Bonjour.
Alors voilà, je commence une fic sur Morroblivion. Donc se déroulant principalement sur Morrowind, mais via Oblivion. Je fais cette précision car la fic sera appuyée par des images in game, et par des éléments de gameplay.
Voici le topic:
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-10220-1143718-1-0-1-0-fic-une-vie-a-la-morag-tong.htm
Voilà, si ça vous intéresse, n'hésitez pas à commenter.
Je fais surtout ça par plaisir, et si certains d'entre vous prennent également du plaisir à la lire, j'en serais d'autant plus ravi.
Voilà, bonne journée.
Chapitre 1: Introduction (flash forward)
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Bonjour, je m'appelle Sedris. Avant d'aller plus loin, je vous prie de ne pas vous fier aux apparences, je ne suis la gentille Dunmer bien élevée, comme je le laisse d'ordinaire paraitre. Je sais que je ne devrais pas me dévoiler d'emblée comme ça, mais vu que vous êtes là pour lire mon histoire, autant y aller franchement, pas vrai ? A vrai dire mon histoire n'est pas très glorieuse de toute façon. Orpheline, j'ai grandi dans les rues, et ai du développer des...Disons...Capacités pour m'en sortir. J'ai été amenée à rencontrer des gens peu recommandables, à fréquenter des institutions douteuses... Enfin bref, ceci n'est qu'une façade. Bien qu'étant encore jeune, je cache un passé peu reluisant pour le commun des mortels. Je vous en dirait peut-être d'avantage quand on se connaitra mieux.
Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup voyagé, pour mon travail principalement, mais aussi parce que constamment attirée par l'inconnu. J'ai rapporté pas mal de choses de mes voyages. Je vous montre ?
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Ca c'est ma maison...Ou une de mes planques plutôt. Pas très originale, une maison lambda dans Anvil. Mais au moins ça offre une bonne couverture.
Si vous permettez, on ne s'attardera pas sur la visite du salon et des chambres, il n'y a rien de spécial à voir. Non, allons plutôt au sous-sol.
Euh attendez, ma clef...Oui il fait noir faites attention où vous marchez...Attendez reculez, c'est sous vos pieds...Voila.
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J'aime beaucoup cette collection, elles y sont toutes, toutes les armures des différentes gardes de Cyrodiil exposées ici. Elles ont été assez difficiles à récupérer par contre...
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Deux pièces maitresses de ma collection. A vrai dire je ne connais pas du tout leurs origines. Si les armes du premier me font penser aux reliques d'Akavir, son armure ne colle pas du tout, beaucoup trop typée, j'en avais encore jamais vu de pareilles. Le second c'est encore pire, il reste un mystère total pour moi.
Je les ai retrouvées dans les montagnes de Jerral, dans une grotte. Ils y avait trois corps à la base, tous étaient décomposés, et une des tenues, le même que sur les deux dernières photo, était irrécupérable. L'homme avec l'armure et les katanas avait visiblement eu la gorge tranchée par un des deux autres, à en juger par la forme de l'entaille, très spéciale, et correspondant parfaitement aux étranges sabres portées par les deux autres. Un guerrier et deux assassins ? Difficile à dire. Ces deux là m'intriguent énormément. En les fouillant, j'ai trouvé des tas de choses cachées sur eux. Des sortes de poignards, des fioles de ce qui semble être du poison, des petits morceaux de métal en forme d'étoiles...En étudiant leurs armes, j'ai même trouvé un parchemin dans un compartiment caché dans la poignée d'un des sabres. C'était plein de symboles illisibles.
Un de mes...Collègues...M'a souvent baratiné avec des histoires de mondes parallèles...Je n'y crois pas du tout, il a un grain selon moi...Cela dit, l'origine de ces types reste un sacré mystère. Ils ne ressemblent à rien de connu dans ce monde, j'ignore complètement comment ils sont arrivés là.
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Une autre pièce maitresse. Même si elle est parfaitement identifiable, contrairement aux deux autres, elle représente un certain paradoxe.
Aujourd'hui encore, Morrowind reste une région reculée, et assez bien coupée du reste de Tamriel. En vérité, c'est là que tout à commencé...
Chapitre 2: Perdue.
Comme vous vous en doutez probablement, je suis effectivement née à Morrowind, à Longsanglot pour être plus précise. Mes parents ont été assassinés alors que je n'avais que 13 ans, et j'ai utilisé ce prétexte pour quitter cette vie monotone et en commencer une autre. Je n'étais donc pas non plus orpheline...Ou du moins, pas depuis ma naissance.
Non pas que je n'aimais pas mes parents, ils ont toujours été aux petits oignons pour moi, mais...Je ne sais pas...leur mort ne m'a pas vraiment affecté...Néanmoins, j'étais bien décidée à les venger. J'ai traqué leur assassin durant prêt d'un an, pour finir par le retrouver, sur Vvardenfell.
Cet enfoi...Vagabond, était déjà recherché pour d'autres meurtres, et vu qu'il devait éviter les villes, je n'ai eu aucun mal à l'éliminer en silence.
C'était au sud, pas loin de Seyda neen.
7 ans plus tôt...
Papa...Maman...C'est fait...Je vous ai vengé...
C'est étrange, plus d'un an que je traque ce salopard, et voilà qu'au moment même où j'achève ma mission, je ressens un vide immense en moi. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps...D'avoir fait tout ça en vain...Je me sens terriblement perdue.
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Quoi qu'il en soit, et vu qu'on était au milieu de nul part, j'ai dormi sur le lieu du crime, et caché son cadavre dans ce tronc d'arbre.
Par contre, je me suis réveillée avec une lettre étrange dans une de mes poches. Quelqu'un est visiblement venu ici durant mon sommeil...Voici la lettre:
"Ma chère demoiselle, sachez que votre...Performance a éveillé notre intérêt. Vous semblez être dotée d'un talent rare, et nous aimerions vous offrir une place dans notre...Communauté. Si le coeur vous en dit, rendez-vous à Vivec, dans le quartier de l'Arène. Cherchez y quelque chose de...Spécial. Nous tenons à rester discret.
En espérant de vos nouvelles rapidement, je vous salue."
Hum...Plutôt louche. Celui qui a écrit ça m'a l'air d'avoir une case en moins. Cela dit...Je ne sais pas...Quelque chose m'intrigue dans cette lettre...Elle m'effraie.
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D'un autre côté, je n'ai nul part où aller...Je n'ai pas le choix, je dois continuer à vivre...Mais comment ? Seyda Neen ne m'inspire pas confiance...Si quelqu'un est venu ici la nuit, qui me dit que d'autres n'ont pas fait pareil ? Et si j'avais pris la place de celui que je traquais ? Bon sang, suis-je devenue ce que je haïssais tant ? Non, je ne suis plus en sécurité ici.
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Bon temps pi ! Je n'ai plus rien à perdre. J'ai fouillé le type, et ai ramassé tout ce qui pourrait m'être utile. J'ai enfilé sa vieille robe, et gardé le masque qu'il avait sur lui. Cet accoutrement me donne l'air d'une mendiante, mais au moins, personne n'embête les mendiants...J'ai également trouvé une petite dague d'ébonite...Elle me sera peut-être utile, on est jamais trop prudent sur Morrowind...
Bon et bien...En avant pour Vivec !
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En réalité, j'en étais plus prêt que je ne l'avais imaginé, il ne me fallut pas une heure de marche avant d'apercevoir les remparts de la ville.
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Oui bon, ça à l'air plutôt gigantesque, mais heureusement, il semblerait que des barques fassent le relais entre les différentes quartiers, moyennant finances. Je vais en prendre une, ça ira plus vite.
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Humpf, la vache...Le trajet m'a complètement retourné l'estomac...Et le pire, c'est que le gondolier, voyant mon teint blafard, c'est amusé à passer dans les remous provoqués par les minis cascades qui entourent les différents quartiers, prétextant que, quitte à payer, autant rendre le voyage "amusant". Merci enfoiré !
Je quitte péniblement l'embarcation, monte la rampe, et décide de respirer quelques minutes en contemplant les remparts de la ville.
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Oui en fait, c'est pas plus mal que j'ai pris l'embarcation, parce que vu la taille de la cité, je me serais forcément perdue dans un de ces embranchements...
Après quelques minutes de récupération, me voilà enfin prête à continuer mon exploration de la cité.
Bizarrement, Vivec est une ville entièrement fermée. Chaque quartier est relié aux autres par des ponts et des passages à ciel ouverts, mais les quartiers en eux même sont enfermés dans d'immenses remparts de pierre.
Il me fallut tout de même quelque minute pour trouver l'entrée du quartier de l'arène.
