est bien peil ont peu dire tes vacances t'on inspiré
Roderick est de retour?
J'espère que c'est lui parce'que si tu fais un autre archer hyper cheaté ça casse un peu le mythe, tu vois?
Ou Lynris et ses pouvoirs de Jykhariis?
J'sais pas vous mais, des flèche avec des empenne blanche...
Et aussi, 50 flèches tiré en peu de temps, sa me rappele quelque chose
super
"C'est la première fois que je vois une mort aussi violente dans une de tes fics"
J'ai oublié de préciser qu'en règle générale, cette fic, bien que moins sérieuse, sera plus violente et sanglante que la Flèche Blanche
Génial
Encore une fois, bravo ! Je voyais ce Drenis rejoindre le duo Sandre/Zimo, ajoutant un point faible de plus à leur équipe. Mais je m'imaginais pas du tout le voir mourir comme ça (même si j'attendais qu'il disparaisse, les Bosmers, toussa...)
Quant à cet étrange archer...je sais pas quoi en penser. Bien évidemment, et comme la plupart des autres lecteurs, c'est Roderick qui me vient à l'esprit. Ou son spectre.
vivement la suite
Je sens (ou peut-être ce n'est que de l'espoir) que la suite sera aujourd'hui =)
Barahk Gro-Tragnan courait. Il courait comme si sa vie en dépendait. L’Orque, une véritable montagne de muscle, ne portait quasiment rien sur le dos. Une armure de peau, quelques sangles de cuir retenant une hache dans son dos, des crochets d’escalade à sa ceinture et une pochette contenant du matériel de survie à la hanche.
Malgré l’air qui s’était considérablement réchauffé depuis la première épreuve, de la vapeur continuait à sortir de sa bouche à intervalles réguliers.
Cela faisait déjà plusieurs heures que ses poumons étaient en feu, que ses muscles criaient grâce, qu’il menaçait de s’écrouler à chaque seconde. Pourtant, il continuait à courir.
Il avait renoncé à garder les yeux ouverts. Le vent le gênait. Il préférait progresser les paupières closes, dans le noir le plus complet, ne se fiant qu’à ses autres sens comme l’odorat, l’ouïe et le toucher pour éviter les obstacles sur son chemin.
Ses foulées puissantes le propulsaient en avant à une vitesse incroyable, pour un être d’une telle carrure.
Treize jours qu’il courait. Il avait même cessé de transpirer, desséché.
Il avait même distancé les autres aéronefs de la Grande Marche. Il ne connaissait pas le classement général de la course mais il ne faisait aucun doute qu’il était loin devant les autres.
Il arriva à un ruisseau. Plutôt que de ralentir, il accéléra, et bondit par-dessus.
Un tronc d’arbre écroulé gisait face à lui. Il se laissa tomber sur les genoux, glissa en-dessous, et se redressa de l’autre côté. Pour se remettre à courir.
Finalement, le soleil commença à se coucher. Il se stoppa progressivement, au milieu d’une clairière. Même lui avait besoin de dormir, parfois. Il posa un genou à terre, essoufflé, puis se pencha en avant et vomit.
De la bile. Mêlée à du sang.
L’immense Orque releva la tête s’essuya les lèvres avec le dos de sa main.
Le sang qu’il crachait au début de la course était rouge. Celui qui sortait maintenant de sa gorge était noir.
La malédiction empirait. Elle le rongeait, lentement mais sûrement, détruisant son organisme de l’intérieur, à petit feu. Il ne savait pas combien de temps il lui restait encore à vivre, mais il n’avait pas le choix.
Il devait continuer, coûte que coûte. Même si chacun de ses mouvements le faisait atrocement souffrir. Même si sa tête tournait du matin au soir et qu’il s’évanouissait régulièrement, ne se réveillant que pour se remettre à courir. Même s’il vomissait de plus en plus souvent, et qu’il ne pouvait plus avaler un seul aliment sans se plier en deux à cause des douleurs qui le tiraillaient.
La Grande Marche était, paradoxalement, son seul espoir. Son seul espoir de survivre.
Son état était effrayant. Il aurait pu guérir d’une maladie, mais d’une malédiction, ça non. Pas une comme ça.
