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Sujet : [Officiel] Le portugal .
TchekNorris
Niveau 10
28 février 2014 à 10:30:29

est

DragaoTuga
Niveau 10
28 février 2014 à 11:31:09

Il a quand même dit qu'on devait avoir honte d'être portugais du fait que nous ne sommes pas une communauté réputée pour ses violences. Oui, il a dit ça comme ça.

Dieu-michel
Niveau 3
28 février 2014 à 11:37:29

Les Portugais :rire:
Les mecs qui se croient trop beaux trop puissant parce-qu'ils ont cristiano ronalpute :rire:
Ces sous-hommes :rire:

Dieu-michel, omniscient et fourre-tout :cool:

Tristan-Pereira
Niveau 62
28 février 2014 à 17:47:07

Sacré Pneudo, il nous fait bien marrer.

Tristan-Pereira
Niveau 62
05 mars 2014 à 11:16:09

Entre blessés, retours et oubliés, le Portugal en appelle aux jeunes

Entre ressuscités et baptisés, la liste de Paulo Bento pour l’amical du Portugal du 5 mars face au Cameroun a livré son lot de surprises.

"Je n’ai pas une liste de joueurs garantis et une autre de joueurs écartés pour le Mondial 2014." C’est l’idée martelée par Paulo Bento, vendredi, à l’annonce de ses 23 joueurs appelés pour l’amical de ce mercredi face au Cameroun (à Leiria). Et vus les élus, on a envie de croire le sélectionneur du Portugal qui a coché quatre dates avant le début de la Coupe du Monde au Brésil. Après avoir défié les Lions Indomptables, la Seleção affrontera son bourreau de 2004, la Grèce (le 31 mai), puis s’offrira une tournée aux Etats-Unis (Mexique le 6 juin et Irlande le 10 juin). Les USA que les Portugais retrouveront dans leur groupe au Brésil, en compagnie de l’Allemagne et du Ghana. Mais d’ici là, il y a ce test face aux Camerounais pour lequel Bento a innové.

Les jeunes surprises

Deux petits nouveaux sont apparus dans les choix de Bento, "baptiseur" de 19 joueurs en Seleção, depuis sa prise de fonction en 2010. Rafa Silva (Sporting de Braga) et Ivan Cavaleiro (Benfica) ont 20 ans et montent en puissance. "Nous avons suivi leur trajet en club et en sélection et nous avons décidé que c’était le moment de les appeler", a expliqué le seleccionador. Les deux internationaux Espoirs n’ont toutefois pas grand-chose en commun. Paulo : "Ils ont quelques différences dans leur parcours. Rafa réalise sa première saison dans l’élite et il fait partie des premiers choix [de Braga] et il a démontré une bonne qualité de finition. Il peut jouer dans les couloirs ou numéro 10. Ivan compte beaucoup de minutes avec l’équipe b [il a marqué 9 buts en D2] et quelques-unes avec l’équipe principale dans diverses compétitions. Il peut jouer sur les deux côtés et comme avant-centre." Rafa, milieu offensif de poche (1m70, 66 kg), dribbleur intenable et Ivan puissant attaquant (1m75, 73 kg) ne sont pas vraiment concurrents mais plutôt complémentaires. Le benfiquiste se contente toutefois de quelques bouts de matches et ne compte qu’un but avec les "Grands". Au rang des promesses, Bento a recondui William Carvalho. Le milieu défensif du Sporting ne cesse d’exciter les colosses européens. Le joueur de 21 ans avait fêté sa première – et pour l’instant seule – cap lors du barrage retour contre la Suède (3-2).

Les retours

A Leiria, les supporters du Portugal auront l’occasion de revoir des visages bien connus. Rolando (18 sélections) se voit récompenser de son temps de jeu à l’Inter Milan. Le défenseur central s’était assis sur le banc lors de la rencontre qualificative contre le Luxembourg (3-0), en octobre dernier mais il n’a plus joué depuis le 15 août 2012 (2-0 contre le Panama, en amical). Le sélectionneur portugais s’est aussi souvenu d’Edinho. Barré à Braga, le buteur de 31 ans s’est exilé en Turquie (Erciyesspor) cet hiver où il a planté cinq pions en quatre matches. Alors il rêve à haute voix : "Le Mondial est un objectif." L’ancien joueur de Malaga n’est toutefois pas un grand habitué de la Seleção (5 caps, 2 buts). Sa dernière convocation remonte à novembre 2009, au barrage pour la Coupe du Monde 2010 contre la Bosnie (1-0). Pour Miguel Lopes, l’ultime appel datait d’octobre 2012 (1-1 contre l’Irlande du Nord). Le latéral lyonnais se félicite de voir récompensé "son gros travail réalisé avec Lyon." Sa polyvalence en fait une alternative intéressante. João Pereira n’est toujours titulaire à Valence, Silvio se bat toujours contre les blessures au Benfica et Coentrão joue (trop) peu au Real.

