C'aurait été cool d'avoir un chapitre tout perrave, ça changerait
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Beatus vir qui suffert tentationem
Quoniam cum probates fuerit accipient coronam vitae
Chapitre 67: Faites comme chez vous.
Je restai quelques instants dans le petit sas d'entrée, immobile, l'esprit ailleurs.
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A vrai dire, ce n'était pas tant les individus que je serais amenée à croiser une fois à l'intérieur que mon propre avenir ici qui me tracassais. Après tout, et même si je savais d'ors et déjà que la Morag Tong ne laisserait pas tomber l'un de ses membres les plus importants, je ne savais néanmoins pas comment s'y prendraient mes frères pour me porter secours.
Si ils me portaient bien secours d'ailleurs, car il n'était pas dit que l'on m'aiderait à m'évader...
Pour être honnête, je n'y avais pas vraiment pensé lors de mon arrestation...
M'aiderait-on ? Ou devrais-je me débrouiller moi même ?
Difficile à dire, et donc d'agir pour le mieux...
Quoi qu'il en soit, et après quelques minutes passées à retourner cette question dans ma tête, je décidai finalement de passer la porte, et de pénétrer dans la zone à proprement dit.
Des centaines de visages se tournèrent furtivement vers moi dès mon entrée, avant de se détourner aussitôt d'un air absent, signe que je venais d'ors et déjà d'être cataloguée par tous les détenus présents.
Finalement, l'endroit en lui même n'avait pas vraiment changé, et se composait toujours d'une immense cour intérieur, uniquement éclairée à l'aide de torches disposées le long des murs.
Les détenus par contre...Disons qu'ils étaient à la fois très semblables et très différents des anciens. Un peu comme à chaque fois que l'on retournait en prison en fin de compte.
Les choses se ressemblaient toujours, mais pas trop non plus...
Quoi qu'il en soit, j'avais désormais devant moi une véritable armée de malfrats, répartis en autant de clans et de vagabonds solitaires...
Bien habituée aux us et coutumes propres à ce genre de milieu, et bien conscience qu'il était tout bonnement suicidaire de s'approcher d'un groupement sans en avoir reçu l'autorisation, j'entrepris de gagner l'un des nombreux petits bancs disposés le long des quatre murs cerclant la cour, et de m'y asseoir calmement, sans m'afficher.
-Hmmm ? Vous, ce n'est pas la première fois. Vous sentez l'habituée...Commenta distraitement un Khajiit assis à l'autre extrémité du banc, et ce sans même prendre la peine de relever le museau du livre dans lequel il était plongé.
-Effectivement...Répondis-je sur le même ton tout en jetant un bref coup d'oeil à mon compagnon de circonstance.
Un détenu Khajiit tout ce qu'il y avait de plus lambda, à la fourrure dorée et dont le visage était balafré par ce qui ressemblait visiblement à un vilain coup de griffes. De plus, il lui manquait également une bonne partie de l'oreille droite.
-...Et vous dégagez une odeur de mort absolument impressionnante...Enchaina le Khajiit, les yeux toujours rivés sur son bouquin. Tueuse en série ? Ou bien assassin professionnel ?
-Question de point de vue j'imagine...Rétorquai-je mollement tout en balayant la cour d'un regard distrait.
-Oui, c'est vrai. Sourit nonchalamment le Khajiit sans pour autant lâcher son satané bouquin du regard.
-Laissez moi deviner. Vous, vous êtes le vétéran qui a tout vu, tout vécu et que les autres respectent et laissent tranquille malgré le fait qu'il soit constamment seul. Lançai-je enfin.
Le Khajiit laissa échapper une série de miaulements diffus, visiblement synonyme de rire.
-On peut voir les choses comme ça oui. Conclut-il enfin.
-Ancien chef de clan j'imagine ? Enchainai-je. Vous vous êtes lassé de ce statut et de la violence inhérente à ce milieu, ou bien avez vous eu certains problèmes avec les vôtres, qui vous ont néanmoins laissé la vie sauve par respect pour ce que vous étiez autrefois, en vous interdisant néanmoins formellement de vous approcher d'eux à l'avenir ?
