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The Legend of Zelda : Ocarina of Time

Sujet : Tournoi - La plume d'or
Youghy
Niveau 10
01 septembre 2012 à 18:10:13

J'vais encore commencer avec des votes supplémentaires :cool:

-[Linki]-
Niveau 10
01 septembre 2012 à 18:30:35

Et pourquoi pas voter en plus pour le combat en cours Alcarée ? :noel:

Sinon okay Hylia, c'est nickel alors. :oui:

Superglover
Niveau 10
01 septembre 2012 à 19:39:55

Cool Hylia ! :fete:

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 septembre 2012 à 20:11:25

La flemme Linki, la flemme :rire:

[EagleDawnII]
Niveau 10
01 septembre 2012 à 21:29:04

Hey les mecs au fait j'ai une victoire par abandon vu que Imp a pas posté de texte sur les lapins. :noel:

Superglover
Niveau 10
01 septembre 2012 à 22:52:35

T'es BG Eagle :oui:

Superglover
Niveau 10
02 septembre 2012 à 23:20:08

Avant que les textes de la série 3 soit postés, j'voulais juste signaler à AllSunny que j'avais lu sa fiche de présentation aujourd'hui.

J'ai trouvé ça très sympa, original et prometteur pour la suite.
J'ai surtout hâte de voir c'que tu vas donner contre Linkou, ça va être un duel intéressant je pense. :p)

Sinon fais attention aux fautes !

Hylia
Niveau 10
03 septembre 2012 à 01:59:48

Okaaaayyyyy. Alors, tout d'abord, le texte d'intro de personnage :

< > < > < > < > < > < > < > < > < >

Au cœur des festivités, le Château d’Hyrule accueillait les peuples des quatre coins des royaumes et connaissait les effusions les plus folles de son imposante Histoire. Le Tournoi de la Plume d’Or battait son plein depuis peu, mais déjà, le peuple attentif avait eu droit à une ribambelle de péripéties. Valsant entre drames, effrois, et autres mystères inhérents aux légendes, les versions des ménestrels se succédaient sur l’estrade de la Place du Marché. Certaines restaient sans réponses, et c’était alors à la foule d’esquisser leurs propres théories sur ces absences : meurtres, complots et autres possibilités d’enlèvements alimentaient les imaginations et déliaient les langues, si bien que chacun pouvait être conteur « à ces heures ».

Le jour où débute ce qui nous intéresse, le coucher du soleil apportait ses couleurs orangées au ciel azur lorsque deux frêles silhouettes se dessinèrent à l’horizon. D’une lenteur extrême mais assurée, elles glissèrent doucement vers le pont-levis et s’arrêtèrent un instant profiter du clapotis s’échappant des douves, serrées l’une contre l’autre. Puis, elles s’approchèrent d’un des gardes siégeant à l’entrée de la place. Ayant espéré échapper aux demandes de renseignements des derniers touristes échoués ici par mégarde, le soldat observa avec morgue ces deux carcasses échevelées s’avancer vers lui avec un sourire bienveillant.

– C’que j’peux faire pour vous m’dame ? lança-t-il dans un soupir à l’encontre de la vieille femme.
– Cher monsieur, nous sommes Edward et Amy Bloom. Où devons-nous nous rendre pour le Tournoi de la Plume d’Or ? répondit avec douceur la dénommée Amy.
– Z’êtes en r’tard. L’Tournoi a déjà commencé et z’en avez raté un bout. Doit rester quelques places au sol, répondit le soldat d’un sourire goguenard, sans même leur adresser le moindre regard.

Outrée, Amy leva sa canne et asséna un coup sec au garde, précisément à l’entrebâillure entre l’armure et le casque. Abasourdi, le garde s’apprêtait à riposter, piqué au vif, mais c’était sans compter le vieil homme. Edward utilisa sa propre canne pour ramener vigoureusement le garde vers lui. Lorsque leurs visages furent tout proches, le vieil homme beugla d’un air mauvais, la voix grave :

– T’as pas entendu ce que ma femme t’as demandé ? Va chercher ton registre. Ou si tu es trop abruti pour savoir déchiffrer plus de deux lettres, va chercher quelqu’un qui saura nous amener où sont regroupés les participants.
Et dépêche-toi. Nous sommes attendus.
– RUSTRE ! lança Amy furibonde, tandis que le garde faisait volte-face, une main posée sur la partie douloureuse de son cou.

Réalisant que ses agresseurs n’étaient peut-être pas seulement deux Hyliens décrépis et complètement séniles, le soldat s’éloigna d’une démarche malhabile, la mine défaite. Il ne tarda pas à revenir dans un cliquetis grotesque, précédé par un Hylien aux allures de majordome pressé.

– Oh ! Madame et Monsieur Bloom ! s’écria ce dernier. Oh ! Que les déesses soient louées ! Votre silence nous a laissé croire que vous étiez mort ! Oh ! Douce Nayru ! Avec votre grand âge, aussi… Oh ! Grandes déesses ! Pardonnez l’impolitesse de cet ignare, bien sûr, vous avez été invité au Tournoi. Avez-vous fait un si terrible voyage que vous n’ayez pu arriver ici à temps ?

Les deux vieillards avaient repris leur mine mièvre et expliquèrent simplement que leurs dernières recherches les avait menés aux confins du monde de Termina. Si bien qu’ils ne virent que tardivement l’invitation envoyée par la Princesse Zelda à leur maison située au cœur de Labrynna. Leurs vieilles jambes avaient également été un frein certain, mais ils se gardèrent bien de le préciser au majordome qui trépignait d’impatience.