Vive la France !

Miguel Lopes ne sera pas le seul à faire le voyage depuis la France. Son coéquipier Anthony Lopes et João Moutinho (Monaco) seront à Leiria eux aussi. Le jeune portier de l’OL sera en concurrence avec les autres "coiffeurs" : Eduardo et Beto. Les doublures de Rui Patricio (non convoqué) se trouvent dans ce trio. "Nous n’avons pas pris Rui Patricio qui est habituellement avec nous, a commenté le Mister. Nous choisirons qui partira pour la phase finale." Trois joueurs de Ligue 1 en Seleção, ce n’est pas inédit sous Bento. En novembre dernier, face à Israël (1-1), Moutinho et Anthony Lopes étaient déjà là. L’autre "Français" était Nélson Oliveira. Le buteur du Stade Rennais est le grand perdant de l’année. Le recrutement d’Ola Toivonen le prive de temps de jeu et l’éloigne du Brésil.

Pas de Fernando… pour l’instant ?

Sa présence potentielle dans cette liste était la plus excitante et polémique des interrogations. Fernando allait-il être appelé par Paulo Bento ? La réponse est non. Mais le sélectionneur n’a pas d’avis tranché sur le cas du milieu de terrain du FC Porto : "Fernando n’en est pas parce qu’il ne pouvait pas être convoqué pour un problème qui est en marge d’une question sportive. Pour Fernando comme pour n’importe quel autre joueur, le fait de ne pas être ici maintenant ne signifie pas que qu’il ne puisse pas être dans la liste pour le Mondial." Le joueur de 26 ans qui a récemment obtenu son passeport portugais (au terme des six ans de résidence nécessaires sur le territoire portugais) n’aurait pas effectué les démarches auprès de la CBF dont il a porté le maillot U20. Son éventuelle présence dans le groupe Portugal fait toutefois débat. Mourinho en a remis une couche il y a quelques jours en déclarant : "Jamais je ne convoquerai un joueur juste parce qu’il possède un passeport de mon pays (…) Si un jour, je suis sélectionneur du Portugal, je n’appellerai que des Portugais. La sélection nationale est le Portugal et non le Portugal et les copains. Le Portugal est pour les joueurs portugais."

Les perdants

D’une façon générale, le Sporting ne semble pas avoir été récompensé de sa belle saison. Le jeune William Carvalho est le seul Lion de la liste. Outre Rui Patricio, pas d’André Martins, d’Adrien ni de Cédric qui, il y a encore peu, figuraient dans les choix de l’ancien technicien d’Alvalade. La non-présence du SCP sur la scène européenne n’encourage pas Bento à miser sur une équipe dont les joueurs portugais manquent d’expérience internationale. Les Portistes Licá et Quaresma ont eux aussi été oubliés. Le premier – que Bento avait lancé en amical face au Brésil (1-3) – n’a été aligné titulaire par Fonseca qu’à trois reprises en 2014. La faute à… Quaresma dont le retour au Dragon n’a rien d’un échec. L’ailier de 30 ans a marqué dans toutes les compétitions (5 buts au total) en 12 rencontres disputées. Pas de quoi convaincre encore Bento qui martèle : "En ce qui concerne Quaresma, comme tout autre joueur qui n’est pas là, cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas dans la convocation finale du 19 mai." Paulo Machado peut donc continuer de se friser la moustache à l’Olympiakos. Autre milieu, Custódio paie son manque de temps de jeu à Braga. Pas mieux pour son coéquipier Ruben Micael qui revient de blessure.

