Chapitre 11 :
Chocolayte gémit.
Il avait sérieusement mal. Sans doute ses côtes étaient-elles brisées, et il ne sentait plus ses doigts de pieds qui étaient méchamment abimés par une dizaine de minuscules bouts de verres.
« Enflure de chevalier ! Il m’a attaqué en traitre ! »
Il réussit à ramper jusqu’au milieu de la cours intérieure où il était tombé. Heureusement, sa chute avait été amortie par les buissons, et ils n’étaient qu’au deuxième étage.
« Bon, ok, c’est moi qui l’ai attaqué, mais bon… Espérons que la Miss ne m’en voudra pas trop, j’ai hâte qu’elle vienne me soigner ! »
Il s’accouda à la fontaine, d’où coulait une eau claire et transparente, se désaltéra longuement, puis entreprit de se lever.
« Plus un geste, ou tu es mort !
- Gné ?
- Ne bouge plus, j’ai dit !
- Ok, ok…
L’homme fit alors son apparition, caché derrière un des piliers du cloitre. Il tenait un arc à la main, et était habillé aux couleurs du Royaume du Kinzedizuite.
- Je suis Inndy, un paria.
- Enchanté.
- La ferme. Qui t ‘as poussé ?
- Un chevalier. Au fait, je m’appelle Choco…
- La ferme. Un chevalier, dis-tu ? Fort ?
- Moins que moi. Et pourrais-tu…
- Ta gueule, merde. C’est moi qui pose les questions, ok ? Donc, il est moins fort que toi ? Insinurais-tu que tu es fort ?
- Euh… Ouai !
- Nous allons vite le vérifier. Dit alors Inndy en souriant ; pour faire simplement, je me suis téléporté ici, à Mindfucker, car mon pays est assiégé par les Démons, et qu’ils en ont après moi, qui suis le possesseur de l’Arc de Bathmahne. Ils me pourchassent ici depuis des jours. Ils arrivent. »
Et, au moment où il disait ces mots, la porte la plus proche d’eux s’ouvrit à la volée et déboula un énorme zombie décharné au sourire malveillant. Il dégaina son cimeterre et chargea sans un mot.
« Bute-le, dit Inndy, je compte sur toi !
- Je ne peux même pas tenir debout !
- Et alors ? Assieds-toi et défonce-lui les couilles !
- … »
Le zombie arrivait, et Chocolayte tenta le tout pour le tout. Il se baissa en grimaçant, dégaina une dague et prit appuis sur le rebord de la fontaine. Quand son adversaire fut assez près, il se propulsa vers l’avant et lui trancha netle bras.
« Pas mal ! Apprécia Inndy, bon, laisse-moi l’achever. »
La flèche partit, et l’instant d’après le zombie se réduisait en poussière, la gorge transpercée.
« Viens, ajouta l’archer, allons voir dans l’hopital si tout va bien.
- Je ne peux pas m…
- Je sais, je sais, je te porte. »
Il prit Chocolayte bras-dessus bras-dessous et ils avancèrent lentement vers la porte.
« Pourvu que le chevalier et l’infirmière aillent bien, se dit Choco, j’ai une revanche à prendre. »
Jyan se précipita dans le couloir, arme en main.
« Que ce passe-t-il ?
- Des orcs ! l’informa Marluxia, qui arrivait lui aussi.
- D’où viennent-ils ?
- Prince, prince ! s’écria alors un de ses hommes, essoufflé ; deux d’entre nous ont été assassinés cette nuit !
- Merde ! Que font les gardes ? C’est un hotel sensé être sérieux et paisible, ici !
- Il est mort lui aussi !
- Re-merde ! Descendons au rez-de-chaussée ! »
Tous se précipitèrent en bas, sauf White.
« Ces connards n’ont même pas remarqué ma super transformation. Se lamenta-t-il.
- Moi, j’ai vu, fit alors une voix aigrelette dans son dos.
- Foufou !!! s’exclama l’autre ; mon chéwi !
- Impressionnant, dirais-je ! Bon, on descend ?
- Attends, je range ma Vincx.
- Quelle superbe épée, au fait !
- N’est-ce pas ? »
Arrivés en bas, ils furent surpris de voir que leurs compagnons qui devaient normalement ce trouver là, dans la grande salle,… N’étaient plus là.
« Où qu’y sont ?
- C’est louche, tout ça, allons voir dehors. Proposa White. »
La rue était noire et sombre, et surtout… vide et calme. Pas un chat.
« C’est pas drôle les coupaingues ! S’énerva Foufou ; z’êtes où ?
- Aucune idée, répondit une voix féminine atrocement bandante ; mais moi, en tout cas, je suis là ! »
C'est fait exprès. 
