Se connecter

Harry Potter et l'Ordre du Phénix

Sujet : Harry Potter et la Guerre des Sages
jimpoter
Niveau 10
28 mai 2007 à 21:40:06

– Je crois que je vais commencer…
Et il commença un discours. Il n’aurait pas su dire si oui ou non, il avait parlé longtemps ou dit beaucoup de choses, l’un pouvant aller sans l’autre. Les jours précédents, il avait essayé d’écrire quelque chose, mais après avoir gâché beaucoup de parchemin pour rien, il avait décidé de parler directement le moment venu – et maintenant il le regrettait peut-être… Ses idées s’étaient tellement embrouillées qu’il ne savait plus exactement ce qu’il avait dit ; il savait seulement qu’il avait parlé du caractère de tigresse de Ginny, de sa capacité à lui dire ses quatre vérités quand il dépassait les limites, et aussi de sa beauté. Ce fut ensuite au tour de Ginny qui, avec un sourire, raconta la façon dont elle avait appris à connaître Harry – d’abord comme l’icône d’un personnage célèbre qui avait permis la fin de la première guerre, puis comme quelqu’un de bien réel, courageux, qui avait toujours combattu avec acharnement les forces du Mal, et tout ce qui pouvait menacer de détruire des vies, des familles… et à la fin, elle ajouta d’un air amusé que, elle aussi, elle le trouvait beau.
– Bien, dit le prêtre-sorcier. Maintenant, veuillez sortir vos baguettes magiques et les mettre bout à bout, s’il vous plaît.
Harry et Ginny s’exécutèrent, sans cesser de se regarder.
– Ginevra Molly Weasley, reprit le prêtre, acceptez-vous de prendre Harry James Potter pour époux, de l’aimer, de le chérir, dans la joie ou dans la peine, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
– Oui, répondit Ginny d’une voix plus sérieuse et solennelle, et aussi légèrement tremblante.
– Harry James Potter, acceptez-vous de prendre pour épouse Ginevra Molly Weasley, de l’aimer, de la chérir, dans la joie ou dans la peine, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
– Oui, dit Harry d’un ton devenu tout aussi solennel, les joues en feu, même s’il n’arrivait pas à s’enlever ce stupide sourire…
Le prêtre leva sa propre baguette magique et la pointa vers la jonction des deux autres baguettes. Puis son sourire s’élargit davantage lorsqu’il déclara d’un ton enjoué :
– Je vous déclare donc unis par les liens sacrés du mariage !
Une lumière blanche jaillit et vint frapper la jonction des baguettes, avant d’illuminer les deux mariés.
– Allons ! fit le prêtre, amusé. Embrassez-vous, mes enfants.
Harry saisit Ginny par la taille tandis que deux bras lui entouraient le cou, et ils s’embrassèrent sans retenue devant tous les invités. Il les entendit se lever et applaudir ; des « Bravo ! » ou des « Vivent les mariés ! » retentissaient à droite à gauche, mais il n’y faisait plus tellement attention – il éprouvait une sorte d’euphorie indéfinissable. Du côté de Ginny, Hermione – qui avait été son témoin avec Luna – essuyait ses larmes et allait imiter les mariés en rejoignant son propre mari. Mrs Weasley rayonnait et pleurait dans les bras de son fils George qui, lui-même, contrairement à ses habitudes, paraissait très ému avec Fred et ses autres frères.
Une demi-heure plus tard, tout le monde se trouvait dans le jardin du Terrier, pour une grande réception en l’honneur des mariés. Des tables s’alignaient, débordantes de nourriture, et tous discutaient ou dansaient autour. Hermione retenait toujours Ron le plus longtemps possible sur la piste de danse improvisée, et Harry se demanda vaguement si elle n’essayait pas simplement de le détourner du buffet. Lui-même avait beaucoup dansé avec Ginny – puisqu’ils étaient à l’honneur, plutôt que d’être timide, autant en profiter – lorsqu’il vint se reposer, hors d’haleine, près d’un plat qui contenait une tarte à la mélasse au diamètre peu commun. Il était seul, car celle qui depuis quelques heures était « sa femme » ne se sentait pas encore assez épuisée à son goût, et avait pris le relais d’Hermione pour forcer son frère exténué – cela faisait près d’une heure que Ron se trémoussait dans tous les sens avec Hermione – à danser encore, sous le soleil qui tapait, haut dans un ciel azur dépourvu de nuages.
