The Elder Scrolls V : Skyrim

Thardrik avait la gorge bien au delà de l'état de sec. En effet, cette dernière ne semblait être désormais plus que poussière, le corsaire avait un goût de cendre dans la bouche, sans doute à cause de toute la fumée probablement inhalée par sa personne durant ses péripéties tortueuses dans les rues incendiées de Blancherive. Le flibustier était au supplice, il cherchait du regard n'importe quelle boisson susceptible de pouvoir le rassasier un tant soit peu. Dans son actuel état d'effroyable sobriété, il aurait été capable d'ingurgiter la plus basse piquette pour peu qu'elle le désaltère un tant soit peu. Que ce soit de la vulgaire bière d'Elsweyr ou un Vieil Écu de Morneheaume, un vin de Lenclume ou un des meilleur cru des Surilies, une vodka basse qualité de Solstheim ou une bonne vieille cuvée des Roncenoirs, le forban avait besoin de boire quelque chose. Ici. Maintenant. Tout de suite.

Mais malheureusement, tous semblaient atrocement démunis dans l'enceinte de cette sombre pièce. Personne, absolument personne n'avait la moindre petite fiole d'alcool, même pas les nordiques aux airs les plus soiffards. Pour un pays où les boissons fortes étaient souveraines, les natifs de Bordeciel étaient étrangement pauvres en terme de spiritueux. A quoi bon afficher publiquement barbes, pectoraux et haches si l'on ne possédait pas même une minuscule bouteille de digestif quelconque ? Le boucanier grogna bruyamment, et dire que la raison première de sa présence au sein du Royaume des Premiers Hommes avait été l'espoir de pouvoir ingurgiter une bonne liqueur au calme, avant de pouvoir tranquillement reprendre la route pour Morrowind. Maintenant, sans navire et sans équipage, c'était définitivement fichu. Adieu les contrats juteux des esclavagistes dunmers, bonjour les trolls des toundras et les dragons déchaînés. Foutue province …

Un fort arôme de miel, subtilement mélangé à un effluve d'eau potable. Une fragrance qui ne trompait pas, une vive odeur de levure de bière qui avait servi à la fermentation des deux corps afin de créer un nectar unique : de l'hydromel. Et pas n'importe lequel. Thardrik pouvait jurer qu'il s'agissait d'Hydronning, une boisson créée par le meilleur producteur d'alcool de la châtellerie de Blancherive, universellement reconnu depuis peu comme le meilleur fournisseur de digestifs de Bordeciel. Le corsaire renifla discourtoisement, ses narines pistèrent les émanations olfactives qui lui mettait l'eau à la bouche. Son iris s'attarda finalement sur une silhouette vaguement familière, qui sirotait goulûment une quelconque gourde contenant indubitablement l'objet de tout ses désirs. Le boucanier avança d'un pas rapide vers le bréton qui le fixait étrangement, dans une posture figée, comme si ce dernier s'était intégralement tétanisé à sa vue. Le forban cracha grassement par terre, puis dépoussiéra machinalement son couvre-chef en se raclant la gorge. Et après avoir inconsciemment remonté ses gants, il prit la parole.

-Faites gaffe, l'hydromel attaque le cervelet après plusieurs gorgées. C'est un alcool qui se consomme périodiquement afin de conserver son palet au chaud, sinon on fini au sol comme une fiente sans avoir l'impression d'avoir avalé de la vraie boisson. C'est une liqueur de fourbe.

Thardrik fronça les sourcils, en voilà une belle manière de s'introduire auprès d'inconnus. Pourtant, le bréton lui évoquait lointainement quelque chose … où l'avait-il déjà vu ? Peu importait, s'ils s'étaient quittés dans de mauvais terme, le corsaire s'en serait souvenu ! Quoique, il se remémora douloureusement ce funeste jour où il avait tenté de serrer la main d'un orque furibond qu'il avait pris pour une vieille connaissance de naguère. Son index gauche ne s'en était toujours pas remis, depuis.

-Je mettrai mon deuxième œil à énucléer que vous en avez déjà trop pris ! Donnez-moi ça, je vous prie, demanda-t-il en tendant légèrement la main dextre. Juste histoire de goûter, vous savez, les attaques de dragon et les escapades dans les égouts, ça donne soif !

"Faites gaffe, l'hydromel attaque le cervelet après plusieurs gorgées. C'est un alcool qui se consomme périodiquement afin de conserver son palet au chaud, sinon on fini au sol comme une fiente sans avoir l'impression d'avoir avalé de la vraie boisson. C'est une liqueur de fourbe."

Ouf. Bien, ce gars ne s'est visiblement rendu compte de rien. Il n'a pas l'air de le reconnaître, c'est bon signe. Eddard se torcha la bouche avec sa manche après avoir arrêté de boire dans sa gourde, presque vide.

"Je mettrai mon deuxième œil à énucléer que vous en avez déjà trop pris ! Donnez-moi ça, je vous prie, demanda-t-il en tendant légèrement la main dextre. Juste histoire de goûter, vous savez, les attaques de dragon et les escapades dans les égouts, ça donne soif !"

Attaque de dragon .. ça parait presque normal quand on le dit. Dans le feu de l'action, il ne pensait qu'à fuir mais, bon sang, il y a un DRAGON. C'était un genre d’événement historique qui se produisait là, et on parlerait longtemps du jour ou Blancherive a été dévastée par cette créature mythique .. Oh, c'est vrai qu'on lui a demandé quelque chose. Bah, après l'histoire de l'auberge, il lui devait bien ça. Il ne devait rester tout au plus qu'une ou deux gorgées à prendre mais ça le garderai de mourir de soif d'ici les prochaines heures au moins.

"Tenez, si j'en prend trop mes sens seront émoussés. Et c'est bien la dernière chose dont j'aie besoin avec un dragon aux alentours."

Il s'avança aux côtés de l'impérial, afin de parler plus tranquillement et lui tendit sa gourde. Après une rapide examination, cet homme n'était en effet toujours pas armé. Il ferait mieux de remédier à ça, nombreux sont ceux qui n'attendent qu'une occasion de tirer l'épée ici. Puis ce serait triste de mourir ici après avoir survécu à ce qu'il y a dehors, non ?

"Je me nomme Eddard. Vous ?"

Une autre question turlupinait Eddard. Cet homme semblait ne pas être un natif de bordeciel. En fait, ce gars semblait ne venir de nulle part. Quelqu'un a déjà vu un type avec un chapeau pareil ? Et quelle pouvait être sa profession , Même si étrange, rien que son chapeau doit coûter un certain prix. Étrangement, Eddard n'était pas sur de s'il trouvait ou non cet atypique accoutrement ridicule. En tout cas, il avait travaillé sa tenue, c'était sûr. Il devait paraître si misérable à côté, lui et sa tunique sombre tout ce qu'il y a de plus normal. Oh et puis tant pis, il allait lui demander aussi.

"Tant que j'y suis, d'ou venez vous ?"

En tout cas, il n'avait pas perdu son autre œil entre temps, ça il en était sûr.

-Tenez, si j'en prend trop mes sens seront émoussés. Et c'est bien la dernière chose dont j'aie besoin avec un dragon aux alentours, déclara le bréton en lui tendant sa gourde d'hydromel.

Par tout les Daedras ! Le divin breuvage, la liqueur des dieux, le nectar des saints : l'Hydronning ! Thardrik se saisit du récipient en s’efforçant de ne pas être brusque, puis en pris avidement une grande gorgée. Il n'en restait qu'un fond, mais c'était toujours mieux que rien. Le corsaire sourit, il pouvait sentir le goût exquis du miel couler lentement au plus profond de sa gorge, tandis que ses papilles gustatives se régalaient du parfum exotique de ce prestigieux digestif. Son interlocuteur avait bien choisi son fournisseur, à côté, l'hydromel Roncenoir s'apparentait à de la pisse de Khajiit ! Le forban se resservit une ultime fois, avant de constater qu'il n'en restait plus la moindre goutte. Ah, peu importait, il avait assez d'alcool dans le sang pour le quart d'heure à venir !

-Je me nomme Eddard. Vous ? Tant que j'y suis, d'où venez vous ? Lui demanda l'homme.

Ah. Les inévitables interrogations d'autrui. En temps normal, il aurait marmonné des insultes vaguement cohérentes à propos de la mère de celui qui osait le questionner, mais il devait une fière chandelle au bréton. Ce n'était pas tout les jours qu'on lui donnait de l'alcool de façon totalement gratuite. Le boucanier lissa une énième fois les bords de son tricorne avant de resserrer ses gants de façon machinale, puis il fixa son interlocuteur de son unique pupille. Cheveux courts, dague à la taille, air débrouillard et relativement intimidant … il l'avait définitivement déjà aperçu quelque part. Comment s'étaient-ils déjà rencontrés ? Impossible pour le boucanier de s'en souvenir, néanmoins, si Eddard n'avait pas déjà dégainé son arme en beuglant, c'était plutôt bon signe.

-Capitaine Thardrik Vidar, pour vous servir. Enfin, façon de parler, n'allez pas me demander de faire un bras de fer avec un orque, sauf si vous avez une autre bouteille d'hydromel en stock. D'où je viens ?

Thardrik fronça les sourcils. C'était une bonne question. Techniquement, il avait voyagé depuis Solitude, mais le corsaire doutait que cela intéressait véritablement le bréton. Sans doute voulait-il savoir son lieu de naissance. Cyrodiil … la mine du forban s'assombrit. Une province pourrie jusqu'à la moelle, dévastée, ravagée par les intrigues entre Coloviens et Nibonais, régie par une Légion tyrannique et autoritaire, qui parquait les « citoyens de l'Empire » dans des camps de coalition ou dans les ruines de la Cité Impériale. Peu étaient au courant de la misère qui régnait dans les bas-fonds de la plus grande ville du continent, tous avaient en tête l'image de la glorieuse Tour d'Or Blanc, fraîchement restaurée et rebâtie par les plus hautes instances impériales. Mais en vérité, la criminalité était souveraine en Cyrodiil, brigands et hors-la-loi étaient rois, et l'Empereur ne pouvait que contempler, impuissant mais surtout indifférent, les pauvres gens de la province dépérir un à un dans les caniveaux de la Cité. Le flibustier renifla, par chance, il n'avait passé que treize ans dans ce trou à rat horrible. Il avait vécu l'essentiel de sa vie en Brétonnie, malgré son séjour d'une année en Pyandonnée et ses petites visites à Akavir, qui s'étaient toutes très mal terminées.