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Je ne sais pas si les autres quartiers sont construits de la même manière, mais ici, c'est à la fois très simple et très compliqué. De longs couloirs tous identiques aux autres, dans une atmosphère très confinée. On aurait vite fait de s'y perdre, mais à contrario, je vois mal comment on pourrait trouver quoi que ce soit de "spécial" là dedans...Tout se ressemble.
Après quelques minutes de rechercher, je fini néanmoins par tomber sur une porte menant aux canaux du quartiers, situées dans un sous sol.
A partir de là, il ne me fallu que quelques minutes pour comprendre le sens de la lettre. En effet, ce souterrain était vide, à l'exception d'une porte verrouillée.
Pickpocket endurcie, je n'eu aucun mal à la crocheter.
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Ah oui, je vois...Effectivement, ça n'a rien d'anodin.
J'eu un peu de mal à me décider...A vrai dire, je n'étais pas sur de vouloir me lancer dans ce qui ressemblait plus à une farce qu'autre chose, mais d'un autre côté...
Oh et puis zut ! J'y vais ! Et en deux temps trois mouvements, je me faufilais sous la trappe.
Chapitre 3: Un entretient d'embauche peu anodin.
Je débouchai dans un couloir étonnement bien éclairé, pour ce qui aurait dû être un souterrain secret...Le couloir tournait à gauche au bout de quelques mètres, où un escalier montait.
Après quelques minutes d'hésitation, je pris enfin la direction de l'escalier, et en gravi les marches.
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Je débouchai dans ce qui semblait être une salle commune. Elle était occupée par quelques personnes occupées à discuter. Je voulu tout d'abord entamer la discussion avec un Orc, visiblement occupé à trier de la paperasse, et lui montrer l'étrange lettre que j'avais retrouvé sur moi ce matin. Ce dernier m'interrompit d'un geste de la main sans même me regarder alors que j'approchais de lui, et me lança, d'un air distrait:
-Pas chez moi, allez à l'étage, le maitre vous y attend.
Malgré l'ignorance générale à laquelle je me heurtais depuis mon arrivée, il était évident que tout le monde m'attendais déjà...
Je suivi néanmoins les indications de l'Orc, et montai une deuxième volée de marche, qui m'amena dans un petit dortoir. Les lits me firent diablement envie. J'avais tout de même passé l'année précédente à dormir à même le sol, dans des campements de fortune.
-Par ici. Me lança une voix depuis l'autre bout du couloir qui débouchait sur le dortoir.
J'empruntai le couloir, et débouchai sur une petite salle, où un Dunmer semblait m'attendre.
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-Ah ! Vous voilà ! Me lance l'individu. Et plus tôt que je ne le pensais, à vrai dire. Rogdul Gro-Bularz, l'Orc qui vous a conduit ici, à mis plus d'une semaine à trouver l'entrée...
-J'ai entendu ! Héla une grosse voix à l'étage inférieur.
-Bien, je me nomme Eno Hlaalu, enchanté de faire votre connaissance. En trouvant notre repaire, vous avez prouvé votre aptitude à nous rejoindre. Alors, ne tournons pas autour du pot. Voulez-vous vous joindre à nous ?
Ma seule réponse se résuma à un bégaiement indescriptible. A quoi rimait donc tout ceci ? Où étais-je ? Dans quoi étais-je sur le point de me lancer ? Ce Eno Hlaalu avait expédié la conversation comme une lettre à la poste, alors que je demeurais dans le flou le plus total. Le Dunmer gloussa brièvement devant mon incompréhension, et reprit:
-Bon, peut-être voudriez vous quelques réponses avant de commencer ? Vous êtes ici dans le quartier général de la Morag Tong.
La Moral Tong ! Mais comment...Dans quel pétrin m'étais-je encore fourré ?!
-A en juger par votre tête, vous devez déjà avoir entendu parler de nous. De toute façon, qui n'a jamais entendu parler de la Morag Tong, pas vrai ?
Effectivement, j'en avais déjà entendu parler, mais j'avais toujours pensé que l'organisation avait été démantelée.
-Nous sommes des assassins professionnels. Nous exécutons des gens, contre paiement. Tout ceci se règle sous la forme de contrats, nous aimons les choses bien faites.
Comme en réponse à mon regard hésitant, Eno Hlaalu repris:
-Notre organisation est légale ici, à défaut d'être vraiment tolérée.
Cette dernière phrase ne me rassurait pas vraiment...A vrai dire, elle ne me rassurait pas du tout. Comment aurait-on pu permettre à des assassins "professionnels" d'œuvrer en toute liberté, alors même que le crime était très sévèrement punis dans tout Tamriel ? Morrowind était une région à part, mais quand même...
Ayant grandi dans les bas quartiers de Longlsanglot, j'avais beaucoup trainé dans les rues étant gamine. J'avais donc pratiquement entendu toutes les légendes et rumeurs imaginables, notamment sur la confrérie noire, et la Morag Tong. Contrairement à la confrérie noire qui était toujours restée un mystère, je savais que la Morag Tong avait réellement existé, elle avait autrefois été légale dans tout l'empire, mais avait fini par être interdite. J'étais donc complètement abasourdie de me retrouver aujourd'hui dans ce qui semblait être un des derniers bastion de ce qui fut jadis la plus grande organisation d'assassins de tout Tamriel.
-Bien. Si vous souhaitez entrer, il faut néanmoins remplir un ultime test. Considérez le comme un entretient d'embauche, visant à évaluer précisément vos capacités. Alors, qu'en dites vous ?
Sans même savoir pourquoi, je répondis par l'affirmative, et le Dunmer, visiblement excité par ma réponse, poursuivi de plus belle.
Parfait ! Votre test visera, comme vous vous en doutez, à confirmer votre statut d'assassin en remplissant un contrat d'assassinat. Ce n'est qu'une fois ce contrat remplis, que vous serez officiellement des nôtres. Sans plus attendre, je vous remet le document officiel. Il contient tous les renseignements nécessaires, et certifie la légalité du contrat aux yeux des autorités. Bien, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance, en espérant vous revoir très bientôt. Me lança Eno Hlaalu avec un grand sourire.
Encore sous le choc, et sans même réfléchir, je quittai le repaire dans le plus grand silence.
Tout s'était passé si vite. Dans quel sale coup étais-je entrain de m'enrôler ? Pourquoi moi ? Pourquoi tout ceci ? Allais-je me réveiller d'un moment à l'autre ? Moi, un assassin ? Non, ce n'était pas possible, j'allais forcément me réveiller.
J'aime pas le premier chapitre, je ne vois guère de rapport avec le reste. Par contre, la suite est assez sympa et plutôt bien écrite, sans être profondément transcendante.
Non justement tout est lié, tu verra par après. C'est vrai qu'entre le flash forward et les premier chapitres, ça part un peu dans tous les sens, mais y'a une certaine cohérence pour plus tard.
Chapitre 5: débriefing.
Personne ne semblait m'avoir remarqué au moment où je quittais la maison de neufs orteils. Je retins mon souffle en croisant un garde au coin de la rue, mais son indifférence à mon égard me rassura complètement.
Durant ma cavale, et dans l'optique de me préparer au mieux à ce qui m'attendais, j'avais lu pas mal de bouquins traitant des différents sentiments éprouvés par les assassins une fois leurs méfaits commis, des études de criminologie, ou des rapports d'enquêtes pour la plupart. Remords, paranoïa, confusion...Autant de sensations qui pourchassaient souvent les meurtriers, pour une période allant de plusieurs heures à toute une vie, selon les cas. En conséquence, il n'était pas rare qu'un assassin se fasse ensuite prendre en commettant des erreurs liées à la panique et la confusion, une fois l'adrénaline retombée.
Personnellement, je ne ressentais rien de tout cela...D'un côté cela m'effrayait, mais d'un autre...Il était peut-être temps que j'arrête de me voiler la face, et que j'accepte mes tendances, aussi folles soient-t-elles...
Plus les heures passaient, et plus je commençais à accepter cet avenir potentiel. Autant être honnête, ces deux meurtres m'avaient procurés des sensations encore jamais ressenties auparavant. La collecte d'informations, l'investigation, la traque, la poursuite, et l'ultime aboutissement, l'exécution. Autant d'éléments si subtiles, qui rendaient l'assassinat en lui même tellement intéressant.
Oui, finalement, j'avais là l'opportunité de me lancer corps et âme dans un vieux fantasme refoulé, autant la saisir.
Ma décision était prise.
Bien qu'il ne soit encore que midi, je n'eus pas vraiment l'envie de mettre mon après midi à profit pour explorer Balmora. A vrai dire j'étais épuisée, autant retourner à Vivec, c'était désormais le seul point d'accroche que j'avais dans cette Archipel.
