Allez la suite hop hop hopmmmfffpppfpfpfff...
Oui on attend la suite BlackDevil allez !
C'est pas parce que c'est une fic plus légère que l'attente des lecteurs sera moins lourde.
Pas mal pas mal...
C'est le Buffle le plus lourd
Je dirais la suite vers 22-23h. Les chapitres sont plus gros donc bon...
salut BD
je suis content de voir que t'a repris l'écriture, ce qui chez toi un talent formidable.
et je voudrais dire qu'on est désolé de t'avoir pourris avec nos MP car une drogue c'est pas facile à lâcher
je suivrais cette fic avec assiduité et finis les retard de 2 tomes !!!!!!!! ( les vacances )
et bonne chance !!!
Des chapitres de taille Bufflique.
Honnêtement j'avais pas envie de la lire parce que je pensais que l'auteur était un gros opportuniste.
Mais puisque finalement, c'est toi, je la commence de ce pas.
Putain bon je ne suis qu'au tiers du chapitre...
Je ne pensais pas prendre autant de temps, sincèrement.
Je ne suis même plus sur de le sortir aujourd'hui en fait...
Grompf.
Bon demain sans faute alors
Super malin de lui foutre la pression...
Avec la taille des chapitres c'est pas comme si on pouvait pas attendre quelques jours de plus aussi.
Ouai en plus.
Ça arrive, encore quelques minutes.
Chapitre 8.
Le capitaine Barelo n'avait jamais voulu cracher le morceau concernant la fermeture mystérieuse de ce passage Dwemer oublié, et ce n'était pas faute pour Raven d'avoir lourdement insisté...
-Ce n'est pas la peine de me harceler comme ça je ne te le dirai pas ! Avait même pesté l'officier face à l'acharnement entêté de la jeune Elfe. Dis toi simplement qu'il y avait de bonnes raisons pour que les Ordonnateurs de l'époque n'agissent ainsi !
Mais il fallait bien dire que cette explication ne suffisait pas à la Dunmer.
Du moins ne suffisait elle plus...Plus maintenant qu'un pan du voile obscure qui entourait l'histoire de la cité avait été soulevé.
Pour Raven, de même que pour l'immense majorité des habitants de Markarth, la fermeture permanente de la ville vis à vis de l'extérieur avait toujours été une contrainte relativement anodine la plupart du temps. Les citoyens qui la composaient depuis maintenant plusieurs milliers d'années avaient toujours connu cet état de fait, et c'était donc dans une relative insouciante qu'ils étaient nés, avaient grandi, et avaient vécu toute leur vie face à des portes hermétiquement closes.
Bien sur, des ragots ou autres racontars de soulards avaient parfois vu le jour dans certains bars à la fermeture tardive, mais en dépit de ces quelques théories fumeuses et bien peu susceptibles de fasciner une population paisible, nul ne s'était jamais vraiment inquiété de voir ainsi condamnée l'entrée principale de Markarth.
Après tout, la ville était fermée depuis plusieurs milliers d'années déjà, et c'était très bien ainsi.
Les gens y vivaient sereinement, et l'on avait jamais déploré le moindre problème depuis ces temps illustres où l'on avait décidé de verrouiller l'immense battant de fer.
Enfin...Fallait-il plutôt dire que l'on y vivait pas trop mal la plupart du temps, car au delà de la relative tranquillité dont avait été faite la vie de Raven, et de quelques autres curieux la majorité du temps, plusieurs questions et autres incohérences notables avaient parfois été relevées dans le fonctionnement bien huilé de cette machine de guerre implacable qu'était la transmission d'informations. Le genre d'incohérence qui vous restait en travers de la gorge et vous poussait alors à envisager la vérité sous un tout autre angle, avec tout ce que ça entrainait bien sur comme réflexions et autres confusions mentales...
Et la plus grosse de ces incohérences justement, à laquelle avaient souvent pensé Raven malgré le manque de perception qu'en avait la majorité de la population, et bien c'était tout simplement l'autonomie avérée des Ordonnateurs quand à la gestion de la cité.
Car oui, comment pouvaient-ils continuer à obéir aux ordres et aux directives d'un quelconque siège Dunmeri supérieur quand la ville elle même était bouclée depuis plusieurs milliers d'années, et sans la moindre nouvelle de l'extérieur ?