-Cyrodiil. Enfin, j'y ai pas passé beaucoup de temps, j'ai surtout habité Hauteroche. Du côté de Morneheaume, pendant douze ans, puis à Daggerfall. Enfin, « habiter », c'est un bien grand mot. Disons que j'y étais pour dormir de temps en temps.

Le boucanier présenta poliment sa gourde vide à Eddard afin de la lui rendre, puis regarda discrètement derrière son épaule afin de vérifier si un Khajiit ne lui dérobait malencontreusement pas le contenu de sa bourse par inadvertance. Puis il se retourna vers le bréton, et fronça les sourcils.

-Vous êtes natif de Hauteroche elle-même ? De quel coin ?

L'iris de Thardrik s'attarda alors sur l'arme de son interlocuteur.

-Au passage, j'imagine que vous êtes pas boulanger dans la vie de tout les jours. Mercenaire ?

Veryan ouvrit les yeux en un sursaut. Il se rendit compte qu'il s'était à nouveau assoupit, la mixture de Merlin semblait être bien instable. Il avait par le même procédé perdu la trace de cet homme, Eddard. Le premier à qui il avait adressé la parole sans qu'il n'ait essayé de le tuer depuis quelques temps. Des rapports non amicaux, mais tout au moins non belliqueux. Tandis qu'il se relevait, il se mit à réfléchir à l'utilité qu'il aurait à s'entourer un tant soit peu de quelques équipiers autre que ce mage de malheur. Ce dernier attendait paisiblement adossé au mur impassible face au malaise de l'elfe qui soupira en grognant devant une telle attitude. Alors qu'il titubait, il lui semblait entendre un brouhaha lointain qu'il se sentit forcé de suivre.
C'est après quelques minutes de laborieuse marche qu'il atteignit une salle bondée de monde qui tergiversaient en tous sens. Il reconnut quelques têtes comme cet orque qui obstruait le passage à son entrée dans les égouts, Eddard discutait avec ce qui ressemblait à un pirate et... Jeelus répondait aussi à l'appel.
D'abord traversé par son naturel belliqueux, il sentit l'adrénaline monter, mais se ravisa vite pour rejoindre le matelot et le Bréton qui semblaient être les seules a posséder de quoi se rafraichir.

Il s'approcha doucement d'un ton qui se voulait à la fois neutre et repentit. Il tenta de capter l'attention des deux hommes:

"_ Hum ... Veuillez m'excuser, j'ai reçu un méchant coup à la tête et un rafraichissement serait le bienvenue. J'ai donc pu voir que vous aviez l'objet de ma convoitise. -Il tourna la tête vers Eddard- Ma mémoire me joue peut être des tours, mais me semble-t-il que nous n'avons pas été présentés et que nous nous étions quitté en des termes peu appréciables, je m'en excuse maintenant. -Il s'adressa aux deux hommes- Je me nomme Veryan, natif de Morrowind, connu par certains sous le surnom de Chasseur. Et voici Merlin, un mage avec qui je partage un voyage provisoire. -Il baissa le ton- Vous pourrez noter que certaines personnes au caractère violent raciste et impulsifs semblent ne pas apprécier ma compagnie -Il pointa du doigt l'Argonien-"

Après quoi, il posa ses yeux sur la gourde qui semblait pleine de liquide agréable au palais. Merlin, désintéressé, restait de marbre, l'air triste comme à l'accoutumé.

Ce Thardrik était en fin de compte capitaine. Un capitaine ? A Blancherive, qui se trouve au beau milieu de Bordeciel et a des lieues de tout océan ? Oui enfin les capitaines quittent bien la mer de temps en temps, ce n'était pas nécessairement quelque chose d'étrange. Maintenant qu'il y pensait, cet impérial avait en effet la tête de l'emploi.

"Cyrodiil. Enfin, j'y ai pas passé beaucoup de temps, j'ai surtout habité Hauteroche. Du côté de Morneheaume, pendant douze ans, puis à Daggerfall. Enfin, « habiter », c'est un bien grand mot. Disons que j'y étais pour dormir de temps en temps."

C'était beaucoup plus détaillé que ce à quoi il s'attendait. Bon bah, il avait un aperçu de la vie de ce Thardrik maintenant. Ce dernier lui rendit sa gourde. Il était méfiant, et ce n'était pas une mauvaise chose, surtout ici.

"Vous êtes natif de Hauteroche elle-même ? De quel coin ? Au passage, j'imagine que vous êtes pas boulanger dans la vie de tout les jours. Mercenaire ?"

Ah, oui, il aurait du s'y attendre. Le problème était qu'il allait devoir donner un aperçu du sien maintenant. Sauf qu'il n'avait pas envie d'en parler. Ni de s'en souvenir.

"Natif de Hauteroch oui. Baie d'Illiaque." dit-il en reniflant. C'était une réponse tout sauf précise, mais Thardrik s'en contentera. Il n'avait pas envie de froisser son interlocuteur, mais il n'avait pas non plus vraiment envie d'en parler. De toute façon ils étaient tous dans le même pétrin ici, alors les origines des uns ou des autres n'importaient pas vraiment. Il reprit la parole :

"Mercenaire, oui."

Il avait bien la tête de l'emploi, son épée fixée sur son flanc gauche et sa dague sur le droit. Puis répondre "Non non, je suis en fuite, ne traîne pas avec moi on pourrait vouloir te tuer" n'aurait pas été très intelligent, aussi saisit-il la perche qu'il venait de lui tendre. Oh, et puis il pourrait bien se dévoiler un peu.

"J'ai d'ailleurs foiré je pense. J'étais venu à la recherche de quelqu'un ici, mais je crois que je le retrouverai plus facilement dans le ventre du dragon. Tant pis."

Le problème était Roxanne. Comment prendrait-elle la nouvelle ? Le blamerait-elle de ne pas avoir été assez rapide ? Peut être qu'il ferait mieux de la fuir elle aussi, tout compte fait .. raah, tout part dans tout sauf le bon sens depuis peu. Il tapa du pied et soupira un long moment.

"C'est souvent comme ça ici, les dragons, tout ça ? Je crois que ferait mieux de partir m'exiler sur une île chaude. Hmm, un endroit chaud, genre Elsweyr, les khajits en moins. Et sans les dragons, ouais .."

Je suis en train de rêvasser. Pire, à voix haute. Depuis quand faisait-il ça ? Depuis quand est-ce que je parle aux gens sans être sur mes gardes ? Cette constatation l'attrista. Oui, sa vie était devenue bien triste depuis bien longtemps. Il tâcherai de réparer ça. Il atteignait un certain âge, mais il avait encore la vie devant lui. Et cette seconde partie serait meilleure que la première, en tout cas il l'espérait.

Il se frotta le front pour en essuyer la sueur. Il vit deux Nordiques, un peu plus loin dans le dos de son interlocuteur. Un chauve, assez grand mais relativement commun pour un nordique et un autre, stature similaire, roux avec une barbe : Un nordique commun encore une fois. Rien d'étrange, sauf qu'ils le fixaient. Ils le fixaient ? Non, ils fixaient Thardrik. Ils les deux inconnus s'approchèrent en beuglant quelque chose d'incompréhensible, comme aiment faire les brutes non dotés de grandes capacités intellectuelles. Peu de monde y prêtait attention, étant donné que beaucoup de monde ici parlait à voix haute - mention spéciale aux Sombrage et autres Impériaux - sauf que ces deux là, ils se dirigeaient vers eux.

Alors que ces derniers se trouvaient alors à une dizaine de mètres, ce qu'ils beuglaient finit par avoir un sens aux oreilles d'Eddard.

"..CE PUTAIN DE VOLEUR DE TOUT A L'HEU.."

Ah. Merde.

-C'EST CE PUTAIN DE VOLEUR DE TOUT A L'HEURE!

Ce hurlement captiva l'attention des deux elfes qui regardèrent d'où provenait l'altercation. Encore deux Nordiques qui avaient forcé sur la piquette et qui venaient chercher le conflit, mais apparemment c'était justifié cette fois ci : il semblait en vouloir à l'homme au chapeau. Ce type était dans l'auberge lors de l'altercation et il avait essayé de le prévenir de la dangerosité de ce qu'il voulait faire : jouer les tires laines. Un elfe noir, un bréton et une autre personne qu'il n'arrivait pas à voir à cause des deux brutes étaient avec l'homme au chapeau. Avant que l'altmer n'eut le temps de dire quoi que ce soit, Irène avait déjà saisi son espadon et se dirigeait vers eux. Apparemment la gamine était partie et c'était tant mieux, ils n'auraient pas pu s'encombrer d'une enfant, le duo avait déjà du mal à joindre les deux bouts. Voyant que la Dunmer allait s'en mêler, l'alchimiste la suivit et sortit son grappin. Hors de question de provoquer une émeute comme dans l'auberge, l'elfe rejoignit le plus silencieusement possible sa camarade.

-Et bien messieurs : Veyran, Merlin, Eddard, j'ai le grand plaisir de vous présenter … disons, Olaf et Ragnar, qui à priori ne semblent pas très amicaux envers ma personne. Deux solutions se présente à vous : soit vous leur démontez la gueule de façon expresse, soit je m'en vais de ce pas avant de me faire déglinguer sous peu ! Verdict ?

La Dunmer frappa aux oreilles du dénommé Olaf et le tira par le col de sa tunique, l'homme tomba par terre fût assommé d'un coup de pied au visage. Bref et expéditif, mais l'altmer vit que cette correction ne suffisait pas à l'autre qui voulait attaquer son amie dans le dos. Raquen saisit son crochet et frappa au ventre, prenant soin de ne pas utiliser le poinçon. L'alchimiste le termina d'un coup de genou au visage. C'était épuisant d'être l'ami de cette l'elfe noire, quoi qu'il en soit, l'haut elfe rangea son crochet et salua le groupe.

-Irène Relvani de Narsis en Morrowind. Se présenta la Dunmer.