Le voyage retour fut assez rapide, toujours en échassier des marais, mais le conducteur était autrement plus sympathique que celui qui m'avait amenée ici.
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Je débarquai à Vivec sous une grosse averse orageuse. Le quartier de l'arène étant assez loin du pont d'embarcation, je décidai de couper par la quartier étranger, le plus proche de ma position, et dont la réputation était connue dans tout Tamriel.
Une fois rentrée, je fus directement submergée par un brouhaha indescriptible. Je venais visiblement d'entrer dans la place du marcher, où des milliers de gens se promenaient, discutaient et marchandaient avec les vendeurs. Ce quartier portait bien son nom. Toutes les races de Tamriel s'y côtoyaient, là où le reste de Morrowind était principalement peuplé de Dunmers. Vu mon étage de fatigue, tout ce bruit et ce monde auraient du m'agacer, mais pour une raison que j'ignorais, tout cela m'apaisait au contraire. je me mis néanmoins en quête d'un endroit un peu plus tranquille.
Après quelques minutes d'intenses contorsion pour me faufiler à travers la foule, je finis par arriver dans un endroit un peu moins fréquenté. N'étant pas pressée, je me décidai à flâner quelques minutes entre les échoppes, regardant ça et là des armes faites maisons, des ingrédients d'alchimie, ou encore divers bouquins.
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Un Orc, visiblement spécialisé dans la revente d'artefacts miteux, me proposa d'échanger ma dague d'ébonite contre un soit disant "superbe" artefact Dwemer, permettant de changer tout ce qu'il touche en or pur. Je fus passablement surprise qu'il connaisse l'existence de ma dague, alors qu'elle était sensée être cachée sous ma robe. Je n'étais apparemment pas aussi discrète que je l'aurais souhaité.
Il s'esclaffa bruyamment devant mon air surpris, et enchaina de plus belle en proposant des échanges toujours plus aberrants les uns que les autres. Mes chaussures contre un artefact permettant de lire dans les pensées, ma robe contre un artefact permettant de devenir invisible. J'étais gagnante selon lui, vu qu'une fois l'artefact en ma possession, je n'aurais de toute façon plus besoin de vêtements. Et il s'esclaffa de nouveau. Je fus rapidement prise de l'envie de quitter l'échoppe de ce vieux dégueulasse, mais il me retint par le bras. Contre toute attente, un ordonnateur, passant à côté de nous à ce moment là, intervint, en lui écrasant le bras avec sa masse d'ébonite.
-Elle t'a dit non ! Fous le camp ! Tonna l'ordonnateur.
Je voulu le remercier, mais j'eus tout juste droit à un:
-Circulez !
Je m'éloignai vite de l'endroit du conflit et allai m'asseoir un peu plus loin, à l'écart de tout vendeur hargneux.
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Je restai là prêt d'une bonne heure, à contempler paisiblement la foule faire son chemin. J'assistai à plusieurs autres altercations, dont une opposant deux vendeurs entre eux. Apparemment, la concurrence était rude, et le moindre client volé par un autre vendeur créait de grosses tensions.
-D'où t'emmerdes mon client avec tes babioles à la con ?! Beugla un Khajiit, apparemment spécialisé dans la vente de poteries artisanales, en collant des baffes à un Altmer.
-Dégages ! Tu vois pas que personne en veux de tes vases de merde ?! Répliqua l'Altmer, apparemment un vendeur de reliques Ayléides.
Un autre ordonnateur déboula sur le lieu de l'altercation et, d'un coup de pied bien placé, envoya valser la table du Khajiit en lui ordonnant de se taire.
-Enfoiré de Dunmer ! Tu reprends pour ton copain à grandes oreilles c'est ça ?! Beugla de plus belle le Khajiit. Et d'un bond, sauta à la gorge de l'ordonnateur en rugissant.
La foule s'écarta dans un mouvement de panique générale au moment où d'autres ordonnateurs arrivaient à la rescousse de leur collègue. Plusieurs autres Khajiit profitèrent du chaos ambiant pour sauter à leur tour dans la bagarre, à la défense de leur confrère. S'ensuivit une mêlée générale.
Voyant les ordonnateurs et les Khajiit, dans leur hystérie, frapper aveuglément tout ce qui passait à portée, innocents y compris, et ne voulant pas être prise à parti dans toute cette sauvagerie, je décidai de clore ici ma visite du quartier étranger, et de me diriger vers le quartier de l'arène. Au moins, j'avais eu ma dose de divertissement.
Une fois sur place, je mis seulement quelques minutes à retrouver la trappe secrète, et à revenir dans le quartier général de la Morag Tong.
Eno Hlaalu m'y attendais, visiblement très excité.
-Ah ! Vous revoilà ! J'ai entendu dire qu'un Argonien avait été poignardé quelques heures plus tôt à Balmora, un certain neufs orteils. Le meurtrier n'a laissé aucune trace. Bien joué ! Vous faites maintenant partie des nôtres, ma soeur !
Je remerciai Eno Hlaalu pour la confiance qu'il m'accordait en m'acceptant dans la guilde.
-Mais c'est normal voyons, vous avez passé le test avec brio, vous êtes un élément prometteur ! Continua le Dunmer. Mais vous m'avez l'air exténuée. Nous parlerons de la suite demain, en attendant, allez donc vous reposer dans le dortoir, vous êtes désormais ici chez vous.
Je remerciai encore le Dunmer, et pris la direction du dortoir.
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Je m'assis sur le seul lit visiblement inoccupé, à en juger par l'absence d'objets personnels sur la table de nuit, et la fraicheur des draps et fit le point pendant quelques minutes sur la journée qui venait de se dérouler.
Après quelques minutes de réflexion, je fini par m'allonger, et m'endormis presque aussitôt.
Chapitre 6: Un nouveau départ.
Je fus réveillée tôt le matin par une certaine agitation à l'étage en dessous, dans la salle commune. Apparemment, à en juger par les bribes de discussion que je percevais depuis le dortoir, on se préparait à donner un entrainement. Eno Hlaalu vint mettre un terme aux multiples questions qui se formulaient déjà dans ma tête, en venant à ma rencontre dans le dortoir.
-Vous avez bien dormi ma soeur ? Évidemment, nous sommes loin du confort offert par les auberges de Cyrodiil, mais nous essayons de rendre cet endroit aussi plaisant que possible.
Si seulement il connaissait les conditions épouvantables dans lesquelles j'avais du dormir depuis plus d'un an, je crois qu'il n'aurait même pas posé la question.
-Bien ! Poursuivit-t-il. Maintenant que vous faites partie de notre organisation; et sans vouloir vous brusquer; il va vite falloir passer aux choses sérieuses. Pour être franc, la façon dont vous avez mené à bien votre test d'entrée nous a impressionné, et même si vous êtes un membre très prometteur, il faut bien garder à l'esprit que vous n'en êtes encore qu'au début, et que votre potentiel doit être exploité au plus vite. Il en va de notre intérêt à tous. Vous ne voudriez pas mourir en mission par simple négligence non ? Haha !
Sa dernière phrase me mis particulièrement mal à l'aise. Pour la première fois depuis le début de cette aventure, je venais seulement de réaliser que le métier d'assassin était particulièrement risqué.
-Ne faites pas cette tête là voyons ! Poursuivit le Dunmer en souriant. Nous ne sommes pas la confrérie noire, nous sommes des professionnels, des hommes de métier, pas des psychopathes sans foies ni lois. Dans l'optique de préparer au mieux nos agents aux divers contrats qu'ils seront amener à exécuter, nous leur faisons suivre toute une série d'entrainement très complets. Vous allez d'ailleurs être invitée à suivre votre premier entrainement d'ici quelques minutes. Oui, comme je vous l'ai dit, le temps presse. Mais avant toute chose, permettez moi de vous remettre votre nouvelle tenue. Un assassin digne de ce nom ne peut décidément pas se promener en guenilles.
Eno Hlaalu me tendit un paquet.
-Ne vous fiez pas à son apparence rustique. Poursuivit le Dunmer. Cette armure à fait ses preuves à maintes reprises. Vous comprendrez par vous même en la portant. Bien, je vous laisse l'essayer. Venez nous retrouver dans la salle commune quand vous serez prête.
Et il me laissa seule dans le dortoir.
Après quelques minutes passées à scruter le paquet, essayant de deviner à quoi pouvait bien ressembler cette fameuse tenue, je le déballai enfin, et fut prise d'un haut-le-corps.
