel.
Et sur un air décidé, il sortit de la pièce. Harry et Neville reprirent leur petite conversation de la veille.
- Tu vois, dit Harry, Ron est un bon petit ami. Il ne laissera pas tomber Hermione et leurs disputes s’oublient vite.
- On dirait, admit Neville. Je m’inquiète pour Hermione. Si elle craque comme ça malgré sa force habituelle, ça ne présage rien de bon pour nous.
- On le savait depuis le départ, répliqua Harry. Tout le monde va souffrir, dans l’histoire. C’était la même chose quand il a voulu prendre le pouvoir la première fois, il n’y a aucune raison que ça change.
Harry avait dit cela sur un ton si sombre que Neville parut d’abord étonné, puis déterminé.
- Tu as raison, dit-il. Et c’est pour ça que nous allons détruire ces maudits horcruxes et que nous allons tout faire pour que tu puisses tuer Voldemort.
- Bien dit, Neville ! Et en parlant de détruire les horcruxes, ça me fait penser que nous en avons déjà un.
Il sortit de la poche de son blouson posé sur sa malle le médaillon de Serpentard.
- Je n’arrive pas à y croire, dit-il en regardant le bijou, c’est tellement dingue.
- Quoi ?
- Je n’arrive pas à comprendre comment le frère de Sirius aurait pu voler le médaillon. Tu ne l’as pas connu, toi, mais il m’avait dit que Regulus était stupide et que les mangemorts l’avaient tué parce qu’il avait été trop lâche pour faire ce que lui avait demandé Voldemort. Et pourtant c’est sûrement lui qui l’a pris ; à cause des initiales RAB et à cause de sa provenance.
Il examina longuement l’horcruxe avant de se décider.
- Bon, ouvrons-le, proposa-t-il.
Il mit toutes ses forces mais le médaillon resta solidement fermé.
- Comme la dernière fois.
Ils tentèrent tous deux divers sortilèges qui n’eurent pas le moindre petit effet.
- J’ai comme l’impression que détruire les horcruxes va être aussi dur que de les trouver, dit Neville.
- Evidemment, approuva Harry. Dumbledore a failli mourir quand il a détruit la bague. Mais…
- Mais quoi ? demanda Neville.
- Mais Rogue l’a soigné, acheva Harry.
- Quoi ? répéta Neville.
- Oui. Quand j’y pense, c’était un agent double extraordinaire. Personne ne s’est jamais douté de son véritable camp parce qu’il a toujours agi comme quelqu’un de notre côté l’aurait fait, tout en ne faisant rien de vraiment préjudiciable à Voldemort – en tout cas depuis qu’il est revenu. Il a bluffé tout le monde, même moi qui pourtant le soupçonnais plus que n’importe qui, admit-il. J’espère qu’Abelforth s’est bien chargé de lui.
- A propos d’Abelforth, tu ne crois pas qu’il pourrait t’aider ? suggéra Neville. C’est le frère de Dumbledore, après tout.
- Oui. Et j’aimerais bien qu’il m’en parle, avoua Harry. De Dumbledore, précisa-t-il. Il y a plein de choses que j’ignore toujours sur lui.
- Ah… Moi je ne savais pas que Dumbledore avait un frère. Je croyais qu’il n’avait plus du tout de famille. C’est vrai, on aurait pu croire que tous les membres de sa famille étaient morts vu son âge. S’il avait des enfants, ou des petits-enfants, ou même des arrière-petits-enfants, on en parlerait dans les journaux vu sa célébrité.
- Dumbledore avait parlé de son frère, un jour, pour remonter le moral de Hagrid. Mais je croyais qu’il était mort parce que jamais personne ne m’a parlé de lui au présent.
Harry resta silencieux quelques secondes puis reprit :
- En tout cas tu as raison ; je ferais mieux d’aller le voir si je veux réussir à détruire ce machin. Mais d’abord, nous allons nous occuper d’Hermione. Si elle décide d’aller voir ses parents, nous irons avec elle.
