Qui ne tente rien n'a rien
Essaie sur le concerning, why not ?
J'verrais.
Et puis, j'le sentais pas trop, voilà quoi.
Je passe pour dire qu'il n'y aura pas de suite pendant une semaine
Je ski, donc....
Chapitre 44 : Baroud d’honneur, partie trois.
Les flammes qui dévoraient la ville illuminaient le ciel pâle de leur éclat orangé, et teintait la neige des montagnes de couleurs apocalyptiques. Les charpentes en bois des maisons, en proie au feu dévorant, émettaient des craquements sonores, et s’affaissaient pesamment sur leur base. Des ordres affolés claquaient de toutes parts de la ville, alors que des cris de douleurs partaient du pont, et de la ligne de défense nordique.
L’ennemi affluait sans discontinuer sur le pont de pierre, allant se fracasser avec violence et hargne contre les soldats nordiques. Poussés par la crainte des flammes qui ravageaient tout derrière eux, les Pénitiens préféraient s’avancer vers leurs adversaires exténués, qui tenaient tant bien que mal les restes de la barricade, qui n’en avait plus que le nom. Les frêles panneaux de bois qui avaient été dressés sur le pont avaient été enfoncés par les charges successives des assaillants, et ce qui était au début un affrontement en face à face s’était transformé en une mêlée confuse et sanglante. Les belligérants marchaient désormais sur les cadavres de leurs prédécesseurs, et l’hémoglobine poisseuse maculait les armures des combattants, qui ne se battaient plus pour vaincre, mais pour survivre.
Aerin profita d’un court moment de répit pour observer l’évolution du combat. Les catapultes tiraient sans relâche sur la colonne Pénitienne, qui s’était désormais réorganisé de manière à stopper le carnage qu’infligeaient les machines de guerre Nordique. Les légionnaires avaient quitté la route et progressait de manière disparate, afin d’éviter qu’un tir bien placé n’en abatte un trop grand nombre d’un coup. Les mages s’efforçaient d’éteindre les flammes qui menaçaient la progression de leurs soldats, et s’ils ne parvenaient pas à éteindre le brasier mortel, ils parvenaient au moins à en réduire drastiquement l’efficacité.
Quant au pont, l’affrontement qui s’y déroulait tournait désormais en faveur des assaillants. Alors que la rigueur défensive des Nordiques leurs avaient permis de décimer les premières vagues d’assaillants, ces derniers avaient finalement réussi à faire voler en éclat la cohésion de leurs adversaires, et les défenseurs s’écroulaient peu à peu les uns après les autres. Aerin songea sérieusement à ordonner la retraite, et commença à ouvrir la bouche, quand une clameur sonore qui s’éleva de la colonne Pénitienne le stoppa. Il reporta son attention vers elle, et son cœur rata un battement.
Positionnées loin des flammes et de la portée de tirs des catapultes Nordiques, une rangée de balistes avaient ouvert le feu sur les machines adverses. Leurs traits ravageurs laissèrent une étrange trainée verte dans la nuit, et s’écrasèrent avec une précision d’orfèvre sur les lourdes pièces adverses. Des hurlements de douleur déchirèrent la nuit, tandis qu’une série d’explosions verdâtres ravageait les positions des hommes du Nord. Aerin contempla avec horreur les soldats qui se débattaient dans cet enfer vert, et reporta son attention sur les balistes. Il eut juste le temps de se baisser pour éviter leurs nouvelles salves, cette fois à destination du pont. Le pont trembla violemment sous l’impact, et de nouveaux cris s’élevèrent, occultant le fracas des combats.
L’Optimien se releva difficilement, et contempla le massacre qui venait d’avoir lieu. Une odeur atroce de chair brulé régnait désormais sur le pont, tandis que des soldats, amis ou ennemis, il n’aurait sur le dire, se jetaient dans la rivière pour échapper aux flammes vertes qui ravageaient le pont. Il hurla :
-Repliez-vous ! Fuyez vers Blancherive ! Pour vos vies !
