Sweet plz.
Tu t'arrêteras jamais de faire d'aussi bon chapitre dis-donc
J'aime de plus en plus les sombres écailles
J'adore les Sombres-écailles
Il y pas une petite référence au parrain dans le chapitre, t'as fait exprès ou pas
Très bon chapitre comme toujours, mais ais-je besoin de le préciser?
Sax la parrain étant l'une de plus grosses référence en matière de criminalité, il est difficile d'aborder le genre sans se rapprocher de cette oeuvre.
Emmetald C'est sûr mais le passage avec le khajiit m'a fait trop penser au parrain.
Dans le parrain, le personnage était un type qui ne venais voir Corleone que par intérêt, il simulait son amitié avec lui.
Ici, il ne simule rien. Il demande les services d'une organisation prête à lui rendre son service.
Je sais mais je trouve que ça y ressemble pas mal quand même
Quoi que fasse ayant attrait avec une organisation avec une organisation criminelle comportera une scène de ce genre.
On voit les connaisseurs haha.
Ben ma fic est également sur ce sujet, donc...
Chapitre 17: Branle-bas de combat.
-Hé ! Elle est où ma viande ?! Questionna furieusement Delmon alors que nous attendions patiemment notre tour devant la longue file du buffet de la cantine.
-...N'a plus...Grogna l'Orque chargé des fameuses viandes, d'un air qui ne se voulait absolument pas convaincant soit dit en passant...
-Mon cul ! T'en as encore plein dans le plateau derrière toi ! Renchérit le Dunmer.
-Ah ça...C'est pour les Anéquiniens...Faut pas y toucher...
-Et justement, qu'est-ce que tu fous en cuisine toi d'abord ?! T'es pas un Khajiit à ce que je sache !
-Faut bien veiller sur les intérêts de la Confédération mon petit pote...Conclut le colosse dans une formidable nonchalance.
-Donne moi ma putain de viande face de troll ! Insista de nouveau Delmon.
-Bon allez barre toi ducon, t'empêche les autres de passer...
-ESPÈCE DE...! S'emporta aussitôt le Dunmer de sa voix de ténor.
-Du calme Delmon...Souffla immédiatement Fendryn tout en retenant la main tremblante de son compagnon.
-Qu'est-ce qu'il se passe ici ?! Intervint alors un garde. C'est quoi ton problème peau grise ?! Tu veux faire un tour au mitard ?!
Delmon ne répondit rien, fixant l'Orque d'un oeil dément, mais néanmoins trop soumis à l'autorité de Fendryn que pour tenter quoi que ce soit.
-Allez dégage ! Va t'asseoir ! Conclut enfin le geôlier, intimant ainsi l'ordre au Dunmer de quitter la file, chose qu'il fit bien malgré lui d'ailleurs...
-...Blague à part...Reprit enfin Fendryn une fois Delmon et le geôlier partis dans leurs coins respectifs. Comment t'as fait pour te retrouver en cuisine ?
-Je viens de le dire...Répondit l'Orque dans une indifférence qui semblait être sa marque de fabrique. Quelques pots de vin, quelques menaces, et me voilà ici...Ben ouai, la Confédération a des intérêts en cuisine. Faudrait pas tout laisser à ces macaques poilus...
Plusieurs Khajiits se retournèrent aussitôt, fixant l'Orque d'un oeil furibond, mais néanmoins incapables de lui bondir dessus séance tenante à cause de la présence rapprochée des gardes.
-Et c'est quoi le coup foireux ? Vous allier aux macaques pour mieux détrôner la Confrérie du trafic de skouma ? Questionna brutalement Fendryn, m'arrachant un sursaut par la même occasion. Ça vous fait tellement chier qu'on ait raflé toute la mise ? Fallait vous bouger le cul ramassis de connards incompétents...
-Bien vu, t'es pas loin de la vérité...Répondit l'Orque dans un rictus à peine dissimulé.
-Bordel de merde ! Pourquoi ça bloque encore ici ?! Enchaina bientôt le geôlier en approchant de nouveau. Fendryn ! Avance ton cul tu empêches tous les autres de bouffer !