Barahk se redressa et regarda sa main gauche. Sa peau verte s’arrêtait à son poignet. Au-delà, elle était noire et craquelée comme du charbon. Ses doigts étaient devenus squelettiques, alors que ceux de son autre main étaient épais et musculeux. Ses os saillaient, tout aussi sombres que son épiderme. Et ses ongles… ses ongles étaient des griffes, dures comme de la pierre, légèrement recourbées, acérées comme des rasoirs.
Le dernier sorcier qu’il avait vu, peu avant le départ de la Grande Marche, lui avait assuré qu’il en avait encore pour douze semaines avant que la malédiction ne commence à le transformer. Mais sa main était devenue ainsi dès les premiers jours.
Vu la vitesse à laquelle le changement progressait, Barahk ne se donnait pas quatre mois avant de devenir intégralement comme ça. Un monstre.
Il fit remuer ses doigts.
Ils craquèrent. Sa peau se craquela, révélant de la chaire pourrie en-dessous, pour se refermer aussitôt. Elle palpitait, comme dotée d’une vie propre. Une vie démoniaque. Et elle lui parlait, parfois. La malédiction.
« Je suis là, murmurait-elle. Je serais toujours là. Bientôt, tu seras à moi. »
Barahk referma les yeux, inspira longuement, puis expira. Enfin, il se releva. Trois silhouettes sortirent de l’ombre, à quatre pattes. Des loups, énormes et massifs, aux poils drus et aux yeux jaunes.
Leurs babines retroussées laissaient voir des crocs gigantesques et terrifiants. Ils avaient l’air affamés.
Après les trois en vinrent cinq autres, puis neuf, puis quinze, puis vingt. Une trentaine de loup finit par jaillir des bois pour entourer Barahk.
L’Orque recula, épuisé. Il haletait.
-Reculez, murmura-t-il. Je ne veux pas vous faire de mal. Je veux simplement me reposer. Si c’est votre territoire, je vais m’en aller.
Les loups grondèrent. Ils ne le laisseraient pas partir. Pas une telle proie. Seule et visiblement trop fatiguée pour se défendre.
Barahk secoua la tête.
-Restez où vous êtes. S’il-vous-plait.
Les loups avancèrent. Lentement. Sans un bruit. Trente paires d’yeux jaunes dans la nuit tombante, braqués sur une seule et même personne.
Le poing gauche de Barahk se serra, sans qu’il ne le lui en ait donné l’ordre. Il semblait bouillir de l’intérieur. Barahk saisit son poignet et l’immobilisa alors qu’il commençait à bouger.
« Laisse-moi sortir, murmura la voix, dans sa tête, semblant provenir de sa main. Laisse-moi m’occuper d’eux. »
-Tais-toi ! hurla Barahk.
Les loups continuaient à s’approcher, en grognant doucement. Ils ne comprenaient pas pourquoi l’Orque parlait seul, mais ils sentaient son odeur, et il était apetissant. Il y en avait assez sur sa carcasse pour nourrir toute la meute.
Un festin.
Barahk, lui, serrait sa main à s’en faire mal. Et elle continuait à se débattre, toujours fermée.
« Lâche-moi, continua à susurrer la voix. Tu verras, ce sera rapide. Tu ne t’en rendras même pas compte. »
-Je… ne te… laisserais pas… prendre le contrôle… de mon corps ! Tu m’entends ?!
Il contractait ses muscles, faisant tout son possible pour maîtriser sa main. Il était sur le point de se briser le poignet. Sa main s’ouvrit alors et ses doigts noirs et décharnés se tordirent dans des angles improbables, tels les pattes d’une araignée en train de se débattre.
Ses articulations se pliaient sans aucune logique, à une cadence folle, dans un concert de craquements secs, comme si sa peau était faite de bois.
Barahk fronça les sourcils. Sa respiration était devenue saccadée. Il faiblissait.
-Non…. Non…
« Si ! Ferme les yeux et laisse-toi aller ! Ca ne durera que… quelques secondes ! Je suis toi, Barahk… Je suis toi. »
-Tu n’es pas… moi ! Démon !
« Laisse-moi sortir, te dis-je ! Ils arrivent ! »
Le premier loup arriva au niveau de l’Orque. Il ouvrit grand la gueule et bondit. Les autres s’élancèrent en même temps, telle une vague sauvage. Barahk les vit fondre sur lui, leurs gueules dégoulinantes de bave.