Sans savoir s’il avait été entendu, Aerin se dirigea vers la rive gauche de la rivière, pour échapper aux Pénitiens, mais surtout à la vision d’horreur qui s’offrait à lui. Des cadavres brulaient sur le sol, répandant dans l’air des relents pestilentiels. L’Optimien avait déjà côtoyé la mort, mais pas d’une manière aussi atroce. Son regard croisa celui d’un Nordique à terre, les jambes dévorées par les flammes. L’homme hurlait en suppliant Aerin du regard. Celui-ci, contenant sa nausée, lui transperça le cœur avant de continuer sa route vers le salut. Il ne parvenait pas à voir au-delà du pont. Des ombres passaient en courant à côté de lui, et l’Optimien voulut accélérer pour les rattraper, mais son pied s’accrocha au baudrier d’un cadavre, et il s’écroula au sol, miné par la fatigue.
Son visage baignait dans le sang. Son souffle rauque souleva une gerbe d’hémoglobine, qui vint se coller contre ses paupières. Sa main droite était plongée dans la chair déchiqueté d’un cadavre, pas tout à fait mort puisque l’Optimien sentait toujours les palpitations de l’organisme de l’agonisant. Il ferma les yeux, complètement vaincu. Ses pensées se dirigèrent vers son Empereur défunt, et il eut l’impression de contempler sa face sévère.
-Désolé, murmura-t-il. J’ai échoué.
La face de l’Empereur eut une moue déçue, qui lacéra le cœur d’Aerin. L’Empereur se retourna lentement, gratifiant l’Optimien d’un air méprisant, et disparut dans les méandres de son esprit. Extenué, la Lame se laissa basculer lentement de l’autre côté…
Une poigne musculeuse le souleva par l’épaule, le rappelant violemment chez les vivants. Il aperçut furtivement un gantelet des Lames lui saisir l’épaule à la lui broyer, et le remettre sur ses jambes flageolantes.
-Goldwine…
-Ferme la, mon pote, et suis-moi ! On parlera plus tard.
Sa propre volonté éteinte, Aerin se laissa mener par Goldwine, ses membres suivant comme il pouvait l’Optimien qui lui enserrait les épaules. Une nouvelle pensée fit irruption dans son esprit.
-Drell…
-Ta gueule, j’t’ais dit ! Ce connard d’Elfe est j’sais pas où, et qu’il il reste. On va d’abord quitter ce merdier.
Aerin ne trouva rien à redire, et il n’avait de toute façon même plus assez de clairvoyance pour parler. Il se laissa diriger par Goldwine, laissant son regard éteint contempler les cadavres qui défilaient sous leurs pas. Il sentit quelqu’un lui saisir la jambe. Réveillé à moitié par cette agression, l’Optimien tourna la tête, et vit un Pénitien lever sa lame pour l’abattre. Il voulut ouvrir la bouche, mais ses mots restèrent au fond de sa gorge quand il vit son agresseur s’effondrer, une flèche noire dans le torse. Une main de fer lui saisit l’épaule, et le tira de concert avec Goldwine vers l’avant. Deux yeux de feu le dévisagèrent pendant un instant, puis disparurent de son champ de vision.
Il ne sut jamais combien de temps il avança ainsi pour sortir du pont. Ses pensées semblaient complètement déconnectées et vaincues, en dehors du monde des vivants. Il avait l’impression que son corps évoluait dans un monde différent de celui de son esprit. Son odorat et son toucher semblait éteint, seul sa vue lui envoyait encore des bribes d’informations, tandis que son ouïe ne lui envoyait plus que des sons désordonnés. La logique et la raison semblait avoir disparu du monde pour lui.
Enfin, il sentit qu’on le jetait devant. Il heurta pesamment le sol, et écarta un peu ses paupières poisseuses de sang. Ils étaient parvenus au bout du pont, et il était étalé sur les pavés de la route. Goldwine et Drell était tourné vers le pont, armes tirées, deux Pénitiens au sol devant eux. Ils attendaient visiblement leurs camarades, mais rien ne venaient depuis le pont. L’autre rive était cachée par la fumée verdâtre qui s’élevait du pont.
Définitivement vaincu par la fatigue, l’Optimien ferma les paupières, et se laissa glisser dans le néant. Il eut juste le temps d’entendre, dans un éclair de lucidité, une note sourde s’élever au loin.