Tandis qu’il buvait un verre de jus de citrouille bien frais, accoudé à la table, les yeux fermés et la tête levée vers le ciel, Harry se disait qu’il devrait prendre une bonne douche le soir s’il voulait que sa nuit de noce se déroule comme il l’espérait…
– Harry Potter…
Il sursauta et se retourna sur le champs, redressé, les yeux grands ouverts. Il était certain qu’une voix grave et dure venait de l’appeler dans son dos, mais il ne voyait rien. Il remarqua alors une silhouette indécise qui s’éloignait d’un pas rapide à l’ombre des arbres, de l’autre côté de la clôture qui entourait le jardin bondé.
Il jeta un coup d’œil rapide autour de lui : apparemment, tout le monde était occupé et personne ne l’avait encore repéré pour entamer une conversation. Il contourna rapidement la table près de laquelle il se trouvait et sortit du jardin avant d’accélérer encore l’allure. Après avoir parcouru plusieurs dizaines de mètres, le brouhaha des conversations s’était beaucoup atténué, et il n’était plus entouré que d’herbe sèche et d’arbres. Il commença à se demander s’il n’avait pas rêvé lorsque la voix résonna de nouveau :
– Harry Potter…
Il se retourna et crut avoir une crise cardiaque lorsqu’il vit un visage osseux lui faire face. La personne qui se trouvait devant lui avait beaucoup changé, mais Harry n’avait eu aucun mal à la reconnaître.
– P… professeur ? dit Harry, incrédule. Professeur Trelawney ? C’est vous ?
Sibylle Trelawney se trouvait là, devant lui, près du Terrier et du village de Loutry Ste Chaspoule. Elle était devenue très maigre, et ses cheveux avaient blanchi ; elle portait toujours les mêmes vêtements, elle s’était recouverte des mêmes châles et les mêmes lunettes lui grossissaient horriblement les yeux, mais elle paraissaient étrangement ternie, salie. De plus, Harry savait une chose… le professeur Trelawney avait complètement perdu la raison depuis que Voldemort l’avait enlevée cinq ans plus tôt, et elle était censée se trouver aujourd’hui encore dans la salle Dai Llewellyn de l’hôpital Ste Mangouste. Elle s’était donc enfuie.
Ses yeux déjà grossis par ses énormes lunettes étaient exorbités, dans une expression démente… Elle souriait.
– Vous l’avez fait ! s’exclama-t-elle de sa voix habituelle, mais d’un ton qui ne présageait rien de bon quant à sa santé mentale. Vous avez réussi l’épreuve qui vous était impartie et maintenant tout est accompli !
Elle s’avança vers Harry et lui saisit les deux bras avec force.
– Qu’est-ce que ?… fit-il, saisi d’une panique qu’il ne s’expliquait pas lui-même.
– Les deux prophéties se sont réalisées ! continua le professeur Trelawney en le fixant de ses yeux exorbités, avec un sourire quelque peu édenté. Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres l’a emporté et le Seigneur des Ténèbres est mort ! hurla-t-elle, sa voix se dédoublant d’une manière inquiétante en descendant dans les graves. Le sorcier le plus puissant de tous les temps est né à partir de cela ! Une terrible lutte s’engagera…, murmura-t-elle. Les forces du Mal ont été vaincues… le Seigneur des Ténèbres est mort… le Mage blanc a repris sa place…
Sa voix devint alors plus grave et plus dure que jamais ; elle baissa les yeux et acheva :
– Mais le Seigneur… des Ténèbres… RENAÎTRA !
Elle relâcha soudain sa prise et s’affala sur le sol, visiblement évanouie. Harry, lui, regardait sa silhouette avachie sans la voir. Les mots qu’il venait d’entendre résonnaient dans sa tête et lui martelaient le crâne tel un assaut de coups de fouet et de massue…