– Vous n’êtes pas deux participants distincts, dites-moi ? » questionna-t-il tout en les invitant à le suivre. « Vous tombez à pic, par Din. Les participants tombent comme des mouches. Mais deux participants, non, non… Le Tournoi est très prisé, nous n’avons plus la place ! Oh la la non ! C’est un coup de chance que vous avez là.
– Nous parlons d’une même voix, répondit Amy.
– Nous n’allons tout de même pas nous opposer, ajouta Edward en souriant béatement à sa moitié et tous deux s’enlacèrent dans une moue particulièrement douceâtre.

A cette vue, le majordome leva les yeux au ciel et marmonna un « Que Farore nous vienne en aide » tandis qu’il fendait la foule.
Il faut dire qu'Amy et Edward Bloom étaient des octogénaires ayant passé la plus grande partie de leur vie ensembles, mais ils semblaient ne pas avoir quitté le comportement de leur premier jour. L’un, ancien professeur émérite en mythes et légendes, originaire de Termina, l’autre, archéologue depuis sa plus tendre enfance passée à Holodrum, ils s’étaient rencontrés au hasard d’une allée poussiéreuse de la Grande Bibliothèque Royale d’Hyrule. Non qu’ils s’étaient particulièrement plût de prime abord, mais leurs caractères s’accordaient parfaitement. L’un restait calme lorsque l’autre s’énervait, l’autre écoutait lorsque l’un en avait besoin, mais parfois l’un et l’autre s’emportaient pour mieux se calmer après. Si bien qu’ils décidèrent de poursuivre leurs travaux, et leur vie, ensembles.

D’apparence banale et habillés simplement, les amoureux laissèrent le temps prendre ses aises sans davantage se soucier de leur image. Les couleurs, qui jadis ponctuaient la jeunesse de leurs corps, avaient laissées place à la triste et grisonnante traversée des ans, creusant des sillons et marquant leurs traits fins. Leurs yeux bleus électriques étaient devenus pâles. Les cheveux hirsutes et disparates de l’un lui donnaient un petit air fou. L’autre avait su dompter impeccablement l’argent de sa courte chevelure sous la houlette d’une barrette en forme de nœud.

Arrivés devant l’estrade, ils s’installèrent à la place qu’on leur avait libéré. Ils échangèrent quelques paroles quant à leur thème, puis se turent pour écouter attentivement. Ils attendirent patiemment leur tour, le sourire aux lèvres.

< > < > < > < > < > < > < > < > < >

Hylia
Niveau 10
03 septembre 2012 à 02:01:05

« Décrivez l’origine d’Hyrule en confrontant la Légende à la Science de l’alchimiste du Lac Hylia. »

< > < > < > < > < > < > < > < > < >

Edward toussota pour s’éclaircir la voix, et commença son histoire avec des mots qui sonnèrent familièrement aux oreilles de foule :

« Avant le début du temps,
Avant que vie et esprit n’existent,
Trois déesses d’or et de lumière descendirent sur l’amas chaotique qu’allait devenir Hyrule.

Din, déesse de la Force,
Nayru, déesse de la Sagesse,
Farore, déesse du courage.

Din… De ses bras enflammés, elle sculpta le sol et créa la terre rouge.
Nayru… Elle inonda de sa sagesse la terre et apporta ordre et loi sur ce monde.
Farore… De son âme infinie, elle donna vie aux êtres issus de l’ordre et de la loi.

Les trois déesses, leur œuvre accomplie, s’en retournèrent vers les cieux.
Leur départ fit alors apparaître trois triangles d’or,
Seuls vestiges de leur pouvoir.

Depuis, les triangles sacrés symbolisent l’essence de notre création.
Et depuis ce jour, le Saint Royaume est le berceau des triangles de justice.

Ces mots, familiers aux oreilles de tous les Hyliens, résonnent encore aujourd’hui dans les classes des plus jeunes, continua Edward. « L’apprentissage du monde débute traditionnellement par la ritournelle des légendes de la création, passage obligé pour tout un chacun. Tout le monde, sauf peut-être un enfant.

– Leur départ fit alors apparaître trois triangles d’or… Vestiges de… , hésita le jeune Naèco, fébrile quant à la récitation de la légende.
– SEULS vestiges. Tu ne connais pas ta leçon, trancha avec colère le père de l’enfant. Va dans ta chambre. Tu ne mangeras pas tant que tu ne la connaîtras pas par cœur.

A la fois honteux et déçu, l’enfant repris le parchemin gisant sur la table et se laissa porter par ses jambes fuyantes jusqu’à sa chambre, larmes aux yeux et poings serrés. Il détestait travailler avec son père. Le lien qui les unissait ne semblait n’avoir jamais existé ou être trop peu important dans ces moments. Naèco en était toujours déstabilisé, et quelque soit les efforts qu’il avait fourni, son cœur finissait par se glacer et il avait l’impression d’avoir la tête vide. Pétrifié d’angoisse, il ne parvenait jamais à satisfaire son père, comme si les exigences qu’il avait de lui étaient une barrière qui lui resterait infranchissable. Ce soir-là, il s’endormit le ventre vide.

Le lendemain, à l’école, le même schéma se reproduisit. Sa cuisante défaite de la veille toujours en tête, l’enfant ne parvint pas à réciter correctement sa leçon. Devant une classe moqueuse, Naèco essuya une seconde humiliation. Solitaire malgré lui, l’enfant était souvent décrié par ses camarades, aussi cruels entre eux que les plus aigris des ennemis. Evidemment, son apparence n’aidait pas ; sa carcasse particulièrement chétive, son teint pâle et ses dents proéminentes étaient souvent au cœur des moqueries. Sa mine triste, sertie par de grands yeux ronds et bruns qui ne manquaient jamais de refléter ses doutes, était particulièrement émaciée et souvent assombrie par sa souffrance intérieure. Lorsqu’il quitta la salle, la colère qu’éprouvait Naèco contre lui-même se mua en une frustration profonde, lassé qu’il était par la sempiternelle répétition des évènements. Il fit l’école buissonnière le reste de l’après-midi et ses jambes le conduisirent naturellement sur les rives du Lac Hylia.