Comment était-il seulement possible pour tous ces gardes en armure dorée de perpétuer les lois de la grande Confédération Dunmer si ils n'y étaient même plus confrontés depuis déjà plusieurs générations ?
A vrai dire, Raven avait souvent cherché à trouver une subtilité dans ce raisonnement, voir même à y dénicher un élément capable de contredire sa propre hypothèse, et donc de la rassurer quand à l'intégrité sans faille de cette garde à la si noble réputation.
Hélas, nulle solution n'était jamais venue se proposer à elle durant ses longues soirées de réflexions, et si il semblait bien que les Ordonnateurs avaient toujours été les gardiens d'élite de la société Dunmer, pré ou post domination Impériale, le fait de les voir aujourd'hui aussi manifestement sans nouvelles de l'extérieur, alors même qu'ils continuaient pourtant à imposer leur loi à la ville, les rendait d'emblée autonomes, et donc autoritaires dans leur décision.
Oh, non pas que Raven et les autres y voyaient là une gêne, ou même un quelconque écart de conduite. Après tout, les soldats étaient polis, courtois, compréhensifs, et même bien assez justes et indulgents dans leur politique de sécurité intérieure.
Néanmoins, le fait de les voir ainsi perpétuer une soit disant « règle implacable » alors que plus rien ne les y obligeait depuis longtemps en disait long sur leur honnêteté véritable.
Et ça, Raven, sous ses airs de jeune fille écervelée, l'avait compris depuis bien longtemps...
En fait, c'était pour cette même raison que la Dunmer harcelait aujourd'hui le capitaine Barelo de questions à ce propos, car au delà des quelques éléments marginaux qu'elle était parvenue à dénicher dans son quotidien à Markarth au sujet de la mascarade Indoril, c'était en ce moment même la preuve véritable de leur conspiration qui lui avait finalement sauté aux yeux et aux oreilles, lorsque l'officier lui même, pris au dépourvu, avait enfin décidé de lui avouer à elle et à ses compagnes la mise en scène que ses ancêtres avaient orchestré vis à vis du site de fouille et de cette entrée secrète.
Ainsi Raven, plus curieuse que Svenja et Lyra, voulait-elle absolument comprendre le pourquoi du comment à propos de toute cette histoire, maintenant que l'anormalité et l'imprévu avaient frappé son existence, jusqu'à alors parfaitement tranquille.
Elle voulait savoir, connaitre enfin la vérité étrange et dérangeante qui avait autrefois poussé les Ordonnateurs à fermer Markarth au monde extérieur, et même à leur faire énoncer de terribles mensonges pour mieux préserver un semblant d'équilibre dans cette ville coupée de tout.
Car il était évident désormais, qu'il ne s'agissait-il plus seulement de concurrence déloyale venue d'ailleurs, surtout depuis cette histoire de ruines condamnées...
-Mais vous avez dit que le monde extérieur était calme, et en paix. Insista la Dunmer au détour d'un couloir tout aussi sombre et désert que tous les couloirs précédents.
-Et il l'est. Acquiesça le capitaine Barelo.
-Mais alors pourquoi tout ça ? Enchaina la jeune servante de Dibella.
-Et pourquoi pas ? Rétorqua simplement l'officier.
Raven bégaya quelques secondes, quelque peu déstabilisée par l'esquive de son interlocuteur.
Bien sur, elle avait déjà largement pris conscience du malaise constant qui semblait régner vis à vis de la question du monde extérieur.
Comme beaucoup de gens avant elle, elle avait déjà compris, inconsciemment, que toute cette procédure ne pouvait être guidée par des motifs aussi anodins qu'un « il n'y a rien à voir de toute façon, circulez. »
Mais malgré cette conviction profonde et inconsciente, cette certitude absolue mais résolument latente dans un esprit trop longtemps endormi, elle ne parvenait pas à toucher du doigt le problème dont il était réellement question. Elle supposait, elle imaginait, elle présumait, mais en dépit de ces hypothèses vagues et imprécises, elle n'avait aucun élément réellement concret qui pouvait la guider plus avant dans cette idée que tout n'allait pas forcément bien.
Malheureusement, c'était la frustration et le dépit qui l'animaient en ce moment même, et il ne fallait surtout pas compter sur le capitaine Barelo et sa détermination à toute épreuve pour l'aiguiller d'avantage dans son investigation entêtée...