Le Dunmer ne répondit pas tout de suite, observant l'Orque d'un regard pénétrant, avant de conclure, plus bas cette fois-ci:
-Tu crois vraiment qu'on va en rester là après ce que vous avez fait ? Vous allez bien vite nous payer votre audace et votre stupidité, toi et tout tes petits potes, et tu seras le premier à y passer, gros tas de merde puant, tu verras...
-Arrête de rêver peau grise ! Grogna aussitôt le colosse sur un même ton. Tu peux te la fourrer dans le cul ta vengeance ! Regarde autour de toi, vous êtes déjà morts ! La Confrérie n'a plus sa place ici, et tu le sais aussi bien que moi !
La conversation fut finalement coupée net par l'arrivée fracassante du geôlier, qui clôtura ainsi l'échange entre Fendryn et son interlocuteur pour mieux faire reprendre la marche.
-C'est une feinte...Commenta Nind une fois que nous eûmes enfin rejoint nos tables habituelles, entamant alors notre diner.
-Évidemment que c'est une feinte. Enchaina Fendryn. Les Anéquiniens ne prendront jamais le risque de suivre la Confédération dans une guerre ouverte avec nous. Je ne sais absolument pas comment il a réussi à se faire muter en cuisine celui-là, mais ça ne change rien au fait qu'il est seul, et sans l'appui des Khajiits...
-C'était qui lui en fait ? Questionnai-je, un peu perdue.
-Morbash gro-Shumba...L'un des plus hauts gradés de la Confédération d'Hauteroche...
-Quoi ?! Lui ?! Mais je croyais que c'étaient les Brétons, et non les Orques qui tiraient les ficelles au sein de la Condéfération.
-De manière générale, c'est bel et bien le cas, vu que les Brétons sont très intelligents, et que la plupart des Orques n'ont que leur force et leur sauvagerie à apporter...Confia Fendryn. Mais lui est différent...Ne te laisse surtout pas avoir Nilvyn, parce que derrière son air stupide, rustre et nonchalant se cache une redoutable intelligence, très surprenante de la part d'un Orque...
-Oh...
Nous restâmes silencieux quelques instants, entamant notre repas à proprement parler, chacun d'entre nous plongé dans ses propres pensées.
En vérité, et même si cette idée ne me plaisait pas du tout, l'affrontement entre Confrérie et Confédération était désormais inévitable, et tout le monde à Fort Tharn le savait...
De fait, les meurtres commis par Balsa n'avaient pas tardé à envenimer d'avantage le conflit qui se profilait déjà à l'horizon, et si la Confédération ne s'était contentée que de simples attaques isolées jusqu'à maintenant, l’hécatombe provoquée par ma compagne les avait bien vite poussé à embrayer eux aussi...
Oh bien sur, personne n'avait encore trouvé la mort au sein de la Confrérie, mais les bagarres de détenus opposant Dunmers, Brétons et Orques s'étaient pourtant multipliées de façon alarmante ces derniers jours, au point même de forcer les Impériaux à prendre de nouvelles mesures...
Mais à quoi bon finalement ? L’inévitable allait forcément se produire, et lorsque deux des gangs les plus puissants et les plus influents de toute l'histoire carcérale de Tamriel décideraient enfin de s'entretuer de manière ouverte, personne ici ne pourrait plus rien y faire...
Naturellement, nous ne connaissions toujours pas la vérité à propos du meurtre de Dilvene Moren, mais ce dernier n'avait plus tellement d'importance désormais...
Non...Fendryn avait déjà donné ses directives, et il n'y avait maintenant plus de place pour le hasard et l'hésitation.
La guerre, la vraie, allait très vite montrer le bout de son nez à Fort Tharn...
It's time to fight!
Allez la CD!
Dommage qu'en fait ce soit des méchants tous autant qu'ils sont
Allez les Sombre-Écailles :x.
Chapitre 18: La vie continue.
Les jours suivants furent particulièrement pénibles, les petites altercations entre membres de la Confrérie et membres de la Confédération se multipliant sans cesse, sans toutefois se montrer suffisamment franches et explicites que pour déclencher la vraie guerre.
Guerre à laquelle tout le monde se préparait, mais qui tardait pourtant à montrer le bout de son nez...