Naèco venait souvent flâner ici. Il aimait cet endroit pour son isolement et son calme. Sa grand-mère possédait un moulin qui se dressait fièrement au sommet d’une colline, surplombant le lac de toute sa majesté, malgré son piteux état. Abandonné depuis longtemps, le moulin s’avérait être le refuge fréquent de ce jeune cœur si souvent mélancolique. Naèco aimait s’y cacher pour observer le lac et toutes ses curiosités. Il y entreposait bon nombre de ses trésors, glanés au fil de ses promenades sur les rives verdoyantes, dénichés dans la vase puante ou arrachés aux profondeurs mystérieuses.

Le vague à l’âme, l’enfant s’était allongé sur l’herbe, penché au-dessus de la surface argentée du lac. Amèrement, il ressassait son échec en tenant responsable ces légendes stupides qu’il ne parvenait pas à retenir. « C’pas ma faute, marmonnait-il le cœur sombre, j’arrive pas à y croire. » L’enfant était sincère et totalement perdu. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir l’impression de faire face à une vaste plaisanterie. Ces histoires se voulaient tellement aussi authentiques qu’impressionnantes, doublée par l’obligation d’y croire avec un respect sérieusement marqué par la peur de déplaire aux déesses, qu’elles ne prenaient pas. Il ressentait une sorte d’instinct qui le poussait à l’isolement, égaré dans ses pensées. Le jeune Hylien avait l’étrange sensation – certainement exacerbée par l’égocentrisme de l’enfance –, d’être le seul capable de ressentir le ridicule de cette farce, et sa frustration n’en était que plus grande.

Dans son affliction, il fixa son regard à la surface de l’eau ondulante. Le lac lui renvoya un piteux reflet de son visage, qui, déformé par les vagues, semblait d’autant plus repoussant. Se sentant trahi par cet endroit qui était jusqu’à présent le seul à lui offrir le réconfort et la sérénité que personne d’autre ne voulait lui céder, il éclata en sanglots, martelant les flots de ses poings serrés, éclaboussant les alentours avec furie. Sa colère passée, il renifla bruyamment sur la rive, miteux. Lorsqu’un scintillement au fond de l’eau attira son attention. Il sécha rapidement ses larmes, croyant avoir à faire à l’un des nombreux trésors du lac, mais s’aperçut rapidement que ce n’était qu’un bout de miroir brisé qui avait attiré brièvement sur lui les rayons du soleil. Juste à ses côtés, Naèco remarqua une pierre ronde aux anfractuosités particulières, mais la mouvance de l’eau l’empêchait de cerner ses détails. Sans hésiter, l’enfant plongea dans l’eau et escamota le caillou aux tréfonds de la vase. A la lumière du soleil, Naèco observa les arabesques singulières : le caillou ressemblait à la coquille d’un escargot qui aurait été pris au piège dans la roche. Il fallait qu’il le montre à quelqu’un. Tout de suite. Qu’on lui dise immédiatement quel secret cette pierre recelait, car il sentait qu’il venait de découvrir quelque chose de spécial.
Réalisant soudain qu’il ne savait absolument pas à qui montrer un caillou sans récolter moqueries et autres sobriquets ridicules inventés pour l’occasion, l’urgence qu’il ressentait se fit d’autant plus pressante. Il fallait qu’il sache.

Il se concentra et réfléchit intensément, passant en revue toutes les possibilités qui pouvaient s’offrir à lui. Il n’y avait aucune. Puis soudain, dans un éclair de génie – du moins, c’est ce qu’il pensa par la suite –, Naèco sut où se rendre. Le maître leur avait déjà parlé de cet endroit comme la clé de leurs questionnements, les invitant à aller y faire un tour à chaque fois qu’un devoir leur posait problèmes afin d’y mener des recherches plus approfondies sur tous les sujets possibles : la Grande Bibliothèque Royale.

Hylia
Niveau 10
03 septembre 2012 à 02:02:24

Totalement trempé mais animé par une force nouvelle, l’enfant courut tout le long du chemin et arriva presque sec à la bibliothèque. Une femme acariâtre lui indiqua quelle allée l’intéressait, après avoir jeté un coup d’œil rapide à son caillou.
« Fossile »
Ce mot nouveau résonnait aux oreilles de Naèco comme la messe qu’un homme aurait écouté après avoir retrouvé la foi. L’enfant dévora la plupart des livres traitant d’archéologie, puis se passionna pour l’alchimie, la géographie, l’histoire, la magie, … Il ne resta bientôt plus une allée où Naèco n’y avait pas emprunté au moins un livre. Au fil des ans, l’enfant, qui devint adolescent, trouva un savoir dont il n’aurait jamais soupçonné l’étendu. La bibliothèque devint son second refuge, bien qu’il bouda rapidement le premier.
Ce lieu à la prestance magique était propice aux réunions de grands savants, et Naèco les espionnait parfois afin de savoir quels livres il emprunterait la prochaine fois.
Un soir alors qu’il s’apprêtait à quitter le bâtiment, il surprit une vive discussion entre deux femmes aux bras chargés d’ouvrages et de notes. L’adolescent ne saisit pas le sujet de la conversation, étouffée par le chuchotement de rigueur dans une bibliothèque, mais elles parlèrent d’un rendez-vous donné à la Taverne du Temps. Dans leur emportement, l’une des deux laissa s’échapper un parchemin qui alla se planter mollement sur le carrelage noir et blanc. Naèco laissa les femmes s’éloigner, sans mot dire. Il jeta un regard à gauche, puis à droite, afin de vérifier que personne ne l’observait, puis il se baissa pour ramasser le parchemin.