Environ vingt minutes plus tard, Ron et Hermione entrèrent tous deux dans la pièce. Harry pensait retrouver une Hermione bouleversée, mais il en découvrit une surexcitée accompagnée d’un Ron qui ne l’était pas moins.
- Harry, il y a un problème, annonça son amie. Comme j’y suis abonnée, j’ai reçu la Gazette du Sorcier, ce matin ; et ils ne parlaient pas de Rogue !
- Quoi !? s’indignèrent Harry et Neville en chœur.
- Mais ça voudrait dire qu’il a réussi à échapper à Abelforth ! s’exclama ce dernier.
- Oui, confirma Hermione, finalement bouleversée comme l’avait prévu Harry. Et peut-être que… peut-être qu’il est aussi…
- Mort, acheva Harry.
Il avait dit ce mot d’un ton plein de haine et de fureur que les trois autres remarquèrent.
- C’est impossible, dit Ron, incrédule. Abelforth pouvait parfaitement maîtriser Rogue puisqu’il était assomé et en plus, c’était sûrement un sorcier puissant vu le frère qu’il avait ; Rogue n’aurait pas pu le tuer comme ça.
- Attendez, intervint Neville, il n’est pas forcément mort, n’envisageons pas tout de suite le pire.
- Et qu’est-ce qui se serait passé, selon toi ? répliqua Harry.
- Vous ne croyez pas qu’Abelforth aurait eu envie de venger son frère lui-même ? fit remarquer le jeune homme. Moi je crois qu’il a voulu se charger du sort de Rogue et qu’il ne l’a peut-être pas livré tout de suite au ministère.
Les remarques de Neville rassurèrent légèrement Harry qui restait toutefois très inquiet.
- Oui, c’est vrai, pas de panique, dit-il. Il ne faut pas être si pessimiste. Mais comment pourrions-nous savoir ?
- C’est simple : la Gazette ne parle pas de la mort du barman de la Tête-de-Sanglier, dit Neville, ni de celle du frère d’Albus Dumbledore.
Harry resta perplexe mais pensa que la remarque de Neville était judicieuse : en effet, si le frère de Dumbledore mourait deux mois après le décès de celui-ci, cela aurait sans doute figuré dans la première page de la Gazette.
- Finalement, on a été bête de s’inquiéter, dit Ron après un instant de réflexion, l’air plus détendu. Neville a raison, il ne peut pas être mort sans qu’on en parle.
- C’est loin d’être sûr, dit Hermione.
- Alors allons le voir, proposa Harry.
- Hein ? s’étonna Ron.
- Et bien oui, comme ça on sera définitivement fixé.
- Mais…, commença Ron, mais Hermione l’interrompit.
- On s’occupera de moi plus tard, d’accord ? Pour l’instant, il faut vérifier qu’Abelforth va bien.
- Attends, se rétracta Harry, on est pas obligé d’y aller tout de suite, on peut d’abord…
- Non, Harry ! protesta la jeune femme. Nous devons d’abord savoir si Abelforth va…
- On a qu’à leur envoyer un hibou, coupa Neville.
Le trio se tourna vers lui.
- A qui ? demanda Ron sans comprendre.
- A l’Ordre du Phénix. Ils sont mieux placés que nous pour se charger de ça et j’ai cru comprendre que vous les connaissiez.
- Tu sais quoi, Neville ? dit Harry après quelques secondes de silence. Rogue avait tort : tu es un allié très précieux et je ne regrette pas de t’avoir accepté dans notre équipe.
Ce dernier sourit légèrement et ils décidèrent donc d’envoyer Hedwige porter un message à Poudlard (même si Neville ignorait que le quartier général se trouvait dans l’école).
Harry fut désigné pour écrire la lettre (les autres le considéraient comme le chef de groupe). Après plusieurs brouillons chiffonnés et éparpillés sur le lit de celui-ci, il finit par écrire une lettre qui lui semblait convenir à la situation pendant que les autres s’entraînaient dans la chambre d’Hermione aux sortilèges informulés que Harry maîtrisait déjà suffisamment (Hermione aussi mais elle servait de professeur aux deux autres) :

Professeur McGonagall,

Je pense que vous devez savoir que Rogue a été capturé hier soir (le 2 septembre). Je ne vous dirai pas dans quelles circonstances j’y ai été mêlé, mais je suis inquiet de ne rien avoir lu à propos de ça dans la Gazette du Sorcier. Même si vous ne pouvez pas tout me dire, j’aimerais au moins savoir si Abelforth Dumbledore va bien et si Rogue a été envoyé à Azkaban ou si au moins il est toujours sous contrôle.