Il s'agissait de la fameuse tenue désertique, composée principalement de cuir de Netch, qui était au fil des siècles devenue la marque de fabrique de la Morag Tong, comme une signature annonçant l'arrivée d'un jugement impitoyable. Cette même armure, illustrant désormais systématiquement les divers récits et légendes tournant autour de la guilde.
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Je me rappelais encore très bien ce croquis que j'avais aperçu une fois en lisant un bouquin traitant de Mephala, d'autres dieux, et d'un tas de choses que je n'avais pas compris à l'époque. Il m'avais fait froid dans le dos.
Je fus arrachée de mes pensées par une grosse voix provenant de l'étage d'en dessous:
-Les nouvelles recrues sont priées de se présenter dans la salle commune dans les plus brefs délais, l'initiation va bientôt commencer !
Je me hâtai d'enfiler la combinaison, prise d'une excitation soudaine à l'idée d'entrer dans le mythe.
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M'oui, ce n'était pas tout à fait comme sur l'image de mes souvenirs, mais c'était très bien. Je me précipitai à l'étage en dessous au moment où la grosse voix, probablement celle d'un Orque d'ailleurs, semblait faire son ultime appel.
-Ah ! Tonna Rogdul Gro-Bularz en me voyant arriver. On a fait la grasse matinée ?! Bon ! Maintenant que tout le monde est là, permettez moi de me présenter. Je suis Rogdul Gro-Bularz, et je serais votre instructeur. Si vous êtes ici, c'est parce que vous avez réussi votre test d'entrée. Hélas, les choses ne font que commencer, vous allez maintenant devoir suivre des entrainements très stricts si vous voulez vraiment devenir un assassin de la Morag Tong. Notre grand maitre, Eno Hlaalu, assistera personnellement à l'entrainement, alors soyez à la hauteur !
Nous n'étions en réalité que trois, malgré le ton cérémonial employé par l'Orque. Il y avait un Argonien visiblement très jeune, probablement du même âge que moi, complètement silencieux, et un Rougegarde, plus agé. Il devait avoir la vingtaine, et semblait trépigner d'impatience.
-Bon, je vois que vous avez tous enfilé votre tenue. Poursuivit l'Orc. Sans plus attendre, dirigeons nous vers la salle d'entrainement.
Et nous lui emboitâmes le pas.
La salle d'entrainement, située un étage plus haut que la salle principale du quartier général, n'était en fait qu'une salle des canaux normale pour Vivec, avec ses divers chutes d'eau, probablement abandonnée, et réorganisée de façon à servir de salle d'entrainement. Il y avait en effet un nombre assez impressionnant de râtelier d'armes, et de mannequins d'entrainement. Eno Hlaalu alla s'asseoir dans un coin, sur une petite chaise en bois.
-Bon, ne perdons pas de temps ! Enchaina l'Orc. Toi là, quel est ton nom ? Demanda-t-il en pointant le Rougegarde du doigt.
-Delmar ! Répondit le Rougegarde, qui devint étonnement pâle.
-Bon Delmar, prend ça, et frappe moi avec ! Répondit l'Orc en lui lançant une lame courte en acier. Le Rougegarde hésita quelques secondes, durant lesquelles Rodgul leva les yeux au ciel d'un air blasé, puis attaquer enfin.
Ses coups étaient puissants, suffisamment pour faire reculer l'Orc lorsqu'il les parait de plein fouet, mais il souffrait d'un terrible manque de précision dans ses attaques, et la plupart étaient complètement téléphonées. Décidant probablement qu'il était temps de passer aux choses sérieuses, Rogdul stoppa ses parades grossières, et se tourna vers une défense étonnement fluide pour un Orc. Il esquivait désormais les coups avec agilité, et en dévia quelques uns avec une facilité déconcertante, en inclinant simplement sa lame pour que celle du Rougegarde glisse dessus au lieu de la cogner de plein fouet.
-Stop ! Répondit enfin l'Orc. Pour toi mon garçon, il faudrait un marteau de guerre ! Or je n'ai encore jamais vu d'assassin remplir un contrat en défonçant tout sur son passage comme le ferait un minotaur. Je pense que le moins pire serait une claymore, mais je ne te cache pas qu'il va te falloir un sacré entrainement !
Le Rougegarde acquiesça péniblement, comme frappé par un coup de massue invisible.
-Bon, retourne à ta place. Poursuivit Rogdul. A toi ! Fit-il en me pointant du doigt.
A vrai dire, j'étais complétement paniquée après avoir assisté à la piètre prestation de Delmar. Je ne m'imaginais pas un seul instant faire mieux que lui, vu le niveau de l'Orc, et je me passais déjà en tête toutes les remontrances possibles et imaginables que j'allais devoir subir.
-Comment tu t'appelle ma petite ? Me demanda Rogdul d'un ton faussement paternel.
-Sedris. Répondis-je timidement.
-Sedris, tu m'a pas l'air bien âgée dis donc...Bon, à ton tour, frappe moi !
Je saisis fermement la lame courte en acier que venait de me lancer Rogdul, et l'attaquai instantanément, sans la moindre pensée. De toute façon, rien ne servait de penser dans des moments pareils, il fallait y aller au feeling. Toute mon attention était focalisée sur les mouvements de son corps. Ses bras, ses jambes...J'en oubliais tout le reste. A ma grande surprise, Rogdul semblait avoir un mal fou à dévier mes attaques. Ma lame glissait sur chacune de ses parades frontales, passant même au travers, et ses tentatives de déviation se terminait souvent par des grimaces de douleurs sur son visage. Il manqua même de lacher son arme à plusieurs reprises.
-Stop ! Répondit-il enfin. Et bien, c'est tout à fait épatant ! Continua l'Orc. Tu semble avoir un talent naturel pour les attaques de taille, et tu utilise étonnement bien le tranchant de la lame. Après chaque contact, tu appuie le coup et fait un mouvement retour, comme pour cisailler. Si ça touche, ça découpe net. Si on essaie de bloquer ou de dévier, on risque de se casser le poignet. Par ailleurs, tu as changé quatre fois de main durant le combat, tu as l'air parfaitement ambidextre.
Ses paroles tombèrent comme un coup de marteau. Je ne m'étais absolument pas rendue compte d'avoir changé de main durant le combat, ni même avoir employé des gestes soit disant aussi techniques. En réalité, je ne m'étais encore jamais battu avec une arme blanche...
-Hmmm, pour toi, je vois bien des armes Akaviri. Enchaina Rogdul en scrutant un des râteliers d'un air songeur. Elles sont courbées, et favorisent nettement des gestes comme les tiens. Par ailleurs, j'aimerais tester autre chose.
Il s'approcha du râtelier, et en retirant deux lames étranges. Une grande et une un peu plus petite, toutes deux courbées.
-Voilà, un wakizashi, et un katana Akaviri. Prends les tous les deux, un dans chaque main, et essaie de nouveau de m'attaquer.
Ce second combat fut beaucoup plus court. Au fut et à mesure que les secondes passaient, je sentais comme une sensation étrange, comme si ces deux armes faisaient partie intégrante de mon corps, et qu'elles m'accompagnaient sans peine dans un balais mortel et délicieusement naturel. Rogdul fut entaillé à de nombreuses reprises, visiblement incapable d'esquiver les deux lames en même temps. Heureusement, son écrasante expérience des combats ne lui assura que quelques coupures sans gravité.
-Stop ! Répéta-t-il enfin. Prodigieux ! Vraiment ! Enchaina l'Orc sur un ton admiratif. Particulièrement prometteur ! Bien, tu peux retourner à ta place.
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J'obéis, encore complètement déboussolée par ce qui venait de se passer. Je jetai un bref regard vers Eno Hlaalu, qui me répondit par un clin d'oeil complice.
Bon ! Au dernier ! Poursuivit Rogdul en fixant l'Argonien, qui n'avait pas bougé d'un millimètre depuis le début de la séance.
-Quel est ton nom ?
-Reesa. Grinça l'Argonien de sa voix reptilienne.
-On m'a beaucoup parlé de toi Reesa. Allons y, attaque moi !
Première constatation, l'Argonien tenait son épée comme un poignard, lame vers le bas, et la gardait dans son dos. Sa seule garde se résumai à sa main gauche, vaguement tendue devant lui, tel un rempart invisible.
Après quelques secondes de méditation, il attaque enfin. Contrairement à moi et à Delmar, il était évident que Reesa savait déjà parfaitement se battre, peut-être même mieux que Rogdul, même si leur style différaient énormément.
Rogdul adoptait un style fluide et maitrisé, précis et délicat, le genre de style de combat que l'on apprend durant de longues heures d'entrainement. Un style de combat artistique, obéissant probablement à des lois et coutumes très particulières.