Il était minuit passé. Dehors, il faisait une nuit noire, et Harry attendait patiemment que Ginny sorte de la salle de bain. Ils avaient pris une chambre assez confortable dans un hôtel, près du Mont Saint Michel, en France, où ils étaient partis à peine deux heures plus tôt en voyage de noce après la fête donnée au Terrier. Harry repensait à ce qui s’y était passé.
Il était resté près d’une minute avant de se ressaisir et de faire apparaître un brancard sur lequel il avait ramené Sibylle Trelawney, évanouie, au Terrier. Si les invités avaient paru extrêmement surpris, ils n’en avaient pas été suffisamment choqués pour que la fête soit gâchée ; et Harry avait fini par convaincre ses amis et sa jeune épouse que rien d’étrange ne s’était produit hormis le fait que leur ancien professeur de divination se soit enfui de Ste Mangouste ce jour précis, pour se retrouver comme par hasard tout près de l’endroit où il se mariait… Mais lui-même se souvenait très bien de ce qui s’était vraiment passé, et il n’arrivait pas encore à bien déterminer dans quelle mesure il devait ou non s’inquiéter…
De toutes manière, pensa-t-il, il était inutile de s’en préoccuper ce soir ; mieux valait se concentrer sur autre quelque chose d’immédiatement plus intéressant. Toujours allongé dans son très confortable lit à deux places, il tourna la tête vers le mur de gauche, où une porte de bois verni était désespérément close…
– C’est parce que je t’ai fait attendre ce matin que tu mets autant de temps ? Tu te venges ? lança-t-il d’un ton amusé.
– Peut-être bien, répondit Ginny. Mais te plaindrais-tu qu’une demoiselle se fasse belle pour toi ?… demanda-t-elle d’un ton faussement surpris.
– Euh… non, ça me convient très bien, répondit Harry en sentant un sourire se dessiner malgré lui sur son visage – il avait hâte que cette porte s’ouvre enfin. Parlons d’autre chose, je ne veux pas que tu me joues un sale tour… Quand est-ce que tu vas entrer au bureau des Aurors, déjà ?
– Tu le sais très bien, répliqua Ginny. En septembre, quelques jours après notre retour. Et ne t’en fais pas, monsieur le protecteur, ils ne me donneront pas tout de suite des missions dangereuses. Je crois que je vais d’abord commencer par faire la stagiaire, m’occuper de la paperasse pour les types expérimentés comme Kingsley… Je déteste ça, dit-elle avec agacement.
– C’est toi qui devrais moins t’en faire. Ils finiront forcément par te donner des missions – importantes ou pas –, et là ils verront forcément ta valeur. Je suis certain que tu t’en sortiras très bien, assura Harry, qui savait à quel point ce sujet pouvait tenir à cœur à sa femme, sa femme…
– Tu aurais sans doute été meilleur que moi.
– Ne dis pas ça. Tu as été meilleure que moi en potion, et c’était obligatoire pour réussir chez les Aurors, répondit Harry, même s’il n’avait pas encore totalement oublié sa déception.
– C’est vrai, admit Ginny, je m’en suis rendu compte. C’est surtout que tu aurais été meilleur en duel. Tu es bien plus doué pour les sorts que moi. Même si le ministère refuse de le reconnaître officiellement et que tu ne veux le dire à personne, tout le monde sait très bien que c’est toi qui as vaincu Voldemort. C’est aussi grâce à toi que je ne suis pas morte définitivement. Tu devais sûrement penser à l’utilité que ça pourrait avoir pour un jour comme celui-ci…
Harry éclata de rire. Puis il conclut d’un ton plus détendu :
– De toutes façons, c’est toi qui as choisi d’être Auror, et tu sais très bien que tu n’auras aucun problème pour faire partie des meilleurs. Je ne sais pas lequel de nous deux est plus doué pour jeter des sorts, mais une chose est certaine, tu es très douée. Alors je ne vois pas où est le problème.
– Il n’y en a pas, assura calmement Ginny, c’étaient juste des remarques. Enfin…, marmonna-t-elle d’une voix un peu gênée.
– Oui ? s’étonna Harry.
– Ce n’est pas vraiment le moment de parler de ça, s’empressa de répondre Ginny.
– Et ce n’est surtout pas le moment de mettre une gêne entre nous, fit observer Harry.
– Oui… Eh bien… tu comptes… continuer encore longtemps à faire tes petits boulots ? Je veux dire… tu vas chercher un travail… stable ? demanda-t-elle, hésitante.
Harry éclata à nouveau de rire. Il comprenait beaucoup mieux pourquoi Ginny s’inquiétait, et heureusement, il avait une réponse à lui donner qui devrait la satisfaire…
– Ne t’inquiète pas pour ça, répondit-il d’un ton serein, je sais déjà ce que je vais faire. Et moi aussi, je vais commencer après notre retour – le 1er septembre.
– C’est vrai ? demanda Ginny, d’une voix étonnée. Pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt ?
– Disons que je voulais te faire la surprise, répondit tranquillement Harry. Je ne sais pas vraiment pourquoi, d’ailleurs…
– Et qu’est-ce que tu vas faire ? demanda Ginny, d’un ton curieux et plus enjoué.
– Je vais remplacer le type du Département de la justice magique que le ministère a bien voulu envoyer à Poudlard pour être professeur de défense contre les forces du Mal. Il devait partir si le professeur McGonagall arrivait à trouver quelqu’un de volontaire. Et justement, je me suis porté volontaire.
Il y eut un court silence puis, quelques secondes plus tard, la porte s’entrebâilla et le visage de Ginny apparut, les yeux ronds.
– Tu es sérieux ? Tu vas enseigner à Poudlard ?
– Oui, répondit Harry. Ça pose un problème ?
– Pas du tout ! assura Ginny avec un sourire. Tu serais parfait pour ça. Déjà, tu étais un excellent prof pour l’A.D., et les connaissances qu’il fallait avoir pour être un vrai professeur à Poudlard, tu les as acquise ces quatre dernières années, je pense. Mais attends une minute… Ça fait combien de temps que tu as décidé ça ? demanda-t-elle d’un air soupçonneux.
– J’ai eu l’idée peu de temps après avoir reçu les résultats des ASPIC, avoua Harry, mais je ne me suis vraiment décidé et je n’en ai parlé au professeur McGonagall qu’il y a un mois environ.
– Je vois… Pour la surprise, c’est réussi, dit Ginny en retrouvant son sourire, même si je trouve que c’est une très bonne idée. Je pense quand même à quelque chose… Pendant l’année, tu dormiras toujours à Poudlard ?
– J’y avais pensé aussi. Comme je voulais pouvoir habiter une maison bien à nous toute l’année et qu’un professeur est censé se trouver à Poudlard pendant l’année scolaire, le professeur McGonagall m’a dit qu’on pouvait aménager une porte spéciale dans mon bureau, et une autre dans notre maison. Les deux portes serviront de passage entre la maison et mon bureau à Poudlard, donc je pourrais passer de l’un à l’autre en instant. L’idée lui est venue des deux armoires à disparaître qui avaient créé un passage entre la boutique de Barjow et Beurk et Poudlard.
– Ça veut dire que je pourrai te déranger dans ton travail ?
– Et moi dans le tien, dit Harry sans pouvoir s’empêcher de rire. Tu ne vas pas faire un métier de tout repos, je te rappelle…
– Il y a autre chose qui ne va pas être de tout repos, alors j’espère qu’après cette longue journée, tu es encore en forme et que tu t’es bien préparé…
Et Ginny acheva d’ouvrir la porte dans un grand geste que Harry trouva plein de grâce.