Harry Potter

Il la montra aux autres qui la jugèrent également convenable. Harry sortit Hedwige de sa cage et lui attacha le parchemin roulé à la patte.
- Tu dois déposer cette lettre au Professeur McGonagall, tu as compris ?
La chouette hulula, signe qu’elle avait effectivement compris, et lui mordilla affectueusement le doigt. Il ouvrit ensuite la fenêtre, la lâcha, et elle s’envola. Ensuite, il se retourna vers les autres et les trois garçons regardèrent Hermione.

jimpoter
Niveau 10
16 décembre 2006 à 21:51:36

- Alors ? questionna Harry. Tu veux aller voir tes parents, si je comprends bien.
- Oui, répondit lentement Hermione. Vous comprenez, je voudrais leur dire au revoir une fois pour toutes au cas où…nous ne pourrions plus nous revoir.
- Je comprends. Qu’est-ce que vous en pensez, les gars ?
- Bien sûr que nous allons y aller, répondit immédiatement Neville.
- Hermione connaît déjà ma réponse, dit simplement Ron, n’est-ce pas, Hermione ?
- Merci, dit chaleureusement Hermione, plus détendue. Vous savez, je ne leur ai pas parlé de tout ça… Enfin pas des horcruxes et de Voldemort.
Maintenant que le malaise et les cachotteries étaient rompus, l’ambiance s’était largement améliorée et la jeune demoiselle du groupe souriait.
Ils prirent la décision d’aller chez les Granger à midi, pour le déjeuner, heure à laquelle le couple de dentistes fermait son cabinet pour sa pause-repas. Hermione transplana dans sa chambre pour continuer la lecture du vieux livre de Rowena Serdaigle que Harry avait découvert dans la bibliothèque de Poudlard. Elle avait dit que le début semblait intéressant mais qu’il faudrait qu’elle le lise en entier avant de pouvoir se prononcer… Se prononcer sur quoi ? Harry se le demandait, autant que Ron et Neville.
En tout cas, en attendant midi, le trio masculin décida de s’entraîner à un sortilège qui leur serait certainement bien utile s’ils ne voulaient plus se faire suivre : le sortilège de désillusion. Neville avait trouvé la formule dans un des autres livres pris dans la bibliothèque. Seul soucis : c’était un sortilège toujours informulé, comme Levicorpus, et cette formule devait donc être « prononcée mentalement ». Ils s’entraînèrent sur eux-mêmes en se regardant dans un miroir disposé sur la porte d’une armoire de leur chambre. Harry se concentra de toutes ses forces en pensant « Cameleo », mais rien ne se produisit les quatre premières fois. Lors de sa cinquième tentative, il sentit un liquide chaud se répandre dans ses cheveux et en regardant dans la glace, il vit que ceux-ci avaient disparu, mais pas le reste du corps. En s’approchant davantage, il constata comme il l’avait prévu que sa chevelure habituellement d’un noir de jais avait seulement pris les couleurs de ce qu’il voyait derrière, de sorte qu’on aurait cru Harry chauve. Neville et Ron éclatèrent de rire.
- Ca fait très bizarre de te voir sans ta touffe, dit Ron, hilare ; on dirait que t’as la boule à zéro !
Harry ria également de ce nouveau look quelques instants puis prononça la formule « Aparecium » et ses cheveux reprirent leur couleur habituelle. Les autres n’obtinrent pas de meilleurs résultats : pendant près d’une heure, leur tentatives n’eurent aucun effet à part une légère chaleur puis vers midi moins vingt, ils avaient finalement réussi à paraître chauves eux aussi. Mais Harry, lui, désillusionna la moitié de son corps jusqu’à la taille, tout comme à la dernière séance d’entraînement où il avait maîtrisé de nouveau les sorts informulés plus tôt que Neville et Ron.