Ainsi Fort Tharn fut-il bien vite plongé dans un climat de nervosité extrême, chacun guettant les mouvements de l'autre sans parvenir à y trouver un prétexte valable au déclenchement des hostilités...
Par exemple, pouvait-on citer les bousculades "involontaires", les vols commis de façon discrète, mais dont tout le monde connaissais les auteurs, les grossièretés, que l'on faisait passer pour naturelles et sans arrières pensées alors qu'elles découlaient directement du contexte actuel, et des tas de choses encore...
Mais, au delà de ces évènements visibles et explicites où s'opposaient à la vue de tous la piétaille de chaque gang, s'enchainaient également les meurtres et autres règlements de comptes clandestins entre Dunmers, Orques et Brétons, et si les bagarres et autres bousculades nous rapprochaient un peu plus de l'émeute chaque jour, les chefs de la Confrérie et de la Confédération se livraient quand à eux une véritable guerre d'usure, tenant fermement leurs membres dans la foulée et les empêchant constamment de déclencher une vraie guerre tant qu'ils n'en auraient pas reçu l'ordre...
En vérité, les bousculades et autres grossièretés n'étaient rien d'autre que la conséquence de ces meurtres à la chaine, les membres lambda ayant de plus en plus de mal à garder le contrôle alors que leurs chefs persistaient dans cette guerre secrète...
Ils cherchaient, guettaient, analysaient le moindre dérapage, le moindre faux pas pour enfin se subtiliser à l'autorité de leurs dirigeants et ainsi entamer les hostilités.
Pourtant, tous étaient encore trop tenus en laisse, et tous se contrôlaient encore trop bien que pour vraiment déraper, et donc permettre au camp d'en face de s'engouffrer dans une brèche...
Concrètement, l'entame de cette guerre froide avait débuté avec la mort de deux Dunmers, probablement exécutés par la Confédération pour mieux venger les morts causées par Balsa.
Avait-on ensuite retrouvé le cadavre d'une Brétonne, vraisemblablement assassinée par la Confrérie, avant qu'un autre Dunmer ne perde à son tour la vie.
Et ainsi de suite, jusqu'à aujourd'hui. Soit autant de meurtres dont tout le monde connaissait les auteurs, mais dont les preuves étaient à chaque fois suffisamment masquées pour sauver la face, et donc éviter une fois encore le déclenchement d'une vraie guerre.
Je ne savais plus exactement à combien de morts nous en étions déjà, mais au delà de l'étrange stagnation dont souffrait Fendryn, et qui lui apportait chaque jour un peu plus de mécontents parmi les Dunmers, semblait se cacher une stratégie très bien ficelée, pour la simple et bonne raison que le chef d'en face adoptait exactement la même...
Faric Caria, le dirigeant de la Confédération d'Hauteroche...
Un Bréton d'une trentaine d'années, pas très impressionnant physiquement, mais dont l'intelligence était semble-t-il redoutable...
Oui, il y avait forcément un intérêt non négligeable à continuer dans ce sens et donc à ne pas favoriser directement l'émeute et la vraie guerre...
Peut-être Fendryn espérait-il prendre l'avantage ainsi, sans risquer de provoquer trop de morts dans ses propres rangs ?
Et puis, entamer une émeute d'une telle violence et opposant autant de détenus revenait à coup sur à boucler toute la prison pendant une période relativement longue, de quoi mettre un sacré frein aux affaires de la Confrérie, ainsi qu'à sa suprématie au sein de la prison...
Non, tout bien réfléchi, Fendryn avait raison, et avait tout intérêt à continuer dans ce sens le plus longtemps possible histoire de nous éviter un crash financier aussi bien que relationnel.
L'émeute, la vraie, ne serait que l'ultime coup de marteau, celui qui mettrait définitivement un terme à l'occupation ennemie, et nous permettrait alors de prendre assurément le pouvoir.
Entre temps, risquer une telle bagarre sans être sur d’emporter la victoire revenait à annuler purement et simplement l'impact de la Confrérie au sein de Fort Tharn, ses hommes de mains et ses trafiquants étant alors dans l'incapacité totale d'entretenir la position dominante du gang, que ce soit en terme de respect ou de finances...