L'altmer tendit l'oreille en entendant parler de Narsis, elle était donc originaire de la capitale de la Maison Hlaalu. Ca devait expliquer sa tolérance envers les autres races, mais il n'avait pas le temps de réfléchir, il devait se présenter.

-Raquen alchimiste d'Alinor.

Ce n'était pas forcément une bonne idée de se revendiquer de l'archipel de l'automne et donc du pour beaucoup Thalmor. Mais mentir ne lui apporterait rien et il pourrait toujours s'enfuir à toutes jambes. C'était l'avantage d'avoir fait l'armée, il était assez endurant pour courir en portant tout son matériel qui pesait lourd. Surtout son crochet qui devait peser dans les trois kilos. Mais l'alchimiste espérait que la présence d'Irène suffise à refroidir les ardeurs de certains.

- "Entendu Madame, je vous suis.", fit Jeelus en lui emboitant le pas

Parfait ! Il la suivait et semblait avoir perdu son souhait de tuer la Dunmer -même si il avait paru "perdu" pendant environ une minute-.
Les Dunmers le mettaient vraiment dans tout ses états. Elle devait trouver le moyen de ne pas retomber sur Irène et sur la cible de sa Némésis, ce qui allait être assez difficile vu qu'ils se trouvaient dans un espace fermé. Elle essaya de mettre le plus de monde possible entre les elfes et eux tout en trouvant un coin qui était plus ou moins calme.

- "Ici ! Ce sera parfait !"

Elle s'installa sur une pierre qui pouvait plus ou moins servir de siège tout en laissant Rodrik debout avec Jeelus. Il n'y avait de la place que pour une seule personne sur ce siège et étant la seule femme ce siège lui revenait de droit.
Elle ouvrit l'un des coffres pour en montrer le contenu à Jeelus.

- "Voyez donc. Ceci est tout ce qu'il me reste de mon domaine. Et encore, cet argent a ne viens même pas de là bas mais des objets que j'ai réussi à en ramener. Mon domaine qui me revient de droit m'a été spolié par un cousin. Celui-ci s'est invité chez mon père et a tué ce dernier lors du banquet qui était donné en son honneur. Même les autres nobles de la région invités par mon père ont rejoint ce misérable complot... " dit-elle tout en plissant les lèvres. "Sans l'aide de Rodrik, je serais surement morte là bas. Ce dernier a été payé par mon père pour me protéger et comme vous pouvez le voir il est plutôt loyal. Nous avons donc fui jusqu'en Bordeciel et avons vendu le peu que nous avions emmenés pour trouver des fonds qui nous permettrons de payer des mercenaires pour pouvoir récupérer ce qui me reviens de droit ! Mais comme vous pouvez le voir je suis plutôt mal partie et le simple fait de savoir que mon cousin est en train de profiter de MON héritage sur MES terres pendant que je suis obligée d'errer dans les égouts de cette ville minable à cause d'un dragon m'horripile."

- "C'EST CE PUTAIN DE VOLEUR DE TOUT A L'HEURE !"

Elle referma son coffre. Si il y avait un voleur dans les parages elle ne tenait pas à ce qu'on lui vole sa seule source d'espoir. Mais visiblement c'était à un homme au chapeau qui était la source de ce cri. Oh, c'était le même que celui de l'auberge de Blancherive. Celui avec un chapeau coloré. Et il était avec un des hommes qui l'avait observé tout à l'heure, une sorte de vieillard et... un elfe noir. Elle jeta un regard à Jeelus en espérant que celui n'ai pas aperçu le Dunmer mais ne pu obtenir de réponses, son attention s'étant reportée vers des bruits de luttes venant du groupe. Les deux mers de ses cauchemars étaient en train de se battre contre les deux nordiques. Elle souffla du nez d'exaspération. En cherchant à s'éloigner d'eux elle avait visiblement juste fait plus ou moins le tour de la salle. Ils étaient donc juste à coté des deux Dunmers qu'elle avait cherché à éviter... et visiblement avec une troupe avec eux...
Elle devait vraiment être maudite. Il n'y avait pas d'autres raisons.

"Ici ! Ce sera parfait !"

La noble Brétonne avait vraisemblablement trouvé un endroit qui était parfait pour dire ce qu'elle avait à dire. Elle s'asseya de fait sur la seule pierre environnante, laissant Rodrik et Jeelus debout. Ce dernier esquissa un sourire : Adèle n'avait pas perdu les habitudes que l'on donnait aux nobles. Et puis, dans les moeurs, les femmes sont prioritaires lorsqu'il est question de confort. Soit, ça ne le gênait pas, il n'éprouvait pas l'intense besoin de reposer ses jambes pour l'instant. Il posa alors son regard sur la femme ainsi que ses deux coffres en attendant qu'elle commence son récit, concernant sa fuite et la provenance de ses conteneurs.

Lorsqu'elle eut fini, la première chose que fit Jeelus fut d'hausser les sourcils.
Premièrement, cette femme n'avait vraiment pas de chance. Encore une raison de plus pour être sympathique avec elle car, en vérité, Jeelus n'en avait pas du tout non plus. A vrai dire, il se trouvait presque chanceux d'avoir été à Blancherive au moment d'une attaque de dragon lorsqu'il repensait à certains moments de sa vie et qu'il les comparait à ce qu'il vivait en ce moment même. Et puis après réflexion, tout le monde est chanceux ici, puisque toute personne se trouvant dans cette pièce a réussi à survivre à l'attaque.
Deuxièmement, elle avait été incroyablement précise dans son récit. Elle semblait avoir tout dit, ainsi que toute la vérité sur ce qui lui était arrivé. Ce qui n'était pas le cas de Jeelus ... Lui, il avait été sincère dans le peu de choses qu'il avait divulgué mais le problème était bien là : le "peu" de choses qu'il avait divulgué. Car il n'avait quasiment rien dit, et il se sentait presque mal de ne pas avoir été honnête à 100% lorsqu'il voyait qu'Adèle l'avait été.
Ne serait-ce que par principe, il faudrait lui dire toute la vérité un jour. Mais pas maintenant non.

Jeelus remarqua aussi quelques points communs supplémentaires. Elle avait perdu son père ; lui aussi. Il avait été assassiné ; Seewul aussi. Elle avait un domaine ; lui aussi. Elle avait de l'argent ; lui aussi. Sa chute était dûe à une conspiration ; celle de Jeelus aussi ...
Il y avait tant de similitudes que ç'en était troublant. Le Reptile soupira bruyamment.

Une chose était désormais sûre : Adèle lui faisait vraiment confiance. ça n'était probablement pas le cas de Rodrik, mais elle, si. Et c'était déjà ça. A vrai dire, la confiance de la noble Brétonne l'intéressait beaucoup plus que celle du garde du corps, vu que ce dernier devait la suivre et lui obéir au doigt et à l'oeil. Le Saxhleel aussi leur faisait confiance mais ... Raconter son passé n'était pas une très bonne idée, même s'il devait bien ça à Adèle.

"C'EST CE PUTAIN DE VOLEUR DE TOUT A L'HEURE !"

Un voleur ? Il fallait s'y attendre après tout, dans les égouts d'une ville déjà malfamée à la surface ... Enfin, désormais purifiée depuis le passage du dragon. Un sourire narquois se dessina sur le visage de Jeelus lorsqu'il repensa une énième fois à tous ces Nordiques innocents de tous âges qu'il avait condamné en refermant la grille des galeries, il y avait de ça deux petites heures. Il tourna lentement la tête en direction de la possible altercation, et son sourire s'effaça presque aussitôt. Deux montagnes Nordiques s'étaient sauvagement jetées sur deux hommes lambdas dont la carrure était beaucoup moins impressionnante voire même ... Comique pour l'un des deux. Un cache-oeil, et surtout cet abominable chapeau, extravagant au possible. Encore un drôle de personnage. De toute évidence, Jeelus ne l'avait jamais vu auparavant, sinon par tous les Divins il s'en souviendrait ! En revanche, il accorda davantage d'attention au deuxième homme, qui lui, ne lui était pas complètement inconnu. C'était forcément quelqu'un qu'il avait croisé depuis que son périble dans les égouts de Blancherive avait commencé, et il n'y avait pas à chercher très longtemps, il n'avait pas rencontré énormément de personnes. Cet homme devait être ... Eddard ! Humf. La tension était redescendue depuis, et Jeelus n'avait aucune raison de revenir chercher des noises à cet homme qu'il ne connaissait même pas, en réalité.

Puis il les remarqua, eux. Veryan et le Mage fou. Jeelus grogna bruyamment en serrant les poings, mais il se retint de faire quoi que ce soit. L'heure n'était plus vraiment à la bagarre - même si bon nombre de personnes ici laissaient entendre le contraire - et le Saxhleel préférait garder ses distances. D'autant plus qu'il n'était vraiment pas sûr qu'Adèle et Rodrik le suivent dans son entreprise, alors que Veryan et le Mage s'étaient vraisemblablement bien entourés.

Soudain les deux montagnes Nordiques s'écroulèrent lourdement à même le sol, et deux autres silhouettes firent leur apparition. Décidément, c'était un regroupement ou quoi ? Jeelus parvint à reconnaître l'Altmer de tout à l'heure, accompagné d'une femme armée qui était probablement cette fameuse ... Dunmer. Ah oui. C'était de la provocation pure et simple, là.
Par le sang de tous les Divins et les Daedras existants, pourquoi fallait-il que deux Elfes Noirs osent pointer le bout de leurs oreilles pointues juste sous le nez de Jeelus ?
Pourquoi, bon sang ? De la provocation, une conspiration ? Qu'était-ce, au juste ?

L'Argonien serra davantage les poings, jusqu'à se taillader les paumes avec ses griffes.
Il avait les yeux écarquillés, puis il inspira et expira fortement en commençant à fixer le plafond. A rien ne servait de s'emporter et de se lancer dans une énième croisade contre cette race inférieure ; surtout pas dans un endroit aussi peuplé. Sans compter qu'à ce niveau là, ça relevait du suicide pour Jeelus. Non il fallait patienter encore, et comme ça, le moment venu sera d'autant plus jouissif et transcendant. Le Reptile se calma peu à peu et baissa lentement la tête avant de poser son regard sur Adèle et Rodrik, en prenant soin de ne pas aperçevoir les deux Dunmers qui se situaient non loin. Il adressa un sourire courtois au duo.