Hermione fut contente de constater les efforts des garçons et manifesta son regret d’avoir été en train de lire à chaque fois qu’ils s’entraînaient. Harry tenta de désillusionner les autres. Il commença par Hermione qui se retrouva presque entièrement fondue dans le décor, sauf que quelques morceaux de son corps restaient apparents, rendant l’opération inutile.
- Bon et bien tant pis, dit-elle tout simplement après que Harry eût annulé les effets du sortilège raté. Nous n’avons qu’à y aller en transplanage d’escorte, puisque vous ne pouvez pas vous représenter l’endroit. Accrochez-vous à moi.
Le quatuor forma une ronde en se tenant les mains : Ron à la droite de la jeune femme, Harry à gauche, et Neville en face. Hermione transplana en un petit « pop ». Mais seuls Ron et Hermione disparurent, laissant Harry et Neville au beau milieu de la chambre.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? questionna Neville.
- Je ne sais pas, peut-être que Hermione n’a pu faire transplaner qu’une seule personne, suggéra Harry. C’est vrai que trois d’un coup, ça doit faire un peu trop pour elle.
- Alors elle devrait revenir pour nous chercher, non ?
En effet, à l’instant même où Neville acheva sa phrase, le couple se rematérialisa dans la pièce.
- Excusez-moi, dit tout de suite Hermione, je n’ai pas réussi à tous vous faire passer.
- Ce n’est pas grave, répondit Harry.
- Bon, reprit la jeune femme. Ron a vu ma maison, maintenant, alors il peut t’y emmener. Moi je m’occupe de Neville.
Harry attrapa donc le bras de son meilleur ami, Neville celui de Hermione, et cette fois, tous transplanèrent devant la porte d’un appartement. Très nerveuse, Hermione appuya sur la sonnette qui intrigua beaucoup Ron et Neville... Environ dix secondes plus tard, ils entendirent des pas précipités et une femme aux cheveux bruns, aux dents de devant un peu proéminentes, ouvrit la porte du foyer d’Hermione. Lorsqu’elle vit sa fille, Mrs Granger parut surprise.
- Bonjour, Maman, dit timidement Hermione.
- Hermione ? demanda Mrs Granger qui finit par sourire. Mais pourquoi tu ne nous as pas prévenu que tu rentrais ? Nous aurions pu venir te chercher.
- Ce n’est pas la peine, je suis venu en transplanant, expliqua la fille qui sourit à son tour. C’est beaucoup plus rapide que la voiture.
- Qui est-ce, chérie ? interrogea une voix d’homme provenant de l’appartement.
- C’est Hermione, Patrick ! répondit la mère de celle-ci. Viens, entre, ma chérie, ajouta-t-elle en se retournant vers sa fille.
Mais un homme de grande taille, les cheveux bruns grisonnants, et les dents impeccablement blanches, se précipita dans l’entrée aux côtés de Mrs Granger, le sourire aux lèvres.
- Je suis content de te voir, chérie, dit-il. Entre vite, nous sommes en train de déjeuner.
- Bonjour, Papa, dit Hermione. Ca ne vous dérange pas si j’ai amené quelques amis ?
Elle s’écarta pour que ses parents puissent enfin remarquer Harry, Ron, et Neville, tous trois restés en arrière.
- Euh… Non, bien sûr que non, finit par répondre Mrs Granger, un peu perplexe de voir tous ces garçons autour de sa fille.
- Voici Harry Potter, présenta Hermione, mon meilleur ami ; Neville Londubat, un ami très proche également ; et Ronald Weasley, qui préfère qu’on l’appelle Ron, et qui est mon…petit ami.
Quand elle dit cela, elle rougit, et Ron aussi. Le père de Hermione observa longuement le jeune homme jusqu’à ce que sa femme dise en souriant :
- Et bien, vous allez vous décider à entrer ?