Super! Vivement la suite!
Scusez, pas de suite today.
Dst de Math samedi, faut pas que je me rate.
Mais apres ca....
Chapitre 45 : Œil-Du-Nord
Quelques heures plus tard.
Une odeur de fumée caressa les narines d’Aerin. Le fumet s’insinua dans le nez de l’Optimien, réveillant ces sens un à un. Il serra machinalement ses doigts, et ses mains plièrent un tissu un peu rêche, mais néanmoins agréable au toucher. Il renifla encore, et à l’odeur du feu se mêla celle du bois mouillés. Un instant, Aerin fut tenté d’ouvrir les yeux pour voir où il se trouvait, mais son esprit fut rappelé immédiatement dans son inconscient.
Il flottait dans le noir. Ou plutôt tombait. Mais il ne parvenait pas à savoir dans quelle direction. Parfois, des formes floues passaient à toutes vitesses devant ses yeux. Aerin parvint à reconnaitre la Tour d’Or Blanc qui défilait devant lui. Puis il sentit confusément le sol se rapprocher de lui. Il serra les dents, et se prépara au choc. Finalement, il eut la sensation de pénétrer dans une vaste étendue de liquide, comme de l’eau, et…
Eau. Rivière. Pont. Rivebois. Bataille.
Aerin ouvrit les yeux.
Il émergea dans une bâtisse délabré, dont les murs de bois portaient encore les stigmates d’un feu intense. Des planches gisaient à terre, noircies et rongées, et le toit était troué de toute part. Une lumière pâle filtrait par les ouvertures, s’étirait en tache paresseuse sur le sol poussiéreux. En voulant se retourner sur flanc, Aerin remarqua que son lit n’en était pas tout à fait un, mais plutôt une sorte de filet tendu entre deux piliers, et qui se balançait légèrement à chaque mouvement qu’entreprenait l’Optimien.
Il parvint confusément à discerner du mouvement au dehors. Si sa vue était à peu près revenu, son ouïe, elle, semblait complètement éteinte, et il ne parvenait à saisir que des sons sourds et incompréhensible. Ce qui ressemblait à une voix s’éleva, suivi de trois autres, puis des bruits secs et répétés lui indiquèrent que quelqu’un venait. Ou quelques-uns.
Deux hommes en armures pénétrèrent dans la bâtisse et s’approchèrent de lui. Un troisième individu rentra dans la pièce, et Aerin aperçut deux yeux de feu danser sur son visage. Drell. Les trois hommes se concertèrent d’abord à voix basse, puis l’un de deux hommes en armure s’adressa à lui, sans qu’Aerin ne saisisse l’un des mots qu’on tentait de lui faire entendre. Drell se retourna, occultant les deux brasiers, et fit un geste vers le fond de la pièce. Un autre homme, en robe beige cette fois-ci, se leva.
Il s’approcha d’Aerin, une potion à la main. Machinalement, l’Optimien ferma hermétiquement la bouche. Avec force, on lui ouvrit la bouche, et le liquide glissa dans sa gorge. Immédiatement, il sentit un grattement insupportable au niveau de ses tympans. Cela ne dura que cinq secondes, et heureusement, sinon il aurait surement hurlé. Enfin, il réussit à percevoir des sons.
-…devrait aller mieux, maintenant, termina le guérisseur.
-Parfait, vous pouvez disposer maintenant, fit une voix grave.
Alors que le guérisseur s’inclinait devant celui qui venait de s’exprimer Aerin fouilla dans son esprit pour se remémorer à qui appartenait cette voix. Il mit quelques secondes à reconnaitre celle d’Atticus Nowen, commandant de l’Ordre de Lames.
« Qu’est-ce qu’il fait là ?
Le vieux guerrier dévisagea longuement Aerin de ses yeux bleus. Il paraissait être en bonne santé, mais quelque chose dans son expression faisait que l’ensemble dégageait un mal-être apparent.
-Vous auriez pu nous prévenir plus tôt, dit-il d’une voix blanche.