jimpoter
Niveau 10
28 mai 2007 à 21:43:25

Deux semaines plus tard, Harry et Ginny étaient rentrés au Terrier. Cela faisait un certain temps déjà qu’ils avaient pris la décision de rester habiter là-bas après leur mariage. Au début, cela n’avait été qu’une proposition de Mrs Weasley, quand elle avait su que d’une part, Ron et Hermione comptaient emménager dans un appartement de Londres pour être plus proches du ministère où ils travaillaient tous les deux et, d’autre part, que Neville allait lui-même partir de l’autre côté de l’océan Atlantique afin d’étudier les plantes exotiques des serres magiques amazoniennes. Même si Harry avait toujours un peu rêvé de passer sa vie dans un endroit comme le Terrier, il s’était senti embarrassé que Mrs Weasley veuille se retirer et habiter seule dans un endroit plus petit pour laisser en paix sa fille et son beau-fils. Finalement, Harry et Ginny l’avaient convaincue de rester avec eux.
Deux jours après être revenu de son voyage de noce, le 1er septembre, Harry partit à Poudlard. Par nostalgie, il avait pris le Poudlard Express le matin à onze heures, et l’avait bien sûr vaguement regretté lorsqu’il avait compris qu’il ne serait jamais vraiment en paix avec tous les élèves qui venaient regarder à la vitre de son compartiment. Le soir, il avait découvert ses nouveaux collègues.
Il avait échangé des poignées de main chaleureuses avec les professeurs McGonagall, Slughorn et Flitwick. La directrice avait cédé sa place de professeur de métamorphose à une jeune femme d’une trentaine d’année, blonde, l’air sévère avec un chignon resserré parfaitement semblable à celui de son prédécesseur : elle s’appelait Dédonne Vété, et pour ce qu’il savait, elle avait étudié à Serdaigle avant que lui-même n’arrive à Poudlard. Pendant le discours traditionnel du professeur McGonagall, il avait découvert avec une légère surprise qu’il avait une responsabilité de plus à assumer : celle de directeur des Gryffondor. La nouvelle avait été accueillie avec un grand enthousiasme par la table qu’il avait lui-même occupée pendant sept ans. Pour le reste, les membres du corps enseignant et leurs matières n’avaient pas du tout changé.
Après le festin, le professeur McGonagall, qui paraissait d’humeur très cordiale, lui avait fait découvrir son bureau au deuxième étage, ainsi que les appartements qu’il pouvait occuper s’il le souhaitait. La porte et le passage entre ces appartements et le Terrier (au Terrier, la porte se trouvait au grenier) avaient été aménagés ; il avait donc pu passer la nuit chez lui, avec Ginny, et revenir le lendemain matin à Poudlard comme si de rien n’était. Il avait ensuite commencé à donner ses premiers cours « officiels ».
Il s’était rapidement habitué à ce mode de vie, ainsi qu’à son nouveau métier qui devait rester le sien pour très longtemps. Il ne se montrait pas toujours très commode avec ses élèves, lorsqu’il jugeait qu’ils dépassaient les bornes, mais il espérait tout de même pouvoir être considéré comme un professeur sympathique qui dispensait un enseignement de qualité… De son côté, Ginny était entrée au bureau des Aurors. Comme elle l’avait prédit, elle avait d’abord été affectée à ce qu’elle appelait « la paperasse », c’est-à-dire des dossiers la plupart du temps extrêmement importants, étroitement liés à la magie noire : la partie rédigée des soucis quotidien des Aurors. Ensuite, elle avait été envoyée en mission, et s’était rapidement révélée comme un « bon élément ». Ce qu’elle faisait, d’après ce qu’elle racontait à son mari le soir, devenait de plus en plus dangereux ; et cela ne ravissait pas franchement Harry, même s’il avait décidé de l’accepter.
Neville était désormais quelqu’un d’assez demandé, dans le domaine de l’étude des plantes magiques les plus rares. Son métier lui permettait de voyager et de visiter toutes les forêts et plantations qui regorgeaient de magie, et il revenait régulièrement en Grande-Bretagne pour voir ses amis. Il avait commencé à leur parler d’une sorcière marocaine, qui travaillait et voyageait généralement avec lui, et dont il parlait d’une façon tellement enjouée que Harry se demandait sérieusement si Neville n’allait pas se marier à son tour. Colin et Luna étaient toujours ensemble, mais on ne savait pas vraiment quelle était la nature de leurs relations. En tout cas, ils travaillaient désormais tous les deux au Chicaneur, sous les ordres de Mr Lovegood : Luna était rédactrice en chef, et Colin était à la fois photographe et reporter. Ils étaient tous les deux restés des amis de Harry et Ginny.