- Eh bien j'apprécie énormément le fait que vous m'accordiez votre confiance. Je saurai faire en sorte que vous ne le regrettiez pas, mais en attendant peut-être pourrions-nous nous éloigner un petit peu d'ici ?, demanda le Saxhleel en s'efforçant de sourire.

Il recula d'un pas en attendant la réponse du duo. En effet il était préférable pour lui qu'il s'éloigne des Dunmers, sans quoi il pourrait ne pas réussir à se contenir très longtemps, et cette salle n'avait pas besoin d'assister à un énième combat dans la même heure.

Il avait soufflé, serré les poings à s'en faire saigner et grogné mais il n'avait pas craqué. Elle soupira de soulagement. Si il se lançait dans un combat elle ne savait pas vraiment si elle le suivrait. Comme elle il avait du s’empêcher de sauter sur son adversaire malgré son envie évidente. Même si elle ne s'était pas ouvert la main pour autant. Mais après tout elle n'était pas un sorte de lézard géant -grands dieux merci !- et elle n'avait, de ce fait, pas de griffes.

- "Eh bien j'apprécie énormément le fait que vous m'accordiez votre confiance. Je saurai faire en sorte que vous ne le regrettiez pas, mais en attendant peut-être pourrions-nous nous éloigner un petit peu d'ici ?, demanda Jeelus en souriant comme il pouvait avant de faire un pas pour s'éloigner des Dunmers

Elle lui emboîta le pas. A vraie dire elle lui avait surtout raconté son histoire pour se confier à quelqu'un et pour detourner l'attention de Jeelus de la Dunmer, mais oui elle lui faisait quand même confiance. Mais... elle ne voyait pas vraiment quoi faire maintenant. Elle lui avait raconté son histoire mais elle était quand même bloquée ici sans savoir que faire...
Elle n'avait qu'à des informations sur l'histoire de Jeelus pour passer le temps mais... quand saurait elle que le Dragon était parti ? Elle commençait à perdre patience et à exécrer cet endroit, en plus sa robe commençait à sécher et la sensation était plutôt désagréable pour s'ajouter à l'odeur. Enfin quoi qu'il elle passerait le temps en demandant son histoire à Jeelus. Heureusement qu'il était là pour la distraire.

- "Et sinon. Avez vous d'autres choses à ajouter sur l'Argonie ? Comment y sont les femmes là bas ? Et la mode, est elle importante ? Ou votre séjour en Morrowind ! Comment était-ce là bas -même si ça ne devait pas être très joyeux vu tout les Dunmers qu'il y a là bas- ? D'ailleurs comment avait vous fait pour ne pas faire un carnage là bas ? Et avez vous vu d'autres régions ? Avez vous un fruit préféré en particulier ? Je dois dire que je donnerais tout l'or du monde pour avoir une orange..."

Elle avait posé toutes les questions qui lui passait par la tête. Elle en aurait pour un petit moment de discussion. Et puis ses réponses risquait d'être intéressante !
Elle avait posé les deux coffres les un sur les autres pour s'improviser un minuscule tabouret étant donné qu'elle avait du s'éloigner de l'ancien à cause des deux elfes noirs. Mon dieu, si ça continuait comme ça elle allait elle même se mettre à détester les elfes noirs. Ils lui causaient tant de soucis par le biais de Jeelus qu'ils commençaient à l’exaspérer elle aussi.
Enfin il ne fallait pas trop y penser. Sinon elle serait capable de déclencher elle même le combat entre eux et les Dunmers.

Prénom - Apia
Ethnie - poule
Sexe - féminin
Âge - 4 ans
Compétences - Côt

"Mes amis, l'heure est grave ! Blanche rive viens de tomber sous les mains des Sombrages !"
Le bruit dans la rue se tu. Apia leva la tête, l'inclina sur la gauche, avant de comprendre ce que le messager avait dit.
"Nous ne pouvons pas rester sans rien faire, il faut la reprendre!" S'écria un garde ,en sortant l'épée de son fourreau.
"Non ! Il y a au moins un millier de Sombrages, et ils ont réussi à obtenir le soutien d'une dizaine de seigneurs Draugr, avec leurs Draugr ! Nous comptabilisons au total environ mille cinq cent ennemis !"
"Quoi mais C-C'est impossible...Co-Comment allons nous faire ?! Si l'envie leur prends de venir à Solitude, nous sommes perdus..."
Un silence de mort régna quelques instants, chacun réfléchissant à sa manière pour essayer de sauver un monde perdu d'avance.
"Côt Côôt Côt"
Evidemment, personne ne fut attention à ce que dis Apia. L'idée était pourtant bonne : réunir toutes ses sœurs Poules près de rivebois, et appeler ensemble Mouda, la Poule géante.
Apia se précipita donc vers Faillaise, pour en informer Sylvia, la seigneur Poule.
Le trajet fut long, d'autant plus qu'Apia ne pu passer par blancherive. Apia rencontra beaucoup de difficulté en chemin, la plus grande étant ce Muddy, ce crabe répugnant qui étais tomber amoureux d'elle le mois passé. C'était bien sa veine d'être tombé sur lui, il la suivais partout ! Il l'avais quand même sauver de Morokun, en pinçant l'orteil en haut du mont Hrotghar, ce dernier avait eu tellement mal qu'il avait fait un bon en arrière, avait glisser et s'était cogné contre un rocher, perdus connaissance et sombra dans le vide. Ils n'entendirent plus parler de lui.
Au bout de 2 semaine de trajet au rythme intensif, Apia arriva enfin à destination. Elle trouve vite Sylvia, et lui tint à peu près ce discours :
"Côt Kodec Côt "
Ce a quoi Sylvia répondis :
"Côt Côt coooooot cococot !"
Elles étaient d'accord, il fallait réunir toutes les Poulos-guerrière. Ensemble elles réunirent 300 Poulos-guerrières. Hélas, rivebois était déjà pris, les Falmers avaient grossis les rangs des Sombrages, et même l'armée Dwemer, composée d'une cinquantaine de centurion et de quelques centaines de sphère, n'avait pu les arrêter.
L'armée se réunis donc dans une tour de guet, à quelques kilomètres de rivebois.
Sylvia mis donc toutes les Poulos-Guerrière au courant du mot magique, le Grand Côt, qui prononcer par toute ces Poules devrait réussir à invoquer Mouda.
"CÔT - CÔT-CÔT "
Rien ne se produit.
Alors elles réessayèrent :
"CÔT - CÔT - CÔT"
Et la, l'impossible arrivea. Non seulement, Mouda apparut au milieu de toutes ces poules, gigantesque, mais Gilla, La seule et l'unique, la Grande Mago-Poule, celle qu'on surnomme "L'endormisseuse de Flammouches" fis son apparition à son côté. Toutes les poules se courbèrent devant leur arrivée.
"Côat"
Les poules se redressèrent. Mouda avait parler.
"Côat"
Mouda savait déjà la situation, au grand étonnement d'Apia, mais Sylvia elle, ne parut pas le moins du monde surprise. "Elle savait qu'il saurait et que je ne saurais pas pourquoi elle sait qu'il sait déjà" se dis Apia, frustrée de ne pas avoir été au courant.
Une semaine plus tard, Un espionne Poule, annonça à tous que l'armée des Sombrages menaçait d'attaquer Solitude, la dernière ville se dressant face à eux.
"Côat"
Mouda avait raison, il fallait faire au plus vite. Les Poulos-guerrière se mirent donc en marche, se tenant donc au plan qu'elles avaient mis au point, et s'accrochant au mince espoir que représentait Mouda.
"Pffff, arrête de t'inquiéter comme ça vieux, qui crois-tu que nous allons rencontrer, avec cette armée ? Des crabes ? Des araignées ? Ou des poules peut être ! Haha même Alduin n'oserait pas nous attaquer !"
"Tais-toi, imagine qu'il nous entende !"
"Relax vieux, il est mort depuis longtemps, aller arrête de t'en faire, et bois donc une gorgée a notre futur triomphe "
Au moment ou le soldat Sombrage pris la gourde, il aperçu un bref mouvement dans le buisson, près de lui.
"Qu'est-ce que c'étais ?!" Dis-t-il avec un mouvement de recul, dégainant son épée.
"Arrete, vieux, t'es trop à cran. Regarde ce n'est qu'une poule ! Tu ne crois tout de même pas qu'elle va nous...."
Il ne vis pas le coup de bec arriver. Mouda lui goba net la tête, pendant que les poules encerclaient l'armée gigantesque.
"COAT KODEEEEEEC !"
C'était le cri de guerre, toutes les poules attaquèrent. La bataille fut rude, les Poulos-guerrières connaissaient quelques mouvement de faiblesse, mais Mouda était toujours la pour les revigorer mentalement. Apia attaquait rudement un soldat Sombrage, elle était trop agile, évitant ses coups d'épée, elle monta le long de son dos et lui planta net son bec dans le coup, une gerbe de sang en jaillit. Sauf qu'Apia oublia de descendre et le Sombrage s'affala sur le côté. Apia tomba brutalement sur le sol et perdis connaissance.
"Côt Cô-Côt !!"
Sylvia avait raison, Apia bougeais. Cette dernière se redressa et vis le champ de bataille dévasté, les cadavres de ses sœurs et de ces chiens de Sombrage , de Draugr et de Falmers gisant partout par terre.
"Côt ?"
"Kodec..."
Sylvia l'informa qu'elles n'étaient plus qu'une quinzaine à être en vie. Apia se vis d'autant plus triste lorsqu'elle vis le cadavre de Muddy, démembré.
"Kodaco côt"
Sylvia avait deux mauvaises nouvelles à lui annoncer. La première fus de savoir que Mouda et Gilla avait péri.
"Kodac ?"
Sylvia mis du temps a lui dire la deuxième, jugeant ses mots.
"Côt."
Apia manqua de s'évanouir, elle sentit ses pattes flageoler. On ne déplorait que seize cadavres ennemis ! Apia pensea que Solitude était perdu, mais cette pensée se vis réalisée par la flèche qui vint se planter sur le sol devant elle. Toute l'armée ennemis était la. Épées, arc, armés en tout genre dégainées.
"Cooooot"
Sylvia lui cria de fuir. Apia se releva et ne vis que brièvement ce qui se passa. Sylvia plongea sur le côté en criant " COOOOOOOOT" avant de s'affaler par terre, une flèche en plein cou.
"Co...cooot..Côt"
"Kodec"
Apia lui promis de la venger. Elle se retourna alors vers l'armée ennemis, cette dernière ricanant et avancent comme un seul homme vers elle. Elle sentit tout d'un coup une vague d'énergie en elle et le mot sorti seul :
" FUS RO DAH"
Aussitôt, l'armée toute entière, les cadavres, les rochers s'envolèrent littéralement du sol, filant en flèche vers le Haut Hrothgar. Elle n'en revenait pas. Non seulement, elle venait de sauver solitude, mais c'était elle, la seule et l'unique, la Dovakhiin. La fille de Mouda.