< > < > < > < > < > < > < > < > < >

Edward marqua une pause dans son récit et c’est Amy qui reprit la parole.

Le parchemin était recouvert d’une écriture fine et semblait être une partie d’un article. Au fil de sa lecture, Naèco ressentit un profond vertige. C’était extraordinaire ; le malaise du jeune Hylien était étroitement lié à une excitation folle, tout son corps était en proie à un tremblement qu’exacerbait le sentiment de peur de croire à un tel texte. Plus tard, il dira que c’est la découverte qui bouleversa totalement sa vie, et pour cause. Un paragraphe en particulier retenu son attention, et aujourd’hui encore il est capable de le réciter, mot pour mot :

» L ’univers accessible à nos sens se prolonge à l’infini pour devenir le nouvel univers révélé par la science. Des distances énormes dans l’espace et le temps, une infinité de mondes dont beaucoup sont probablement habités par des êtres très différents de nous, des frontières qui reculent constamment, des mystères toujours nouveaux : tel nous apparaît cet autre cosmos.
Il est permis d’avoir, à l’égard de ce domaine prodigieux, d’autres attitudes que l’admiration béate des manuels d’astronomie populaire. Le silence des espaces infinis effrayait Blaise ; Phillips, lui, redoutait l’activité hostile des êtres monstrueux qu’il sentait autour de lui, êtres dont la puissance infiniment supérieure à la nôtre l’emporte même sur celles des dieux que nous avons imaginés. Ces êtres nous ont créés un jour par plaisanterie ou par erreur ; un jour viendra où ils nous anéantiront. «

Naèco savait qu’il n’était pas le seul à remettre en question les légendes, mais il avait également à l’esprit que cela constituait un grave blasphème. Ainsi, il s’était toujours gardé d’en parler ou de chercher à se procurer des livres interdits. Fébrile, il se rendait compte de la valeur d’une telle découverte. Les idées se bousculèrent dans sa tête, aux côtés des phrases du parchemin. « Dieux que nous avons imaginés » revenait sans cesse à la charge, accentuant l’excitation du Hylien. Il était comme un gosse qui savait sciemment qu’il était en train de faire une bêtise mais qui en jouissait d’autant plus qu’il était certain de ne jamais être découvert. Certaines paroles de la légende lui revinrent en mémoire : « Nayru… Elle inonda de sa sagesse la terre et apporta ordre et loi sur ce monde, murmura-t-il, « sur ce monde. Une infinité de mondes… La possibilité de l’existence de plusieurs mondes (réalités ?) avait déjà effleuré son esprit plusieurs fois, mais trouver un écho tangible à ses idées les plus folles, Naèco n’arrivait pas à y croire.
Sans plus tarder, il décida de se rendre à la Taverne du Temps, afin d’en apprendre davantage.

Ce soir-là, la ville était particulièrement bondée. Le retour du printemps tirait les habitants hors de chez eux, les animations de rues allaient bon train et les températures douces accentuait la consommation d’hydromel. Naèco se fraya un chemin dans la foule euphorique avec peine, mais sa petite taille le servit lorsqu’il fallut pénétrer à l’intérieur de ladite taverne sans se faire voir du tenancier. Il repéra rapidement les deux Hyliennes de la bibliothèque qui étaient attablé avec un groupe hétéroclite de convive. Ils semblaient être plongés dans la même vive discussion qu’un peu plus tôt, et l’adolescent s’approcha discrètement de la tablée. Il saisit ces quelques échanges :

– Comprenez, que si chaque déesse est la représentation d’un élément, la légende nous indique précisément ce qui est à l’origine des mondes ! Le mélange, voire le choc de ces éléments, auraient provoqués la création de la matière dans une gigantesque explosion !
– Mon pauvre Albert, vos considérations spirituelles et idéologiques entravent grandement votre jugement !
– Ne vous emportez pas Lota, intervint un troisième, « les considérations d’Albert soulève un point crucial à nos remises en question : les mythes sont des métaphores que les Anciens nous ont laissé en tant qu’indice, que nous nous devons d’analyser à la lumière de notre science.
– Grande découverte, vraiment, ironisa ladite Lota. Et chaque triangle d’or représenterait un monde, allez-vous me soutenir ?
– Précisément, reprit Albert. Trois triangles d’or, trois dimensions différentes. Le concept de trinité revient continuellement. Mais peut-être en existe-t-il davantage, les Anciens n’en ayant tout simplement pas prouvé l’existence. Certains écrits font mention d’une contrée nommée Nihon, signifiant « origine du soleil ». Sans parler des dernières nouvelles relatives à l’existence de Termina.
– Le monde de Termina, répéta l’un des intervenants en glapissant. Certains racontent que c’est un univers parallèle au nôtre, dans lequel nous retrouvons des visages familiers mais totalement étrangers à notre personne. Même la Triforce serait inversée…
– Balivernes ! Les légendes ne sont que des contes pour enfant et les rumeurs quant à Termina sont ridicules !
– J’aime bien l’idée d’une explosion à l’origine de tout.
– Ce n’est pas une question de goût, Razorba, ce sont des hypothèses, trancha Lota avec furie.

La dénommée Razorba répondit par un grand sourire, amusée par la perpétuelle colère que se sentait obligée de partagé Lota, comme pour tenter de prouver qu’elle avait une personnalité, ou quelconque importance.