Le Khajiit resta silencieux quelques secondes, avant de finalement répondre:
-Oui, effectivement...
Bien consciente que mon interlocuteur n'en dirait pas plus pour le moment, je reportai alors mon attention sur la cour, histoire de mieux cerner les lois qui s'y étaient développées en mon absence.
Comme toujours dans ce genre de milieu, tout était une question de race...
Vu d'ici, les Khajiits demeuraient une fois encore les plus nombreux, et faisaient donc partie de l'un des clans les plus dangereux de la prison. Difficile de dire si les choses avaient changé à ce niveau, mais il demeurait fort probable que le trafic de Skouma et de Sucrelune soit encore majoritairement sous leur contrôle...
Parmi les clans influents, il y avait également les Brétons. Un mélange de divers clans ennemis, qui avaient laissé leurs querelles de côté pour s'associer et se donner ainsi plus de poids dans la prison, tout en prenant les Orques avec eux.
Une fois encore, ils étaient les seuls à outrepasser la barrière de la race en agissant ainsi. Peut-être que leur promiscuité à Hauteroche, bien que sanglante à l'extérieur, rendait ce genre d'association plus facile en milieu pénitencier...
Toujours est-il que ce mélange en faisait un clan très influent, car composé de membres à la fois intelligents et violents.
Venaient ensuite les Argoniens, le clan le plus dangereux ex aquo avec les Dunmers. Des réfugiés du Marais Noir pour la plupart, qui avaient fuis leur province natale en espérant ainsi faire disparaitre leurs crimes. La plupart d'entre eux étant des tueurs froids et méthodiques, sans compter leur tempérament discrets et calculateurs, ce clan était donc particulièrement difficile à appréhender. Ils agissaient vite, avec précision et discrétion, et entretenaient ainsi un véritable sentiment de terreur parmi les autres détenus, qui ne savaient jamais sur quel pied danser...
Ils détenaient par ailleurs le monopole du trafic de sève d'hist au sein même de la prison.
Enfin, il y avait les Dunmers. Mais contrairement à la plupart des autres races, ce clan ne choisissait pas seulement ses membres en fonction de leur apparence, mais également de leur lieu de naissance. De fait, tout Dunmer né en dehors de Morrowind était considéré comme impure, et donc à mettre au même niveau que les autres races.
Il s'agissait donc du clan le plus extrémiste et le plus violent de la prison, et si les Argoniens faisaient régner une terreur sourde à l'aide d'une poignée d'assassinats furtifs et silencieux, mes frères de Morrowind quand à eux entretenaient un climat de peur via des actions bien plus explicites.
Prônant constamment la suprématie de la race Dunmers, ils s’adonnaient sans cesse à des meurtres et à des lynchages particulièrement violents, allant même jusqu'à assassiner les gardes eux même quand ceux-ci effectuaient leur inspection hebdomadaire.
Ils adoptaient d'ailleurs un style volontairement outrancier, la plupart d'entre eux étant bardés de cicatrices et tatouages racistes ou xénophobes...
-Étrangement, je ne les vois pas vraiment vous accueillir...Commenta soudain le Khajiit, qui avait probablement suivi mon regard. Vous n'êtes pas tout à fait comme eux. Oh bien sur vous n'avez pas la peau grise et les yeux rouges par hasard, et avez probablement un caractère bien propre à celui de votre race. Néanmoins, vous connaissez et appréciez quand même les étrangers pour ce qu'ils sont, ce qui vous rend singulièrement différente...
-Oui, je crois que vous avez raison...Commentai-je en apercevant d'ors et déjà des regards froids et haineux tournés dans ma direction. Notez que ça ne m'a pas empêché d'être parfaitement acceptée dernière fois...