Beaucoup de blessés

Si Paulo Bento innove autant pour ce rendez-vous préparatoire, c’est aussi par obligation. De nombreux de ses internationaux sont forfaits. Et le secteur offensif est particulièrement touché. En septembre, Vieirinha se pétait les croisés du genou gauche à Wolfsbourg. Deux mois plus tard, c’est Eder (Braga) qui passait sur le billard pour une intervention sur le cinquième métatarse de son pied gauche. En janvier dernier, ce sont les croisés du prometteur Bruma qui lâchent. Et ça continue. A peine transféré à la Lazio, Hélder Postiga est arrêté pour une hernie discale. Celui qui est l’un des meilleurs buteurs de la période Bento pourrait rater la CDM si les médecins lui prescrivent un passage par le bloc. Quant à Nani – qui n’a disputé que 10 matches toutes compétitions confondues cette saison – il souffre d’une "grave blessure", a expliqué ces jours-ci David Moyes. Ces prochaines rencontres pourraient donc être bien plus que de simples amicaux…

Écrit par Nicolas Vilas.

Tristan-Pereira
Niveau 62
05 mars 2014 à 19:24:37
Tristan-Pereira
Niveau 62
14 mars 2014 à 01:54:50

Dimanche 14 Mars :

20h10 :d) Sporting x Porto beIN SPORTS MAX6

Lundi 15 Mars :

21h55 :d) Nacional x Benfica :d) beIN SPORTS 2

Tristan-Pereira
Niveau 62
22 mars 2014 à 02:16:44

Samedi 22 Mars :

22h00 :d) Maritimo x Sporting :d) beIN SPORTS MAX3

Dimanche 23 Mars :

20h10 :d) Porto x Belenenses :d) beIN SPORTS MAX5

Tristan-Pereira
Niveau 62
29 mars 2014 à 22:13:46

Samedi 29 Mars :

21h10 :d) Sporting x Guimarães :d) beIN SPORTS MAX8

Dimanche 30 Mars :

17h55 :d) Braga x Benfica :d) beIN SPORTS MAX8
20h10 :d) Nacional x Porto :d) beIN SPORTS MAX8

Tristan-Pereira
Niveau 62
02 avril 2014 à 18:56:06

"Le Portugal et le Brésil sont des pays frères. Cela s'explique facilement par le lien historique entre les deux nations, mais pour Washington Alves, il va beaucoup plus loin. Né en 1947 à Barão de Cocais, près de Belo Horizonte, l'ancien défenseur de Flamengo a également fait carrière au Portugal et maintenant, il s'apprête à encourager son fils Bruno Alves en Coupe du Monde de la FIFA™.

Lincoln, Washington, Júlio César, Geraldo et Wilson : sur les neuf enfants que Niza Alves a mis au monde dans l'État du Minas Gerais, cinq ont eu droit à des prénoms à connotation présidentielle et sont devenus footballeurs professionnels. L'histoire, hélas marquée par une tragédie, s'est poursuivie au Portugal.

Le plus âgé, Lincoln, mesurait 2m03. Après avoir débuté comme avant-centre, il a occupé à peu près tous les postes sur un terrain de football. Moins grand que son frère, mais aussi fort physiquement, Washington a toujours été une "tête dure", comme il le dit lui-même à FIFA.com. "Au Brésil, j'ai toujours été considéré comme un joueur violent, pas très doué avec le ballon", raconte-t-il en riant. "Par rapport aux autres joueurs de ma famille, qui étaient tous excellents techniquement, j'étais un footballeur qui marchait à la volonté. On m'a toujours catalogué comme un dur. J'étais stoppeur", se souvient Washington qui, après avoir quitté Flamengo à destination du Portugal, a défendu les couleurs d'Espinho, Varzim, Rio Ave, Vitória de Guimarães et Lusitânia de Lourosa.

Trois héritiers
Depuis, il n'a plus quitté le Portugal et vit aujourd'hui à Póvoa de Varzim, où il a eu trois fils qui n'ont pas dérogé à la tradition familiale : Geraldo, 33 ans, est défenseur central dans le club roumain de Petrolul. Bruno, 32 ans, joue actuellement à Fenerbahçe. Júlio Alves, 22 ans, est milieu de terrain à Varzim et a participé avec le Portugal à la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Colombie 2011.