-Oh...Ce passage est bloqué par un éboulement. Commenta bientôt Svenja, la première du groupe, alors que la petite section se pressait désormais devant un couloir bas de plafond, et effectivement bouché sur toute sa largeur par une bonne quantité de gravats.
Raven quitta immédiatement ses pensées à l'entente de cette agaçante découverte, et entrepritbientôt d'observer elle même le monticule de pierres et de rochers en vue d'y déceler un itinéraire praticable.
Une initiative qui se révéla rapidement inutile tant la quasi totalité de l'espace semblait condamné...
-On a qu'à contourner par la gauche. Fit rapidement observer Lyra en désignant d'un index assuré un petit couloir adjacent qui semblait s'enfoncer d'avantage dans les entrailles de la terre.
-On a pas vraiment le choix. Acquiesça aussitôt le capitaine Barelo, avant de s'élancer sans trainer vers ce nouvel itinéraire.
Jusqu'alors égarée et insouciante, Raven dut bien vite abandonner définitivement les pensées obscures qui lui avaient accaparé l'esprit durant la première partie du trajet, et se concentrer alors un peu plus sur le chemin détourné qu'empruntait désormais le petit groupe.
Non pas que la Dunmer avait une utilité quelconque au sein de la petite section, et que son avis, de même que son implication, importaient de quelque manière que ce soit.
Mais c'était plus fort qu'elle:
Quand elle se sentait perdue, ou contrariée par un élément inattendu, il fallait absolument qu'elle s'y intéresse et s'y mêle mentalement, même si la conclusion de cet épisode hasardeux ne dépendait bien évidemment pas d'elle.
C'était un peu comme ces enfants en bas âge qui ne pouvaient s'empêcher de suivre le chemin du regard lorsque l'on les amenait quelque part en carrosse. Ils ne conduisaient pas, n'avaient aucune influence sur le déroulement du trajet, mais ne pouvaient pourtant s'empêcher d'observer avec une avidité assumée le sentier qui se dressait devant eux, un peu comme si la simple idée de le quitter des yeux revenait aussitôt à compromettre le bon déroulement de l'expédition toute entière.
En fait, c'était un peu la même idée qui rodait désormais dans l'esprit immature de la Dunmer.
La conviction profonde et inébranlable que son désintérêt de la situation du petit groupe le conduirait d'emblée, et sans détour possible, à sa propre perte.
-Ah...On dirait qu'une correspondance remonte vers le chemin principal. Commenta néanmoins le capitaine Barelo à la vue d'un petit escalier qui semblait quitter le couloir actuel pour mieux grimper droit en direction de leur itinéraire précédent.
Les quatre compagnons empruntèrent immédiatement le grand escalier de pierre grise dont il était question, et se faufilèrent ensuite dans le couloir étroit qui arrivait juste après.
Et avant même qu'ils n'aient eu le temps de se poser la question, voir d'éprouver le moindre doute au sujet de leur itinéraire, ils étaient déjà revenu sur le grand hall principal, et mieux encore, tout juste de l'autre côté de l'éboulement gênant.
C'était peut-être d'ailleurs pour ça, parce qu'elle observait en ce moment même le tas de gravats d'un air appréciateur, que Raven aperçu soudain ce qui venait tout juste de passer derrière.
-Mais...! Bégaya aussitôt la Dunmer, interloquée.
-Oui, je l'ai vu aussi. Annonça le capitaine Barelo, de quoi confirmer sans détour possible la bonne perception de sa compagne, et par là même, la gravité de leur situation à tous.
Car oui, c'était bel et bien une silhouette furtive et encapuchonnée qui venait tout juste de passer en trombe, et dans un silence étonnant qui plus est, devant l'un des interstices encore visibles dans le tas de pierre, et de se précipiter alors vers le passage détourné par lequel les quatre compagnons étaient eux même passé quelques secondes plus tôt à peine...
-Il...Il nous a suivi ! Couina furieusement Raven en réponse aux bruits de pas précipités qui venaient subitement de s'éloigner, et qui, malheureusement, n'allaient plus tarder à revenir dans le silence mortel qui régnait désormais en ce lieu.
Lyra, probablement douée d'un plus grand instinct de survie que tous les autres, fut la première à se précipiter dans la direction opposée, abandonnant alors sans demander son reste un lieu qui était tout à coup devenu très dangereux.