Aerin comprit tout de suite qu’il ne parlait pas de la bataille qu’il venait de disputer. Rassemblant péniblement ses esprits, ce qui fut plus facile avec son ouïe opérationnelle, il répondit évasivement :
-Je n’en ai pas trop eu l’occasion, voyez-vous…
Le commandant hocha pensivement la tête, conservant son air grave. Goldwine, derrière lui, s’approcha d’Aerin et lui tapota l’épaule affectueusement, changeant ainsi habilement de sujet. Drell lui adressa de son côté un sourire énigmatique :
-Tu reviens de loin, mon pote.
-C’était quoi ce truc verdâtre qu’ils nous ont balancé ?
-Du poison, répondit Atticus. Les projectiles de leurs balistes contenaient apparemment dans leur pointe d’acier. Un mélange de plantes aux noms imprononçables venu droit de Morrowind. Cela brule la peau, ainsi que les organes respiratoires, tout en plongeant la victime dans une profonde léthargie, ce qui fait qu’elle ne sent rien. Heureusement que le nuage était assez diffus pour vous permettre de sortir.
Aerin gratifia Goldwine d’un regard bienveillant. Son camarade, ainsi que Drell, l’avait apparemment tiré des griffes de la mort :
-Comment se fait-il que vous n’ayez pas été affecté ?
-J’ai bossé dans les mines de Markarth avant d’intégrer les Lames, lui répondit Goldwine. Il y a toutes sortes de gaz infâme là-bas. J’ai failli crever une demi-douzaine de fois à cause de ça, mais au moins, ça m’aura servi à quelque chose.
-Quant à moi, j’ai manié assez longtemps les poisons pour apprendre à les contrer, fit Drell.
Un frisson parcourut Aerin à ces paroles, même s’il s’efforça de garder un sourire sur son visage. L’Altmer était d’un cynisme impressionnant, et malgré le fait qu’ils soient compagnons de fortune, il ne parvenait pas à défaire sa méfiance vis-à-vis de lui. Mais l’Elfe avait l’air d’en savoir trop sur les évènements occultes qui secouaient Tamriel pour qu’il s’éloigne de lui.
-Et vous, que faites-vous là ?, interrogea-t-il Atticus.
-Nous savions que ces trois légions arrivaient. Notre légion à Faillaise les a pris à revers pendant que nous arrivions de Solitude et Blancherive. Ils ont été obligés de battre en retraite dans les montagnes, en désordre. Votre résistance nous a permis de les attaquer ici, et non pas en terrain dégagé.
Aerin hocha la tête. Il se replaça dans son "lit" pour faire taire la douleur au niveau de son dos, puis reprit:
-Comment étiez-vous au courant ?
-Notre agent à la cité Impériale nous a prévenus il y a deux jours du plan des Pénitiens.
-Depuis quand avez-vous un agent au sein même de leur état-major ?
-Depuis deux jours, lorsqu’il s’est manifesté. Nous le pensions mort, mais il n’en était rien. Son nom de code est Œil-du-Nord, et il nous a sauvé la mise.
Aerin se redressa, et posa ses pieds sur les planches gondolées au sol. Sa tête fut parcourue par une onde de douleur, mais l’Optimien ne succomba pas à l’appel de son couchage.
-Qui-est-ce ?
-Je ne sais pas. Personne ne le sait. Le seul à connaitre son identité réelle était l’Empereur, et il….
La voix du commandant se cassa, mais il ne laissa rien paraître physiquement de son trouble.
-Vous aviez juré de me le ramener en vie, Aerin, gronda-t-il une fois ses esprits repris.
-Je sais bien. Je ne le sais que trop bien, répondit-il dans un souffle rauque.
Atticus fit un signe, et il s’éloigna avec Drell et Goldwine. Avant de partir, il lança à Aerin :
-Vous avez un jour encore pour vous remettre. Je vous veux demain à l’aube dans ma tente.
Bon...