Il tomba à genoux, désespéré, alors que le loup le plus proche refermait ses mâchoires autour de sa gorge.
Alors, il lâcha sa main.
Armand Nerricus contemplait le feu qui brillait, devant lui. A ses côtés, Faen Delvin vérifiait ses aiguilles, à sa ceinture. Il les comptait, les nettoyait, les aiguisait. Armand l’avait surpris plusieurs fois dans la journée en train de leur parler. De chuchoter des mots énigmatiques en les fixant.
Il en prenait autant soin que des enfants. Ses propres enfants. Ses aiguilles mortelles.
Armand évitait de trop s’approcher de lui. Il se méfiait du Dunmer.
En fait, il aurait préféré continuer sa route seul, mais il n’avait pu refuser la proposition de Faen. S’il l’avait dénigré, ils auraient dû se battre, et indéniablement, le Dunmer était un combattant coriace, et dangereux.
Dans un duel, Armand n’était pas certains de l’emporter. Aussi avait-il préféré accepter l’alliance, et réfléchir à un moyen de semer son nouveau partenaire à un moment ou à un autre.
Faen ne semblait pas s’être rendu compte de l’animosité de son compagnon.
Les jambes croisées, assis sur une bûche, il souriait tout en inspectant ses aiguilles une par une. Un aéronef volait au-dessus d’eux. L’Impérial baissa la tête et cracha par terre.
-Je déteste qu’on m’observe.
-C’est ainsi, répondit Faen. C’est le jeu. La Grande Marche n’est qu’un spectacle.
-Oui, et bien moi, ça ne me plait pas.
-Alors pourquoi participes-tu ?
Armand releva la tête.
-Ca ne te concerne pas.
-C’est vrai. C’était pour faire la causette.
-Je n’ai pas spécialement envie de parler.
Faen rangea les aiguilles qu’il avait en main et se pencha en arrière pour regarder les étoiles. Son sourire s’élargit.
-Ce ciel est magnifique.
-Hein ?
Le regard dans le vague, Faen continua.
-Il n’y a qu’en Tamriel qu’on voit un ciel comme ça. En Akavir et en Yokuda, il fait plus sombre.
-Tu… Tu es allé en Yokuda ?
Armand savait que Faen avait déjà voyagé en Akavir, puisque son style de combat était typiquement Akavirois, et qu’il devait l’avoir appris là-bas, mais Yokuda était un continent oublié et lointain, si l’on pouvait encore appeler ça un « continent ».
Personne n’allait plus là-bas.
On disait que ce n’étaient plus que des terres arides et désolées, parcourues par des vents violents et des tempêtes de sables monstrueuses, arpentées par des créatures épouvantables.
Quel navire oserait faire voile pour ce lieu maudit que même ses anciens habitants avaient fuis ?
Faen tourna la tête vers Armand.
-Oui, je suis déjà allé en Yokuda. Je suis né là-bas.
Armand se tut.
-Tu es né… en Yokuda ?
-Oh, ma chère Colombe, mon histoire est longue et terriblement dramatique. Je ne crois pas que je te la conterais ce soir. Je suis las, aussi je vais me coucher. Tu prends le premier tour de garde ?
-Attends, tu es né en Yokuda ? Sérieusement ? Il y a encore des gens qui vivent là-bas ? Et puis, tu es un Dunmer, alors comment… ?
-Armand.
Faen leva un doigt à la hauteur de sa bouche.
-Je crois que j’ai entendu quelque chose, fit le Dunmer d’un air énigmatique.
Armand cessa de parler et tendit l’oreille. Oui, il lui semblait également avoir entendu quelque chose, au loin. Un cri résonnant dans la nuit.
D’un coup, un hurlement de loup retentit. Faen et Armand se regardèrent. Pas un hurlement. Des hurlements. Et pas des hurlements de fureurs. Des hurlements et des jappements de loups terrifiés. De souffrance.
C’était à des kilomètres, et pourtant on pouvait percevoir des couinements. On aurait dit que des bêtes sauvages étaient en train de se faire massacrer.
Avec la distance, Armand et Faen ne purent pas l’entendre, mais s’ils avaient été plus proches, ils auraient pu percevoir nettement le son d’os de loups se faisant broyer, de la chaire arrachée, des crânes pulvérisés, des pattes déchiquetées, des ventres ouverts et des entrailles répandues sur le sol.