Il n'en fallut d'ailleurs pas beaucoup plus pour que Svenja, d'ordinaire si calme, ne lui emboite rapidement le pas sans piper mot, et que le capitaine Barelo, resté droit et implacable jusqu'ici, ne s'anime soudain et, attrapant une Raven immobile par le col de sa robe, ne la jette devant lui en criant:
-DEPECHE TOI ! COURS !
Les jambes de la Dunmer s'ébranlèrent d'elles même, animées par un instinct vif que la jeune servante ne se connaissait pas.
Poussée par le capitaine Barelo, alarmée par le danger qui la guettait subitement, elle s'engagea alors rapidement dans le même couloir qu'avaient emprunté Lyra et Svenja avant elle, sans toutefois être sure de pouvoir les suivre à la trace tant son propre temps de retard lui avait vraisemblablement couté de très longs mètres d'écart sur ces compagnes.
Néanmoins, Raven ne prit pas vraiment le temps de réfléchir à tout ça sur le coup, et entreprit plus volontiers de courir ventre à terre à travers le seul itinéraire qui se présentait en ce moment même à elle, vaguement guidée par le bruits de pas qui résonnaient loin devant, de même que par ceux qui semblaient furieusement se rapprocher dans son dos.
-PLUS VITE ! Insista l'officier, sur ses talons.
Raven prit bientôt un couloir sombre, puis un autre, puis encore un autre...
Les bruits de pas de Svenja et de Lyra semblaient s'éloigner rapidement dans le silence ambiant, témoins du retard effroyable que prenait la jeune Elfe dans sa course effrénée, et donc, du terrain que semblait grappiller progressivement celui qui les pourchassaient elle et le capitaine Barelo en ce moment même.
Malgré cela, la Dunmer n'hésita pas une seule seconde dans sa progression endiablée, car son esprit, témoin de l'instinct animal débrouillard qui sommeillait encore dans sa conscience éteinte, coupa court à toutes les pensées qui lui auraient normalement traversé l'esprit pour mieux la guider d'un pas franc et décidé vers le chemin qui lui semblait le plus susceptible de lui sauver la vie.
De fait, Raven avait beau avoir le souffle cours, les poumons en feu, ou encore les jambes prêtes à s'effondrer d'un moment à l'autre, elle n'en gardait pas moins un rythme effréné dans sa course poursuite, car il n'y avait plus que l'envie violente et opiniâtre de survivre qui l'animait désormais...
-LE PONT ! ON EST PLUS TRES LOIN ! Indiqua bientôt le capitaine Barelo dans son dos alors que la Dunmer débouchait brusquement sur une grande passerelle suspendue au dessus du vide.
La jeune prêtresse s'y précipita ventre à terre, plus soucieuse que jamais d'en atteindre l'autre bout.
D'ailleurs, ne remarqua-t-elle même pas la cité immense qui se profilait en dessous de ses petits pieds précités, pourtant considérée par beaucoup de spécialités comme un véritable joyau du patrimoine Dwemer de Bordeciel.
Cela oui, Raven n'y prit même pas garde, et pour cause:
Les bruits de pas s'étaient intensifié dans son dos, répercutés par l'immensité du lieu qu'elle traversait désormais.
Cette fois-ci, il était tout proche...
Probablement les avaient-ils même en ligne de mire, elle et le capitaine Barelo...
Le couloir sur lequel débouchait le grand pont de pierre, rapidement traversé, lui opposa soudain une nouvel obstacle une fois son coin dépassé, mais pas n'importe lequel:
C'était en effet une grande porte d'allure tout à fait singulière qui venait brusquement de lui sauter aux yeux. Le genre même de portes qui sonnaient de par leur simple stature l'entrée ou la sortie d'un lieu...
Malheureusement, la joie de la Dunmer fut de très courte durée à la vue de ce spectacle, car les bruits de pas du poursuivant, pourtant si insistants jusqu'ici, s'étaient subitement arrêtés dans son dos, de même que ceux de l'officier Ordonnateur, qui avait de son côté déjà entrevu la suite des évènements vu son visage déterminé.
-Il s'est arrêté de courir. Confia rapidement le capitaine Barelo en arrivant à hauteur de Raven. Il sait que le temple se termine ici, et qu'une fois dehors, et libéré de ce labyrinthe, il n'aura plus aucun mal à nous rattraper. Il n'a donc plus besoin de se précipiter...