Ils entrèrent donc dans l’appartement qui sembla très classique à Harry, selon la mode moldue. Ils traversèrent l’entrée et franchirent une porte qui les mena au salon où les couverts pour deux personnes avaient été posés sur une petite table circulaire.
- Un petit instant, s’il vous plaît, dit Mrs Granger, je vais préparer d’autres assiettes.
- Ce n’est pas la peine, Maman, dit précipitamment Hermione, nous avions prévu de manger plus tard.
- Mais pourquoi, tu pourrais…commença Mr Granger.
- Je suis seulement venu pour parler, coupa sa fille, de choses importantes. Est-ce que nous pourrions nous asseoir dans le salon ?
- Très bien, accepta le père, un peu décontenancé.
Ils franchirent donc une autre porte et se retrouvèrent dans un salon décoré d’affiches sur la dentition et d’un papier peint blanc et bleu. Mrs Granger montra de sa main deux fauteuils et un canapé rouges et moelleux. Les parents de la jeune femme s’assirent dans les fauteuils, Hermione amena une chaise vers eux et les trois autres prirent place sur le canapé.
- Qu’est-ce qu’il y a, ma chérie ? interrogea Mrs Granger, l’air inquiète.
- Est-ce que cela a un rapport avec ce groupe…de criminels…qui répand la terreur dans le pays ? questionna son mari, plus perspicace.
- Oui, répondit leur fille. En fait, je…je ne vous ai pas dit quelque chose…
- Quoi donc ? demanda Mrs Granger, les sourcils froncés.
- Comme vous le savez, je suis majeure, chez les sorciers et j’ai décidé de faire quelque chose contre eux.
- Quel genre de chose ?
- Je vais aider à éliminer leur chef, déclara Hermione.
Cette déclaration fut suivie d’un court silence puis…
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? s’exclama Mrs Granger. Tu ne vas tout de même pas tuer quelqu’un ? Il est hors de question que ma fille devienne une meurtrière !
- N’ayez aucune crainte à ce sujet, Hermione ne tuera personne, c’est moi qui le ferai.
Les Granger tournèrent la tête vers la personne qui avait prononcée cette phrase. C’était bien entendu Harry qui en était l’auteur et il affichait un visage sérieux et déterminé.
- Qui êtes-vous, jeune homme ? demanda Patrick Granger.
- Harry Potter, répondit celui-ci.
- Et vous vous figurez peut-être que vous serez capable de changer le cours de l’histoire à vous tout seul ? Vous êtes à peine sortis de l’adolescence, tous les quatre, enfin ! Vous n’avez pas à faire ce genre de chose, encore moins tous seuls !
- J’aimerais pouvoir rester en arrière, mais je ne peux pas, parce que personne d’autre que moi ne peut tuer Voldemort, personne.
Il releva une mèche de cheveux et montra sa cicatrice en forme d’éclair, souvenir du sortilège de la mort.
- Vous êtes ce garçon…commença Mr Granger.
- Harry ne ment pas, Papa, reprit Hermione. Ce serait dur de t’expliquer pourquoi, mais il est le seul ayant un pouvoir suffisant pour vaincre ce mage noir. Et on est obligés de le tuer, Maman, il ne se laissera jamais prendre vivant.
- Je ne vois vraiment pas pourquoi tu te mêles de tout ça, Hermione, dit Mrs Granger. Tu n’as pas besoin de prendre tous ces risques !
- Ca c’est mon choix, répliqua sèchement Hermione.
Les Granger ne trouvant plus de remarque à faire à leur fille unique, se turent, la mine déconfite. Hermione avait le visage triste également et baissait les yeux, observant le sol. Neville, et surtout Ron, semblaient gênés. Harry, lui, se sentait légèrement honteux. Il était mal à l’aise de se trouver en compagnie de gens dont la fille prenait d’énormes risques à cause de lui.
- Et en quoi consiste cette…aide que tu vas apporter ? questionna Mr Granger.
- Ron, Neville, et moi-même, nous allons aider Harry à détruire la protection de Voldemort, répondit Hermione, relevant la tête. Sinon, il ne pourra pas mourir. Il s’agit d’un procédé de magie complexe et je ne suis pas certaine que vous l’expliquer soit très utile.