Dans le silence ambiant, je me permet d'annoncer la suite demain, pour cause de France Espagne
Chapitre 46 : Interception
Solitude, 6 Atrefeu au matin
L’oiseau descendit en plané. Il perça la couche nuageuse, et poussa un cri perçant en survolant les toits de la cité. Il se glissa dans la rue centrale, esquiva une enseigne traitre, puis se faufila dans une ruelle adjacente. Lorsqu’il atteignit le chemin de ronde, il se redressa en vol et plaça ses ailes verticales. Grâce à ce freinage brutal, il parvint à se jucher sur l’un des créneaux de la muraille, surplombant la baie qui s’étendait en contrebas. Satisfait, il ouvrit le bec pour pousser un nouveau cri…
Qui s’étouffa dans un gargouillement lorsque la hampe d’une lance le percuta de plein fouet et le précipita dans le vide.
-Connard de piaf qui m’gueule dans les oreilles, maugréa le possesseur de la lance.
Le Nordique, puisque s’en était un, se plaça au bout d’une des tourelles qui était suspendue au vide, et observa nonchalamment l’horizon. Le ciel était obstrué par des nuages d’une blancheur aveuglante, qui glissait paresseusement sous le firmament. La mer était calme, et la visibilité parfaite. Tellement parfaite qu’il était possible d’apercevoir les gros blocs de glace qui flottaient au loin, ainsi que la voile qui…
L’homme se détourna et parcourut le chemin de ronde au pas de course, faisait tinter ses pièces d’armure. Il descendit précipitamment les escaliers, et s’arrêta devant un Nordique roux vêtu d’une élégante tunique, qui dirigeait un groupe de maçon s’affairant sur l’un des murs.
-M’seigneur, voile en vue !
-Oui… Et alors ? Un navire marchand sans doute.
-Il arbore l’emblème du capitaine Storn Brise-Tornade. Le Fendeur de Flots rentre de sa mission.
-Mais… il devait revenir dans trois jours, objecta le noble.
-Justement, m’seigneur.
Le Nordique roux caressa pensivement son bouc naissant, puis ordonna :
-Prend dix hommes avec toi, et attend les sur le quai. Je vais prévenir la Haute-Reine.
~~~~
Andrean n’en revenait pas. Il donna encore une impulsion rageuse sur les liens qui l’entravaient, puis repensa aux dernières heures qu’il venait de passer. Absolument exécrables.
Il avait réussi à apercevoir la côte des marais de Morthal la veille. Il l’avait suivi de loin jusqu’à ce matin même. Là, il avait souhaité continuer jusqu’à la côte ouest de la baie de Solitude, afin d’atteindre la ville de manière un peu plus discrète. Sauf qu’un navire Nordique avait tout fichu en l’air.
A peine Andrean l’avait-il repéré qu’il lui expédiait un grappin, pulvérisant par la même occasion le mat, une bonne partie de la coque, et la partie émergée du gouvernail. Du coup, lui et Barenziah avait été obligé de monter à bord alors que leur embarcation coulait et une armada de Nordiques armée jusqu’aux dents les avaient accueilli sur le pont. Et un Nordique blond avec une barbe et surtout une énorme double-hache avait ordonné qu’on les ligote, et qu’on les place au milieu du pont. Si près du but, et il finissait tout de même à genou et ligoté. Lui qui voulait se présenter libre et sans entraves devant Elisif, c’était complètement raté.
-Putain, maugréa-t-il de nouveau.
Un coup à la nuque lui rappela qu’il avait un marin qui le surveillait derrière lui. Celui-ci avait dû croire qu’il insultait sa génitrice. Pas cette fois.
Des bruits de pas sur le pont attirèrent son attention. Le capitaine de la frégate s’approchait de lui, sa double hache accroché à son dos musculeux. Imposant, l’homme devait être deux fois plus large qu’Andrean, mais son regard ne cilla pas lorsque le Nordique s’accroupit devant lui :
-Hmmm. Une Lame en sale état accompagné d’une vieille elfe aux habits digne d’une princesse… Je crains que votre voyage ne s’arrête ici, Régicide.
L’homme avait beau eu chargé ce dernier mot de tout son mépris, Andrean n’éprouva rien. Il avait connu trop de sentiments contradictoires ces dernières semaines pour qu’un saoulard qui se prétend capitaine vienne le déstabiliser. Constatant qu’il ne réagissait pas, celui-ci se releva, et lui désigna ce qui faisait face au navire :
-Solitude ! Tu vas bientôt être jugé pour tes crimes. Enfin, si on peut appeler cela juger…. Tu penses qu’une hache dans la nuque constitue un jugement équitable ?, s’exclama-t-il avec un rire épais.