Reesa de son côté adoptait un style beaucoup plus rugueux, beaucoup plus brutal, s'affranchissant du formalisme de la plupart des styles de combat pratiqués sur Tamriel. Il ne frappait pas seulement avec la lame, mais également avec la poignée, la garde, et envoyait fréquemment coups de coude et autres coups de pieds.
Là ou Rogdul était l'incarnation même d'un art maitrisé à la perfection, Reesa représentait un style de combat éprouvé, appris dans la nécessité, sans aucun code, et misant uniquement sur l'efficacité, sans aucune forme d'esthétisme.
Stop ! Répondit enfin l'Orc, complètement à bout de souffle. L'Argonien de son côté était parfaitement frais, comme si rien ne s'était passé. Il était évident qu'il avait simulé. Nul doute que si Rogdul était encore debout et vivant, c'est uniquement parce que Reesa l'avait décidé.
Reuh ! La vache ! Dit l'Orc en essayant de reprendre son souffle. Bon...Pour toi, c'est libre. Je crois que même un brosse à dent te conviendrait, à toi de choisir.
Reesa acquiesça d'un hochement de tête, et regagna sa place sans même y avoir été invité.
Bon ! Enchaina Rogdul. L'initiation est finie. Vous serez convoqués plus tard pour le début des vrais entrainements, maintenant que nous connaissons vos point forts et vos points faibles. En attendant, vous avez quartiers libre.
Après quelques rapides explications supplémentaires destinées à un Delmar encore complètement perdu, nous quittâmes la salle d'entrainement.
Oui désolé je balance tout comme ça d'un coup, mais c'est pour me mettre à niveau avec le topic du même nom sur le forum Oblivion
Je me doute que certains trouveront la liaison entre le flash forward et les premiers chapitres un peu étrange, mais tout est lié, vous verrez au fil des chapitres si vous suivez.
Le concept m'a l'air intéressant. Image+texte.
Nous retournâmes directement à la salle commune. A en juger par les divers conversations autour de moi, une nouvelle recrue venait visiblement de terminer son test d'entrée avec brio.
Eno Hlaalu nous quitta rapidement pour aller s'entretenir dans son coin avec un Dunmer que je n'avais encore jamais vu. Après seulement quelques échanges, le grand maitre monta à l'étage supérieur, vers les dortoirs. Je n'eus pas le temps de me poser plus de questions, car nous fûmes rapidement abordé par un Altmer à l'air jovial.
-Hep là, les nouveaux, une petite partie de cartes ? Nous demanda le Haut Elfe, assis à une table dans un coin de la salle commune.
Reesa répondit par la négative d'un mouvement de tête, et sans plus attendre, quitta la pièce.
Delmar et moi même acceptèrent après quelques hésitations.
-Parfait ! Lança l'Altmer. Asseyez vous donc ! Moi c'est Aldaril, je suis membre au grade de Professionnel, et vous, comment vous appelez vous ? Enchanté Delmar et Sedris. Bon, vous avez déjà joué au braillard bourré ? Merveilleux ! C'est parti ! Sedris, à toi de donner !
En réalité, le braillard bourré était un jeu très répandu dans Morrowind, mais principalement joué dans les établissements peu distingués, comme la plupart des tavernes en somme. Le jeu était d'ailleurs catalogué comme "grossier", et était particulièrement méprisé par la noblesse et les gens raffinés.
Les règles était assez simple, peu subtiles, mais le jeu ne servait souvent que de tremplin à divers conversations entre les joueurs. En réalité, le vrai but du jeu était tout simplement de se distraite dans la convivialité.
Un mouvement en bordure de mon champ de vision me fit perdre le fil de la partie et des discussions le temps de quelques secondes. En effet, une jeune Bosmer, probablement un peu plus agéé que moi, venait de s'entretenir conjointement avec Eno Hlaalu et Rogdul, et venait de quitter la pièce avec ce dernier en direction de la salle d'entrainement.
L'impatience d'Aldaril me ramena vers la table.
-Hé Sedris, qu'est-ce que tu regarde ? Mon histoire de skouma ne t'intéresse pas ? Et nous reprîmes la partie.
Après prêt de deux heures de jeu, nous fumes interrompus par le retour de Rogdul et son élève, ainsi que par l'arrivée de Eno Hlaalu à notre table.
-Désolé Aldaril, mais je vais devoir t'emprunter Sedris et Delmar.
-Raaaah mais j'étais en train de gagner ! Pesta l'Altmer.
Nous quittâmes la table, et allâmes rejoindre Rogdul et la jeune Bosmer en compagnie de Eno.
-Sedris, Delmar, je vous présente Samia. Elle vient de terminer à l'instant son initiation, et va vous rejoindre dans la suite des entrainements.
-Bonjour ! Ravi de vous rencontrer ! Nous lança Samia avec un grand sourire.
-Bien, je sais que les choses vont vite, mais comme je vous l'ai dit, le temps presse. Vous devez être opérationnels le plus vite possible, nous croulons sous les contrats. Maintenant, laissez moi vous expliquer comment va se dérouler la suite des événements. Vous allez suivre trois entrainement spécifiques, chacun suivit d'un contrat. Ces entrainement toucheront chacun à une partie bien précise du métier d'assassin, les contrats quand à eux vous permettrons surtout de vous faire la main en conditions réelles, et de gagner en expérience. Rien ne vaut la pratique. Cela dit, rassurez vous, vos contrats seront choisis avec soin, hors de question de vous donner des contrats d'un niveau professionnel ou expert, vous serez confronté à des cas beaucoup plus simples.
Eno marqua une pause en nous observant attentivement, puis repris:
-Vos entrainement se dérouleront comme ceci: Vous serez tout d'abord remis à Sarvil Serethi, qui vous enseignera les bases de l'assassina avec les armes blanches de petite taille. Après un premier contrat, vous serez ensuite sous la direction de formateurs différents selon vos styles, pour ce qui concerne l'assassinat spécialisé. Concrètement, on vous donnera un formateur qui vous apprendra des techniques parfaitement adaptées à votre style de combat. Cette phase sera donc un mélange entre l'assassina et le combat pur. Par exemple, Delmar, qui portera désormais une claymore, apprendra à l'utiliser à son avantage pour assassiner rapidement et efficacement si il est dans l'incapacité de sortir sa dague.
Eno marqua de nouveau une pause, et repris:
Après un deuxième contrat, vous serez enfin de nouveau remis à Rogdul ici présent, qui vous apprendra les différentes techniques de combat, plus en profondeur cette fois-ci. Vous serez alors appelé pour un ultime contrat, avant de passer au grade suivant en cas de réussite. Des questions ?
Personne ne répondit.
-Bien ! Poursuivit le Dunmer. Sarvil Serethi va maintenant s'occuper de vous. Sarvil s'il te plait ? Appela Eno.
Un Dunmer à l'air sévère vint nous rejoindre depuis une table à l'autre extrémité de la salle commune.
-Et bien voilà, à toi de prendre le relais. Termina enfin Eno, et il nous quitta ici.
-Bon la bleusaille, suivez moi dans le donjon, on va commencer directement. Nous lança Sarvil.
Chapitre 8: l'exécution.
Alors que nous nous apprêtions à quitter la salle commune à la suite de Sarvil Serethi, je fus accostée par un autre Dunmer assez âgé.
-Attends SArvil, je t'emprunte celle-là deux minutes, je dois lui parler.
-Raaah, mais dépêche toi alors, on a un entrainement sur le feu là. Pesta Sarvil.
-Oui promis. Termina le vieux Dunmer, et il m'emmena dans une petite pièce à l'écart, probablement une salle servant à stocker divers ingrédients d'alchimie.
-Ma jeune demoiselle, permettez moi de me présenter. Je m'appelle Eris Helni. Expert de la guilde. Si vous permettez, j'aimerais vous demander une faveur. Je vois que vous avez un talent inné pour ce qui est de l'utilisation des armes Akaviri. J'aimerais que vous testiez ce poignard pour moi.
Il me tendit un poignard particulièrement étrange. Il n'avait pas de tranchant, et avait quatre faces, un peu comme un losange. Seule la pointe était effilée. Par ailleurs, le manche se terminait par un anneau. Je n'avais jamais rien vu de tel.
-Oui oui ce n'est pas une arme originaire de Morrowind. Me dit Eris, comme en réponse à ma stupeur. A vrai dire...Il baissa le voix. A vrai dire je ne suis même pas sur qu'elle provienne de Tamriel, ni même d'aucun autre continent de Nirn...Je crois qu'elle vient...D'ailleurs. Conclus-t-il dans un chuchotement.