Non, nous étions hélas pris à notre propre jeux, contraints et forcés de déplacer nos pions dans le noir, lentement mais surement, espérant ainsi prendre un avantage qui ne viendrait peut-être pas tout de suite hélas...
-...Maintenant on se retrouve avec le corps de Edgar sur les bras, et Marielle à l'hosto...Commença Faric Caria tout en triant une pile de lettres grosse comme lui alors que j'entrais enfin dans le centre de triage du courrier, mon charriot à plateaux devant moi, entièrement seule cette fois-ci, Salmo ayant eu une indisposition passagère...
Le Bréton se tut aussitôt à mon arrivée, et feinta dès lors de se concentrer sur son travail.
-Bonjour bonjour...Lançai-je d'un ton faussement naturel, feintant à mon tour l'indifférence la plus totale alors que je me retrouvais désormais seule face à une bonne dizaine de membres de la Confédération occupés à trier le courrier comme convenu selon leur affectation.
-Tiens ! Nilvyn ! Lança bien vite Morbash gro-Shumba, le lieutenant Orque de Faric, d'un air faussement accueillant lui aussi. Tu paries sur le combat de gladiateur de Loredas ?! La Confédération fais de supers offres pour l'occasion ! Quatre contre un pour la victoire du briseur de crane !
-Tu me fais crédit ? Répondis-je.
-C'est ça ouai...
-Bon, dans ce cas ce sera non...
-Allons allons...Faut parier ! Tu peux te faire un fric fou avec les paris ! Enchaina l'Orque alors que le Bréton, de son côté, continuait de trier innocemment le courrier.
L'occasion de remarquer qu'en dehors de sa réputation, et surtout, de son statut de chef suprême de la Confédération d'Hauteroche, Faric Caria n'avait clairement pas la prestance d'un Fendryn ou d'un Saliith, ni même celle de ses propres lieutenants, comme Morbash ou Marielle par exemple...
-C'est surtout toi qui te fais un fric fou...Répondis-je enfin tout en inspectant minutieusement plusieurs petits encriers disposés le long d'une étagère placée au fond de la petite pièce. C'est honteux d'ailleurs.
-Venant d'une peau grise dont le gang monopolise entièrement le trafic de skouma...
-Bah chacun son domaine...Conclus-je en trouvant finalement à l'intérieur de l'un des petits encriers la somme exacte en Septims que devait la Confédération à la Confrérie pour son dernier achat de skouma.
-...'Nous faudrait au moins deux cents fioles de plus tiens, tant que t'es là...Confia bientôt Faric, relevant brièvement le nez de son triage pour mieux me passer commande.
-D'accord, vu que c'est une grosse commande je transmettrai directement à Teleri qui viendra vous...Commençai-je.
-Nilvyn tu te fous de ma gueule ?! Qu'est-ce que tu branles ?! Coupa aussitôt l'un des geôliers affectés à la surveillance du triage en pénétrant soudain dans la pièce.
-Ben...Je leur distribue leur repas, vu qu'ils n'ont pas le droit de quitter le triage pour aller diner...Expliquai-je, un peu prise de cours.
-Alors pourquoi les plateaux sont encore sur le charriot alors que t'es déjà là depuis au moins cinq bonnes minutes ?!
Je fus finalement priée de déguerpir au plus vite après avoir distribué mes plateaux, et non sans un certain soulagement d'ailleurs, ce genre d'échanges hypocrites n'étant clairement pas ma tasse de thé.
Néanmoins, j'avais encore bien d'autres endroits à visiter avec de conclure ma tournée habituelle...
-Oh ! Mais c'est la peau grise ! Commenta bientôt un Anéquinien occupé à coiffer un Nordique à la mine sombre alors que je débarquais cette fois-ci dans les ateliers annexes, ceux que l'on ne trouvait pas au sein même des blocs, et dont je devais également nourrir les détenus y étant affectés toute la journée.
-Tu essaies de lui faire la même coupe que toi Ji'Farahn ? Commençai-je aussitôt en observant la coiffure complètement loufoque du Nordique.
-Tu parles, il a presque plus de poils que moi ce gros singe.
-Moi je dis, un peu de cirage pour le noircir et il sera presque aussi beau qu'un Dunmer...
