C'est pas marrant mais...bien ta grotte?
Excellent cette fic !
Enfin, ça s'annonce excellent !
Encore une fois c'est remarquablement écrit
Toujours ces petits écarts dans la narration qui rendent le texte si léger, j'aime bien. J'attends la suite.
"Vraiment chouette.... et surtout un énorme bon point : long, très long... on a le temps de savourer ! "
Comme on dit chez nous : c'est bon quand c'est long. Humour carabin.
Pour les fautes, je te mets en défi d'en trouver. J'ai tout relu des dizaines de fois - écrire sur Word, ça aide. Si tu me trouves une faute, Aenius viendra en personne te donner un bonbon.
Rien que pour vous, puisque vous avez été sages.
http://i20.servimg.com/u/u/f20/12/60/66/51/tohrj_10.jpg
L'a quand même une sale tronche, ce môme.
La suite viendra, oui. Incessamment sous peu. Mais sûrement pas ce soir.
Il a l'air quand même vieux pour un enfant.
Et sympa la fourchette.
Je ne voudrais pas t'alarmer mais il manque le point final.
Susucre ?
Techniquement, le point d'interrogation est un point.
Techniquement je ne l'avais pas vu.
Ca avance. Et une page et demi, une !
...
Ah bah quoi, vous pensiez que j'allais la poster ?
J'ai bien aimé la candeur du môme..
Sinon, un peu bordélique les dialogues au début !
Il est doux et innocent, et il aime jouer avec la chair morte. L'enfant dont tous les parents rêvent.
Bordéliques, mes dialogues ?
Rapport aux guillemets, c'est ça ? Je peux éventuellement faire un gros effort sur moi-même et alléger un peu la ponctuation. Ça me pèse, oui. Mais s'il le faut, alors oui, je consens à ce sacrifice.
Non! La ponctuation: c'est ce qu'il manque de nos jours...
Lorsque l'on écrit un texte où que l'on poste un message, on a souvent tendance à ne pas mettre de point à la fin de sa phrase. Alors non! Vive les guillemets, les points d'interrogation et tout autre signe de ponctuation! Surtout fais-toi plaisir avec la ponctuation!
Ah les jeunes...
C'est à cause de Word, il fait les guillemets français (en double chevron) alors que sur le forum les guillemets par défaut sont les guillemets anglais (à double virgule). Du coup, comme j'en mets beaucoup, ça prend plein de place. Et ça peut devenir un peu confus, à force.
C'est bien de ça que tu parlais, Anni ? Parce que ça pourrait tout aussi bien être autre chose. J'attends tes remarques/conseils/jets de pierre... Tout compte fait, retire les jets de pierre. Remarques et conseils, c'est suffisant.
Les doigts fins du maître de guilde étaient fermement serrés sur la jeune épaule squelettique.
« Dis bonjour à tes nouveaux compagnon de guilde, mon garçon. »
Dix visages émaciés se tournèrent d’un seul geste vers le nouveau venu. Dix visages aux mines sombres, et pourtant pâles sous la couche de crasse.
Se retrouver présenté à toute une confrérie de nécromanciens attablés a de quoi affecter même l’esprit le plus simple. Tohrj lui-même perçut la menace potentielle – preuve, s’il en faut, que l’instinct de survie est présent chez tous les êtres vivants, y compris les moins évolués. L’enfant eut un sourire gêné et tenta de se dégager, mais la poigne de fer de Sjorling le tenait fermement en place.
« Allez, dis bonjour. »
Tohrj aurait voulu pleurer, mais la dernière fois qu’il avait tenté l’expérience, il n’avait eu droit qu’à une baffe phénoménale. D’ailleurs, il en sentait encore la brûlure sur sa joue. Peut-être que s’il pleurait, le monsieur reviendrait et le frapperait. Le frapperait… Tohrj gémit, mais ne pleura pas. Il n’aimait pas quand le monsieur le frappait.
« - Euh, maître Sjorling…, intervint timidement l’un des hommes. Vous, je, euh… C’est que, euh… Un enfant ? Ici ? Vous savez pourtant que les comités d’éthique ne vont pas aimer ça…
- Ulkar n’a pas tort, ô maître. Vous vous souvenez bien le bazar la dernière fois qu’ils ont appris qu’on continuait à expérimenter sur les gamins, malgré le nouveau décret impérial sur la morale…
- Ouais, reprit un troisième, même qu’il a fallu qu’on leur raconte qu’ils avaient plus de quinze ans et qu’ils étaient tous d’accord. Dis Heifnir, tu te rappelles quand on a dû cacher les corps quand la commission a fait une inspection surprise ?