Je ne compris pas vraiment la raison de toutes ces manières, mais Eris poursuivit de la même façon, comme si il ne devait être entendu que de moi seule.
-Personnellement, je suis désormais trop vieux pour tout ceci, c'est pourquoi j'aimerais que vous preniez cette dague, et la testiez pour moi. Je pense que Sarvil n'y verra pas d'inconvénient. Simplement, ne lui dites pas que je vous l'ai donné, faites comme si vous l'aviez trouvée sur un râtelier du donjon dans lequel vous allez faire votre entrainement.
J'hésitai quelques secondes, avant d'accepter.
-Merveilleux ! Répondit Eris avec enthousiasme. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Allez y, et revenez me voir quand l'entrainement sera fini pour me faire votre compte rendu. Je vous attendrai dans la salle commune.
Et sans plus attendre, il me laissa seule. Après quelques secondes passées à examiner la dague, je pris la direction du donjon, et rejoins les autres. Le donjon était étonnement sombre, et il y faisait assez froid. Il y avait un grand nombre de râteliers disposées contre un mur, alors qu'une multitude de mannequins d'entrainement recouvraient le mur opposé.
-Ah enfin ! Grogna Sarvil en me voyant arriver. Bon, comme je l'expliquais à vos compagnons avant que vous n'arriviez, vous allez d'abord choisir une dague ou un poignard parmi celles proposées dans les divers râteliers. Il y'en a de toutes les sortes, alors choisissez bien celle qui vous convient le mieux. Nous commencerons ensuite l'entrainement. Ah, et vous avez peut-être aussi remarqué que Reesa n'était pas là. Pour des raisons évidentes, nous avons décidé de lui faire sauter les entrainements, et de le faire directement passer au grade suivant.
Sans poser de question, je rejoins les autres devant les divers râteliers et commençai à examiner les dagues. Effectivement, il y en avait un nombre impression, de toutes les formes et de toutes les tailles. Sans attendre, je sorti la dague donné par Eris quelques instants plus tôt, la soupesai et l'analysai sous toutes ses coutures, et rejoins Sarvil.
-Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Grogna-t-il. Faudrait songer à faire le ménage ici, on y trouve vraiment n'importe quoi. La dernière fois, une recrue m'a même sorti un marteau de forgeron. Bon tu es sure de vouloir celle là ? Elle n'a pas de tranchant...Mais bon la pointe à l'air assez effilée. Ca conviendra peut-être après tout. Conclus Sarvil en regardant de nouveau vers les autres recrues, toujours à la recherche de leur dague fétiche.
Samia vint nous rejoindre seulement quelques secondes après, avec une dague daedrique, dont la lame était parfaitement droite, mais évidée.
-Ah ! Excellent choix, celle là je l'aime beaucoup. La lame évidée permet de faire couler le sang directement, sans avoir à la retirer, et l'absence d'ergots métalliques permet tout de même de la retirer sans peine pour poignarder plusieurs fois d'affilée si nécessaire.
Samia acquiesça d'un air satisfait.
Delmar vint nous rejoindre dans la foulée, avec une lame courbée, composée de plusieurs découpes dans la forme principale. Cela donnait à la lame une allure de patte de Khajiit toutes griffes dehors.
-Dis moi tu serais pas un peu barbare sur les bords mon gars ? Lança Sarvil en gloussant. Ca c'est une lame faite pour aller accrocher les organes, et les tirer en dehors de la plaie. Tu risques pas de faire des assassinats raffinés avec ça, mais bon, c'est ton choix.
Delmar jeta un regard benêt à sa lame, au moment où Sarvil enchainait sur la suite des événements.
Bien, maintenant que vous avez choisi vos dagues respectives, nous allons commencer la pratique. Allez vous aligner devant les mannequins.
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Sarvil se positionna en retrait derrière nous, alors que Delmar, Samia et moi même étions alignés côte à côte face à nos mannequins respectifs.
-Bon maintenant écoutez moi bien ! Commença le Dunmer. Le but d'un assassina à la dague, c'est d'agir vite et proprement, sans bavure. Un assassina bien fait est un assassina où la cible meurt avant même de comprendre ce qu'il lui arrive. Partez du principe que vous arrivez dans le dos de votre cible. Maintenant, positionnez vous bien de face, stable sur vos jambes, et saisissez fermement la tête du mannequin de la main gauche. La main doit être appliquée sur la bouche, au cas où la victime aurait le temps de crier. Au moins ça atténuera le bruit. Dans le même mouvement, coller complètement votre corps à celui du pantin, de manière à le tenir en tenaille entre votre main et votre corps. Il faut un contact physique rapproché, ça réduira considérablement les mouvements de la victime si elle se débat.
Je me positonnai de la façon indiquée, alors que mes deux collègues m'imitait.
-Maintenant, vous allez tirer vigoureusement la tête du pantin en arrière en faisant en sorte de garder ses pieds sur place, le but est de lui faire perdre l'équilibre. Pour se faire, vous pouvez mettre votre jambe gauche en barrage, pour éviter que la cible ne recule ses pieds et conserve son équilibre. En gros, elle doit vous tomber dans les bras, et perdre sa capacité à se mouvoir, et donc, à se défendre. Le but n'est évidemment pas de tomber à la renverse avec votre cible, gardez la jambes droite en arrière pour vous permettre de garder un bon appui. Poursuivit Sarvil.
Nous nous exécutâmes.
-Bien, maintenant, d'un geste vif, vous allez planter votre dague dans le coup du pantin. Ensuite, en gardant la dague dans cette position, vous allez poussez d'un geste vigoureux droit devant vous. Le but ici est d'arracher la trachée artère. Voilà, parfait. Si vous avez fait tout cela comme il faut, votre cible est soit morte, soit en train de suffoquer silencieusement. Maintenant, répétez moi tout ça depuis le début, je vous corrigerai.
Nous commençâmes ainsi à nous entrainer à l'assassina. Il est vrai que bien exécutée, la technique était décisive, et la cible n'avait pour ainsi dire aucune chance de s'en sortir. Le seul moyen de survie à une telle technique était l'anticipation.
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-Ok Sedris, parfait ! Me félicita Sarvil. Maintenant, recommence tout depuis le début, mais en reculant de quelques pas. Fais moi la technique dans son intégralité, comme si tu arrivais discrètement par derrière. Fais comme si ce pantin était ta cible, et que tu devais l'éliminer là tout de suite, d'un seul coup.
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Je m'exécutai, m'approchai du pantin, et d'un seul geste répétait l'enchainement.
-Bien ! Très bien ! Là il est mort à tous les coups. Très bien, continue.
Sarvil scruta quelques secondes Delmar, puis le stoppa net dans sa technique.
-Mais non ! C'est pas un marteau ! Tu dois pas lui frapper la gorge comme si tu voulais y enfoncer un clou ! Tu dois planter, sur le côté, et tirer d'un coup sec en avant ! Allez recommence !
Delmar s'exécuta, un peu mieux cette fois-ci, mais la grimace sur le visage du Dunmer en disait long.
-Mouai bon. Grogna Sarvil. Samia, à toi, fais pareil que Sedris.
Samia s'exécuta, et d'un geste vif, mais plein de grâce, assassinat virtuellement son pantin.
-Oui très bien ! C'est moins explosifs et rugueux que Sedris, mais plus fluide. Franchement, vos styles se valent assez bien, ils sont juste fort différents. La cible de Sedris sera littéralement clouée sur place, sans aucune possibilité de défense. La tienne par contre ne sentira probablement rien avant de sombrer, mais si elle à le moindre doute, tu auras peut-être un peu plus de mal à terminer ton exécution. Expliqua Sarvil.
Delmar de son côté ne semblait toujours pas très à l'aise, mais le Dunmer n'y prêta pas attention.
-Ok, on va maintenant passer au moment de vérité, vous allez mettre tout ça en pratique en condition réelle.
Cette dernière phrase me mis mal à l'aise. Que voulait-t-il dire par "condition réelle" ?
-Bon, voila comment ça va se passer. Ce donjon est relié à la prison de Vivec par un couloir secret. Au bout de ce couloir, il y'a différentes portes, chacune reliée à une cellule. Les portes sont taillées à même la pierre, et invisible depuis l'intérieur de la cellule. Elles s'ouvrent en coulissant dans le plus grand silence. Grâce à un sort d'altération, il est également possible de voir à travers depuis notre côté, mais pas depuis la cellule.
Sarvil marqua une pause, puis repris.
-Les choses vont se dérouler comme ça: je vais lancer un sort d'illusion pour attirer les prisonniers vers les grilles des cellules, situées sur les mur opposés aux portes secrètes, et vous entrerez à tour de rôle dans une cellule pour assassiner son occupant. Des questions ?