Andrean leva les yeux au ciel. Décidément, il supportait de plus en plus mal l’humour Nordique. L’humour tout court d’ailleurs, surtout lorsque cela portait sur sa possible mort. Il lâcha un soupir visiblement un peu trop bruyant, et reprit un coup sur la nuque. Passablement énervé, il lâcha :
-Connard…
Un deuxième coup le frappa sur le crâne, et il s’effondra sur le pont, avant de plonger dans le noir.
~~~~
Lorsque la Lame se réveilla, sa tête baignait dans son propre sang. Visiblement, le soldat qui l’avait frappé avait dû lui ouvrir le crâne. Un main gantée le saisit par l’épaule, et le remit violemment sur ces pieds. Le sang gouta sur son visage, et l’obligea à plisser ses paupières. On le traîna sans ménagement sur une passerelle, et il aperçut un quai en bois devant lui, où se tenaient un contingent de garde, et une femme en robe bleue liserée d’or, avec un diadème incrusté de diamant. On le jeta sur le sol, d’où il vit Barenziah, debout et en bon état, qu’on amenait aussi. Une voix féminine s’éleva :
-C’est un honneur pour Bordeciel que de recevoir la Reine-mère de Morrowind. En tant que souveraine de cette région, j’adresse au nom de tous mes plus sincères et royales condoléances pour les multiples pertes cruelles que vous avez subies.
-Je vous remercie, Reine Elisif. J’apprécie de voir que les relations entre Hlaalus et Nordiques sont toujours aussi cordiales. C’est un honneur pour moi d’être reçu parmi vous.
Elisif tourna la tête, et ordonna :
-Conduisez la Reine à ses appartements, elle doit être épuisée par les récents évènements.
Une cohorte de soldats et un Nordique roux qui devait être l’intendant de la Reine invitèrent Barenziah à les suivre, et la Reine-mère s’éloigna sur le quai, sans un regard pour Andrean. Restée seul avec Elisif et une dizaine de gardes, il voulut parler, mais seul un faible gémissement s’échappa de sa bouche.
-N’essayez pas de parler, Andrean, répondit la Reine en se penchant. Vous aurez besoin de beaucoup d’énergie pour encaisser ce qui va arriver. Gardes, conduisez le dans une cellule !
De nouveau, quelqu’un le souleva par les épaules, et le remit sur ses deux jambes. Il chancela, et faillit s’écrouler de nouveau, mais quelqu’un le retint de justesse, et passa son bras au-dessus de ses épaules. Alors qu’on allait l’emmener, la Reine se plaça face à lui, et lui dit :
-Je ne vous cacherais pas que vos chances de survie sont très minces. Je ne sais pas si vous êtes coupable ou pas, mais votre procès, s’il y en a un, ne devrait certainement pas vous acquitter. Considérez-vous comme mort dès maintenant.
Rassemblant ce qui lui restait d’énergie, Andrean eut le temps de lancer trois insultes, avant qu’un nouveau coup sur le crâne ne le renvoie dans le néant.
J'aime beaucoup ta fic !
Merci
Bonjour à tous.
J'annonce que je met un terme à cette fic.
En effet, je pense que le projet initial, à savoir une trilogie,
étant très conséquent, je ne peux pas puiser de motivations que dans moi même.
Depuis quelques semaines, je sens cette motivations décroître peu à peu, jusqu'à arriver au point mort. Je met donc un terme à cette fiction.
Merci à ceux qui m'on suivi.
LAAAAAWWWLLL, Poisson d'avril
Non, sérieusement, je ne songe pas à arreter. Si un avis, ou même une demande se suite, fait énormement plaisir et contribue à augmenter ma motiv', et donc le rythme de cette fiction, j'entend bien au moins finir celle là.
Voilà voilà, après cette blague nulle et très prévisible, je me permet de dire que la suite est lancée.
Bon, même si je commence à me sentir vraiment seul, v'là la suite.