Le prochain de la famille à goûter à une Coupe du Monde sera Bruno Alves. Après avoir participé à Afrique du Sud 2010, le défenseur central sera l'une des options de Paulo Bento au Brésil. Le moment serait évidemment unique pour le père de n'importe quel joueur, mais il le sera encore plus pour Washington. "Oui, je suis impatient", assure-t-il. "Le Brésil a été un choix excellent pour accueillir une Coupe du Monde. C'est un pays jeune, en mutation, et la passion pour le football qui existe là-bas se passe de commentaires. Bruno remplit toutes les conditions pour briller au Brésil. Il a toujours détesté perdre et n'a jamais renoncé au combat. Peut-être qu'il ne le pouvait pas, car j'ai été son entraîneur dans les équipes de jeunes", plaisante l'ancien défenseur central, avant de répondre à une question plus difficile : quel pays va-t-il soutenir à Brésil 2014 ?

"Je vais encourager le pays pour lequel joue mon fils. Si Bruno est convoqué, je serai avant tout supporter du Portugal. Évidemment, je n'ai pas cessé d'être Brésilien, mais si l'on assiste à une finale entre le Portugal et le Brésil, soyez tranquilles, je serai derrière l'équipe de mon fils, tout en sachant qu'au bout, la fête sera garantie", lâche-t-il en éclatant de rire.

Parler de la finale du 13 juillet est peut-être un peu prématuré. Cela dit, Washington Alves est particulièrement bien placé pour savoir que la Canarinha et la Selecçao das Quinas ont des chances de s'inviter au Maracanã. "C'est un rêve réalisable. Le groupe et l'entraîneur portugais sont sur la pente ascendante", estime-t-il. "Il existe une dynamique, sans maillon faible. Même chose pour le Brésil. J'aime beaucoup la manière dont Luiz Felipe Scolari prépare son groupe, avec beaucoup de cohésion et d'amitié."

Génétique, environnement et tragédie
Au regard de cette famille riche en footballeurs talentueux, une autre question quasiment obligatoire pour Washington est de savoir d'où vient cette inclination au sport roi. "On m'a déjà demandé si ce talent pour le football était génétique ou s'il était lié à un certain environnement. Je suis peut-être en train de dire une grosse bêtise, mais je crois que le football est le produit d'un environnement", juget-il. "J'ai toujours vécu dans une région où tout ce qui avait une forme à peu près sphérique était prétexte à jouer au football. Une orange, un noyau d'avocat, une chaussette en boule, tout était bon, et nous sommes tous devenus footballeurs."

C'est évident, Washington aime parler du passé, surtout des temps glorieux de Flamengo, lorsqu'il avait pour mission de marquer un certain Pelé, ou alors Garrincha, et bien d'autres artistes du ballon rond. "Pelé et Garrincha, ces deux noms parlent d'eux-mêmes, n'est-ce pas ? Ils étaient impossibles à attraper."

Parmi tous ces souvenirs heureux, la tragédie s'est malheureusement invitée. C'est grâce à Washington que son jeune frère Geraldo est venu à Flamengo, avec l'étiquette de grande promesse. "C'est l'époque où a débuté à Flamengo le légendaire Zico, que le monde entier allait ensuite apprendre à connaître. Geraldo était considéré par la critique comme l'un des meilleurs joueurs de l'époque, au même titre que Gerson, Rivelino, Cerezo. Il a confirmé les promesses placées en lui en étant appelé en équipe du Brésil. Mais après, il est arrivé ce qui est arrivé…" Washington interrompt son récit. En 1976, durant une opération de routine aux amygdales, Geraldo est victime d'un choc anaphylactique fatal causé par l'anesthésie. Il n'avait que 22 ans.

L'ancien défenseur regarde avec tristesse la photo sur laquelle on voit son frère portant le maillot de Flamengo, à côté de leur père. Cette histoire de générations ne serait pas complète sans un lien avec la prochaine Coupe du Monde. Ce lien s'appelle Bruno Alves, qui sera chargé de faire honneur à la tradition familiale en réunissant, une fois de plus, le Portugal et le Brésil."

Intéressant cet article. :oui:

Tristan-Pereira
Niveau 62
04 avril 2014 à 00:51:44

Samedi 05 Avril :

22h00 :d) Paços x Sporting :d) beIN SPORTS 2

Dimanche 06 Avril :

20h10 :d) Academica x Porto :d) beIN SPORTS 4

[T]ristan
Niveau 10
12 avril 2014 à 00:32:27

Samedi 12 Avril :

21h10 :d) Sporting x Gil Vicente :d) beIN SPORTS 9

Dimanche 13 Avril :

17h55 :d) Arouca x Benfica :d) beIN SPORTS 6
20h10 :d) Braga x Porto :d) beIN SPORTS 6

Tristan-Pereira
Niveau 62
15 avril 2014 à 03:27:14

Dix ans après le scandale du "Sifflet doré", rien n'a vraiment changé...