- Par les Vers, oui !, répondit Heifnir en essuyant ses larmes de rire. On les avait enterrés dans le sous-sol, et on était morts de trouille à l’idée qu’ils creusent trop vite et qu’ils déboulent alors que les inspecteurs n’étaient pas partis…
- Je me souviens même qu’un des zombies avait creusé plus vite que les autres et que ses doigts dépassaient déjà du sol. J’avais dû garder le pied dessus pour pas qu’ils le remarquent… »
Inquiet, Tohrj regarda les dix nécromanciens rire aux éclats – bien que cela ressemble plus à un concert de crécelles rouillées qu’à de réels éclats de rire. Tohrj n’aimait pas les crécelles. Et il n’aimait pas les monsieurs habillés en noir. Et il les aimait encore moins maintenant qu’il les voyait rire.
« Cela suffit. »
Les rires s’étranglèrent. Sjoring Langue-de-glace n’appréciait pas les écarts de conduite.
« Ce n’est pas n’importe quel enfant. C’est le fils de Kvir le Dément.
- Kvir ? Je m’disais aussi… Ah, qu’il est moche ! Y r’ssemble à son père, tiens.
- J’ignorais que le vieux fou de Kvir avait eu un fils. Avoir des enfants, c’est plutôt rare, chez les nécromanciens.
- En même temps, il a pas l’air franchement humain, le môme. T’as vu un peu sa tronche et ses côtes saillantes ?
- Et pis les genoux… Ils sont quand même vachement flippants, ses genoux. Si ça se trouve, c’est un hybride humain-zombie.
- Heifnir, intervint Sjorling d’un ton glacial. Je vous ai répété cent fois que les humains et les morts-vivants ne sont pas compatibles pour la reproduction. Et ce, en dépit de tous vos essais.»
Heifnir marmonna dans sa barbe.
« - Je vous demande pardon ?
- Rien, rien, grogna Heifnir d’un ton bourru. J’pensais juste que les gens d’ici étaient plus ouverts d’esprit qu’ailleurs, c’est tout. Mais non, non, faut toujours se moquer…
- Nous ne condamnons pas la nécrophilie en elle-même. Par contre, il est vrai qu’il est plus que dérangeant que vous ayez déjà endommagé plusieurs sujets d’étude en vous livrant à vos… pratiques.
- Par les Vers, Sjorling, j’vous l’ai déjà dit mille fois, j’pouvais pas savoir que j’allais lui détacher la rotule… Je contrôle pas toujours ma force, c’est tout…
- Excusez-moi, le coupa l’un des encapuchonnés, mais fils de Kvir ou pas, que fait-il parmi nous ? Ce n’est pas un endroit pour s’occuper d’un enfant. Entre Aenius le tripier et Heifnir qui crache jamais sur un morceau de viande fraîche…
- Hé, j’ai mon honneur, moi !, gueula l’intéressé. P’têt ben que je lui ai arraché la jambe, à l’autre, de toute façon, elle commençait déjà à se putréfier. Mais jamais – jamais – je ne touche à la viande fraîche. En dessous de deux jours de faisandage, ça ne m’intéresse même pas…
- Tu parles, ouais ! La dernière fois, elle était même pas encore vraiment morte. Même qu’elle criait encore !
- C’est tout comme, elle était mourante…»
Et c’était reparti… Sjorling soupira. Des enfants. Tous des enfants. Ils avaient beau être vieux et décharnés, sans âme et sans pitié, au fond d’eux, ils restaient des mioches, prêts à se chamailler pour la moindre broutille. Et dire qu’il avait choisi la nécromancie pour échapper à la niaiserie puérile de la Guilde des Mages – ne pas faire d’expériences sur des cadavres, ne pas invoquer des cadavres, ne pas PENSER à étudier les cadavres… Autant de principes moralisateurs qu’il avait toujours trouvés stupides et infantilisants. En toute logique, il s’était attendu à une grande maturité de la part des fidèles du Roi des Vers. Et il avait été déçu. C’était le moins qu’on puisse dire.
« Cessez – sur – le – champ ! », siffla Sjorling entre ses dents.
Les nécromants lancèrent des regards inquiets à leur supérieur, dont les yeux lançaient des éclairs, tel un serpent prêt à mordre. Peut-être avaient-ils poussé le bouchon un peu loin. Sagement, ils optèrent pour un repli stratégique.
« - Pardonnez-nous, maîîître », entonnèrent-ils en chœur, penauds, comme des enfants venant d’être grondés.
Sjorling soupira et reprit :
« - Je disais donc, avant d’être interrompu – il jeta un regard noir à l’assistance – que ce garçon était le fils de Kvir le Dément, et qu’il était notre nouveau disciple, son père ayant trouvé la mort dans des circonstances… mystérieuses.
- Par mystérieuses, vous voulez dire que c’est encore une de ces expériences qui a raté ?
