Épisode 23 : Sous pression.
9 Février : Ce matin je suis sorti de mon sommeil par le réveil. Avec Giuseppe on se dit bonjour du regard puis je m’assois sur mon lit. Je réalise d’un coup que cette journée était la 1ère journée sous pression pour moi et lorsque je repense à ce challenge auquel j’étais soumis je retrouvais une boule au ventre que j’avais légèrement quitté la veille. J’essaye alors de me soulager comme je le peux, je me lève et m’avance en face d’une large fenêtre qui dévoile un splendide panorama de la petite ville de San Vincenzo. C’est en bordure de cette ville que se passera le départ de la Coppa. Le ciel était bien dégagé, il faisait frais et le vent soufflait légèrement. Je décidais d’aller prendre une douche qui me faisait oublier mon stress pendant un moment. Une fois habillé je descendais mon sac dans le hall de l’hôtel et à ce moment la boule de stress revint de plus belle. Je rejoignais les gars et leur disait bonjour avant de m’asseoir et de prendre un petit-déjeuner léger…Trop pour faire la route…Je décidais donc de prendre quelque chose à manger lorsque mon stress passerait. Puis on prenait en compte les états de forme de chacun avant de monter dans le bus.
Sur le trajet j’étais concentré et je décidais d’oublier mon stress en étant actif. Ainsi je regardais le profil de la Coppa :
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Ce profil plat convenait à tous les coureurs que j’avais sélectionnés. Le seul problème serait la bosse puis une éventuelle accélération du peloton au fur et à mesure qu’on se rapprocherait de l’arrivée. Je laissais la stratégie quelques instants et contemplais le paysage. Je voyais l’enceinte au loin alors que nous n’avions fait que 10 minutes de trajet. Le bus se glissait à l’intérieur puis on regardait les autres équipes présentes. Pas forcément les plus fortes mais la Lampre, Liquigas et Barloworld faisait figure de favorites avec respectivement Lorenzetto, Bennati et Hunter.
Le bus s’arrêtait à l’emplacement qui lui était indiqué et on descendais chacun notre tour. Je demandais aux gars d’être de retour pour 11h30 avec un départ à 12h. De mon côté j’allais faire un tour dans l’enceinte. Je voyais Bennati allait sur le podium, certains coureurs parlaient entre eux, sans pour autant être dans la même équipe. Je décidais ensuite de me diriger vers une tente officielle sous laquelle on retrouvait le gratin local et même national parfois. Ce fus la que je voyais, à ma plus grande stupeur le président et ses associés qui me saluèrent dès mon arrivée : « Et bien je ne pensais pas vous voir ici ! » me dit le président. J’hésitais à répondre quelque chose, et presque timidement je dis : «Vous avez décider de suivre la course ? » Le président sourit alors et m’expliqua que la meilleure façon d’observer la course était de la voir réellement. J’avais toujours un regard incrédule lorsque le président ajouta que lui et ses associés seraient à l’arrivée en tribune pour voir un beau sprint. Je décidais de mettre fin à la conversation, prétextant que c’était bientôt l’heure du briefing. Je sortais de la tente encourager par l’ensemble du groupe. Je me dirigeais vers le bus et y monter. Une fois à l’intérieur je me rendais compte que j’étais vraiment sous pression et qu’il était désormais impératif de faire un bon résultat. 10 minutes avant le briefing je reçu l’appel de Giuseppe : « Bonjourno, je vous souhaite à tous bonne chance pour la course et je vous prévient que c’est aujourd’hui que l’on devrait voir le vainqueur du GP de Bessèges. Apparemment Casar, Chavanel et Fédrigo seront les favoris. Je vais gérer la course, occupez vous de la votre » Sur ses mots je le laissais et lui souhaiter aussi bonne chance.
Puis les gars me rejoignait dans le bus et je commençais un rapide briefing : « Bien aujourd’hui cela devrait se terminer au sprint à moins que des favoris tentent leurs chances sur la fin. C’est pour cela que Wladimir devra veiller au grain. Autrement j’ai prévu un train avec Leonardo qui lance, Wladimir qui accélère et Mykahilo qui finit. Bref comme à l’entraînement. Il ne sert à rien de se glisser dans une échappée aujourd’hui ! Rester au service de Mykahilo et Wladimir SVP. Sur ce bonne chance ! »
Les gars descendaient, prenaient leurs vélos et après une dernière tape dans la main se dirigeait vers la ligne de départ. Pour ma part je prenais la 1ère voiture, allumais les radios et demandait à Giuseppe ce qu’il en était pour lui : « C’est bon je suis prêt. » J’allais me placer à la 11ème place de la file des voitures qui m’était réservée et arrêtais le moteur, attendant patiemment le départ. Je voyais Serguy et Tony passait devant moi en courant vers la ligne de départ avec des roues et des caisses à outils. J’en déduisais qu’ils seraient parés à tous problème technique. Puis la radio annonçait le départ et quelques secondes après j’avançais la voiture. Je récupérais Serguy sur la ligne et voyais Tony qui attendait Giuseppe. Il ne se passait rien en ce début de course et lorsque je vis que le relief montait je transmettais aux gars : « Tout le monde est en place ? Faites attention aux cassures on ne sait jamais ! » Je recevais une réponse positif de Wladimir qui parlait au nom de tous. Je continuais donc la course. Je procédais à 3 ravitaillements dans la course avec Davide. Puis à 30km de la fin Christiano lâcha alors qu’il avait protégé Wladimir depuis le début de la course. C’était au tour d’Hubert de laisser le peloton filait à 15km de l‘arrivée, lui qui s’était occupé de Mykahilo. A 7km je prenais une dernière fois l’émetteur : « Bon les gars on vise le top 10 mettez le train en place, Luigi tu crois que tu pourrais remonter les autres devant ? » Luigi me dit que oui et aux 4 derniers Kms il avait placé le train.