En ce mois d’avril, le Portugal va célébrer les 40 ans de la Révolution des Œillets mais aussi se souvenir du moins glorieux cas du Sifflet Doré, éclaté il y a dix ans. L’une des dérives les plus malheureuses du clubisme. Causes, explications et conséquences d’un phénomène originel et intemporel. Avec tout ce qu’il comporte en émotions et en excès.

"Apito Dourado". Il y a dix ans, le football portugais faisait face à la plus incommodante de ses (grosses) affaires. Le cas du "Sifflet doré" (traduction de "Apito Dourado") éclatait au grand jour. Le plus vaste scandale de corruption jamais révélé à ce jour au Portugal. Une vingtaine d’accusés parmi lesquels Valentim Loureiro, ex-président de la Ligue et du Boavista, sont soupçonnés d’être les têtes pensantes d’un montage concernant la nomination des arbitres.

Le procès va trainer plusieurs années jusqu’à l’invalidation de la plupart de ces crimes. Les écoutes téléphoniques mettant en cause Pinto da Costa ou Luis Filipe Vieira, présidents du FC Porto et du Benfica, sont jugées illégales. Règne depuis un sentiment d’impunité. Sanctionné par une rétrogradation administrative il y a six ans, le Boavista actuellement en D3 vient d’être invité à rejoindre la Liga la saison prochaine. Du jamais vu. Cette promotion découle d’une décision du Conseil de Justice de la Fédération qui a invalidé la peine de 2008. L’élite qui peine déjà à survivre à 16, repassera à 18 clubs. La D2 de 22 clubs à… 24, soit, au total 42 clubs pros contre 38 aujourd’hui. Il y a plus de dix ans, une étude commandé par la Ligue au cabinet Deloitte & Touche estimait que la viabilité du championnat lusitanien devait se limiter à 10 ou 12 clubs voire 16…

Mais les patrons de clubs pros se réjouissent de se retrouver entre copains. En octobre dernier, Pinto da Costa était décoré de la médaille d’or de la ville de Gondomar par le Maire… Valentim Loureiro. Le citoyen d’honneur saluait le Major : "Un exemple de passion qui lutte pour sa cause et celle de ses amis. " Rien ne gêne les mammouths du "futebol" qui nous parlent de la nécessité d’un "25 avril du football ", d’une nouvelle révolution des œillets mais qui ne lâchent pas leurs privilèges. Si ces personnages perdurent c’est parce qu’ils contribuent à entretenir l’immobilisme qui caractérise le football portugais, celui qui se nourrit et nourrit le clubisme : plus c’est gros, mieux ça passe. Bienvenue dans l’interminable révolution des œillères.

Tristan-Pereira
Niveau 62
15 avril 2014 à 03:27:39

Immobilisme politique

Jorge Nuno Pinto da Costa, président du FC Porto depuis 1982 (record de longévité) ; Luis Filipe Vieira, président du Benfica depuis 2003 (record de longévité) ; au Sporting, plus que l’alternance, c’est l’instabilité qui a prédominé. Gilberto Madail a été président de la Fédération portugaise de football de 1996 à 2011. Son successeur, Fernando Gomes, après un passage aux manettes de la Ligue lui a succédé. Valentin Loureiro a été président de la Ligue entre 1989 et 1994 puis entre 1996 et 2006. Toutes ces personnalités, la plupart politisées, dirigent le football portugais depuis des années. Le tout jeune Bruno de Carvalho dit vouloir "une transformation" mais lui-même doit s’imbriquer dans le système. Mercredi dernier, pistonné par une eurodéputée du Pari social-démocrate, le président du Sporting avait rendez-vous avec une représentante du président de la Commission européenne, Durão Barroso, pour exposer plusieurs problèmes liés au football (paris sportifs, sécurité dans les stades, harmonisation fiscale…).