– Et si c’était des portes ?

A ces mots, la tablée se tut subitement. Ils se tournèrent tous vers ce nouvel interlocuteur avec un mélange d’étonnement et de peur, car il n’était pas bon d’être surpris en train de remettre en question l’origine du monde. Le silence qui venait de s’installer rajouta à la gêne de Naèco. Il ne savait pas bien pourquoi il venait de prendre la parole et regretta rapidement d’avoir ainsi attiré les regards sur lui. Déglutissant avec difficulté, il continua néanmoins, les joues en feu :

– J’veux dire, si les triangles sont des métaphores et qu’il existe une infinité de mondes dont beaucoup sont probablement habités par des êtres très différents de nous, ils peuvent représenter trois portes ouvrant sur une multitude d’univers.
– Ton hypothèse est intéressante, fini par s’exclamer un Kokiri. Mais nous parlons rarement de ce genre de choses avec des inconnus. Je suis Dangoro, quel est ton nom, mon jeune ami ?
– Tu nous épies depuis tout à l’heure ! s’emporta Lota, avant même que Naèco ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Sale petit fouineur, tu ne vas pas t’en tirer si facilement !

Elle s’était levée, furibonde. Elle avait reconnu la phrase tirée du parchemin perdu que Naèco avait cité dans son explication, si bien qu’elle le prit en grippe dès les premières secondes. L’agitation nouvelle avait attiré l’attention du tavernier. Il s’était approché lentement de la tablée et posa subitement sa main massive sur l’épaule de l’adolescent.

– Eh béh, qu’est-ce qu’on a là, eh ? T’as pas l’âge de boire et encore moins de te foutre de ma gueule ! Tu vas vite déguerpir le jeune, ou j’vais t’faire passer l’envie de t’foutre des règles de la maison !

Hylia
Niveau 10
03 septembre 2012 à 02:03:16

D’un geste brusque, Naèco fut emmené jusqu’à la sortie où il fut précipité dehors sans ménagement, si bien qu’il perdit l’équilibre et se retrouva genou à terre. Lorsqu’il releva la tête, il fut tétanisé. Devant lui se tenait son père, qui venait d’assister à la scène. D’un second geste brusque, le pauvre Naèco fut traîné jusqu’à la maison par un père furieux d’avoir retrouvé son jeune fils au détour d’une taverne. Le jeune Hylien tenta de se justifier, supplia son père de l’écouter mais les coups pleuvaient. La peur retenait ses larmes tandis que ses bras tentaient de protéger son corps frêle. Il cria qu’il n’avait jamais eu l’intention de prendre de l’alcool, qu’il n’avait rien fait de mal, il supplia son père d’arrêter, se confondant en excuses, mais rien n’y faisait. Ne supportant plus la douleur, il hurla qu’il participait à un débat sur les origines du monde.
Son père stoppa net son geste. Il souleva son fils de terre en le prenant au collet et murmura entre ses dents :
– Qu’est-ce que tu as dit ?
– Rien, je…
– Quelle origine ?
– Père, excusez-moi, je ne voulais pas…, tenta d’arguer Naèco.

Mais le regard inquisiteur de son père et la peur d’une seconde rouste qui ne cesserait qu’après avoir obtenu des explications, le forcèrent à donner davantage de détails. Il tenta maladroitement d’amoindrir son cas, mais pour son père, qui comprit rapidement de quoi il s’agissait, c’en était trop.

– Tu me fais honte, Naèco ! Tu oses blasphémer sous mon toit…
– Non, pardon, sanglota Naèco.
– … Tu oses avouer être allé dans un endroit indigne de la confiance que je plaçais en toi, partager tes idées impies avec déesses-savent-qui, affichant ton insolence aux yeux de tous ! Honte sur toi. Tu n’es plus mon fils. Ne te présente plus JAMAIS devant moi !

Les doigts autour du cou de Naèco s’étaient dangereusement resserrés. Sans pouvoir faire preuve de la moindre résistance, le jeune Hylien fut propulsé en-dehors de sa chaumière, atterrissant durement sur le sol. Recroquevillé dans la poussière, il toussa plusieurs fois, ce qui lui arracha de vives douleurs dans tout le corps. Il resta là un instant, pleurant silencieusement son sort qu’il savait irréversible.
Il ne verrait plus jamais son père.

< > < > < > < > < > < > < > < > < >

Les rayons du soleil matinal tirèrent Naèco de son sommeil. Cela faisait plusieurs jours qu’il avait pris pleinement possession du moulin de sa feue grand-mère, mais il peinait encore à ouvrir son œil droit, encore bleui et gonflé par la fureur de son père. Le lac était à nouveau son refuge, témoin de son infortune.
Comme chaque matin, il descendait la colline pour rejoindre les rives du lac et faire sa toilette.
Ce matin-là, une Hylienne s’y trouvait, scrutant les fonds. Il la reconnu aussitôt.
Razorba.
Elle tourna bientôt son regard vers lui, attirée par le bruit de ses pas. Sa mine joyeuse devint subitement dure lorsqu’elle aperçut les blessures du jeune Hylien. Elle s’avança alors d’un pas sûr et, avec douceur, l’attira vers elle. La peur que Naèco ressentait laissa bientôt place à des sanglots marqués et, à son grand étonnement, à une certaine forme de soulagement. Il pleura longtemps dans les bras de l’Hylienne, puis finit par répondre aux questions qu’elle posait sur ce qu’il s’était passé. Derrière eux, le reste du groupe arriva au fur et à mesure, car ils s’étaient donné rendez-vous au Lac Hylia pour étudier certains fossiles découverts sur ses rives.
Naèco fut recueilli par le groupe, non sans devoir prouver sa valeur.