Delmar, dont le teint était redevenu étonnement blanc, demanda en bégayant:
-Mais...Comment...Qu'ont-ils fait ? Pourquoi les tuer ?
-Aucune importance. Répondis froidement Sarvil. Vous n'avez pas besoin de le savoir. Dans le cadre de votre métier, vous serez pratiquement toujours amenés à tuer des cibles dont vous ne savez rien, sans poser de question. Voici un excellent moyen de s'y entrainer. Faites abstractions de tous vos sentiments, et faites ce pourquoi vous êtes là.
Delmar ne semblait pas du tout satisfait de la réponse, et à vrai dire, je n'étais pas vraiment rassurée non plus.
-Bon allons-y. Lança enfin Sarvil. Et nous prîmes la direction d'un couloir que je n'avais pas encore remarqué, situé dans un coin du donjon. En réalité, la prison était toute proche, car il ne nous fallu pas deux minutes de marche avant que le couloir ne s'élargisse, et laisse la place à divers portes transparentes menant vers des cellules de prison.
-Ok, pas la peine de trainer, car vous n'en aurez de toute façon pas l'occasion une fois en mission. Samia, à toi l'honneur ! Lança Sarvil au moment même où il lançait un sort d'illusion, qui eu pour effet de distraire un prisonnier, et de l'amener devant la grille de sa cellule, soit dos à nous.
La Bosmer n'hésita pas un seul instant. D'un pas assuré, elle fit coulisser la porte magique, pénétra dans la cellule, et assassina son occupant d'un geste, sans le moindre bruit, sans la moindre bavure. Elle retraversa directement la porte dans l'autre sens une fois son exécution terminée, et vint nous rejoindre.
-Hum, excellent. Souffla le Dunmer visiblement abasourdi par l'aisance de Samia. Bon on enchaine, Delmar à ton tour. Et Sarvil, d'un geste de la main, attira le prisonnier de la cellule voisine devant la grille.
Delmar entra d'un pas chancelant. Je fus passablement stupéfaite que le prisonnier ne l'entende pas entrer, vu son manque de discrétion alarmant...Probablement le sort d'illusion.
D'un geste à la fois brutal et hésitant, il attrapa le prisonnier, et tenta de l'assassiner. La technique étant particulièrement mal exécutée, probablement en grande partie à cause du stress et du dégout, le prisonnier ne mourut pas sur le coup, et commença à se débattre frénétiquement dans un horrible râle d'agonie. Delmar, complètement paniqué, termina simplement sa technique en l'étrangleant. Les autres prisonniers, alertés par le bruit, commencèrent à s'affoler.
-Merde ! grogna Sarvil. Et d'un geste de la main, il les calma directement, comme si ces derniers venaient d'oublier à l'instant même tout ce qui venait de se passer. Ils reprisent d'ailleurs leurs occupations précédentes.
Delmar sorti complètement effondré de la cellule. On aurait dit qu'il était sur le point de s'évanouir d'un moment à l'autre.
-Bon allez, va te calmer dans la salle commune, on te retrouve plus tard. Lui lança le Dunmer d'un ton irrité. Bon Sedris, à toi de terminer. Conclus Sarvil en distrayant le dernier prisonnier.
Je fis rapidement le vide dans mon esprit, en entrai dans la dernière cellule.
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Je pris silencieusement ma respiration, et exécutai ma technique d'une seule traite, comme à l'entrainement.
Le prisonnier souffla furieusement des narines dans un ultime mouvement de panique, mais sombra dans la seconde qui suivit, et s'écroula dans mes bras. Je l'allongeai dans la foulée sur son matelas, sur le ventre. Le fait de laisser la plaie béante dans sa gorge à la vue de tous me gênait assez bien. Autant camoufler un minimum mon passage.
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Je rejoins ensuite Samia et Sarvil.
-Oui parfait ! S'exclama ce dernier. Et tu as déjà ce réflexe de dissimuler tes traces. Même si la plaie reste évidemment bien visible, au moins, le garde qui passera par là le croira endormi, vu sa position. Voilà un réflexe qui te permettra au moins de gagner du temps. Conclus le Dunmer.
-Bon, pour vous deux, c'était excellent, vous maitrisez désormais parfaitement les bases. Vous pouvez retourner à la salle commune, je vous y rejoins bientôt, le temps de camoufler tout ça. A toute à l'heure.
chapitre 9:osef de ta fic
Ok alors je te retiens pas
Tu en mets beaucoup trop d'un coup... tu aurais dû mettre un chapitre par jour... là j'ai vraiment trop la flemme de m'attaquer à ça désolé...
Ben fais le petit à petit. Si j'ai mis tout d'un coup, c'était pour me remettre à niveau avec le topic du même nom sur le forum d'Oblivion.
Pareil que Zoomat, t'en met trop d'un coup et ça décourage de lire.
______________
Make War not Love
Ouais mais ça donne pas envie quoi.
Ben ça alors, il vous en faut pas beaucoup...
Bon la suite.
Chapitre 9: Une relique venue d'ailleurs.
Alors que nous étions en train de marcher le long du couloir liant la prison au donjon, Samia engagea la conversation:
-C'était quelque chose pas vrai ? Au début, on se dit qu'on ne va pas y arriver, que c'est trop dur, mais finalement, une fois le moment fatidique arrivé, tout va très vite. C'est comme à l'entrainement, mais en vrai.
Je lui répondit par l'affirmative d'un mouvement de la tête. J'étais tout à fait d'accord avec elle. Ce genre d'entrainement n'avait pas pour unique but de nous apprendre des techniques efficaces, ils servaient également à nous préparer psychologiquement. Enchainer les techniques à répétition, forcer notre corps à les mémoriser, utiliser des appellations impersonnelles comme "cible". Nos victimes étaient des numéros, des dossiers, que l'on devait traiter, indistinctement, pas tout à fait machinalement, mais quelque chose du genre. On ne devait pas savoir le pourquoi du comment, les causes et les conséquences. On devait le faire, point barre. Le but de toute cette mise en forme était évident. Il s'agissait de nous déresponsabiliser et de nous désensibiliser. Un meurtre était un acte peu anodin, qui pouvait ronger même le plus fort des hommes jusqu'à la fin de ses jours. De ce fait, nous détacher de toute forme d'implication, du moins, sur le plan psychologique, était presque indispensable.
-En tout cas, ce Delmar a sacrément flanché. Continua la Bosmer. Je crois que son problème, c'est justement qu'il pense de trop. Il se remonte la tête dans tous les sens, pour rien. Il ne faut pas penser.
Encore une fois, j'étais tout à fait d'accord avec elle.
Nous arrivâmes enfin dans la salle commune. Je prétextai une envie pressante pour fausser compagnie à Samia, et rejoins le dortoir, actuellement désert. Comme je l'avis prévu, Eris Helni m'y rejoignit dans la minute qui suivi. En vérité, j'avais beaucoup de questions à lui poser.
-Alors ? Tout s'est bien passé ? J'imagine que oui, vous n'avez pas l'air spécialement affectée. Commença le vieux Dunmer. Alors cette dague, qu'en pensez vous ?
Je lui fis rapidement mon compte rendu. Durant l'entrainement, j'avais remarqué plusieurs détails assez intéressants. En effet, la dague était dépourvu de tranchant, mais elle ne semblait de toute façon pas du tout faite pour couper. Non, son unique utilité offensive était de planter, c'était indéniable. Mais ce n'était pas tout. Sa largeur anormale, couplée à la robustesse du métal dans lequel elle était forgée, lui conférait probablement d'autres utilités. A vrai dire, je soupçonnait cet objet d'être un outil multi usage.
-Et bien vous avez tout à fait raison. Me fit Remarquer Eris. D'après mes recherches, cet outil peut être employé pour un tas de choses différentes. Par exemple, comme un piton, qui servirait d'ancrage en cas d'escalade. Ou encore comme crochet, si vous désirez ouvrir une porte. Ou encore, comme burin, si vous préférez casser la serrure de cette porte. Il peut également être lancé, et récupéré plus tard. Voyez l'anneau au bout du manche, on peut facilement y attacher une corde. Apparemment, cette arme aurait autrefois été un outil de jardinage ou de maçonnerie, reconverti dans un but plus...Clandestin. Prodigieux n'est-ce pas ? Apparemment, ils écrivent ça "Kunaï", et le prononcent "Kounaille".
Je demandai à Eris ce qu'il entendait par "ils", et comment il pouvait en connaitre autant sur un outil, une arme, qui ne serait selon ses dires, pas originaire de notre monde, de notre planète.