-Vous parlez bien de l'époque Shanat Assinabi ? Oui, il avait beau être un meurtrier raciste et xénophobe, il semblait néanmoins assez malin que pour ne pas se mettre un assassin professionnel à dos, ce qui n'est visiblement pas le cas de son successeur...
Et d'un bref signe de tête, le Khajiit me désigna un Dunmer presque intégralement tatoué, adoptant, comme la plupart des siens naturellement, les bonnes vieilles coutumes Cendraises à grands renforts d'oreilles percées et de crâne rasé.
-Vous étiez déjà là à l'époque de Shanat ? Questionnai-je distraitement.
-Oh non...Je suis arrivé juste après son évasion en fait. Commenta le Khajiit en replongeant finalement dans son bouquin.
-Hmmmm...
Je restai quelques minutes silencieuses, l'esprit un peu embrumé.
De toute évidence, les Dunmers ne m’accueilleraient plus parmi eux cette fois-ci, et vu que les quelques rares gens de ma race qui n'étaient pas acceptés dans ce clan étaient pour la plupart des souffres douleurs sans importance...
-Hé oui...Bienvenu parmi les exclus...Commenta le Khajiit comme en réponse à mon silence. Vous avez beau empester la mort à plein nez et avoir la tête de l'emploi avec votre oeil, vous n'êtes plus rien d'autre qu'un numéro ici, perdue dans une masse de gens exactement comme vous...
Oui, c'était peut-être bien ça qui me désespérait le plus d'ailleurs...
Des gens comme moi...
-Longue vie au Thalmor ! Beugla soudain un Altmer en poignardant violemment un Impérial alors que tous les détenus alentours s'écartaient brusquement de peur d'êtres pris pour cible.
-Thalmor ? Il a bien dit Thalmor ? Questionnai-je sans même vraiment prêter attention à la scène, bien trop habituée à ces stupides règlements de compte pour en être choquée, ou même intriguée.
-Oui effectivement, vous avez bien entendu. Répondit le Khajiit sur le même ton blasé.
-Et soutenir un parti politique de l'Archipel de l'Automne est censé rendre ces gens influents ou dangereux ?
-Le Thalmor est un parti extrémiste, au cas où vous ne le sauriez pas...Ils ressemblent assez fort aux Dunmers d'ailleurs, avec la suffisance propre aux Altmers en plus, bien entendu...
-Ah oui, effectivement...Répondis-je en me retournant de nouveau vers la scène du meurtre, observant d'un air distrait le cadavre de l'Impérial alors que les autres détenus reprenaient déjà leurs activités.
-Durant la crise d'Oblivion, et alors que tout le monde les prenaient pour des attardés d'un autre age, ils ont quand même défendu leur territoire becs et ongles contre les Daedras, et ce sans aucune aide impériale, là où tous les autres fuyaient...Enchaina le Khajiit. Depuis, ils ont le vent en poupe, et deviennent de plus en plus populaires sur l'Archipel de l'Automne. Bientôt, ils prendront le pouvoir, vous verrez...
Je ne répondis rien, mais jetai tout de même un regard furtif aux Altmers, qui s'étaient de nouveau regroupés dans leur coin, la mine sombre et le regard haineux.
De toute évidence, un nouveau clan venait de se faire sa place dans la cour des grands...
Bon chapitre
Sweet
Sedris c'est une rejetée maintenant
Mais ses KOUPAIN vont la sauver hein ?
Nous voulons... la SUITE!
Quand elle va en tué 5-6 il fera moins le tatoué.
Je vous aimes.
¯¯\/¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
Super chapitre
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Beatus vir qui suffert tentationem
Quoniam cum probates fuerit accipient coronam vitae
Suite!
Sors de la vie réelle Black ! Et fait nous une suite !
Chapitre 68: Les aléas d'une vie de détenu.
-Je t'emmerde babouin. Lança le Khajiit.
-C'est moi qui t'emmerde macaque ! Contra l'Orque en giflant violemment son interlocuteur.