-Ha ! S'esclaffa le colosse.
J'entrepris ici de contourner le chaise du Khajiit et du Nordique, de soulever une pile de serviettes propres déposées sur une armoire juste à côté, de prendre le Septims cachés dessous et de les remplacer par trois fioles de skouma.
Naturellement, le Nordique ne broncha même pas, trop habitué comme tous les détenus ici présents à voir des tonnes de trafiques se dérouler devant lui dans la plus grande normalité que pour s'en inquiéter...
-La prochaine fois mets m'en quatre tiens. Lança alors le Khajiit.
-Tu devrais te calmer sur ta consommation...Fis-je remarquer.
-Bah du moment que je paie...
En vérité, la vraie bonne méthode dans ce genre de transaction consistait à feinter l'amitié, à discuter et à blaguer sur des sujets lambdas histoire de mieux tromper la vigilance des gardes, qui ne prêtaient alors pas attention aux échanges effectués sous leur nez.
Naturellement, il fallait pour se faire que j'ai la connaissance exacte des cachettes de chacun, et que ces derniers aient préparés les paiements à l'avance, que je puisse ainsi effectuer la transaction rapidement et sans éveiller l'attention...
Tout une méthode en somme...
Et elle était d'autant plus compliquée qu'il fallait parfois continuer à traiter de manière parfaitement innocente avec des ennemis bien connu qui seraient peut-être nos bourrins ou nos victimes du lendemain...
Comme quoi, la vie de détenu, c'était avant tout une immense pièce de théâtre...
Une pièce de théâtre qui pourtant, menaçait désormais de prendre fin d'un instant à l'autre...
Mmmh... il y a de la tension dans l'air, et comme on a pu le remarquer, Nylvin est très exposée de par son bouleau, j'espère qu'elle s'en sortira bien
Chapitre 19: Une préparation minutieuse.
-Tu ne vois pas que Fendryn est con d'agir ainsi ?! Questionna vivement Martin. Sa petite guéguerre contre Faric est peut-être le choix stratégique le plus judicieux, mais ils ont tendance à oublier, l'un comme l'autre, que leur autorité dépend malgré tout du taux de satisfaction de leurs membres. Et quelle satisfaction peuvent-ils bien avoir à attendre ainsi tout en regardant leurs frères mourir ?
Je ne répondis pas tout de suite, déchargeant silencieusement mes plateaux repas sous l'oeil lointain d'un garde, soucieuse de ne plus éveiller l'attention.
De toute façon, les geôliers étaient encore pire ici, au quartier protégé...
-...Alors sincèrement, si ils ne prennent pas une décision, tous les deux, ils courent droit à la mutinerie...Conclut l'Impérial.
-Et qu'est-ce que tu y connais au juste ? Questionnai-je vaguement, un peu importunée par le discours de Martin...
-J'ai passé plus d'un an à encadrer la Confrérie lorsque j'étais affecté à Fort Tullius, alors je t'assure que je comprends son fonctionnement...Et puis Arvin s'y connait bien lui aussi, il pourra confirmer. Pas vrai Arvin ? Qu'en penses-tu ? Enchaina Martin en direction du Dunmer.
Ce dernier, assis quelques mètres plus loin, resta silencieux quelques secondes, avant de répondre d'un ton neutre:
-Généralement le soir avant d'aller dormir...
Pour être tout à fait honnête, il me fallut plusieurs longues secondes de réflexion pour enfin comprendre la réponse du Dunmer.
Réponse qui représentait merveilleusement bien la dérision dont était capable Arvin lorsqu'il ne souhaitait pas répondre à une question...
-M'ouai...Conclut Martin, blasé par la réponse de l'Elfe, avant de changer de sujet, et d'enchainer: Au fait, j'ai lu dans le journal d'hier qu'ils parlaient de renvoyer des détenus sur le terrain.
-Ah bon ? Questionnai-je aussitôt, surprise.
-Oui, la demande de main d'oeuvre des guildes ne baisse pas...Elle augmente même...Confia l'Impérial.
-Et nous ? On retournerait aux vigiles ? En Bordeciel ?
-Aucune idée...Faudrait déjà qu'on fasse partie des élus potentiels. Et ce n'est pas gagné, avec ce procès en attente pour la mort des Impériaux qui nous encadraient...