Ils ne le purent pas, certes.
En revanche, ce qu’ils entendirent parfaitement, une fois que les jappements de loups eurent cessés, ce fut le cri qui s’éleva dans la nuit. Un cri effrayant qui faisait se glacer le sang et courir un long frisson le long de l’échine.
Pas un cri de bête, cette fois, et c’était cela le plus terrifiant.
Un cri d’Orque.
Barahk ouvrit les yeux. Il était allongé dans l’herbe humide. Si humide qu’on aurait cru qu’il avait plu.
La nuit était sombre, et le ciel était plein d’étoiles.
Il se redressa lentement, grimaçant à cause de la douleur dans son cou, là où le loup l’avait mordu. Il s’était attendu à avoir un morceau de gorge entier arraché, pourtant il ne subsistait que de fines cicatrices évoquant la forme d’une mâchoire.
Barahk baissa les yeux sur le sol. Ce qu’il avait pris pour de l’herbe humide était bien de l’herbe, mais pas trempée d’eau. De l’herbe imbibée de sang.
Il releva la tête et regarda autours de lui. Il savait déjà à quoi s’attendre. Mais la scène était atroce.
Des loups, une trentaine. Toute la meute. Dans toute la clairière.
Leurs corps étaient déchiquetés, lacérés, comme si un véritable monstre s’était jeté sur eux et les avait taillés en pièce. Certains étaient écartelés, d’autres avaient des parties d’eux-mêmes arrachées, et des tripes fumantes éparpillées autours d’eux.
Une horrible odeur de sang et de charogne flottait dans l’air.
Barahk n’avait aucun souvenir de ce qui s’était passé. Mais il se rendait compte que sa main ne palpitait plus, et ne le faisait plus souffrir, comme si elle s’était calmée. Apaisée. Défoulée.
Il porta ladite main à la hauteur de ses yeux et pâlit.
Sa peau noircie et craquelée ne s’arrêtait plus au poignet, désormais. Elle avait progressé et était presque arrivée à son coude. Elle recouvrait maintenant la moitié de son avant-bras. Son aspect était plus monstrueux que jamais.
En lui, il sentit que le démon riait.
Barahk leva la tête vers le ciel et hurla.
la sa devient particulièrement intéressant
Salut salut !
C'est dans ce genre de cas qu'on peut employer le verbe "dévorer". J'ai littéralement dévoré ta fic d'une traite, devant me faire violence pour poser le téléphone. Tes phrases sont bien tournées, le scénario est génial, les persos sont émotifs et attachants... ce qu'il faut retenir : t'es un "putain de géni", le meilleur titre honorifique à mes yeux. Sans compter le suspense...
À partir de maintenant, compte moi par mis l'un de tes meilleurs lecteurs.
"L'un de tes meilleurs lecteurs", rien que ça
Sinon Peil, beau boulot encore une fois. Cette histoire de malédiction est très intéressante, de même pour ce Dunmer énigmatique. A chaque chapitre tu arrives à rajouter du suspense et des questions sans t'éloigner de la trame principale. J'adore, t'as vraiment du talent
Bon chapitre
J'ai comme l'impression que l'Orque va devenir de plus en plus dangereux
SkyCraftGames Oh, quelle chance, il ne l'était pas encore assez !
(oui je suis cette fic dans l'ombre depuis le début, me souviens plus si j'ai posté ou non )
super cet orque est plein de surprise !!
Et quelque chose me dit que c'est pas le seul concurent dangereux : les soeurs Argoniennes, L'Ombre, Raedyn, le vieux en armure de cuir ou encore le mystérieux archer.
Rien que ça donne l'eau à la bouche. M'est avis que Sandre va pas mal galérer à arriver jusqu'à la fin
Sinon ça me fait vaguement penser à Shaman King quand Sandre/le narrateur évoque les rêves des concurrents. Vu la qualité de ce manga/animé, ça prouve que tu as du talent
Je ne lis pas Shaman King donc je ne vois pas de quoi tu parles, mais les rêves et les ambitions sont des thèmes très chers aux mangas en général, nekketsu en tête
L'archer mystérieux ne serait pas le vieux du début pas hasard ?