Gabriel était adossé contre un mur. Pour passer le temps, regardait un curieux personnage, soutirer une chope d' hydromel à un nordique. La salle était devenue plutôt calme. Alors que l' ennuis s' apprêtait à ronger patience, un garde déboula dans la salle à toute allure, et beugla :

" -La bête est partie ! "

C' est alors qu' un mouvement d' excitation général prit le dessus. Le brouhaha s' élevait magistralement tandis que les rescapés se levèrent pour s' empresser de sortir de ce trou. Les galeries furent inondée par la foule. Les coups volèrent et les cris se firent entendre. Impossible de sortir d' ici. Toute issue était désormais condamnée.

Mais quelque chose d' autre avait capté l' attention du jeune prêtre.
Une nordique venait d' ouvrir un passage à même le mur, dans lequel elle s' était engouffrée et ce avec une aisance déconcertante. Le passage s' était ensuite refermé derrière elle. Plusieurs questions lui virent soudainement, à l' esprit.

Qui pouvait-elle être ? Pourquoi avait-elle ouvert ce passage ? D' autres personnes étaient au courant ?
Mais avant tout cela, Gabriel y voyait un moyen d' échapper aux bousculades interminables jusqu’à' à la surface. Il avait souvent entendu parler de les souterrains de Bordeciel regorgeaient de mécanismes anciens, de " passages secrets " et autres prouesses architecturales, mais jamais il n' aurait imaginé assister à leur utilisation.

Il s' avança vers le mur, titubant de façon lamentable et s' agenouilla. Il tourna lentement la tête et se rendit alors compte que plusieurs personne s' étaient déjà empressée d' aller tâter toutes les pierres du mur afin de trouver par chance celle qui déclencherait le mécanisme...

Tout était allé extrêmement vite... Décidément, les égouts regorgeaient de tueurs expérimentés s'ils n'étaient pas des pugilistes émérites. Veryan serra les dents devant une prouesse de ce Bréton qu'il n'aurait pu soupçonné. Peut être avait il fait le juste choix en tentant de se rapprocher de lui. Il leva la tête pour toiser le pirate. Il avait l'air tout aussi imposant, en fait, à y penser le pauvre Dunmer de taille modeste ne payait pas de mine à côté de ces guerriers à la prestance et à l'aura qui forçait le respect. Bien qu'il ne tentait de dégager une certaine forme de reconnaissance par la crainte de son nom nouvellement populaire chez les riches en manque d'aventure, il fallait admettre que son physique n'aidait pas à l'image qu'il s'efforcer de renvoyer. Cette dernière était fort heureusement compensée par son armure de Chitine abîmée par les combats qu'il avait mené auparavant, lui donnant une certaine forme de prestance.

Le Bréton, indéniablement habile de ses poings prit la parole pour se présenter avant de croquer à pleine bouche dans une pèche ce qui fit comme un déclic chez Merlin qui s'empressa de gober deux cerises en fermant les yeux d'un air extasié avant de recracher les noyaux d'un geste qui faisait déshonneur à ce qu'était censé inspiré son âge avancé.

Alors qu'il allait tenter de continuer la conversation, une voix s’éleva:

"_La bête est partie !"

Veryan tourna la tête, apercevant bien vite l'agitation qui se changea en un rien de temps en massacre formé suite à la nouvelle annonçant un salut. Ces pauvres gens ayant échappé à la furie d'un dragon et qui se faisaient sauvagement éventré par un quelconque individu ayant une idée qu'il pensait plus légitime... Au fil de ses pensées, il jeta un coup d’œil dans la direction de Jeelus se rendant compte qu'il avait partagé cette même folie quelques minutes en amont.

C'est alors qu'un spectacle troublant se déroula devant ses yeux pleins d'incompréhension; une jeune femme découvrit un passage dissimulé dans l'un des murs et s'engouffra à l'intérieur refermant derrière la voie qui la conduirait certainement vers un endroit sûr. A peine avait-il eu le temps de réagir qu'un homme tentait dores et déjà de repérer le mécanisme permettant l'ouverture de cette bénédiction.

"_Bon sang, peut être est-ce là notre porte de sortie, venez allons aider cet homme !"

Après avoir émit tout haut le fruit de ses pensées sans s'en être rendu compte, le Dunmer rejoignit l'individu imitant ses grands gestes le long du mur tentant de retrouver la pierre qui leur permettrait de sortir de cette tombe.

Armegnon et Baslod réussirent à atteindre les égouts avec la plus part des civils.

"Les tunnels sont nombreux, sombres, humides et dangereux mais ils sont surtout étroit si un vent de panique prenait les civils, il serait impossible de s'échapper et on pourrait être noyés sous la foule" pensa Armegnon, il dit à Baslod qu'il vaudrait mieux passer par un autre tunnel.

"Hein? Tu es fou Armégnon nous ne savons même pas où aller on serait perdu et dévoré par les ragnards! Dit Baslod doutant du plan d'Armégnon.
-Dans ces cas là ils doivent aller dans la grande salle , il y a une multitude de moyen pour y accèder.Et les ragnards sont facile à tuer.
-Comment tu sais ça ?
-J'ai volé une carte des égouts a un garde, j'ai un bonne mémoire tu sais.
-Désolé mon ami sur ce coup tu es tout seul, je préfère rester avec les civils.
-Comme tu veux, on se rejoinds là bas, si t'arrives vivant bien sûr..."

Le guerrier maintenant seul emprunta un autre tunnel, il était tout aussi sombres que les autres, épée à la main il avançait dans ces égouts à l'odeur abominable. Armegnon entendit un bruit se rapprochant de lui, c'était trois ragnards affamé, ils étaient couvert de crasse et transportaient l'odeur de la mort.

Le premier des trois fonça sur Armegnon, qui riposta avec une parade suivit d'un coup de lame qui lui fendit le crane. Le deuxième voulut mordre la jambe de l'impérial , il esquiva le coup et le repoussa avec un coup de pied, le troisième sauta sur le guerrier , ce dernier l'empala avec son épée. Le dernier revint à la charge et mordit Armegnon à la jambe. La lame de son épée s'abattit sur le ragnards ,le guerrier nettoya et rangea son épée et continua sa route.

Après des longues minutes dans l'obscurité et la solitude des tunnels, l'impérial vit enfin une lumière. Il était arriver à la grande salle, où il y trouva tout les civils, apparement son chemin n'était pas le plus rapide ...Le guerrier chercha son ami Baslod, il commença d'abord par les coin où les marchands vendaient toutes sortes de choses, mais surtout de l'acool, et il avait bien fait car comme à son habitude il buvait assis par terre. le vagabond acheta de l'hydromel et s'assit à coté du buveur de bière.

"Alors comment ça s'est passé votre chemin ? Lança Armegnon
-Ho pas grand chose. Et toi comment ça s'est passé ?
-Deux trois ragnards et une blessure rien de grave.
-Hé tu vois j'avais raison ! Fallait rester dans le groupe !
-...Il n'y a pas eu de vague dans le groupe ?
- Pas beaucoup, aucune bagarre pour l'instant, mais ça devrait pas tarder...
-Hé en même temps réunissez toute les races de Tameriel et vous obtiendrez une guerre ... ça m'étonne qu'ils ne se soient pas entre-tués mais bon, c'est mieux comme ça."

Puis soudains une bagarre se déclencha entre trois hommes et un orque, tout le monde se mit au tour pour voire le spectacle.Armégnon Baslod rejoignèrent les personnes pour voire ce qui se passait.

"Ho non , il fallait que ça arrive ... Dit Armegnon déçus
-Vois le coté positif on a un spectacle gratuit
-Vivement que le dragon part car j'en peux déjà plus de ces abrutis qui se tape dessus pour rien.
-J'te signale que t'as tué deux khajiits.
-Oui mais c'était le seul moyen pour que tu paye ma prime.
-Ha ha non je t'ai dis de me récupérer du skooma pas de tué son propriétaire."

Armégnon termina son hydromel et s'assit dans un coin pour se reposer un peu, et de guerrir sa jambe. Une fois ceci fait, il entendit un cris rettentir "Le dragon est partis! La voie est libre", ces simples mots ont transformés une atmosphère calme (si on oublie les combats) en un tohu bohu. Baslod courru vers la sortie comme la plus part des civils.

Armégnon se leva paisiblement ne voyant pas l'intérêt de se précipiter vers la sortie. Seul un petit groupe de personne restait dans la salle déserté, regardant un même mur..

"Hé pourquoi vous fixez le mur comme ça ?"

Le mur, trouver la bonne pierre pour que le mur s'ouvre à nouveau. Mais il y avait une centaine de pierre! Raquen recula et réfléchit, cette fille avait appuyé sur une pierre assez grosse, on pouvait exclure pas mal de pierres donc. L'elfe chercha du regard un morceau de mur assez différent des autres : grand, encastré dans le mur pour ne pas attirer l'attention mais assez détaché des autres. L'alchimiste tâtonna quelque pierre puis trouva la bonne après quelques minutes de recherche.

-Hé pourquoi vous fixez le mur comme ça?

Un impérial avait posé cette question. Par Azura n'avait-il pas vu la fille l'ouvrir en appuyant sur une pierre?

-Y a un passage secret. Se contenta de répondre l'altmer.