Le moment le plus noir de sa vie fût suivi par la période la plus intense de toute son existence. Bien décidé à prouver son intégrité et sa motivation au groupe de scientifiques, il multiplia les missions pour eux, allant de donner un coup de mains pour ranger un laboratoire, à carrément faire passer des livres interdits. Il les invitait souvent dans son vieux moulin, qui devait une sorte de quartier général.
Les années passèrent, et naturellement, lorsqu’il dut choisir ses études, il s’orienta vers l’archéologie et les sciences de l’alchimie. A l’aide de ses amis, Naèco transforma son habitation en laboratoire afin d’étudier les mystères que recelaient le Lac Hylia. Il agrandit le vieux moulin et le munit d’une large piscine d’observation, agrémenta son intérieur de nombreuses étagères, entreposant ses dernières découvertes et les bouquins ramené par Dangoro. Il construisit même une plate-forme d’observation, qu’ils utilisaient le jour pour observer les oiseaux, tandis que la nuit était réservée aux étoiles et à leur étude.
A l’aide de Lota, la Zora du groupe, il dégagea des profondeurs du Lac Hylia de vieux ossements. Ils appartenaient vraisemblablement à un gigantesque Lizalfos, et cette découverte fut rapportée jusque dans la cour de la Famille Royale. Extrêmement vieux, les ossements prouvaient l’existence de gigantesques créatures ayant vécu là à des temps immémoriaux. De découverte en découverte, l’opinion publique fut plus apte à accepter de nouvelles possibilités, tout comme les autorités. Certaines hypothèses, comme le fait que les Zoras descendaient du poisson, bien que très éloignées des faits rapportés par les légendes, commençaient à faire partie des programmes des écoles.

Le Saint-Royaume restait une figure emblématique des légendes, et peu s’étaient attaqué à sa remise en question. Parmi ceux-ci, Naèco et Dangaro écrivirent un livre qui développait la théorie des différentes portes ouvrant sur une infinité de mondes, et dont la Triforce était le symbole. Ils allèrent même jusqu’à considérer le centre de la Triforce, trou noir qui servait de jonction à tous les univers, comme la représentation du Saint-Royaume, lieu situé aux confins du temps et de l’espace.

Ils reçurent tous deux les honneurs le jour où un jeune Hylien en tunique verte revint de Termina, prouvant ainsi son existence au monde d’Hyrule.

La création d’Hyrule, et tous les autres mondes, n’est peut-être que le fruit d’un enchaînement d’évènements fortuits et démesurés ; La création d’Hyrule n’est peut-être que le résultat d’une volonté divine qui nous échappe, que nous aimerions clémente et bienveillante, effrayés à l’idée de n’être qu’une erreur, un hasard, pire, une plaisanterie !
Quoi qu’il en soit, bien loin d’évincer les légendes de la création, les découvertes de Naèco et de ses confrères enrichirent le savoir commun, et elles furent bien reçues de la part de ceux qui, comme eux, étaient en recherche de vérités. Mais dans le cœur de tous, les légendes gardaient une place particulière, dans une quête avisée de spiritualité et d’absolu.

Et c’est bien ainsi, conclut Edward.

Hylia
Niveau 10
03 septembre 2012 à 03:17:32

Et voici mon vote pour le combat Linki VS SG

Ce que j’ai bien aimé dans les deux textes :

La fluidité d’écriture, le respect du thème mais la grande différence de traitement, et le déroulement de l’histoire. L’enchaînement des évènements est bien mené, les deux textes réussissent à nous emmener dans leurs univers et à adhérer aux faits.

Moi qui n’est pas très fan des romans policiers, j’ai été agréablement surprise par le texte d’SG qui se lit d’une traite, malgré sa longueur, et qui maintient un certain suspens jusqu’au bout. J’ai particulièrement apprécié les descriptions, notamment celles des lieux, qui donnent l’impression qu’ils sont immenses et éloignés par plusieurs heures de galop. Ca donne une profondeur au monde d’Hyrule très appréciable. Les éléments prouvant la culpabilité de Maldeni sont bien dosés et leurs révélations permettent de rythmer le texte.

Chez Linki, j’ai beaucoup aimé le côté horrifique, même si j’avais aussi calé la vieille feinte de la meuf qui est en fait le méchant. La fin du texte est géniale, elle titille le lecteur quant à l’identité du monstre tout en donnant quelques indices. Malgré ça, impossible pour moi de savoir qui c’était, et j’ai dû lire tes posts « post-publication » pour savoir que je devais chercher du côté d’ALTTP (que je n’ai pas approché depuis deux ans !). Et c’est grâce à Zelda Wiki que j’ai pu me remémorer la vieille feinte de ce connard de boss du repaire des voleurs. A la lumière de la légende entourant Blind, j’ai trouvé ton adaptation très réussie.

Ce que j’ai moins aimé :

Linki : A contrario d’SG, le décor est un peu moins planté. Les évènements s’enchaînent très rapidement, et les descriptions sont tout aussi rapides, ce qui donne l’impression que l’endroit est étriqué et très petit, alors même qu’on traverse de nombreuses pièces et couloirs. Idem pour les sentiments du perso, qui paraît très rationnel pendant une bonne partie du texte malgré ses cris et ses frayeurs. Genre « Oh zut, des effrois, je suis très effrayé, ouh la la » et tu passes directement à la suite pour amener les questionnements du perso. Ce qui permet de faire avancer l’histoire, ok, mais du coup, on n’a pas le temps de flipper avec lui, et c’est dommage.