Si le modèle des socios définit le mode de fonctionnement des clubs portugais, il est saisissant de constater que la plupart des élus enquillent les mandats depuis des années. Lassé des critiques, Fernando Oliveira (73 ans) qui venait de poser sa démission à Setubal a finalement été reconduit en mars dernier. Tous pourris ? Surement pas mais difficile de contrecarrer un système bien rodé. Les arbitres qui ont dénoncé les pratiques du "Sifflet doré" ont été mis au placard. Plutôt que de crier au scandale, plusieurs dirigeants de clubs ont mis le doigt dans l’engrenage. L’arbitre reste le coupable idéal du président vaincu, déçu et décevant. Celui qu’il faut dénoncer. Et voilà comment Manuel Mota et sa famille se font menacer de mort ; comment un club comme le Sporting, en vient à justifier sa non-présence en Europe cette saison par des erreurs d’arbitrage, et annonce que ses services juridiques tablent pour obtenir réparation.

Le sociologue, Paquete de Oliveira, expliquait en 1999 (Record) : "Le clubisme est la principale cause de l’atrophiement du sport portugais. Dans le cas du football, il n’arrive pas aller au-delà de la politique, pas dans l’attribution du pouvoir mais dans la promiscuité existant avec le pouvoir, surtout le pouvoir local." Le régionalisme a longtemps primé sur le nationalisme. Résidus de la politique salazariste ruraliste. Pinto da Costa aime dialoguer en tant que leader de la "Nação Porto" (Nation Porto), méprisée par les riches lisboètes. Au nom du club, aucune autre vérité ne peut prédominer, surtout pas celle du sport. Et le changement prend du temps. Depuis 2013 soit près de trente ans après la France (loi Avice), les clubs professionnels portugais sont obligés d’adopter un statut juridique de société. Et cela, au nom de la transparence.

Un sujet qui semble plus préoccuper l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) que la FIFA. En mars dernier, au cours d’une table ronde qui s’est tenue à Paris, l’OCDE a réclamé une clarification des statuts juridiques des fédérations sportives afin de lutter efficacement contre la corruption. Emanuel Macedo de Medeiros, ancien président de l’Association des ligues européennes de football professionnel (EPFL) vient de lancer un appel aux dirigeants portugais : "Ayez une réflexion profonde pour savoir si le trajet qui a été suivi jusqu’ici doit continuer ou si nous ne sommes pas devant un abime en termes de crédibilité". Il envoie : "Le football portugais est à un virage et il doit sur coucher sur le divan et se confronter à lui-même." Son diagnostic pourrait s’appliquer aux sphères économique et politique auxquelles le "futebol" est funestement lié. Depuis les premières élections présidentielles (1976) de la IIIe République portugaise, une seule (sur huit) s’est jouée au second tour (1986) et le taux d’abstention ne cesse de grimper. En 2011, il dépassait les 50%... Le peuple portugais serait-il encore dans la phase de domestication de la démocratie. Ou peut-être est-il déjà résigné…

Tristan-Pereira
Niveau 62
15 avril 2014 à 03:28:00

Immobilisme économique

La domination sportive du trio des géants se répercute sur le domaine économique. Les droits télévisés leur reviennent à 90%. La Péninsule Ibérique reste l’un des rares bastions où les droits télé demeurent individualisés. Les clubs sont libres de négocier avec le diffuseur de leur choix voire aucun. Le Benfica a décidé de créer sa propre chaîne (Benfica TV) sur laquelle elle diffuse ses rencontres à domicile mais aussi la Premier League, le championnat du Brésil ou de la Grèce. Le Sporting a lancé un appel d’offre pour posséder son canal, Porto file ses infos à la chaîne régionale Porto Canal. Le fameux régionalisme… Et les plus petits dans tout ça ? Ils survivent. La collectivisation des droits télé était l’une des priorités du président de la Ligue de football professionnel (LPFP), Mario Figueiredo. Elu de justesse en janvier 2012, il n’a jamais fait consensus.