Raquen recula et frappa le bouton d'un coup de pied, miracle, le mur s'ouvrit. Irène recula spontanément et dégaina sa claymore, s'attendant à une mauvaise surprise, l'alchimiste avait fait de même en sortant son grégeois mais rien. Juste l'obscurité du tunnel, apparemment les autres n'avaient pas l'air enthousiastes à l'idée d'entrer dedans. Mais c'était compréhensible : des toiles d'araignées, les parois étaient humides. Sans doutes y avait-il des givrépaires dedans, cette pensée glaça d'effroi l'elfe. Tout mais pas des araignées, il supportait aussi bien serpent que draugr, mais pas les insectes et les araignées. Le simple fait de penser à toute la vermine dans le tunnel lui donna la nausée.

-Quelqu'un pour aller devant? Demanda Raquen.
-Lâche, répondit Irène.

Charmante réponse, en la regardant, l'elfe était partagé : passer devant pour impressionner sa partenaire qui était habitué a sa lâcheté ou préférer la survie à la drague?

-J'y vais, Azura j'arrive bientôt, laisse moi une petite place dans ton royaume . Dit-il.

Se donnait il du courage pour avancer ou réservait il vraiment sa place auprès de la daedra? Lui même ne le savait pas. L'alchimiste alluma un de ses fioles de grégeois, le liquide à l'intérieur brûlait de mille feux. Raquen avança dans l'obscurité du tunnel en faisant fit des insectes.

Fort heureusement pour Jeelus, Adèle avait accepté de s'éloigner du groupuscule qui s'était formé non loin ; groupuscule étant accessoirement composé de pourritures de Dunmers. Une fois un peu plus loin d'eux, la noble Brétonne s'improvisa un « siège » à l'aide de ses deux coffres en les superposant et en s'asseyant dessus.
Elle était créative, en voilà une bonne chose.

Une fois de plus, elle venait de noyer le Saxhleel sous une avalanche – ou plutôt une "marée", ce terme étant plus approprié au mot "noyer" - de questions. Adèle était décidément très curieuse, et c'était pour le mieux. Jeelus esquissa un sourire presque amusé, même si la plupart des questions qu'elle avait posé allaient lui poser problème.
Il soupira, puis il prit la parole sur un ton neutre.

- Eh bien non, j'avoue ne plus rien avoir à ajouter sur l'Argonie en elle-même. Je vous ai déjà parlé de ses marais ainsi que de sa population et je préfère éviter de radoter, au risque de vous ennuyer. Concernant les femmes …

Les femmes. Meeh-Mei … Les femmes du Marais Noir sont pour le moins particulières, voire unique. Ne serait-ce que par rapport aux mœurs ainsi que leur mentalité. Jeelus baissa les yeux en pensant furtivement à son Aimée, ou plutôt celle qui fut son Aimée. Inconsciemment et en toute innocence, ou peut-être pas, Adèle avait vraiment le don de poser des questions qui mettaient mal-à-l'aise. Il soupira avant de reprendre.

- Les femmes de ma province sortent du commun. Elles sont réservées, pleine de retenue et leur confiance ne se gagne pas aisément. Un peu comme chez les mâles, me direz-vous, mais le côté féminin de cette personnalité donne un aspect beaucoup plus particulier à la chose. Elles sont difficiles à cerner, et je parle en connaissance de cause.

Le Saxhleel rit jaune en se caressant l'arrière du crâne : en effet il parlait en connaissance de cause. Bon, il y avait aussi ces histoires de castes qui rentraient en compte ; Meeh-Mei et lui en étaient un parfait exemple, mais il était inutile de rentrer dans les détails.

- Concernant la mode … Eh bien je ne vais pas vous mentir, elle n'occupe qu'une place très secondaire dans notre société. Du moins, tout dépend des castes. Lorsque je vivais en Argonie au côté de mon Père, et que ma vie se déroulait intégralement au sein de notre domaine à Gideon, j'étais comme forcé de me tenir à un certain niveau. Le social étant directement et intimement lié à l'apparence dans le monde aristocratique, je me devais d'avoir une certaine prestance physique et vestimentaire. Vous êtes d'ailleurs bien placée pour le savoir Madame, vous connaissez ce monde, bien que vous veniez de l'extrême Nord-Ouest et moi de l'extrême Sud-Est. Néanmoins, depuis que je ne suis plus dans la cour de Gideon, j'ai mis de côté le vestimentaire. Disons que, compte-tenu de la vie que je mène, l'apparence n'a plus grande importance, tout du moins au niveau de l'habit. Même si je me dois d'avouer qu'il me plairait parfois d'être aussi soigné qu'à l'époque … Tout cela pour dire que selon moi, la mode en Argonie n'occupe une place prédominante que pour certaines castes aristocratiques.

Il se stoppa. Voilà qu'il allait devoir entrer dans le « vif du sujet » :
Adèle commençait à poser des questions sur son séjour en Morrowind.
Comme à son habitude, elle s'interrogeait sur les bonnes choses.

Comment avait été son "séjour", entre énormes guillemets ? Eh bien il avait été tout bonnement affreux, voilà pourquoi il haïssait les Dunmers à ce jour. Comment avait-il fait pour ne pas commettre de massacre ? Eh bien parce qu'il n'avait pas le choix, sinon Garyn et tous les autres chiens galeux lui seraient tombés dessus trois fois plus tôt. Humf, tant de choses qu'il ne pouvait pas expliquer présentement à la noble Brétonne sans entrer dans les détails, chose qu'il voulait éviter à tout prix pour l'instant. Néanmoins, elle demandait aussi s'il avait visité d'autres régions, ou s'il avait un fruit préféré. A part le Marais Noir, Morrowind et Bordeciel, il n'avait visité aucune autre province, et c'était peut-être mieux comme ça. La seule dont il gardait un bon souvenir était sa province natale, en vérité. Peut-être devrait-il s'y exiler et y demeurer une bonne fois pour toutes, ou peut-être n'était-il pas fait pour Tamriel, tout simplement ? Peut-être devrait-il aller en Akavir, à la rencontre des Tsaescis ? Après tout ce sont eux aussi des reptiles, avec un peu de chance il pourrait sympathiser. Non ?
Non. Mauvaise idée, en fait.
Un fruit préféré ? Oh oui, pour sûr ! Les pommes ! Ah, il les avait presque oubliées celles-là. Il n'en avait pas vu depuis belle lurette. Les dernières qu'il avait aperçu, c'était celle de « l'homme aux pommes », sur le bâteau qui lui a permit de quitter cette maudite province Elfique du Nord-Est. S'il avait su que ce serait les dernières qu'il verrait, peut-être que … Non non, elles paraissaient vraiment dégoûtantes.
Enfin, il était temps d'arrêter de se parler à soi-même et de répondre à Adèle. Humf, il allait être dans l'obligation d'improviser une réponse et de jongler tant bien que mal de sorte à esquiver le sujet de Morrowind et omettre un maximum de détails, mais …

« La bête est partie ! », hurla un garde.

Tout le monde se retourna vers lui, Jeelus y compris, et en un rien de temps une sorte de mouvement de masse se créa. Tout le monde sans exception tenta de sortir des égouts, remonter à la surface et faire le constat des dégâts avec leur propres yeux. Un constat que l'on se plairait à ne pas faire, en réalité, car ça ne devait pas être très beau à voir là-haut …
Le Saxhleel, ainsi qu'Adèle, Rodrik et quelques autres, ne bougèrent pas d'un pouce, et c'était probablement mieux comme ça.

Le tumulte général ne présageait rien de bon, et dans ces galeries, il allait très certainement y avoir d'autres morts à cause du mouvement de foule.
Ainsi soit-il, le Reptile n'en avait strictement rien à faire.

Il remarqua qu'à peine plus d'une dizaine de personnes demeuraient dans la salle ; en effet elle s'était vidée en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Et la dizaine de personnes en question n'enchantait pas Jeelus, non, pas le moins du monde …
Veryan, le Mage fou, Eddard, l'espèce de pirate au chapeau extravagant, l'Elfe Jaune et sa sombre catin, une montagne Orsimer accompagné d'une rousse au visage crasseux et plein de suie, un Altmer en bure blanche, un chauve au visage à moitié carbonisé, un Impérial lambda, ainsi qu'Adèle, Rodrik et lui-même. Ah, et une jeune Nordique vêtue d'une armure de cuir, un arc d'ébène dans le dos, en train de … De toucher un mur, comme si elle cherchait une sorte de passage secret. Etrange.

Bref, la belle équipe. Pourquoi eux ? Et surtout, pourquoi les deux Dunmers ?

Soudain, la jeune femme qui tâtonnait le mur de pierre s'eclipsa dans un renfoncement, qui se referma aussitôt. HEIN ? Jeelus écarquilla les yeux. Qu'avait-il vu, au juste ?
C'était bel et bien un passage secret ?
Il toisa tout le monde du regard, et lança un regard plein d'incompréhension au duo Bréton. Très vite, quelques personnes se jetèrent sur le mur pour en découvrir le secret, notamment l'Altmer en bure blanche – sûrement un prêtre – ainsi que l'autre Altmer et sa catin.

C'est d'ailleurs ce duo qui trouva le passage secret et l'ouvrit. Vraisemblablement hésitant, l'Elfe Jaune se décida à y pénétrer. Fort bien, s'il y avait un monstre ou toute autre abomination à l'intérieur, il finirait dévoré. Mais pitié, autant qu'il amène sa Dunmer avec lui pour mourir, non ? Une de moins en Bordeciel, ça serait une bonne chose !

Jeelus grogna, et partit aussitôt en direction du passage qui s'était ouvert dans le mur, espérant néanmoins qu'Adèle et Rodrik lui emboîteraient le pas. Après tout, la route qu'empruntait le peuple était bloquée car bondée, contrairement à ce petit tunnel, et puis le Saxhleel éprouvait l'important besoin de satisfaire sa curiosité. Il arriva alors au niveau de l'entrée ; furibond et presque dégoûté de passer à proximité d'une Dunmer, il lui jeta un regard dédaigneux et la dépassa avant de s'enfoncer dans la cavité obscure qui avaient été découverte.

En espérant qu'il ne trouve rien de néfaste là-dedans.

L’Impériale et l'Orsimer papotait tranquillement, faisant fi de ce qu'il pouvait se passer autour d'eux.