Chapitre 47 : Les plaisirs terrestres
Dans un quartier sombre d’Almalexia, quelques heures auparavant
D’horribles relents d’urine mélangé aux déjections de divers animaux vinrent vinrent lui faire retrousser les narines. Il ne préférait pas songer à la couche de boue putride qui recouvrait la rue et dans laquelle ses semelles baignaient actuellement. Mais il ne fallait surtout pas exécuter un geste de dégout, sinon les malfrats qui rodaient dans les ruelles l’identifieraient immédiatement comme une cible aisée, et donc très intéressante.
Une main le saisit par l’épaule, et le tourna. Un Dunmer maigre, une cicatrice sur la joue, vêtue de vêtements crasseux, lui pointait un morceau de métal effilé, et lui cracha à travers ses chicots :
-Tu dois sur’ment avoir deux’trois trucs à m’filer.
Sa victime dégaina une dague, et lui plaqua violemment sur la gorge, tout en faisant gicler d’un revers de main la pitoyable arme. Il accentua la pression sur sa gorge, faisant couler un mince filet de sang, et prononça d’une voix blanche :
-Tu as cinq secondes pour reculer, et fuir. Cinq…
Le malfrat détala précipitamment, soulevant des gerbes d’immondices qui vinrent éclabousser les amples vêtements noirs de son ex-victime. Celle-ci réprima de justesse un mouvement de dégoût, puis se reconcentra sur le bâtiment qui lui faisait face. Il était inscrit au-dessus de la porte : « Maisons des plaisirs terrestres d’Almalexia ». Le nom faisait référence à la fameuse maison de Suran, qui avait été détruite lors de l’implosion de Vvardenfell, mais, d’après les connaisseurs, l’endroit n’en était qu’une pâle copie.
Une elfe courtement vêtue sortit de la maison, et après avoir lancé un regard autour d’elle, s’approcha de l’individu en noir. Une fois arrivé à quelques pas, elle se hasarda à lancer, d’une voix hésitante :
-Kalaïn ?
Celui qu’elle interpellait ainsi lui fit un signe de la main assez singulier, et elle s’approcha. Il la saisit par la taille, et la colla à son corps :
-Mais qu’est-ce que tu fous ?, siffla t’elle, outrée.
-Un homme qui interpelle une femme comme toi juste pour lui taper la discute, c’est suspect. Donc….
-Tu fais comme si t’allais te la taper… Pervers va…
Kalaïn, puisque c’était lui, sourit malgré lui, et murmura :
-Alors ?
-Il est là. Dans une des salles pour les habitués. Ca fait deux heures qu’ils s’amusent lui et une de mes filles. Il a de l’énergie, ton gars...
-Je ne suis pas venu pour parler de sa prouesse extra-conjugale. Tu peux m’y amener ?
La Dunmer acquiesça, et lui saisit la main. Elle le guida à travers la rue sale, et rentra avec lui dans la « Maison des plaisirs ». Ils arrivèrent dans une antichambre, où se tenait un musculeux orque. Alors qu’il faisait déjà un pas en avant, la Dunmer lui lança :
-C’est bon Marcus. Il est avec moi.
-A vos ordres, madame Llaalsa, se rétracta-t-il.
L’Orsimer recula et se replaça là où il était, croisant ses deux bras sur son imposant torse. Llaalsa le fit pénétrer dans la salle principale. Au fond celle-ci, trois danseuses se déhanchaient en petite tenue, observées lubriquement par des Dunmers assis à des tables rondes en face, servie par d’autres jeunes Dunmers aguicheuses.
Llaalsa, habituée à ce spectacle, entraina Kalaïn aux travers des tables, et lui fit passer un rideau de soie. Là, ils débouchèrent dans un couloir, où trois autres rideaux masquant des ouvertures laissaient deviner les chambres pour les « habitués ». Ils s’approchèrent de l’un d’entre eux, en croisant trois filles à moitié nue qui gloussaient entre elles. Llaalsa lança un dernier regard à Kalaïn, puis fit irruption dans la chambre.
Une Dunmer nue était enlacée par un Elfe Noir, un peu fat, et torse nu. Ils étaient assis sur un canapé, et les deux étaient couverts de sueur. Lorsqu’il remarqua Llaalsa, l’homme eut un mouvement d’agacement, et il se dégagea d sa compagne. Celle-ci, se couvrit immédiatement en apercevant les nouveaux venus d’un drap.