-Ah...Je n'y pensais même plus à ça...Conclus-je, me remémorant par la même occasion ce sombre passage de mon existence, passage auquel je n'avais même plus eu l'occasion de penser depuis mon arrivée ici, la vie à Fort Tharn nécessitant une attention de tous les instants...
Nous restâmes silencieux quelques secondes, profitant de ce rare moment de calme pour mieux nous remémorer tous ces étranges évènements.
Du moins avant que Martin n'enchaine soudain:
-Note, ils pourraient tout aussi bien nous envoyer ailleurs...J'ai entendu dire qu'on cherchait énormément de main d'oeuvre en Hauteroche et en Morrowind également...
-En Morrowind ? Questionnai-je, intriguée.
De fait, le territoire Dunmer m'avait toujours énormément fasciné, représentant alors pour moi, et pour énormément d'autres Dunmers immigrés d'ailleurs, une région où nous serions enfin libre de vivre une vie tranquille, proches de nos semblables, et loin du racisme, de la discrimination et du rejet que nous subissions partout ailleurs en Tamriel, et plus particulièrement en Bordeciel et en Cyrodiil depuis les vagues d'immigrations massives qu'avait causé la destruction de Vvardenfell au début de la quatrième ère...
Morrowind, notre région d'origine, lointaine et inaccessible, celle d'où venaient nos ancêtres...
Morrowind, c'était un peu le rêve de tout Dunmer immigré en fin de compte...
-M'ouai...Conclus-je enfin. C'est loin quand même...Je ne pense pas qu'ils perdraient du temps et de l'argent à envoyer des prisonniers Impériaux de Cyrodiil en territoire Dunmer...
-Bah ce n'est pas si loin que ça...Fit remarquer Martin, avant de jeter un regard à Arvin, et d'enchainer:
-Arvin, il faut combien de temps pour y aller ?
Le Dunmer observa un nouveau silence, la mine neutre, impénétrable, avant de répondre:
-Ça dépend d'où on vient...
Martin resta alors silencieux à son tour, observant le Dunmer d'un air complètement blasé, avant de conclure une bonne fois pour toute:
-Merci Arvin...
Quoi que, d'un autre côté, si Morrowind n'accueillait en son sein que des nobles aussi froids et distants que Arvin, et des classes moyennes et basses aussi sombres et violentes que Nind, je préférais tout compte fait mon Bordeciel natal et ses lois Impériales...
Oh et puis de toute façon, je n'étais même pas née en Morrowind...Mes frères du continent Dunmer ne voudraient pas de moi. Je n'étais rien d'autre qu'une étrangère à la peau grise pour eux...
Alors à quoi bon vouloir m'y rendre ?
Non, tout ce qu'il me restait à faire désormais, était de terminer ma tournée, de regagner ma cellule et d'enfin prendre un peu de repos...
Ou du moins était-ce que j'aurais fait si je ne m'étais pas retrouvée nez à nez avec Fendryn une fois de retour dans ma cage lorsque j'eus enfin ramené le charriot en arrière cuisine et ainsi clôturé ma journée...
-Bah qu'est-ce que tu fais là ? Questionnai-je aussitôt, remarquant par la même occasion l'absence d'Eraldil et de Durgat, qui avaient probablement été priées de foutre le camp pour la cause.
-Ah ! Nilvyn ! Commença aussitôt Fendryn. J'ai besoin de toi ! Suis moi !
-Quoi ?! Maintenant ?! Mais...!
-Je t'expliquerai en chemin ! Coupa le Dunmer. Mais pour le moment, il faut nous dépêcher, car les gardes n'attendront pas longtemps ! On va juste passer chercher Nind sur le chemin, et on se rendra à la cantine !
-Mais...!
-En chemin je t'ai dit !
Nous sortîmes alors de la cellule, trottinant moi même derrière mon compagnon sans toutefois trop savoir pourquoi d'ailleurs.
Quoi que, visiblement, cela ressemblait déjà à s'y méprendre à ces fameuses réunions de chefs de gang dont l'on m'avait parlé autrefois...
Ça donne toujours envie de savoir la suite.