Ron, même s’il n’en était pas encore devenu le directeur, avait progressivement su gagner une place importante au sein du Département des jeux et sports magiques. Il était même considéré comme quelqu’un de très respectable, hormis bien sûr par les moins ouverts d’esprit qui le trouvaient stupide, et lui reprochaient même parfois d’être un fils d’Arthur Weasley. Mais Ron ne se laissait pas démonter le moins du monde – il n’y avait aucune raison pour cela, comme il le disait lui-même. Harry avait remarqué que, même si son meilleur ami avait conservé sa personnalité et sa tendance à répliquer de façon peu intellectuelle, il apparaissait qu’il avait en réalité bien mûri et était devenu beaucoup plus sérieux qu’il ne le laissait voir aux autres – Harry trouvait en cela une sorte d’irrésistible ressemblance avec Dumbledore, même si ce ne devait pas être tout à fait à la même échelle. Il savait que quelque chose avait irrémédiablement changé en Ron depuis la mort de son père, mais heureusement, il n’en avait finalement pas perdu sa joie de vivre.
Hermione, elle, avait fini par quitter le Département des accidents et catastrophes magiques, où elle s’était faite remarquer par son efficacité : elle avait été mutée une nouvelle fois, au Département de la coopération magique internationale. Elle avait d’abord été affectée à l’Organisation internationale du commerce magique, puis elle avait encore réussi par ses efforts à se hisser dans la hiérarchie, et elle avait gagné de l’influence dans le Bureau international des lois magiques, et même un peu à la section britannique de la Confédération internationale des sorciers. On ne lui confiait jamais de tâches vraiment trop importantes ; mais elle pouvait malgré tout, désormais, faire mieux entendre ses propres idées politiques, à la fois revues, un peu plus modérées (concernant les créatures magiques), et agrémentées d’autres points de vus un peu novateurs dans des domaines plus divers. Elle était vue comme quelqu’un d’immédiatement plus respectable que son mari, même si la plupart s’accordaient à dire que ses idées étaient trop « révolutionnaires » pour qu’elle accède à un rang plus élevé un jour… Certains profitaient parfois du nom qu’elle avait pris depuis son mariage pour se moquer d’elle, mais ce genre d’attaque commençait à lasser la communauté magique.
Ron et Hermione vivaient heureux, pour ce que Harry pouvait en juger. Ils se disputaient toujours continuellement, parfois avec violence, mais ce n’était presque jamais assez grave pour mettre en danger leur couple – sans compter que c’était leur façon de s’aimer, comme le disait souvent Mrs Weasley. Même s’ils étaient toujours très occupés par le travail – on ne pouvait pas dire que cela n’avait jamais été une source de dispute –, ils se trouvaient un peu de temps pour eux deux dans la semaine, mais ils n’avaient pas souvent eu le temps de penser à un sujet qui préoccupait beaucoup Molly : les enfants.
Mais cela arriva cependant, presque par accident, huit années après leur mariage : ils eurent deux filles, des jumelles aux chevelures rousses comme leur père et épaisses comme leur mère. Elles avaient été appelées Helena et Patricia, et évoquaient irrésistiblement soit Ron soit Hermione, selon leurs humeurs ou l’angle sous lequel on les regardait. Ron et Hermione faisaient toujours en sorte de trouver du temps pour s’occuper d’elles : d’après ce que Harry avait pu constater, Hermione se montrait aimante quand il le fallait, mais aussi sèche et sévère – quand il le fallait ou quand elle était de mauvaise humeur –, alors que Ron jouait les « papa poule ».