Le Khajiit répliqua aussitôt par un violent coup de poing, assommant à moitié l'Orque au passage alors que leurs confrères respectifs accouraient déjà, déclenchant bientôt une monstrueuses pugilat.
-Les gardes n'interviennent plus lors des bagarres générales ? Questionnai-je à Ri'Saddha, mon compagnon Khajiit exclu des siens.
-Sauf quand ça dégénère vraiment et qu'il y a un véritable risque d'émeute. Sinon, ils n'interviennent plus pour rien. La faute à vos frères Dunmers en vérité...Ce sont les seuls à oser s'attaquer aux gardes durant leurs inspections, et ils ne s'en sont clairement pas privé ces dernières années...
Je reportai mon attention sur l'affrontement opposant les Khajiits et l'alliance Brétons-Orques, me demandant comment une telle bagarre pouvait bien se résoudre d'elle-même sans la moindre intervention extérieure...
Fallait-il vraiment attendre qu'il y ai des dizaines de morts avant de retrouver le calme ?
-TOUT LE MONDE EN LIGNE ! Tonna soudain un garde Impérial en franchissant sauvagement la porte d'entrée de la prison, accompagné d'une bonne dizaines d'autres soldats. ALLEZ DU NERF TAS DE CONS ! ALIGNEZ VOUS CONTRE LES MURS, ET LE PREMIER QUI BOUGE PREND MA MASSUE SUR LA GUEULE !
Les Khajjits, les Brétons et les Orques mirent aussitôt fin à leur bagarre, probablement convaincus par le mouvement de moulinet menaçant qu'effectuait le garde avec sa masse d'arme.
-Bon, ramassez ceux-là et distribuez les rations. Ordonna finalement l'officier à ses semblables, dont la moitié se précipitèrent aussitôt pour ramasser la dizaine de cadavres qui jonchaient le sol à l'endroit de l'affrontement, alors que les autres partaient déjà vers les quatre coins de l'immense cour, distribuant les rations aux détenus alignés le long des murs.
Une fois ses directives données, l'officier entama alors une étrange inspection, pas tant destinée à s'assurer de la sécurité au sein de la zone qu'à déverser sa haine sur ce qu'il devait considérer être un véritable ramassis de fous dangereux.
-Vous êtes sourds ou quoi ?! Contre le mur ramassis de connards ! Faites moi une ligne bien droite si vous voulez bouffer ! Siffla l'Impérial alors que les détenus formaient pourtant un rang irréprochable. Hé toi le babouin, rigoles encore une fois et tu prends ma masse dans le cul ! Enchaina-t-il à l'attention d'un Orque colossal, avant de continuer son inspection, insultant des détenus au hasard. Coiffe toi enfoiré de macaque ! Et toi l'écailleux, baisse les yeux si tu veux pas crever la gueule ouverte !
A vrai dire, je ne saisissais pas vraiment le sens profond de cette manœuvre, tant la plupart des détenus semblaient la prendre à la légère. Pourtant, l'officier continua ainsi durant de longues minutes, alors que ses collègues continuaient de distribuer les rations.
-Et toi l'enculé de Cendrais, t'as tué une recrue de dix-huit ans à peine pendant son service et tu te prends pour une célébrité ?! Tu sais ce qu'on en fait des détritus dans ton genre ?!
Et sans rien ajouter, l'officier abattit brutalement sa masse d'arme sur le crâne du Dunmer, l’assommant net sous la violence du coup.
-Qu'est-ce que tu regardes toi ?! T'as quelque chose à me dire couille molle ?! Enchaina l'Impérial à l'attention d'un autre Dunmer, situé juste à côté de celui qui venait à l'instant même de prendre un coup de massue.
Le retrait des cadavres et la distribution des rations se termina après une petite dizaine de minutes, après quoi le petit groupe de gardes quitta finalement la cour, laissant de nouveau la nature reprendre ses droits.
Naturellement, les solitaires furent aussitôt victimes de racket de la part des différents clans, à l'image de cet Impérial, assit jusqu'à côté de moi, qui se fit violemment bousculer par deux Khajiits, perdant ainsi le peu de nourriture qu'il venait à l'instant même de recevoir.