Je garais la voiture à côté du bus de l’équipe et attendait patiemment que les coureurs reviennent. Je fus rejoint par Giuseppe alors que je me disais que le président avait tous vu et savait déjà tout. Puis les gars revenaient mais les nouvelles apporter par Wladimir n’étaient pas bonne : « On est trop loin, peut-être un top 20 mais pas mieux. On s’est laissé submerger et après on a galérer. Désolé coach. » J’étais dépité, mais cependant je leur disait que ce n’était pas grave. Puis je reçus un SMS du président me disant qu’il allait nous rejoindre dans le bus d’ici 5 minutes. Je communiquais l’information aux gars et on attendit patiemment en refaisant dores et déjà la course. Puis on entendit un bruit de pas et on vis le président qui montait, accompagné par 2 de ses associés. Il ferma la porte du bus et nous parla à tous avec une voix indulgente et grave :
« Je suppose que vous ne connaissez pas vos résultats, les voici ! » Il jeta le palmarès sur la table au centre du bus. Je le regardais rapidement mais ne voyez aucun des gars dans le haut de la page :
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Il n’attendis pas qu’on le prenne et reprenais de plus belle : « Mykahilo a été rassurant en se classant 13ème et Wladimir régulier en faisant 17ème, cependant ce n’est pas suffisant. » Il avançait à présent pas à pas, parcourant le bus dans la longueur en continuant de parler : « Nous attendions plus de vous ! Nous avions confiance en vous ! Alors je ne vais pas m’énerver car ce n’est que le début de la saison et que les sponsors ont déjà répondu positivement avec +3 pour chacune des 2 places. Cependant je vous demanderais de faire mieux car je sais que vous en êtes capable. Au fait Adrien vous ne recevrez pas le coup de fil de Roberto ce soir ! » Cela me surprenait énormément qu’il s’adresse à moi si brutalement. Il reprenait : « C’est moi qui vais vous faire le récit de cette étape ! Dainius a gardé son maillot de grimpeur et l’a consolider. En fin de course Tomasz et Maurizio se sont glissés à l’avant ! Maurizio a perdu le fil dans un petit groupe et à l’avant Tomasz s’est fait décroché avec Clément Lhotellerie suite à de nombreuses attaques. Sylvain Chavanel s’impose, Tomasz finit 7ème juste derrière Clément et prend le maillot de meilleur jeune ! L’équipe aura donc 2 maillots demain. Je vous laisse sur ces bonnes nouvelles mais je vous demande de vous entraînez encore plus ! Nous sommes une petite famille, je saurais donc vous pardonnez si vous vous rattrapez ! »
Et sur ces mots il sortait, accompagné de ses 2 associés. Wladimir attendit qu’il s’éloigne puis reprit la parole : « Il ne faut pas lui en vouloir, il doit juste montrer aux associés qu’il commande. Ce n’était qu’une démonstration ! Et puis les sponsors ont réagis et nous savons tous que ce n’était pas une course facile ! Moi je suis content et je dis que nous avons fait quelque chose de bien ! » Je voyais des petits sourires qui se dessinaient sur les visages des gars et je décidais d’en remettre une couche. Je me levais, venait aux côtés de Wladimir et prenait la parole : « Wladimir a raison, il ne faut pas en vouloir au président ! Et puis moi je suis fier de vous ! Allez les gars on rentre à l’hôtel ! » Le chauffeur démarrait pendant que je regagnais ma place. Arrivée à l’hôtel l’équipe retrouvait sa bonne humeur et après un bon dîner où on fêtait tout de même ce double top 20, j’allais me coucher. Je consultais une dernière fois mes mails et voyais que j’en avais eu un ce matin que je n’avais pas ouvert. Il contenait le profil de l’étape du jour du GP de Bessèges :
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Et j‘apprenais que les sponsors mettaient +5 pour le maillot de Dainius portait pendant 2 jours. J’appelais ensuite la famille puis préparer mes affaires. On rentrait demain à Rome.
Sur cette pensée je m’endormais, soulagé de voir les sponsors réagir…
Mais tu n'est pas le seul à réclamer un résultat ! Le sponsor met une étoile à cette Coppa. On verra bien ! 
des nouveaux fans je commençais a me sentir seul 
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