SG : bah les anachronismes ! Tous tes persos masculins sont en costume-cravate. Les féminins sont affublés de robes et de coiffures des 70s (donc moches), mais dans Hyrule. L’ensemble des deux est super chelou, sans parler des autres éléments qui éloignent définitivement le texte de l’ambiance médiévale (Il appuya sur l’interrupteur ??). Ca ne nuit pas à la qualité du texte, mais c’est dommage.

Sans ça, j’aurai dit que ton texte était vraiment génial. Là, il est juste génial.

J’ai apprécié les deux textes, mais pour les différentes raisons citées au-dessus, parce que j’ai été bluffé et que je veux saluer la prise de risque d’avoir pondu un texte différent de ce qu’on a l’habitude de voir, je vote pour SG.

sagara--sano
Niveau 11
03 septembre 2012 à 10:47:08

Ca te dit qu'on poste notre texte vers 17h Tenji ?

Tenji_Gasuke
Niveau 10
03 septembre 2012 à 12:43:31

Le plus tard le mieux :D Je le posterais aujourd'hui mais je ne suis pas sûr d'arriver à te promettre une heure, si tu vois ce que je veux dire.

sagara--sano
Niveau 11
03 septembre 2012 à 14:25:30

Bon okay, bah je le poste en partant du boulot donc 18h.

T'auras le temps de lire mon texte et de t'en inspirer pour améliorer le tien :cool:

Ou pas :hap:

sagara--sano
Niveau 11
03 septembre 2012 à 17:38:47

Oh mon dieu le pâté dégueulasse !

Pardon, je vais mettre tout ça en forme et je vous reposte ça, sachant qu'il y a un deuxième post.

Pardon, pardon pardon. Si Sheik veut bien supprimer le post, je lui en serais reconnaissant.

sagara--sano
Niveau 11
03 septembre 2012 à 17:41:24

La vie était calme et paisible dans ce havre de paix. Aussi, une mobline du nom de Valérie von Moblinot signifiant « celle qui de sa carrure, écrase le monde de son poids » décida d’apporter une touche féminine aux lieux. Elle élabora en premier lieu un système de monte-personne qui permettrait d’accéder à une pièce en sous-sol qui serait dédiée à la sépulture de Grumph von Malalakanefrietruviapfadartavixutry. Ce tombeau devrait rester protégé à jamais par un système de mur rotatif… mais bêtes comme ils sont, plus aucun d’entre eux n’arriva à retourner dans cette pièce ne se souvenant plus de la manière dont les murs devaient être poussés pour permettre d’accéder au tombeau. Bref, Valérie Moblinot usa de maroufles et autres ustensiles barbares pour donner du cachet à l’endroit. D’ailleurs, je ne comprendrais jamais cette idée de faire le sol de trois couleurs différentes dans ce sous-sol. En effet, un tapis bleu et rouge recouvrait le sable qui restait visible à certains endroits. D’après elle, ces couleurs se mariaient très bien et permettaient d’offrir de la lumière à la pièce… mais même les chercheurs sont unanimes et ne comprennent pas cette faute de goût flagrante. Sont-elles là pour rappeler les principaux éléments ? Rouge pour le feu ? Bleu pour l’eau ? Sable pour… le sable ? Qu’importe, en plus d’êtres bêtes et primaires comme mes pieds, ils n’ont aucune notion de bon goût. Ainsi, le fort gagnait en cachet… en cachet pour les moblins hein ? Je vous rassure, même payé, je ne vais pas vivre dans ce dégueulis visuel et puant. Où j’en étais… Ah oui ! Valérie Moblinot, mourut quelques mois plus tard, écrasée par un plafond qu’elle venait d’installer dans une pièce carrelée de dalles noires et blanches. Non mais je vous explique, vous allez rire. Ces cons, ils ont voulu installer un jeu d’échec géant… Sauf que le jeu d’échec était même pas carré, qu’ils n’avaient même pas de pions… enfin, ils voulaient se servir des mojos, mais je crois pas qu’ils auraient été trop d’accords… Mais en plus, cette Valérie là, elle voulait isoler la salle pour éviter les pertes de chaleur… Mais pourquoi mettre un double plafond dans cette salle où aucun de ces abrutis de moblins n’irait passer plus d’une minute ? M’enfin, ça lui aura coûté la vie et au final, aucun moblin n’a eu la décence de venir dans cette pièce… au moins pour nettoyer les restes de la pauvre mobline écrasée comme une vulgaire skulltula.

Puis, les années passèrent et la vie en communauté dans le grand luxe rendit les moblins fainéants. En effet, à l’époque où ils dormaient encore à même le sol dans des tentes usées, les créatures débordaient d’énergie et de vigueur, et n’hésitaient pas à parcourir les frontières alentours pour dépouiller et massacrer les populations environnantes. Désormais, à l’abri, ne manquant plus de rien, les moblins occupant leur journée à dormir et manger la nourriture que leur rapportait les mojos. En plus de cela, les quatre moblines restantes de la tribu commençaient à voir d’un mauvais œil la flemmardise de leurs hommes qui puaient le fauve et qui passaient leur journée à péter, roter et se marrer comme des gros porcs. Ah au fait ! Vous la connaissez celle-là ? Qu’est-ce qu’un moblin intelligent ? Un chien domestique !

Le public dévisagea l’énergumène, certain rigolant par politesse, d’autres se regardant pour essayer de comprendre.