-Qui a-t-il, demanda le Dunmer, agacé.
-Monsieur Telarys, fit humblement Llaalsa, une nouvelle fille m’a été envoyée d’une autre maison, et j’ai pensé qu’en tant qu’habitué…
-Parfait. Qu’elle nous rejoigne donc !, lança gaiement celui-ci en tapotant le canapé.
-C’est-à-dire que… elle préfère travailler en solo.
Telarys eut un mouvement d’humeur en regardant Kalaïn, toujours encapuchonné, et le visage dans l’ombre, mais ne dit rien, et renvoya d’un geste de main sa première partenaire. Llaalsa la guida par la taille au dehors, et laissa Kalaïn seul avec celui qu’il cherchait. Alors qu’il s’approchait, Telarys lui lança un sourire lubrique :
-Timide, hein. Viens là que je t’apprenne comment on dit en langage fille de…
-Bonjour Ralyn, fit Kalaïn en s’asseyant lourdement à côté de lui, et en lui plaquant sa dague contre sa carotide.
Le conseiller Dunmer écarquilla les yeux, et faillit ouvrir la bouche, mais une pression de Kalaïn le fit changer d’avis.
-Qu’est-ce que…
-Je vais faire court. Si vous ne m’obéissez pas au doigt et à l’œil, je révèle tout ça à la noble populace du peuple Dunmer que vous guidez sagement. Si vous exercez des représailles sur les membres de cette maison, pareil, mais je vous castre en prime. Compris ?
-Vous … n’avez aucune preuve matérielle. Ce sera votre parole contre la mienne, répondit pitoyablement le conseiller.
Kalaïn exerça une nouvelle pression sur la carotide de son interlocuteur, faisant ainsi perler le sang sur la gorge de Ralyn.
-Allons, allons, je pensais avoir été clair concernant le temps que j’avais. Vous croyez que je ne connais pas les bons de sureté ?
Ralyn gémit piteusement. Les bons de sureté étaient des bons que signaient les clients des maisons des plaisirs pour s’assurer en cas de problème de mauvais traitements sur les filles, et autres trouble possibles. Pour des maisons connus comme celle-ci, les réseaux clandestins se chargeaient de vérifier que le client ne prenait pas d’autres identités pour échapper aux poursuites.
-C’est interdit de les divulger, tenta le conseiller, d’une voix geignarde.
-Ah, ça…. Ca ne pèsera pas lourd, répliqua Kalaïn avec un sourire jaune. Bon, je vous laisse réfléchir tranquillement. Vous ne ferez pas de problèmes dans cette noble maisonnée ?
Le Dunmer torse nu fit non de la tête, avec un regard implorant. Kalaïn lui sourit, et rajouta :
-N’oubliez pas. Pas un pas de travers, sinon….
Encore une fois, le Dunmer eut un regard geignard tout en hochant la tête piteusement. Le général lui jeta sa tunique, puis s’esquiva. Sa cible resta de longues minutes pétrifié, le visage agité parfois par des crispations et des mouvements d’œil paniqués.
chui la juste flemme ecrire + sweet
Désolé de pas etre présent à cause de la rédaction de mon roman mais je t'encourages à continuer comme dab' ! Bonne continuation cher Ol
Ah, ah, ce farceur, Ol...
Connard, tu m'as fait une crise cardiaque
Merde, t'as survécu ?
'Chier
Thanks Ant'.
Bulwide, merci aussi. Rien qu'un avis comme ça, ça motive.
A ton services j’étais juste épuise hier ou je sais plus quand mais ta solitude m'a fais pitier donc j'ai laisser une trace de moi
Merci encore, ça fait hyper plaisir des messages comme le tien. On sait que son travail est reconnu, ça pousse à continuer.
Suite demain, normalement. Si j'ai la foi, j'l'a fini aujourd'hui.
Super, comme d'habitude
Ta blague m'a fait un gros coup de flip n'empêche, mais content de savoir que ce n'était qu'un poisson d'avril