Harry et Ginny avaient beaucoup moins attendu pour avoir des enfants. Un an après leur mariage, ils avaient fêté la naissance de leur premier fils, puis celles de leur fille et de leur fils cadet. Ils avaient donc eu trois enfants en tout : Jimmy (James Arthur Potter, né le 1er août 2003), qui ressemblait à Harry de façon frappante, en dehors du fait que son visage était recouvert de tâches de rousseurs et que ses cheveux en batailles étaient roux vifs ; Arielle (Arielle Ginevra Molly Potter, née le 5 août 2004), qui ressemblait plus à sa mère, avec des cheveux d’un noir de jais ; et Lilian (Lilian Harry Potter, né le 22 mars 2009), que l’on surnommait « Lili » avec une totale désapprobation de sa part : ses cheveux étaient aussi noirs que ceux de sa grande sœur, mais son visage semblait être un mélange de ceux de ses deux parents.
Ginny était, comme Hermione, une mère à la fois très aimante et très « stricte », mais ce n’était pas la même chose… En fait, Ginny ressemblait beaucoup plus à sa propre mère lorsqu’elle devait s’occuper de ses enfants ; bien sûr, elle n’avait pas toujours autant de temps à lui consacrer à cause de son métier, mais elle ne les délaissait pas le moins du monde. Harry ne savait pas trop se juger en tant que père. D’après sa femme, il gâtait un peu trop ses enfants, mais savait leur montrer où étaient les limites qu’ils ne devaient pas franchir. Elle disait souvent, en plaisantant, qu’il leur donnait une éducation « à la Dumbledore »…
Harry n’avait pas confié à qui que ce soit la troisième prophétie que semblait bien avoir faite le professeur Trelawney. Toutefois, elle ne lui faisait plus du tout la même peur qu’au début. Il avait réfléchi… « Le Seigneur des Ténèbres renaîtra »… Il pensait avoir compris cette phrase ; et il avait l’intime conviction que Voldemort ne ressusciterait pas, qu’il ne reviendrait plus jamais. Mais un jour, Dumbledore l’avait prévenu… il avait parlé de Voldemort à cette époque, mais Harry savait ce qu’elle pouvait signifier dans un sens plus général : le mal ne serait jamais totalement détruit, mais si on continuait à le combattre à chaque fois qu’il revenait à la charge, on pouvait alors espérer le repousser toujours et l’empêcher ainsi de prendre le pouvoir qu’il convoitait tant…
Apparemment, quelqu’un allait réessayer de prendre le pouvoir sur la communauté magique dans les prochaines années ; un nouveau Seigneur des Ténèbres allait surgir… mais pas Voldemort. Harry avait pensé à quelqu’un, bien sûr…
Quelques jours après la fin de la guerre, Drago Malefoy avait été retrouvé, bien vivant, caché dans son manoir. Il s’était laissé emmener sans résistance à Azkaban, et avait été relâché quelques années plus tard dans des conditions mystérieuses, mais légales pour ce qu’on en savait. D’après ce que Harry avait entendu dire, Malefoy travaillait désormais dans l’allée des Embrumes ; on ne pouvait donc pas dire qu’il s’était réellement « rangé ». Harry se demandait souvent si son vieil ennemi d’école était très affecté par la disparition de ses deux parents, s’il avait une quelconque envie de vengeance… Il y songeait, mais ce n’était pas Drago Malefoy le mieux placé pour prendre la place de Lord Voldemort, loin de là…
Théodore Nott n’avait jamais été retrouvé et, parallèlement, il semblait que les forces du Mal ne soient pas totalement inactives, malgré la forte répression exercée par les sorciers du monde entier sur les Détraqueurs en liberté. Harry ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la haine pour Nott, après ce qu’il avait osé leur faire à lui, à Poudlard et à Ginny ; mais si un jour il devait l’affronter, ce ne serait pas avec cela qu’il le ferait. Et en temps voulu, il s’opposerait au nouveau Mage noir qui ferait face ; il verrait à ce moment-là comment il allait s’y prendre : si un meurtre devait nécessairement être commis, s’il valait mieux que ce soit lui qui s’en charge ou quelqu’un d’autre, s’il y avait une autre solution inenvisagée…
Il y aurait de nouvelles souffrances, beaucoup de souffrances, des pertes atroces et inimaginables, des morts, des gens détruits dans leur corps ou dans leur âme… Mais cela irait. Il gardait comme un trésor ses biens les plus précieux qu’il ne laisserait jamais personne lui enlever. Il avait toujours une femme, une famille, des amis… il aurait toujours des gens à aimer, à apprécier, aux côtés desquels se trouver, pour rire ou combattre les pires démons, quoi qu’il arrive…
Quoi qu’il advienne, il aurait toutes ces choses, il se débrouillerait encore et toujours pour les avoir, car elles représentaient, elles étaient… tous ses pouvoirs.