Vendredi dernier, la Ligue a fermé son siège afin d’annihiler une AG visant à le destituer. Un communiqué dénonce une tentative de "coup d’état." Les capitaines d’avril doivent halluciner. Figueiredo n’était pas le candidat des grands mais les petits – plus que jamais dépendants des prêts, achats et influence des géants - ne le soutiendront que peu. Et surtout pas celui de Olivedesportos, société-mère de Sport tv, la détentrice des droits de la quasi-totalité de la Liga. Mais pas que. Elle est impliquée dans la gestion commerciale de gros clubs et parfois même actionnaire. Son boss, Joaquim de Oliveira est le frangin de l’ancien entraîneur et sélectionneur Antonio Oliveira. En 1986, déjà, il rodait sur les terrains d’entraînement de la Seleção, à Saltillo au Mexique, en train de placarder des affiches publicitaires. Au fil des années, Oliveira a construit un empire dans le mode des médias et des affaires. Un réseau qui s’étend au domaine bancaire. Et c’est bien des banques que dépendent les clubs.

Le passif cumulé du Benfica, Porto et du Sporting titille le milliard d’euros. Olivedesportos deale notamment avec le Banco Espirito Santo (BES) impliquée dans les fonds d’investissements Benfica Stars Fund mais aussi du Sporting Portugal Fund qui détiennent une partie des droits des joueurs lisboètes. Toutes les autres sources de recettes (marketing, merchandising, transferts) sont vampirisées par l’intouchable triptyque. Avez-vous déjà essayé d'acheter le maillot du doyen des clubs portugais, l'Académica, ailleurs qu’à Coimbra ? Impossible. Les autres entités n’ont pas plus les moyens (et pas forcément l’envie) de développer leurs boutiques. Leurs priorités se limitent à trouver les fonds pour assurer les salaires de leurs employés. Face à la crise, la Ligue a instauré une réduction du revenu minimum des joueurs de D2 en 2012 qui devrait être effective en 2014-2015. La somme bascule de 1212 euros à 848 euros par mois… L’élargissement se fera donc, mais au détriment des plus modestes. En mars dernier, plus d’une vingtaine de salariés de clubs pros manifestait devant le siège de la Ligue pour réclamer une amélioration de leurs conditions salariales.

Alou_2011
Niveau 58
15 avril 2014 à 03:28:03

Il n'y a que toi qui poste ici ? :ouch:

Tristan-Pereira
Niveau 62
15 avril 2014 à 03:28:25

Immobilisme affectif

Devant le Bayern ou le Barça, avec 235 000 socios, le Benfica est le club comptant le plus d’adhérents sur la planète foot. Ses rivaux de Porto et du Sporting oscillent entre les 100 000 et 180 000. A eux trois, ils comptent 20 fois plus de suiveurs sur les réseaux sociaux que l’ensemble des autres clubs de D1 et D2 cumulés. Et c’est logiquement qu’ils réalisent les plus belles affluences. Et de loin. Les petites équipes scrutent avec attention leur venue pour espérer remplir leurs tribunes (avec le plus souvent une belle inflation sur le prix des places, au passage). Car le trio monopolise aussi le cœur des supporters. A quelques exceptions près (Vitoria de Guimarães voire l’Académica et le Belenenses), la plupart des socios des autres formations sympathisent largement avec l’un de ces géants. Un héritage familial, accompagné du matraquage médiatique.

Chaque gamin rêve de jouer et donc d’être formé au Benfica, à Porto ou au Sporting. A défaut de vraiment valoriser les nationaux, seuls les grands ont l’outil pour les former. Le président du Vitoria de Setubal aimerait miser sur les jeunes mais : "Les centres de formation, le FC Porto, le Benfica et le Sporting les ont parce qu’ils ont les conditions pour. Mais nous ne pouvons les avoir." Il y a deux ans, le Sporting de Braga révélait son projet d’"Academia". Ambitieux mais coûteux. La société en BTP du patron, Antonio Salvador, doit faire face à la crise et l’austérité imposée par le Gouvernement ne permet plus aux pouvoirs locaux d’investir. Le dessein n’a déjà plus de dessein… Les "Grandes" peuvent continuer leurs ébauches, débauches, esquisses et autres esquives…

Tristan-Pereira
Niveau 62
15 avril 2014 à 03:29:02

Voici le dernier article de Nicolas Vilas que j'ai jugé plutôt intéressant.

Tristan-Pereira
Niveau 62
19 avril 2014 à 15:11:46

Samedi 19 Avril :

20h10 :d) Belenenses x Sporting :d) beIN SPORTS 3

Lundi 21 Avril :

20h55 :d) Porto x Rio Ave :d) beIN SPORTS 1

Nothing_21
Niveau 10
19 avril 2014 à 17:11:51

Ok TP.

Sujet : [Officiel] Le portugal .
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