La première était heureuse d'avoir trouver un "compagnon", ou plutôt une oreille qui l'écoutait sans pour autant la menacer.
Quant à l'autre, il paraissait avoir oublié tout ce qu'il se passait. Ses blessures ne semblaient pas le déranger outre-mesure; le fait que des tunnels étroits et sombres constituent son seul moyen de sortie non plus à vrai-dire.

Le duo n'était plus atteint ni par la peur, ni par la complexité de la situation.

« ...et c'est comme ça que je suis arrivé à Blancherive, affirma la rousse. Après mon arrivée j'ai eut quelques démêlés avec la garde, et j'ai été contrainte de rester avec les bon-à-riens de tout à l'heure. La suite, tu la connais...

Mash était comme captivé par l'histoire de la jeune femme qui lui faisait face. D'après ses dires, elle était fille de Légionnaire, difficile à croire en la regardant. Mais ce qui toucha le colosse vert, ce fut les troubles qui avaient rendu la vie d'Alessia pour ainsi dire invivable. L'Orque n'en revenait pas qu'une personne de son âge puisse vivre de tels évènements et avoir une santé mentale encore saine.
Bien sûr, les séquelles de son passé s'apercevaient au premier coup d’œil; son apparence de fille pauvre et son caractère de garçon manqué le confirmait aisément.

« La bête est partie !, beugla un homme portant l'uniforme de Blancherive.

Cette phrase coupa la réflexion du Mer. Le dragon avait finalement quitté la ville ? Ils allaient enfin regagner l'extérieur et pouvoir emplir leurs poumons d'air frais ? Sa mine s'éclaircit rien qu'à cette pensée...seulement voilà, pour quitter les égouts il fallait à nouveau passer par les tunnels. Cette fois-ci l'Orsimer blêmit comme s'il avait aperçut un daedra.

Pour tenter de se calmer, il balaya la salle du regard...avant de se rendre compte qu'elle était presque vide – comparé à l'occupation d'il y a quelques secondes.

« Tu viens ?

Mash posa son regard sur la petite Impériale qui lui tendait la main. Son visage reflétait son enthousiasme et indiquait qu'elle voulait sortir.

« Pas la peine de se précipiter, la situation dans ces couloirs doit être chaotique, lâcha l'Orque pour gagner quelques minutes.

Alessia fit la moue et se posa lourdement aux côtés de son nouvel ami. Cette fille était une pièce de théâtre à elle toute seule : ses mimiques et sa façon d'agir était digne des plus grands bardes et autres bouffons royaux – non pas que Mash en ait vu beaucoup, mais d'après Hamvir c'est un spectacle à voir une fois dans sa vie.

Le mercenaire souriait quand il aperçut cette jeune Nordique, vêtu telle une chasseuse, tâter le mur. Il ne s'attarda pas plus sur son sort, mais la surprise le gagna lorsqu'il se rendit compte de ce qu'elle venait de faire.
Par il-ne-savait quelle magie, la locale avait déplacé une partie du mur et s'était engouffrée dans un tunnel sombre.

Plusieurs personnes s'étaient alors approchés du mur et avaient commencés un examen des plus minutieux.

« T-tu as vu ?
-Quoi donc ?, demanda Alessia en cherchant du regard cette chose que le géant mentionnait.
-Cet...cette femme a ouvert le mur comme s'il s'agissait d'une porte. C'était...troublant...

Et comme pour appuyer l'affirmation de l'Orque, l'Altmer alchimiste, qui l'avait accompagné auparavant, réalisa la même action avant de lui aussi rentrer dans ce couloir secret.
La rousse afficha un regard plein de question et, posant ses yeux d'émeraudes sur le corridor noir puis sur le mercenaire, elle demanda : « Où est-ce que tu penses qu'il mène, ce passage secret ? »

Elle n'était même pas impressionné par ce qui venait de se passer, sa seule question était de savoir ce qu'il y avait à l'autre bout de ce couloir.
Visiblement, cela ne dérangeait pas grand monde puisque plusieurs autres personnes passèrent eux aussi dans le mystérieux passage.

« Il faut qu'on y ailles nous aussi !, s'extasia l'Impériale.

Sans attendre de réponse de la part de son ami, elle se leva et se précipita vers l'objet de son enthousiasme...mais le bras de l'Orque la retint. Elle tomba donc sur les fesses avant de se tourner vers Mash.

« Qu'est-ce qu'il y a encore ? Tu veux encore attendre ?

Devant l'absence de réponse de celui-ci, elle s'approcha et se mit à sa hauteur en se penchant.

« Tu va quand même pas me dire que t'as peur du noir ?

Son vis-à-vis tourna la tête de gauche à droite en guise de réponse. Ses yeux semblaient habités par la peur et l'anxiété.

« Alors quoi ? Tu veux rester éternellement ici ?

Encore une fois le mercenaire ne répondit pas, ce qui provoqua la "colère" de la rousse. Cette dernière prit le bras de son ami et tira de toute ses forces pour qu'il se lève...

"La bête est partie !"

Ah, enfin ! Eddard serait bien sorti le premier mais il abandonna vite l'idée en voyant la marée humaine qui se dirigeait vers la sortie. Hors de question d'être au milieu de ce truc, surtout qu'il restait une bonne marche à faire avant de retrouver la lumière du jour. Il croisa les bras dans un soupir, visiblement les autres faisaient de même. Et puis il entendit un bruit sourd. Eddard chercha la source du bruit mais ne vit qu'une silhouette s'engouffrer dans un autre tunnel, plus petit que ceux que celui que lui et les autres avaient pris pour arriver ici. Serait-ce pour ça qu'il ne l'avait pas remarqué jusque là .. ? Non. Ce chemin n'existait pas lorsqu'il était arrivé, il en était sûr ! Ses soupçons se virent confirmés lorsque le pan de mur revint à sa place. L'instant d'après, l'entrée n'existait plus. Comment avait-elle ouvert ce chemin ? Si ça impliquait la possibilité de sortir plus vite, ça l'intéressait grandement !

Rapidement un type qu'il n'avait jusque là pas remarqué se mit à tapoter le mur, cherchant à rouvrir le passage. C'était un haut elfe mais surtout, c'était un haut elfe manchot. Pauvre gars. Eddard examina la pièce, il n'était visiblement pas le seul a avoir remarqué ce qui venait de se produire. Thardrik, Veryan et Merlin étaient encore là. Raquen et Irène, toujours présents, allèrent aider l'autre elfe avec le mur. Un peu plus loin, la noble Brétonne et son garde du corps toujours fidèle à son poste. Plus loin encore, un Orque et une jolie jeune femme. Enfin, l'Argonien était aussi de la partie.

Veryan s'exclama :

"Bon sang, peut être est-ce là notre porte de sortie, venez allons aider cet homme !"

Sans attendre de réponse, il se joignit à l'Altmer. Eddard allait lui emboiter le pas quand un individu qu'il n'avait pas remarqué s'adressa à eux :

"Hé pourquoi vous fixez le mur comme ça?"

Raquen, en compagnie d'Irène, répondit le premier. Il s'était déjà joint aux recherches depuis quelques instants.

"Y a un passage secret."

Et le passage s'ouvrit. Finalement, il était resté dubitatif tout le long de la recherche. Ils s'étaient bien débrouillés de toute manière, et pas besoin d'être nombreux pour taper sur un mur. Le premier à y pénétrer fut Raquen. Ce dernier sorti un flacon d'une de ses nombreuses poches et s'éclaira grâce à ce dernier. Jeelus, qui était resté aussi passif que lui même pénétra à son tour dans la cavité sombre. Sans prêter plus d'attention aux autres individus dans la pièce, Eddard se dirigea vers le passage secret. Il se retourna brièvement vers Thardrik puis vers Veryan.

"Quelqu'un m'accompagne ?"

Et il s'engouffra dans les ténèbres. En espérant que quelqu'un l'accompagne, car elles ne lui plaisaient pas vraiment, pas plus que l'Argonien qui était un peu plus loin ..

- "Eh bien non, j'avoue ne plus rien avoir à ajouter sur l'Argonie en elle-même. Je vous ai déjà parlé de ses marais ainsi que de sa population et je préfère éviter de radoter, au risque de vous ennuyer. Concernant les femmes …" Jeelus soupira, "Les femmes de ma province sortent du commun. Elles sont réservées, pleine de retenue et leur confiance ne se gagne pas aisément. Un peu comme chez les mâles, me direz-vous, mais le côté féminin de cette personnalité donne un aspect beaucoup plus particulier à la chose. Elles sont difficiles à cerner, et je parle en connaissance de cause.", fit il avec un rire nerveux.

En connaissance de cause, hein ? Le ton qu'il avait employé indiquait clairement qu'il y avait eu une femme dans sa vie, même un imbécile pouvait le comprendre. Mais si il ne s'attardait pas dessus... c'est qu'il devait y avoir une raison tres précise à cela. Et encore une fois le ton qu'il avait employé indiquait clairement que ça ne devait pas être tres joyeux pour lui. Elle en fut attristée mais elle ne pouvait pas y faire grand chose.
Elle essaya d'imaginer pendant un instant l'aspect de l'aimée de Jeelus en imaginant l'argonien en femme mais... le résultat était plutôt perturbant à dire vrai. Elle voyait Jeelus avec une robe, une poitrine et toutes sortes de maquillages... Par tout les divins, les femmes argoniennes ne devaient pas être très attirantes pour autre chose qu'un argonien...

- "Concernant la mode … Eh bien je ne vais pas vous mentir, elle n'occupe qu'une place très secondaire dans notre société. Du moins, tout dépend des castes. Lorsque je vivais en Argonie au côté de mon Père, et que ma vie se déroulait intégralement au sein de notre domaine à Gideon, j'étais comme forcé de me tenir à un certain niveau. Le social étant directement et intimement lié à l'apparence dans le monde aristocratique, je me devais d'avoir une certaine prestance physique et vestimentaire. Vous êtes d'ailleurs bien placée pour le savoir Madame, vous connaissez ce monde, bien que vous veniez de l'extrême Nord-Ouest et moi de l'extrême Sud-Est. Néanmoins, depuis que je ne suis plus dans la cour de Gideon, j'ai mis de côté le vestimentaire. Disons que, compte-tenu de la vie que je mène, l'apparence n'a plus grande importance, tout du moins au niveau de l'habit. Même si je me dois d'avouer qu'il me plairait parfois d'être aussi soigné qu'à l'époque … Tout cela pour dire que selon moi, la mode en Argonie n'occupe une place prédominante que pour certaines castes aristocratiques."