Nan mais les moblins ont en majorité une tête de chien… Et comme ils sont bêtes… Bon laissez tomber. Bon, les quatre moblines étaient en fait quatre sœurs répondant au nom de Joelle, Beth, Amy et Meg. Il faut savoir que chez les moblins, les femelles ont une place particulière et sont souvent considérées comme supérieures aux mâles. Ainsi, ne supportant plus la flemme de ces hommes-bêtes, les sœurs décidèrent de les foutre dehors en les obligeant à ramener assez de nourriture pour nourrir toute la tribu. Tous les mâles durent donc prendre les armes pour partir en expédition. Malheureusement, le temps est ravageur, et ces pauvres bêtes, n’ayant pas pris les armes depuis des années, se retrouvèrent vite dominées face à la première menace rencontrée. La tribu se fit massacrée et aucun moblin ne survécu. Dans le fort, les quatre sœurs attendaient, attendaient… attendaient. Si bien qu’un jour elles moururent de faim et d’ennui.
Error fixa le public qui semblait captivé par l’histoire.

Vous voyez ? Les femmes hyliennes ne sont pas très différentes des moblins. Dès qu’elles sont à plusieurs, elles foutent la merde, alors qu’on leur demande simplement de faire la vaisselle et à manger.

Les hommes du public rigolèrent grassement sous les regards outrés des femmes qui trouvaient le comportement du conteur et de l’assemblée très machiste et misogyne.

Voilà, une bien triste fin pour ce peuple qui avait beaucoup à montrer et qui s’est éteint d’une bien bête manière. Les mojos restés au fort ne se remirent pas de l’extinction des leurs protecteurs. Elles plantèrent alors plusieurs graines partout autour du fort. Les siècles passèrent, et la nature repris son droit sur les lieux. Une forêt entière recouvrit ces terres qu’on croyait autrefois stériles. Le labyrinthe se couvrit de lierres, des hautes herbes poussèrent dans les méandres de ce lieu mystique. L’escalier principal et unique lieu d’entrée du fort s’écroula avec le temps, rendant impossible l’accès au bâtiment. Les lobos et autres monstres s’emparèrent des lieux. Les mojos survivants perdirent la tête et errent encore dans les dédales du labyrinthe, crachant leurs noix sur quiconque ose pénétrer ce lieu sacré. Elles se font appelées Peste Dingo maintenant. Un jour, un kokiri ayant eu le courage de s’aventurer dans les bois perdus découvrit ce lieu. Il nomma le labyrinthe, le Bosquet sacré, en raison de son ambiance mystique qui y régnait, les lucioles et autres fées ne se trouvant que dans ce lieu précis. Le fort von Malalakanefrietruviapfadartavixutry fut appelé par cet enfant temple de la forêt. Néanmoins, il n’est jamais arrivé à entrer dans ce lieu. Seul le héros du temps a pu pénétrer ce lieu magique quand le seigneur du Malin a tenté d’imposer son règne sur Hyrule. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard s’il a envoyé ses troupes de moblins à l’assaut de cet endroit. On raconte même que le gardien moblin gardant l’entrée du temple n’était autre que la réincarnation de Grumph von Malalakanefrietruviapfadartavixutry.

Voilà mes très chers amis, la fin de mon histoire. J’aurais pu vous raconter comment Dimunutra le goron a construit le temple du feu pour y enfermer le dragon Volcania, dieu du Mont du Péril qu’il avait vaincu grâce à une arme qu’il avait faite construire grâce à un minerai rare, maintenant disparu de nos contrées. J’aurais aussi pu vous parler de ce génie qu’est Maylish Estah Larson, guidant fièrement le peuple zora, et qui autrefois a construit le temple de l’eau pour permettre de réguler le niveau du Lac Hylia et ainsi empêcher Hyrule d’être inondé sous les flots. Ah ! Et j’oubliais aussi l’histoire du criminel de guerre Bongo qui fut enfermé dans la prison royale qui depuis, est devenu le temple de l’ombre… Et que dire sur le temple de l’esprit, qui était autrefois la résidence de la déesse des sables qui avait le pouvoir de voir l’avenir… Mais ces histoires, je vous les raconterai peut-être une autre fois.

En attendant, mon histoire se termine ainsi, je vous remercie mes chers amis de m’avoir écouté, et je vous dis à bientôt pour de nouvelles histoires qui, je l’espère, seront passionnantes. »
Sur ces mots, le public se leva unanimement tout en applaudissant le conteur qui disparut derrière le rideau de la scène. Error croisa son adversaire qui s’entraînait à réciter son texte.

« Hey mon vieux, t’as vraiment une sale gueule, tu ferais bien de sortir de temps en temps prendre le soleil au lieu de passer ta journée dans tes bouquins… On croirait voir ma grand-mère… sachant que ma grand-mère est morte y a trente ans de cela. »

Lysios ne daigna même pas répondre et se dirigea sur la scène pour commencer son récit.

-[Linki]-
Niveau 10
03 septembre 2012 à 21:09:18

Je serai en retard d'une journée, normalement, désolé.
Des évènements indépendants de ma volonté et complètement inattendus ont occupé les trois quarts du temps que je pensais avoir pour écrire. Rien de grave pour le coup, je vous rassure, ce serait plutôt le contraire. :)
Voilà, je pense que Yann ne crachera pas sur un jour de plus pour finir son texte, je lui laisse volontiers puisque je n'ai pas le choix en ce qui me concerne.

Hylia :d) C'est plutôt le vote entre Superglover et Meloman qui est déterminant que tu devrais faire, même si j'apprécie d'avoir ton avis sur mon texte à moi. :oui:

-[Linki]-
Niveau 10
03 septembre 2012 à 21:12:00
  • vient de lire le vote d'Hylia*

Tu roxxes. :bave:

Superglover
Niveau 10
03 septembre 2012 à 22:15:42

Je viens de lire le vote d'HYlia et merci de ta voix. :oui:

Sujet : Tournoi - La plume d'or
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