En effet, Raven perçu bientôt de nouveaux bruits de pas quelques par derrière eux, mais beaucoup plus lents et furtifs cette fois-ci, comme animés du sadisme et de l'assurance inébranlable d'un prédateur qui se délectait déjà de sa proie prise au piège.
-Écoute moi bien, parce que nous n'avons pas beaucoup de temps. Enchaina immédiatement l'officier en sortant de l'une de ses poches une lettre scellée. Le règne de tranquillité de Markarth touche à sa fin, c'est un fait...
-Mais de quoi...De quoi vous parlez ? Questionna la Dunmer, inquiète.
-Le monde que l'on t'a décrit n'est pas réel Raven. Expliqua brusquement l'Ordonnateur. C'était un mensonge...Il n'y a nulle paix, et nulle tranquillité au delà de nos remparts. Nous avons longtemps gardé le secret sur ce qui se passait en dehors de la cité. Nous avons fait le serment autrefois, envers nos propres croyances et notre propre fidélité à la Confédération, de protéger Markarth contre les horreurs qui résidaient à l'extérieur. Et nous y sommes arrivés pendant tout un temps...
-Mais expliquez moi ! Insista la jeune servante, que l'approche imminente de leur agresseur effrayait au plus haut point.
-Raven...Le monde d'aujourd'hui est sale, violent, rongé par la guerre, le meurtre, la cupidité et le conflit. La mort est partout...Tout ce que l'on t'a raconté sur Tamriel n'était qu'une façade destinée à te détourner de la vérité, à t'empêcher de t'y rendre toi même...Le continent tout entier est en proie au chaos, à la destruction...Markarth, parce qu'elle était coupée du reste de la civilisation, était le dernier hameau de tranquillité qui existait en cet univers...Du moins jusqu'à aujourd'hui, car la réalité vient enfin de nous rattraper...
La jeune prêtresse ne répondit pas aux explications de son interlocuteur.
A vrai dire, elle n'était pas tout à fait sûre de réellement comprendre ce qu'on lui disait en ce moment même.
Était-on en train de la faire marcher ? Essayait-on de lui faire peur ?
Allait-on enfin lui dire la vérité, d'un instant à l'autre, et crier alors « Surprise ! C'était une blague ! » ?
...Se pouvait-il vraiment que tout ce qu'était actuellement en train de lui raconter le capitaine Barelo soit vrai ? Que les rares confessions obscures qu'elle avait entendu dans son quotidien de paix et de tranquillité à Markarth aient été réellement fondées ?
-Rends toi à Blancherive. Conclut enfin l'Ordonnateur en plaçant sa lettre officielle dans les mains molles de la Dunmer. Présente t'y de ma part, et donne ce courrier au commandant...Dis lui la vérité. Dis lui que Markarth est finalement tombée...Dis leur à tous...
-Mais...Commença la jeune Elfe, circonspecte. Pourquoi vous me...Dites leur vous même, non ?
L'officier recula lentement, et porta précautionneusement la main à son fourreau.
-Je n'en aurai pas l'occasion...Expliqua-t-il doucement, avec dans la voix comme une pointe de tristesse et de dépit. Tu comprends ? Il faut absolument que quelqu'un transmette le message, que quelqu'un explique aux autres qu'il n'y a plus aucun répit sur ces terres désormais...Et de nous deux, je suis le seul à pouvoir gagner assez de temps, le seul à pouvoir t'offrir quelques minutes d'avance...
Le capitaine Barelo recula encore de quelques pas, prêt à accomplit un devoir pour lequel il s'était résigné il y a de ça bien longtemps...
-Bonne chance...J'aurais aimé t'accompagner tu sais, mais j'ai déjà choisi ma voie...Mon destin...Et je sais que c'est dur pour toi, que tu ne comprends pas, mais très bientôt, il te faudra choisir le tiens...
A vrai dire, Raven ne savait pas elle même comment ni pourquoi ses jambes l'avaient lentement arrachées à cette scène abominable, l'amenant droit vers la porte de sortie et vers le monde extérieur alors que ses yeux, pourtant, étaient restés profondément encrés sur le capitaine Barelo, officier Ordonnateur, qu'elle avait devant elle, et qui avait vraisemblablement déjà accepté la fatalité de son existence depuis très longtemps.
Finalement, vers cet officier, qu'elle voyait pour la toute dernière fois...