granger78
Niveau 10
28 mai 2007 à 23:28:40

Je ne dirais qu´un mot MERCI, quelle magnifique fin Jim je suis heureuse d´avoir pu lire ta fic et aussi un peu triste qu´elle soit à présent términé, mais je suis sûr que tu vas nous faire une suite non?
Alors encore merci pour ton talent que tu nous a fait partager et tous le temps qu´il t´as fallu pour nous écrire tous cela c´était magnifique, génial, gigantesque et encore d´autre mots aussi beau que je voudrais te dire tu nous tiens en haleine jusqu´a la fin et peut-être un nouveau mage noir alors là ce serait formidable si tu nous fesais une suite.
Sinon si tu prévois de faire une suite soit certain que je serai là pour t´encourager et te soutenir alors encore MERCI, MERCI, et MERCI, tu as énormément de tallent.

Beltaine
Niveau 3
28 mai 2007 à 23:38:02

Une magnifique fin vraiment! Je suppose que c´est difficile de se dire que ´est le dernier chapitre que tu écris... mais cette fiction était vraiment très belle et surtout, tu as réussi à la finir!
Je suppose que quelqu´un qui écrit comme tu le fais ne s´arrêtera pas en si bon chemin! Bonne chance!!!
et merci...

Fandesoad88
Niveau 10
28 mai 2007 à 23:50:29

C´est vraiment une excellente fin jim :bave:
Bon je commenterai plus tard, car j´ai des exams demain matin, et là, un peu crevé pour réflechir à un pur commentaire :p)
En tout cas, j´ai bien compris pourquoi le premier fils de Harry est né le 1er août :sarcastic: :p)

Bravo Jim :content:

simpson68
Niveau 6
29 mai 2007 à 06:44:09

c´est genial!!!ta fic est superbe meme si c´est la fin. beaucoup de monde ne finnisse pas leurs fic mais toi si ,c´est genial,ta fic est genial

Arthur-Leroi
Niveau 10
29 mai 2007 à 12:11:10

j´ai pas tout a fait fini mais jim tu m´as fait pleurer :snif: et c rare qu´un texte me fasse verser une petite larme alors je te dit encore bravo :bravo:

Arthur-Leroi
Niveau 10
29 mai 2007 à 12:37:21

Chapitre 28 on y arrive

jimpoter
Niveau 10
29 mai 2007 à 13:48:57

:merci: beaucoup à tous. Moi aussi, j´ai pris énormément de plaisir (bon, j´avoue, je me suis parfois fait chier sur certains passages, mais j´ai aimé écrire l´ensemble quand même :lol: ) à écrire cette fic, et à vous avoir comme lecteurs :ok: . En tout cas, je ne suis pas fâché que ce soit terminé, car je vais pouvoir passé à autre chose... je ne sais pas vraiment quoi mais bon :o)) .

Je dois avoué que, après avoir souhaité faire une trilogie suite de cette fic, puis changé d´avis parce que je trouvais que c´était plus du Harry Potter et que je pensais que l´histoire devait se terminer par le 7 (enfin le faux 7 :o)) ), j´ai maintenant de nouvelles idées pour une éventuelle suite... Je pense d´ailleurs savoir quelle est la personne dont parle Trelawney dans mon dernier chapitre :o)) . Mais si vous voulez une suite, ne vous faites pas trop d´illusion pour autant, s´il vous plaît :ok: . Ca prend du temps d´écrire une fic et, d´ici là, le vrai tome 7 et la saga hp seront terminées et peut-être plus à l´ordre du jour... En plus, j´aimerais bien me désintoxiquer :lol: .
Enfin voilà, je vous remercie :-))) . Au fait...