Ha ha ! C'est bien ce qu'elle pensait ! La mode était, là bas, beaucoup moins prédominante que chez elle ! A Haute-Roche la mode était un sujet important pour tous nobles qui se respectent ! Une femme qui n'est pas à la mode est considérée par la bonne société comme une vulgaire manante ! Bon certes, il avait bien précisé que la mode n'était importante que pour les nobles chez lui, mais à Haute-Roche même les sous-classes étaient sujettes aux variations de celle-ci !
Elle imagina une nouvelle fois Jeelus mais cette fois-ci habillé à la dernière mode masculine de Daggerfall. Le resultat était cocace dans un certain sens...
C'était peut être aussi pour ça que la mode ne les intéressait pas plus que cela... ça ne leur allait pas vraiment... Mais qu'est ce qui va vraiment à un gros lézard Bipède ? Jeelus était bien mieux avec ses "vêtements" actuels.
Elle n'eut pas la suite de ses réponses. Au moment où il allait enchainer un garde hurla.

- "La bête est partie !"

Enfin ! Elle se leva et... se rassît immédiatement. La foule était comme en délire et se ruait vers toutes les sorties possibles, heureux de pouvoir sortir de ce trou minable. Et elle les comprenait, mais le simple fait qu'elle ne pouvait pas sortir sans se faire piétiner par une foule la fit broncher. En Haute-roche même si la ville était en proie au chaos les autorités auraient d'abords fait sortir les nobles et les mages... Mais elle n'était pas à Haute-Roche, elle était dans cette contrée barbare de Bordeciel et elle devrait s'y habituer...
Elle regarda la foule se presser dans les canalisations boueuses pour retrouver leurs maisons probablement calcinées un peu plus haut... Son envie de retourner patauger dedans n'était pas vraiment grande... Qu'en était il de Jeelus ? Elle se tourna vers lui et le vit entrain d'avancer vers une sortie plus petite et visiblement beaucoup moins empruntées. Hé ! Il partait sans elle ?! Elle se leva avant de commencer à marcher d'un pas rapide pour le rattraper, Rodrik s'occuperait des coffres. Elle ne comptait pas laisser partir son seul ami dans cet endroit ! Enfin bon, dans tout les cas elle le retrouverait à la surface mais sait on jamais. Il venait de pénétrer dans le couloir qui était éclairé au loin de mille feux par elle ne savait trop quoi -une sorte de feu magique peut-être ?-
Elle le suivit dedans sans prêter attention aux gens qui comptaient rentrer. Elle devait rattraper Jeelus ! Elle bouscula le Bréton entre elle et Jeelus en lui faisant bien comprendre sans une once d'amabilité qu'il était sur sa route et qu'il devait se pousser avant de rejoindre l'argonien.

- "Ne partez plus sans moi ! Vous ne m'avez même pas attendu !"

http://www.youtube.com/watch?v=HiJSGIiAWHc

Veryan et Thardrik n'étaient pas encore apparus. Peut être qu'ils comptent juste attendre puis prendre la même sortie que les autres ? Non, Veryan était en train de chercher le passage secret lui aussi. Concernant Thardrik .. le bougre n'est pas armé, ce serait compréhensible s'il choisissait l'option de la sécurité. Ou peut être qu'ils étaient tout les deux derrière lui et que c'était lui qui marchait simplement trop vite : il avançait en effet à une certaine vitesse. Il s'arrêta un instant, réalisant que quelqu'un était derrière lui. L'un d'eux l'avait donc suivi ? C'était rassurant. Néanmoins, Eddard espérait ne pas perdre de vue celui qui a dit être "Raquen" - après la première impression qu'il avait laissé, il n'était pas impossible qu'il ait inventé ça aussi - car il était la meilleure source de lumière actuellement, aussi reprit-il sa marche en espérant que celui qui était derrière lui finisse par le rattraper. Rapidement, il rattrapa deux autres individus. L'argonien dont il ne connaissait toujours pas le prénom et une jeune femme qui semblait pressée de découvrir ce qui se trouve au fin fond de ce chemin. Cette dernière lui était presque rentré dedans quelques minutes auparavant .. enfin bref, il serait inconvenant de s'énerver pour si peu.

"Alors Eddard, vous aussi vous êtes de la partie ?"

Cette question l'irrita. Plus exactement, le fait d'être appelé par son "prénom" le dérangea. Il ne connaissait pas le prénom de l'Argonien, et ça l'ennuyait. Au départ il s'en fichait, il ne pensait plus jamais avoir affaire à lui. Mais là, ils en ont peut être pour un moment ..

"Hmm hmm" fit-il en hochant de la tête.

Il n'avait jamais remarqué que le reptile avait les yeux vairons. Il aurait bien aimé aussi avoir un attribut physique qui le rende "unique", tiens. Contrairement à l'Argonien, lui, on l'oubliait tout de suite après l'avoir vu. Mais ça lui a déjà servi jusque là. Et ceux qui se souviennent de son visage, eh bien .. une barbe, des cheveux long et le voilà un autre homme. C'est alors qu'il surgit derrière lui.

Un type en armure, armé mais deux coffres lui entravant les bras. Ah, c'est eux. La jeune femme était la noble qu'il n'arrêtait pas de croiser, et ce gars était son garde du corps. Elle l'avait planté en arrière avec deux coffres ? Ah, effectivement il ne s'était pas trompé dans son jugement quand il la disait pressée. Deux coffres remplit d'or, d'accord. Mais qui va emmener deux coffres remplit d'or dans .. dans quoi ? Lui même et l'Argonien pouvaient fuir à toutes jambes, mais eux y laisseraient de l'or .. il soupira et choisit de ne pas faire de remarques. Il se décida quand même à briser le silence :

"Bon, je suppose que tout le monde ici est juste motivé par la curiosité mais si l'un de vous a une idée concernant ce qui se trouve au bout de cette route, ça m'intéresse !"

Il feint de s'exclamer lorsqu'il dit ensuite : "Ah, et puisque mon nom a été révélé, j'aimerai bien connaître les vôtres." Il posa la main droite sur la poignée de sa plus courte arme, par réflexe. Après tout, il ne les connaissait pas plus que ça et ils étaient plus nombreux que lui.

Avant que quiconque ne dise quoi que ce soit, Eddard jeta un oeil encore en arrière. Est-ce que quelqu'un d'autre allait finalement en surgir .. ?

Ca parlait encore et encore, en plus la bréton se plaignait que l'Argonien ne les est pas attendus. Il y avait plus important, comme le fais qu'ils soient dans un souterrain lugubre propice aux fantômes.

-Ah, et puisque mon nom a été révélé, j'aimerai bien connaître les vôtres.
-Raquen, vous avez déjà vu un truc comme ça.

Il désignait une mousse étrange qui semblait bouger dans un gargouillis infect. La chose était vivante?

-C'est la fermentation à votre avis?

Une remarque stupide mais qui visait à détendre l'atmosphère, vu que la situation était tendue et qu'a n'importe quel instant la situation pouvait déraper. L'altmer sifflota un air joyeux, cherchant un moyen de mettre en confiance les autres. Tout le monde semblait avoir un ennemi dans le groupe. Lui aussi en avait un, plutôt trois : l'Argonien et les deux brétons. L'alchimiste avait essayé de les brûler et de les éviscérer vivants. Alors autant trouver un moyen de faire la paix avec eux avant que tout ne dérape. Raquen avait bien une idée pour calmer le jeu mais il avait besoin de l'avis d'Irène, il était hors de question de faire quelque chose d'inconsidéré. Et la psychologie de comptoir de la Dunmer lui serait utile, il avait souvent tendance à réfléchir trop loin et donc d'être enclin à la paranoïa.

-Irène. Peut-être calmer le jeu avec les deux brétons et l'Argonien non? Lui murmura l'alchimiste à l'oreille.

L'elfe noire approuva d'un signe de tête. L'altmer passa sa fiole de grégeois à sa camarade et ralentit le pas, se rapprochant peu à peu de la noble tandis qu'Irène était en tête. Au bout d'un moment il fût à coté de la bréton. Toujours en train de marcher la tête haute, c'était le moment de lui proposer une fiole, qu'elle aussi puisse s'éclairer dans le tunnel. L'alchimiste en prit une à sa ceinture et essaya d'allumer le liquide incendiaire, toujours rien après quelques essaies. Il lui faudrait réviser sa magie de destruction, a force de ne pas pratiquer il perdait la main. L'altmer trébucha subitement sur une pierre, s'écroulant sur le sol froid du souterrain. Il avait mal aux dents mais en passant sa langue dessus il remarqua que rien ne s'était cassé, tant mieux. Il avait juste mal à la mâchoire à un point inimaginable mais c'était secondaire, Raquen se palpa la mâchoire d'une main et alluma sa fiole de l'autre. Puis tendit la fiole à la noble en tenant des propos incompréhensibles. Irène se racla la gorge et s'expliqua :

-Il veut vous passer une fiole de grégeois, que vous puissez vous éclairez. C'est relativement dur de parler avec la
gueule en morceaux et une main devant la bouche.

L'elfe répondit par un gémissement approbatif et continua de tendre la fiole à la bréton.

-Merci de la traduction Cam. Dit l'alchimiste lorsqu'il retrouva l'usage normal de la parole.
-Cam?

Camanda, la fille avec qui il comptait se marier après la prise de la cité impériale. Un petit mariage simple entre soldat, c'était courant et la plupart des militaires respectaient ce choix. Mais la bataille de l'anneau rouge prit un autre sens lors de la contre-attaque de l'armée impériale. Son amour emporté, lui était l'un des rares rescapés du coté elfe.

-Une fille que j'ai aimé. Mais s'était avant la bataille de l'anneau rouge.
-Désolé.
-Laisse tomber.

L'altmer n'avait nullement l'envie de ressasser de vieux souvenirs qui lui feraient plus de mal que de bien. Mais il s'était juré de ne pas l'oublier, même s'il ne la verrait plus jamais. Elle devait être avec le huit, lui ne serait jamais avec eux. Sans doutes que son âme irait à Azura ou a l'un des princes daedriques en qui il croyait.