Mais une histoire sympa a vous partagé : Un japonais de 18 ans fan des Chamois à cause de Pro Evolution Soccer. Oui oui.
https://www.ouest-france.fr/sport/football/insolite-il-est-japonais-et-fan-des-chamois-niortais-voici-l-histoire-d-une-passion-singuliere-7101901
Depuis deux ans, Yusuke, un jeune Japonais âgé de 18 ans et vivant à Tokyo tient un compte Twitter entièrement dédié à l’équipe des Chamois Niortais, un club anonyme qui évolue dans le championnat de France de Ligue 2 et qu’il n’a jamais vu jouer. Il dit être le seul fan de cette équipe au Japon. Ce qui est fort probable... Prolongation a enquêté.
Les Chamois Niortais ? Une équipe moyenne de notre championnat de France de Ligue 2 qui pointe actuellement à la neuvième place du classement général malgré un match de moins (contre Valenciennes, décalé à cause de cas positifs au Covid), qui cultive depuis des années l’art du maintien, de l’anonymat, du non coup d’éclat permanent disent certains qui persifflent, respectable malgré tout comme ce début de saison 2020-2021 très honorable après les remous de la saison passée, cette masse salariale encadrée, ce changement d’entraîneur (Franck Passi par Sébastien Desabre).
Équipe anonyme et respectable donc, mais équipe vissée dans l’ombre de la Ligue 1 et de ses stars que l’on n’imagine pas rejoindre l’élite de si tôt avec ses 3 000 spectateurs de moyenne par match (27 % de taux de remplissage) et son stade René-Gaillard vétuste.
Lycéen dans la banlieue de Tokyo
Début décembre, les Chamois avaient défrayé la chronique L2, après une défaite cinglante à Auxerre (6-0), « un vrai naufrage collectif », avait d’ailleurs reconnu son entraîneur en conférence de presse d’après-match, notant le manque d’humilité de son effectif sur certaines situations. « Par rapport à ce que nous avions l’habitude de produire, nous avons perdu nos fondamentaux. » Les Chamois les ont retrouvés depuis, et il en est un qui respire mieux sous son masque.
À 10 061 kilomètres de là, vit Yusuke. « Je pense que je suis le seul fan des Chamois du Japon. À ma connaissance, il n’y en a pas d’autres. » Lycéen dans la banlieue de Tokyo, Yusuke a 18 ans. Il pratiquait le football dans un club avant, « mais je n’en fais plus qu’avec l’école aujourd’hui ». Et depuis deux ans, il est supporter des Chamois Niortais Football Club. Comment le jeune garçon, très actif sur réseau social Twitter, a-t-il eu connaissance de l’existence de ce club, si loin ? La raison peut sembler insolite.
Il a découvert le club via le jeu Winning Eleven
Comme nombre de ses copains à l’école, Yusuke joue à Winning Eleven 2018 (le jeu s’appelle Pro Evolution Soccer en Europe), un jeu de football disponible sur smartphone. « En janvier 2018, j’ai découvert les Chamois Niortais FC par le biais de ce jeu mais c’est surtout le joueur Goduine Koyalipou qui a attiré mon attention en premier : il est particulièrement performant. L’équipe est étonnamment forte dans les parties alors j’ai pris l’habitude de la sélectionner. Et puis, petit à petit, j’ai eu envie d’en savoir plus, j’ai commencé à m’intéresser à la vraie équipe. »
Il raconte que c’est le jour où il a regardé une vidéo sur Internet du vrai Goduine Koyalipou marquant un but qu’il est « véritablement devenu fan ». On peut décidément parler de destin car le jeune attaquant niortais n’a plus marqué en championnat depuis deux saisons…
Pourquoi l’équipe des Chamois est-elle aussi forte dans le jeu Winning Eleven 2018 ? Yusuke n’en a aucune idée. « Cela reste un mystère », plaisante-t-il. Toujours est-il que depuis qu’il « est officiellement fan », Yusuke tient un compte Twitter, baptisé @pokonnu18niort, qu’il alimente régulièrement et sur lequel il rapporte, avec minutie, l’actualité de son équipe de foot favorite, en japonais. On y retrouve les compos d’avant-match, les vidéos des résumés des matches, des buts de son équipe fétiche, etc.
https://twitter.com/pokonnu18niort
« J’aimerais avoir la chance de les voir jouer un jour en France »
Comme les droits de diffusion télé ne l’autorisent pas à regarder les retransmissions des matches en direct, Yusuke doit se contenter de vidéos qui condensent les meilleurs moments de son équipe préférée. « J’aimerais bien avoir la chance de les voir jouer en France un jour et puis aussi d’acheter des produits dérivés car je n’en trouve pas au Japon. Un jour peut-être… » Qui sait.
De notre correspondante au Japon, Johann FLEURI. Ouest-France
Je commençais a m’imaginer des Bordeaux/Niort 