A vrai dire, ces quelques jours passés en prison furent plutôt rudes étant donné ma situation de victime potentielle.
Bien sur, j'avais beau être habituée à ce genre de milieu, et maitriser à merveille l'art du combat, je n'étais certainement pas assez stupide pour oser faire face à pareille concurrence.
De fait, et si il arrivait que certains atterrissent ici pour d’obscure raisons, il ne fallait pas perdre de vue que ce quartier était exclusivement réservé aux détenus les plus dangereux de tout Tamriel. Il convenait donc de ne pas les confondre avec le menu fretin habituel, car la plupart d'entre étaient des criminels vraiment dangereux, violents et endurcis, et parfaitement rompus à ce mode de vie.
En bref, je n'étais vraiment pas en position de force ici, surtout en étant désespérément seule...
Du coup, je passai ma première semaine ici à raser les murs, évitant méticuleusement toute confrontation ou tout regard de travers, craignant constamment qu'un clan ou un autre ne profite de mon isolement pour m'attaquer.
Je vivais chaque instant comme si c'était le dernier, et retenais mon souffle chaque fois qu'un groupe passait tout prêt.
J'espérais seulement que ça irait vite lorsqu'ils décideraient de s'en prendre à moi...
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Pourtant, ce jour n'arriva jamais...
A croire que la mort elle même me fuyait comme la peste...
Peut-être que tout le monde ici avait fini par apprendre qui j'étais, et tout ce que j'avais pu faire durant toute ma vie...
Toujours est-il que, contrairement à la plupart des autres détenus solitaires, je n'eus jamais le moindre ennui avec qui que ce soit, et pus donc bientôt aspirer à une vie plus tranquille au sein de la prison.
-Au fait, vous êtes là pour combien de temps ? Questionnai-je un jour à Ri'Saddha.
-Pour QUOI vous voulez dire, parce que si quelqu'un entre ici, c'est forcément qu'il a prit la perpétuité...
-Oui, et donc ?
-...Et donc la liste est très longue...Meurtre, trafic, agression, etc etc...
-Oui, comme tout le monde quoi...Rétorquai-je.
-Et vous ? Outre vos centaines de meurtres ?
-Oh, si je vous le disais, vous ne me croiriez pas...Conclus-je d'un ton blasé.
De fait, et si mon assassinat du grand chancelier Ocato avait probablement eu des conséquences considérables au niveau de la gestion interne de l'empire, le mensonge et la propagande si chère à ce gouvernement avait tôt fait de masquer la vérité aux yeux de la population. En témoignait d'ailleurs cet article du courrier du cheval noir que j'avais parcouru ce matin même, et qui expliquait sans trop donner de détails que le grand chancelier avait finalement classé l'affaire des meurtres de l’université arcane sans suite, et continuait depuis ses voyages politiques un peu partout sur Tamriel...
Dès lors, comment expliquer à un détenu, surtout à un vétéran qui avait dû voir passer beau nombre de menteurs prétentieux, que j'avais effectivement assassiné le grand chancelier Ocato alors que l'empire prétendait éperdument le contraire dans la presse...
-Oui. Je comprends ce que vous voulez dire. Répondit finalement le Khahiit. On commet des tas de crimes, et on finit par se faire attraper pour celui que l'on a pas commit...
-C'est un peu ça oui...
L'arrivée d'un nouveau détenu mit finalement un terme à notre conversation, alors que tous les prisonniers présents dans la cour lui jetaient un bref regard, avant de se détourner aussitôt, à l'exception de trois Khajiits du moins, qui se précipitèrent sur lui pour le racketter sans perdre une seule seconde.
-C'est quoi ce que t'as là ?! Merci c'est trop gentil ! Lança l'un des Khajiits en arrachant un petit paquet des mains du nouveau venu, un Dunmer visiblement tout juste majeur.