- Je ne sais pas. Sans doute, oui. Kvir était un élément… intéressant, bien que nous ayons eu à l’exclure, et il nous manquera tous beaucoup…
- Moi je l’ai toujours trouvé bizarre, ce Kvir, fit Heifnir à mi-voix.
- Il nous manquera tous BEAUCOUP. Hem. C’était un membre aimé de notre guilde, peut-être plus inventif que réellement talentueux, et…
-… et sacrément doué pour nous foutre dans la merde », acheva Aenius au moment où il faisait son entrée dans la salle.
« - Oui, on peut dire ça comme ça, reprit Sjoring. Il n’empêche que, exclu ou pas, il nous incombe de prendre en charge son fils, ici présent – il serra encore d’avantage ses doigts sur l’épaule de Tohrj – afin d’en faire un nécromancien digne de ce nom. Allez, Tohrj, dis donc bonjour. »
Tohrj hésita. Il leva le regard vers le maître de guilde, son menton en galoche, ses lèvres pincées, ses yeux terribles. Il n’avait pas l’air de vouloir rire. Et il lui faisait mal, il avait l’impression que les doigts d’acier s’enfonçaient dans son épaule. Mais les monsieurs en noir faisaient peur, eux aussi.
« Bonjour », finit-il par lâcher tout bas.
« - Maître, euh... il nous va falloir penser à vêtir le jeune disciple. Il ne peut rester habillé ainsi, comme un gamin des rues. Mais, hum, j’ai peur que nous n’ayons pas de robes à sa taille.
- Votre remarque est fort juste, Ulkar.
- Oh, c’est pas grave, dit Aenius. Il peut rester tout nu. Ca a la santé solide, à c’t’âge là, ça tombe jamais malade. »
Sjorling jeta un bref coup d’œil à l’assemblée et rejeta aussitôt cette hypothèse. Il aurait même juré avoir vu une lueur scintiller dans l’œil morne d’Heifnir. Cela aurait équivalu à jeter un agneau au milieu des loups. Ou plutôt une agnelle au milieu de béliers en rut. Même après dix ans passés à leurs côtés, leurs sombres faciès de pervers arrivaient encore à le faire frissonner.
« - Oui, euh… c’est une idée comme une autre, Aenius, mais je préfèrerais l’éviter. On devrait bien lui trouver une vieille robe pas trop moisie, et de toute façon, il grandira vite.
- Bon bah, c’est vous qui voyez, maître. Moi d’toute façon, comme je dis toujours, un bon gamin est un gamin étendu sur la table de dissec…
- Et je vous prierai de vous abstenir de ce genre de remarques, à l’avenir , le coupa Sjorling.
- Monsieur, c’est quoi une table de dissec-truc ?, fit la petite voix flûtée.
- Viens, petit, je vais te montrer, dit Heifnir en se levant, tout sourire.
- Heifnir, assis !, aboya le maître de guilde. J’ose vous prévenir que le premier qui touchera cet enfant subira mon courroux, et celui du Roi des Vers. Le respect entre membres de la guilde est sacré, et j’imagine que vous n’aimeriez pas à avoir à vous expliquer devant Mannimarco. Notre Seigneur déteste les manquements à la règle et se charge personnellement des récalcitrants… »
Heifnir déglutit et se rassit. Le Roi des Vers, fallait pas Le chercher, c’était clair. Sauf si on avait envie de finir sur Sa table de dissection à Lui. Il paraissait même qu’Il préférait les sujets vivants.
« Bien… Tohrj, te voilà maintenant devenu officiellement un nécromancien et un membre de notre guilde! »
« Euh… chef ?
- Quoi encore ?
- Bah, euh… il faut pas faire la cérémonie secrète, avant ?
- Ah, oui. Merci Ulkar. Tohrj, te voilà devenu un… presque-nécromancien. Allez, direction la salle de cérémonie et basta. »
C'est sympa à lire. Tu m'as arraché quelques sourires, je n'ai pas vu de faute, et l'histoire en elle même est sympa.. J'adhère !
Si j'ai l'approbation de la Très Sainte Administration...
D'ailleurs, ça ne vous dit pas, une théocratie ? Manque plus qu'un troisième larron et on vous appellera le Tribunal.
Vous avez déjà deux tyrans à supporter, ce serait inhumain !
On peut toujours leur faire croire que c'est astus qui tire les ficelles !
J'ai trouvé cette suite intéressante, je t'encourage pour la suite!
"Ah, qu’il est moche ! Y r’ssemble à son père, tiens. "
C'est à l'envers, si je puis me permettre.
Et puis ne sois pas si timide avec les références à la socio, c'est toujours apprécié.
Ah, et il y a deux trois lignes de dialogues qui font trop dans le descriptif, avec un léger manque de naturel et de spontanéité. Et c'est un scandale.
Un vrai scandale.