- Est-ce que… Est-ce que ce que nous te dirons pourra te faire changer d’avis ? demanda le père de Hermione.
- Non, répondit-elle d’un ton catégorique.
Sa mère était au bord des larmes. Elle regardait sa fille d’un air désespéré mais ne trouvait toujours rien à lui dire.
- Dans ce cas, déclara Patrick Granger d’une voix forte, les sourcils froncés, en se retournant vers Ron, je compte sur vous pour veiller sur ma fille, jeune homme, si vous prétendez réellement sortir avec elle.
- Papa ! protesta Hermione, mais son père la fit taire d’un geste de la main.
- Non, Hermione. Si ce Monsieur n’est pas capable de te protéger, ou en tout cas s’il n’use pas de toutes ses forces pour le faire, c’est qu’il ne t’aime pas vraiment. Donc s’il t’aime, il n’y a pas de souci. Aimez-vous ma fille, jeune homme ?
- B… Bien sûr ! s’exclama Ron, tout pâle.
- C’est d’une logique implacable… dit Neville en se tenant le menton et en hochant la tête.
Le malaise qui s’était installé peu à peu quand Hermione avait discuté avec ses parents s’atténua et Harry eut un petit rire. Afin de détendre encore plus l’atmosphère, Harry tapota l’épaule de son ami et dit :
- Excusez-le. L’amour, ça le rend émotif.
- C’est bien le but, non ? dit Mrs Granger, le visage bienveillant. Ca prouve qu’il est sincère.
Les oreilles de Ron devinrent rouges.
- J’espère, dit Mr Granger. En tout cas…c’est d’une logique implacable.
Cette fois, Harry ne fut pas le seul à rire. Ces rires étaient plus forts, toutefois, même s’ils n’atteignaient pas le niveau d’éclats. Ron finit par sourire, même s’il était encore rouge d’oreilles.
- Alors…, hésita Hermione. Alors vous acceptez que je parte ?
- Nous sommes bien obligés, répondit sa mère. Et puis je pense que tu es suffisamment mûre pour prendre tes propres décisions, maintenant. Tu as grandi trop vite à mon goût…
- De toutes façons, fit remarquer son père, nous ne pouvons pas te contraindre à rester puisque tu es majeure dans ton monde et que tu le seras aussi dans le nôtre dans seize jours. Mais je voudrais quand même que tu nous écrives, de temps en temps ; ça nous rassurerait d’avoir des nouvelles.
- C’est promis, dit Hermione. Merci.
Il y eut un moment de silence solennel puis…
- Nous ferions mieux de partir, déclara Hermione.
- Mais pourquoi ? s’étonna Mrs Granger. Vous pourriez rester…
- Non, Maman, répliqua sa fille. Vous devez déjeuner et nous avons déjà prévu de manger ailleurs. Ensuite, vous devrez retourner au cabinet.
- Aux cabinets ? répéta Ron sans comprendre.
- Nous sommes dentistes, expliqua Mrs Granger.
- Mais…
- Un cabinet, c’est l’endroit où les dentistes travaillent, ajouta Hermione.
- Oh ! s’exclama Ron. Excusez-moi, je croyais… Mais peu importe.
Harry approuvait Ron dans son choix de ne pas révéler ce à quoi il avait pensé. S’il avait dit aux Granger qu’il pensait qu’ils iraient aux toilettes, il aurait subi la honte de sa vie et l’impression qu’il donnait aux Granger en aurait pris un coup. Les oreilles de Ron rougirent avec plus d’intensité et ce teint se propagea sur son visage.
Hermione se leva, et fut imitée par les autres. Ils se dirigèrent vers l’entrée et la jeune femme embrassa ses parents en leur disant au revoir. Harry, Ron, Hermione et Neville sortirent.
- Prenez bien soin de vous, dit Mrs Granger.
Après un dernier signe de la main, et après avoir vérifier que personne ne pouvait les voir, le quatuor transplana, laissant les parents Granger dans leur tristesse.

Sujet : Harry Potter et la Guerre des Sages
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