-Elles sont pas mal tes chaussures ! Et parfaitement à ma taille ! Enchaina un autre en lui ôtant ses mocassins.
Le Dunmer tenta bien de se débattre quelques instants, en vain néanmoins car la virulence des Khajiits eu tôt fait de le clouer sur place, lui attribuant de force son statut de victime faible et insignifiante.
De plus, il ne fallait certainement pas compter sur les autres Dunmers, visiblement dégoutés par la fragilité du nouvel arrivant, pour le défendre de ce racket particulièrement odieux...
-Je ne comprendrais jamais ce qui aide les détenus à si bien reconnaitre les forts des faibles. Commentai-je alors que le jeune Dunmer complètement dépouillé allait finalement se réfugier dans un coin. Enfin, je veux dire: on reconnait facilement une victime potentielle à son regard et à sa posture fuyante, mais comment peut-on reconnaitre un vrai danger, sachant que beau nombre de victimes savent désormais très bien jouer le jeu ?
-Question de flaire. Répondit le Khajiit. Vous par exemple. Si vous êtes l'une des rares à vous être fait une place ici sans même avoir eut à faire vos preuves, ce n'est pas seulement grâce à vos antécédents. Les gens ici savent que vous êtes un assassins de la Morag Tong, mais ce n'est pas nécessairement pour ça qu'ils vous évitent.
-Je ne pense pas avoir l'air très effrayante pourtant...
-C'est plus subtil que ça. Expliqua le Khajiit. Tout d'abord, vous dégagez cette froideur et cette violence si propre à votre peuple. Vous avez le visage austère, fermé, et l'on sait tout de suite que vous ne vous laisserez pas faire. Ensuite, et comme je vous l'ai expliqué la première fois que nous nous sommes rencontré, vous dégagez autre chose encore. Quelque chose de sombre, de lugubre...Non, vous intimidez bien plus que vous ne semblez le croire...
Peut-être oui, même si j'avais un peu du mal à y croire...
D'un autre coté, comment expliquer cette paix royale que l'on m'avait accordé depuis mon entrée ici ?
Je n'eus pas vraiment l'occasion d'y penser plus longuement. De fait, plusieurs gardes pénétrèrent bientôt dans la cour et vinrent aussitôt me chercher par le col de ma tunique.
-Toi là ! Allez debout !
-Pourquoi donc monsieur l'agent impérial ? Questionnai-je d'un air faussement respectueux qui provoqua nombre de ricanements moqueurs parmi les Brétons et les Orques situés un peu plus loin.
-La ferme et avance ! Coupa le garde en m'abattant une matraque sur la tête alors que son collègue chassait les Brétons et les Orques en agitant sa masse d'arme dans le vide.
Les gardes m'entrainèrent aussitôt dans le petit sas d'entrée, alors que passait dans le sens inverse un autre groupement de geôliers, amenant quand à eux de nouveaux détenus.
Mon coeur s'arrêta soudain de battre en apercevant l'un d'entre eux, et bien que lui même ne m'eut visiblement pas reconnu, je n'eus personnellement aucun mal à l'identifier clairement.
Evos...
Bonjour,
Juste pour info parce que ça m'a alerté l’œil : un pugilat et flair :p
Sinon, toujours très plaisant à lire
Merci pour les récits !
Dommage qu'elle ne reste pas en prison plus longtemps mais question, Ou Sedris a t elle trouvé c'est fringue de prisonnier?
Bon chapitre.
Holy shit!
Evos
Ca va pèter sec
J'espère qu'Evos va pas mourir Sinon bonne suite
Evos
Sedris est tirée d'affaire
Oopah
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Beatus vir qui suffert tentationem
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Evos, c'est dénoncé d'avoir tué Ocato pour sauver Sedris
Il va surement s'allier trankilou avec le clan des cendraïs et sedris pleine de remord va vouloir le sauver mais eno ne voudra pas alors il y'aura la bataille de la mort qui tue ...
Et Sithis s'ammènera lance-roquette sous le bras en sifflotant...
Jerry
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