Harry Potter et la Guerre des Sages

FIN

MissLili5962
Niveau 3
29 mai 2007 à 16:52:45

MAGISTRALE !! ! Ta fic est MAGISTRALE !! !
Comment peux tu avoir un tel talent ?
Si tu fais un "HP 8", ne t´en fait pas, on attendra autant de temps qu´il le faudra. Mais si tu as quelques idées pour une éventuelle suite, j´espère que tu feras cette suite. Pas tout de suite, bien sûr, il faut le temps de te désintoxiquer comme tu dis. Sinon, je le répète: Ta fic est MAGISTRALE !! !

lbajul
Niveau 10
29 mai 2007 à 18:39:56

M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E !! !!!
Rien d´autre à ajouter ^^

Tu es vraiment un des meilleurs auteurs de fics que je connaisse ! Enfin j´en lis pas beaucoup, voire même aucune depuis un certain temps, mais je doûte qu´il y´en ait beaucoup des comme toi !!

D´après ce que j´ai lu, tati11 à l´air d´être, elle aussi, tout autant que toi, une de ces personnes qui ont le don de l´écriture, et de faire ressentir des choses à ceux qui les lisent.

Sinon, je ne vois absolument personne qui vous arrive à la cheville ! (Ano était cependant pas mal en son temps ^^)

ventdebout59
Niveau 8
29 mai 2007 à 21:32:27

super!!:!
juste une remarque!
jusqu´a maintenant tu respectais super bien le petit monde de jkr mais cette fois ci tu ne l´a pas fait, le dernier mot de ta fiction n´est pas cicatrice!!!

lordvoldemort50
Niveau 5
29 mai 2007 à 22:13:09

G-E-N-I-A-L jim a par que tu a fait une érreur au résultat des buses tu a mis deux fois le même mot mais cela n´enlève rien a l´éxellente qualité de ta fiche merci

lordvoldemort50
Niveau 5
29 mai 2007 à 22:16:01

c´est dommage si tu t´arre^te mais si tu ésite sache que je serais heureux de lire ton tome 8 et comme je croit qu´on est tous un peu accro à H.P je ne croit pa que le vraix tome 7 nous fasse arréter de te lire encore une fois merci pour ta fic

dark-electrik
Niveau 10
30 mai 2007 à 02:27:39

:bravo: :bravo: Jim!! :bave: C´est tout bonnement génial comme fin! Ce que je trouve super c´est que tu arrives à alterner les moments de narration directe comme le mariage de Harry et les moments où tu résument la situation et l´évolution des personnages, tu fais des flashbacks très réussis dans les quatre années que tu décris dans cette dernière suite, et le tout d´une manière parfaitement réussie. La fin est un peu trop pessimiste à mon goût, mais bon, ça laisse la porte ouverte à une éventuelle suite... Et puis, c´est vrai que ce n´est pas parce que Voldy est mort que le monde est définitivement sauvé du mal, loin de là. :peur: En tout cas, un grand :merci: et :bravo: pour cette merveilleuse fic! Je sens que je vais me plaire à comparer ta fic au tome 7.^^ Voir un peu si tu as eu quelques idées similaires à JKR... En tout cas, sache que je continuerai à lire tes écrits, qui je suis sûrs seront supers. Encore :bravo: .

driftchris
Niveau 7
30 mai 2007 à 16:48:17

ca veut dire quoi ca tu va pitetre faire une fic mais tu va pitetre pas la faire apres tout fais comme tu veux c t trop excellent comme fic j´ajouterais trois mots c pour quand le 8

en plus ya trois mots les deux extremes sont des les lettres et des chiffres

delta07
Niveau 10
30 mai 2007 à 18:20:32

Ah le saint graal est arrivé :) Va falloir critiquer sévèrement ce soir :-)))

Arthur-Leroi
Niveau 10
30 mai 2007 à 19:08:43

Arg Voldemort dans le chateau

tonks33
Niveau 4
30 mai 2007 à 20:54:55

C´est la fin :snif2: :snif2:
Me reste plus qu´a m´appliquer sur la mienne et me distraire avec d´autres :snif:

TA FIC EST (ou était, mais elle restera toujours sublime pour moi :-))) ) MAGNIFICOS !! !!!!!!

Alors a+++ :coeur:

P-S:Je me dit que cette fic est subblime mais que toute les chose on une fin, pour celle ci la voila !

delta07
Niveau 10
30 mai 2007 à 23:42:51

Je n´aurai qu´un mot: Bravo.

J´ai une petite larme a l´oeil... Une demie heure de bonheur, tu nous laisses l´eau a la bouche avec ta conclusion,comme a chaque fois mais on ne change pas les bonnes habitudes n´est ce pas?

C´est drole, on ne croirait pas que ça soit déja fini, c´est trop "beau" pour etre vrai, ça finit si bien... C´est bizarre, personne ne meurt...

Pas bien grave, que vas tu faire maintenant?

Sujet : Harry Potter et la Guerre des Sages
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page