Bonsoir ,
A 100 jours du début de la plus formidable des compétitions footballistique, il me paraît être le moment idéal pour faire un peu le point sur l’une des équipes les plus attendues : la Belgique. Par l’analyse suivante je répondrai donc à la question « Pourquoi la Belgique ne passera pas le 1er tour à la Coupe du Monde. »
Premièrement je tiens à signaler que je ne suis absolument pas un troll et je ne cherche pas ici à raviver quelconque tensions entre les différentes communautés, je suis simplement un foromeur, Belge (mais au final c’est assez accessoire), qui veut partager avec vous son point de vue.
Cette analyse se découpera en différents points :
1°/ l’attende médiatique et du public
2°/ le coach/le jeu
3°/ les joueurs
4°/ l’adversité
Je vais donc commencer par évoquer l’attende du publique belge et étranger ainsi que des différents médias. 12 ans, 12 ans que tout un pays attendait cette fameuse qualification pour une Coupe du Monde, après 12 ans d’attende la place est faite au soulagement et à l’impatience pour la jeune génération qui n’a encore jamais pu suivre son pays à travers une compétition internationale. Alors on pourrait se cantonner à cela, un public heureux d’être au Brésil, de retrouver son pays parmi les 32 nations sur plus de 200 à avoir composté son ticket pour l’événement. Mais voilà depuis la moitié des qualifications environ, une grande partie du public, s’est mis, en « adéquation » avec l’influence des médias, à prétendre que la Belgique pouvait s’insérer dans le top mondial. Mais quel est le réel prétexte qui pourrait motiver une telle affirmation ? Ce ne sont certainement pas les résultats probants face à ces mêmes grandes nations (défaite récente face à la Colombie et au Japon qui ne représentent que le subtop, nul face à une France encore en pleine reconstruction). Il n’y aurait que la victoire contre des Pays-Bas en pleine crise après un euro calamiteux qui pourrait donc motiver de telles attendes. Nous pouvons nous arrêter aux adversaires rencontrées lors des qualifications et nous allons bien vite nous rendre compte que le constat est le même : s’il on excepte le nul contre la Croatie qui sortait d’un très bon Euro, il n’y a rien, absolument rien d’exceptionnel dans le parcours de l’équipe belge dans le parcours qualificative, surtout quand on analyse l’équipe de manière individuelle. Une victoire face à une Croatie malade (son coach démissionnera 2 semaines après) et après ? Un parcours normal et logique en somme. Alors pourquoi les médias alimentent autant ces rêves tout aussi fous et irréalistes les uns que les autres ? Et je tiens à préciser que je parle bien de tous les médias, pas uniquement les célèbres torchons que sont la DH et 7sur7. J’assiste personnellement à de plus en plus de conversations où la simple idée que la Belgique puisse ne pas passer le premier tour fait rire tout le monde. C’est dire …
Alors évidemment je n’empêche personne de rêver, moi aussi j’espère que mon pays ira le plus loin possible mais il faut pouvoir rester réaliste et se détacher de se déferlement médiatique qui nous envoie sur le toit du monde, pour beaucoup la chute sera lourde …
Evoquons maintenant les médias étrangers, car eux aussi on leur part de responsabilité. N’étant pas un anglophile accompli, je me tourne essentiellement vers les médias français et force est de constater que ceux-ci font assez fréquemment preuve d’enthousiaste pour notre équipe et ce ne sont pas les louanges qui manquent. En définitive ceux-ci provoque chez les lecteurs français, qui eux ont l’excuse de devoir leur faire entièrement confiance, de l’enthousiasme également de nombreux sont ceux qui voient la Belgique capable de faire quelque chose de spécial durant cette Coupe du Monde.
Conclusion de ce premier volet, il y a aujourd'hui de la part des médias belge et étrangers un surcotage évident de l’équipe nationale belge de football (attention je parle bien de l’équipe et non des joueurs sur lesquels je reviendrai ensuite) ce qui se ressent très fort chez les citoyens belges qui ne sont pas toujours capables de se forger une opinion qui va à l’encontre des dires de ces médias. Par média j’entendais l’influence médiatique de la fédération (site, vidéos, défis, propagande, …)
Parlons maintenant du coach et du jeu
S’il y a bien quelque chose qu’on doit à Wilmots c’est la maîtrise avec laquelle il a réussi à fédérer un groupe qui semblait parsemé entre différents clans à l’aube du départ de Leekens. Il a parfaitement réussi à donner la confiance dont chaque joueur a besoin pour se sentir bien sur le terrain. Marc Wilmots est donc un excellent fédérateur et sait comment s’y prendre psychologiquement avec les joueurs, il n’y aucun doute là-dessus. Mais est-ce suffisant pour faire de lui un entraîneur de qualité ? Si on analyse ses choix tactiques la réponse est clairement non. Après avoir souligné les aspects positifs de cet homme, je vais donc dès à présent le descendre sans pitié. Si on analyse l’ensemble des matchs de la Belgique depuis sa prise de fonction, le dispositif belge ressemble à celui de centaines d’équipes : on essaye d’avoir la maîtrise du ballon, on fait tourner au milieu, on lance en profondeur (sans succès 1 fois sur 2), on espère un exploit individuel du(des) joueur(s) vedette(s) et puis on attend. La Belgique aujourd’hui c’est ça. Alors vous me direz : « pourquoi ça a réussi cette fois (8 victoires et 2 nuls) et pas avant ? La réponse est simple, c’est le fruit d’une arrivée à maturité de l’ensemble des cadres de l’équipe (Kompany 28 ans, Witsel 24, …) d’un talent non négligeable de ceux-ci, et comme je l’ai dit une confiance retrouver grâce aux beaux discours de coach Marc. Et ça se limite à ça. Donc ce petit mélange n’a l’air de pas si mal fonctionner ma direz-vous, oui tant que les adversaires se limitent à la Serbie, la Macédoine, l’Ecosse, … mais dès que l’adversaire est d’un rang plus supérieur, le jeu belge se trouve très pauvre et prisonnier de ses limites. Pour en avoir la preuve, il suffit de se remémorer les matchs contre la France et le Japon, sur ces deux rencontre, la Belgique s’est confronté à des équipes avec un milieu de qualité (oui chers français ne soyez pas modestes) et ne savait absolument plus rien faire, car comme vous l’aurez compris en plus de la faiblesse tactique du jeu affiché, cette équipe ne dispose d’aucune alternative en fonction de l’adversaire, nous pouvons encore nous considérer heureux de n’avoir affronter « que » la Colombie, le Japon et la France car contre l’Allemagne ou l’Italie la note aurait été d’un bien autre goût.
Conclusion du 2e volet : la Belgique propose un jeu tactiquement faible avec lequel elle arrive toutefois à s’en sortir face à des équipes situées au-delà de la 40e place du classement Fifa, mais dès qu’elle se retrouve face à un adversaire avec un milieu bien organisé, l’équipe est méconnaisable et bien faible.
L’excuse des matchs amicaux : alors oui je vous le concède ce n’était « que » des matchs amicaux mais il ne faut pas tout confondre, durant ces 3 matchs j’ai vu une équipe de Belgique motivée et qui ne prenait absolument pas ces matchs à la légère où avec un pied en vacances. Donc c’est bien beau de nous sortir cette excuse mais pour moi ces matchs on clairement montré les limites de cette équipe.