-Hmmmm, et bien j'ai longtemps cru que cet outil provenait d'Akavir, vu que je l'ai retrouvé avec d'autres reliques ressemblant étonnement à des katanas Akaviri. Mais je connais très bien l'histoire de ce continent, et après pas mal de recherches, je n'ai jamais rien trouvé de semblable. Par ailleurs, les Akavirois aiment ce qui tranche, or ici, l'objet ne correspond pas du tout à la logique des Akavirois en matière d'arme. Pour ce qui est des katanas, ils ne provenaient pas d'Akavir non plus, mais partageaient beaucoup de caractéristiques avec les katanas Akaviri. Leur origine demeurent un mystère, mais je crois que, quelle que soit la provenance de ces armes et des gens qui les ont amené ici, ils aient influencé Akavir en terme d'armement, ou l'inverse. Les similitudes sont trop grandes pour être le fruit du hasard.
Au fur et à mesure que le discours de Eris avançait, je le sentais de plus en plus mal à l'aise, comme si il mourrait d'envie de me dire quelque chose, mais qu'il ne l'osait pas. Je le priai d'aller droit au but, lui expliquant que j'étais très ouverte d'esprit, et que, vu les circonstances de ces derniers jours, je n'étais pas à quelques révélations ou hypothèses prêt. Il resta silencieux quelques secondes, probablement pour formuler mentalement ses phrases avant de me les soumettre, puis repris:
-Et bien voyez vous, j'ai ma petite idée à ce sujet. Cette hypothèse a surtout été motivée par l'intraçabilité de ces armes. Elles n'ont aucune origine connue, et ce sont les seules dont j'ai jamais entendu parler. Cela ne reste évidemment qu'une hypothèse, mais je crois que ces armes proviennent d'un autre monde...Je veux dire par là, d'une autre dimension. Un monde parallèle, un peu comme l'Oblivion si vous préférez, mais un monde que l'on a pas encore découvert, un monde dont on ignore tout.
A cette phrase, je fus divisée entre l'envie de le prendre au sérieux, ou de lui rire au nez. Quelque chose m'intriguait dans ce qu'il venait de me dire, un peu comme cette soif de la découverte, ce fantasme de l'inconnu. Mais d'un autre côté, la probabilité d'un peuple venu d'une autre dimension, une dimension dont personne n'aurait jamais entendu parler...Évidemment, comme tout le monde, j'avais déjà entendu parler de l'Oblivion, de cette guerre qui déchirait actuellement Cyrodiil. Hélas, le mutisme des troupes impériales postées sur Vvardenfell, ajouté à la distance qui séparait Morrowind de Cyrodiil, ne nous permettait pas d'en savoir beaucoup plus sur la situation, ni même sur la nature exacte du danger. Non, franchement, si il y avait eu une autre dimension, semblable à l'Oblivion, on l'aurait déjà trouvée.
Eris Helni sembla comprendre que je ne le prenais pas au sérieux en voyant mon visage. Mais il ne se vexa pas pour autant. Tout juste semblait-t-il blasé. Il enchaina après quelques secondes de silence.
-Quoi qu'il en soit, les quelques textes que j'ai retrouvé avec ces armes sont pour la plupart indéchiffrables. Ils sont remplis de signes étranges, et les phrases n'ont pas l'air d'être construites de la même manière que les nôtres. Rien de semblable aux dialectes Akavirois, même les plus anciens. J'ai pu déchiffrer quelques mots, mais sans le contexte, difficile de leur donner un sens...En dehors de Kunaï, j'ai découvert Kyoto, Samurai, Shinobi, Daimyo et Shogun. Je ne sais pas du tout de quoi il s'agit, si se sont également des armes, ou des noms de provinces, ou que sais-je encore. Par contre, plus intéressant, j'ai également traduits Katana, et Wakizashi. C'est ce qui m'a poussé à croire en l'influence d'une civilisation sur une autre, celle de ces mystérieux hommes sur les Akavirois, ou l'inverse, car comme vous le savez, les katanas et les wakizashi sont des éléments dominants de la culture d'Akavir. Conclus le vieux Dunmer.
Nous restâmes quelques instants silencieux, à réfléchir. Son histoire de mondes parallèles n'avait aucun sens, même si une partie refoulée de mon âme d'enfant voulait évidemment y croire.
Nous fûmes interrompu par l'arrivée de Eno Hlaalu dans le dortoir.
-Ah ! vous voila ! Je vous cherchais partout ma soeur. J'aimerais m'entretenir quelques instants avec vous, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Nous demanda-t-il, autant à moi qu'au vieux Dunmer.
Eris hocha de la tête d'un air penseur, et Eno me fit signe de le suivre dans son bureau, situé au fond d'un couloir qui le reliait au dortoir. Il alla s'asseoir sur sa chaise de bureau, et me fit signe d'en faire de même.
-Bien. Comme vous le savez, vous allez maintenant être confronté à votre premier vrai contrat en temps qu'assassin de la Morag Tong. Au vu de vos excellents résultats, celui-ci devrait se dérouler sans encombre. Voici les documents, comme pour la dernière fois. En fait, le contrat est un peu particulier dans la mesure où votre cible à un emplois du temps très chargé, et est assez difficile à trouver la plupart du temps, en raison de ses multiples déplacements. Elle doit normalement se rendre à Ald'Ruhn demain dans la journée. Je vous suggère donc d'attendre demain matin pour vous mettre en route, vous perdriez du temps pour rien en commençant maintenant. De toute façon, il est déjà tard, et la nuit ne va pas tarder à tomber. Termina le grand maitre.
Il se leva, et je l'imitai.
-Allez donc vous distraire un peu, vous avez eu une rude journée. Me proposa-t-il. Qui plus est, Aldaril vous demande pour une revanche au braillard bourré.
Je le remerciai, et sans plus attendre, quittai le bureau pour rejoindre la salle commune à l'étage en dessous.
-Hey là gamine, viens donc ici, on a compte à régler tous les deux ! Me lança l'Altmer au moment même où j'entrais dans la pièce. Samia était déjà à sa table en train de mélanger les cartes, et contre toute attente, Reesa aussi. Je me joignis à eux, et nous jouâmes ainsi toute la soirée. L'Argonien gagna la plupart des parties jouées, sans piper mot, ce qui eu pour effet d'irriter l'Atlmer, visiblement peu habitué à trouver plus fort que lui, et surtout, à se frotter à un joueur aussi peu loquace, alors que Samia et moi parlions de tout et n'importe quoi sans le moindre temps mort.
Nous quittâmes la table peu avant minuit, et rejoignîmes le dortoir, les yeux lourds.
Aldaril, qui avait bu du vin toute la soirée, se vautra dans son lit tout habillé et s'endormit aussitôt en ronflant. Samia de son côté, pris plusieurs longues minutes à faire son lit. Reesa, bien que toujours silencieux, sembla plutôt dérangé par toutes ces manières, à en juger par le regard insistant qu'il portait aux mains occupées de la Bosmer. De mon côté, je me glissai dans mon lit sans broncher. J'étais tellement fatiguée que ni les ronflements sonores d'Aldaril, ni les fredonnement agaçant de Samia ne pourraient entacher mon sommeil. Je remarquai cependant l'absence de Delmar. A vrai dire, je ne l'avais plus revus depuis l'épisode de la prison. J'espérais qu'il s'était remis de son échec. Je sais que je ne devrais pas m'attacher comme ça à des gens que je connais à peine, mais depuis le début, sa maladresse et sa honte à chacun de ses échecs m'avaient touché. Il semblait particulièrement motivé, même si rien en lui ne le destinait à ce genre de vie. Il n'était pas à sa place ici, ça ne faisait aucun doute. Pour être franche, le voir ainsi me faisait de la peine.
Je restai là quelques minutes, à penser à la journée qui venait de s'écouler. Samia avait fini de faire son lit et de ranger ses affaires, et s'était enfin couchée. De son côté Aldaril avait cessé de ronfler, probablement parce qu'il avait roulé sur le ventre. Toujours est-t-il qu'il dormait paisiblement.
-Bonne nuit ! Lança Samia.
Je lui souhaitai pareil. Reesa ne répondit pas, même si j'étais persuadée qu'il était toujours éveillé.
Nous soufflâmes les bougies disposées sur les tables de chevet, et je m'endormis presque instantanément dans la foulée.
Bon apres desole pour ceux que ca gene de voir autant de lignes d'un coup...mais ceux qui aiment la lecture ne devraient pas avoir de probleme...c'est lu en 5 min quoi...sinon, j'ai beaucoup d'idees alors forcement ca avance vite...
Mais je comprend pas que ca gene autant...c'est le de ne pas boire le haut ET le bas de la page en meme temps ? :clown: