REAL MADRID / CLAUDE MAKELELE :
« Nous irons à Turin pour gagner »
07 mai 2003 - Aurélien CANOT
Critiqué après la défaite contre Majorque, le Real a remis les pendules à l’heure en dominant la Juve, mardi. Une victoire toutefois trop courte pour s’en contenter. Claude Makelele et ses partenaires n’auront donc qu’une idée en tête au match retour : de nouveau battre les Turinois.
Claude Makelele, les 75 000 spectateurs de Bernabeu ont assisté, mardi, à une superbe première manche ?
C’est vrai que ça a été un grand match des deux côtés. Ça a été ouvert… ( il s’interrompt) Nous avons tellement souffert après notre dernier match contre Majorque qu’il nous fallait absolument gagner ce match pour pouvoir se déplacer avec un petit avantage. Nous jouions à domicile et nous avons su réagir. Malgré toutes les critiques qu’il y a eues. Cette semaine, nous avons été attaqués de tous les côtés.
Qu’aviez-vous reçu comme consignes avant d’entamer cette première demi-finale ?
Tout simplement de jouer pour gagner ce match. Malgré le faux-pas que nous avons commis contre Majorque, nous étions chez nous et, quand même, tenants du titre. Il faut donc absolument essayer de se qualifier car nous en avons les moyens. Hier ( mardi), nous avons montré que, malgré une défaite juste avant, nous étions capables de réagir.
L’égalisation de David Trezeguet, juste avant la pause, a dû vous faire un peu de mal ?
Oui, c’est sûr, mais, même si nous encaissons des buts, l’essentiel est toujours de gagner. Nous l’avons fait, même si notre avantage est léger et nous n’irons pas à Turin pour préserver le résultat, mais pour gagner. De toute façon, une demi-finale est toujours ouverte des deux côtés. La Juve sait bien qu’elle doit nous battre. Nous, nous savons que nous devons les battre. Seul le gagnant ira en finale.
Ce but a été contesté sur le moment par plusieurs joueurs madrilènes. Quel est votre avis ? L’arbitre aurait-il dû l’accorder ?
Je ne sais pas, je ne l’ai pas vu ce but. Il paraît qu’il y a une faute de Del Piero ( Ndlr : Sur Salgado) juste avant. Moi, je n’ai rien vu. Si ce but a été accepté, c’est donc qu’il est valable. Nous n’allons pas revenir en arrière. Le plus important est que nous possédons un petit avantage et qu’il faudra aller le confirmer là-bas.
« Un combat de rue »
D’un point de vue physique, comment avez-vous senti votre équipe, mardi soir ?
Nous sommes tombés sur une bonne équipe. Offensivement comme défensivement, ils étaient là et ont bien joué le coup. Nous avons poussé, poussé et c’est normal que la fatigue se soit installée. Nous jouons quand même une place pour la finale donc il faut mettre la fatigue de côté et se battre au maximum.
Dans votre zone notamment, vous n’avez pas manqué de travail…
( il se marre) Oui, je crois que ce sont des clients, donc c’était un combat de rue, mais bon… Sur ces rendez-vous-là, c’est à ce tarif que se gagnent les matchs.
Avez-vous eu l’occasion de glisser quelques mots à vos compatriotes de la Juve avant le coup d’envoi ?
Non, nous n’avons pas eu le temps, nous nous sommes justes salués. Nous nous connaissons suffisamment et avons uniquement parlé un petit peu après le match.
Néanmoins, cela doit toujours représenter une fierté d’être quatre Français sur une pelouse lors d’une demi-finale de Ligue des Champions ?
Oui, c’est vrai. Que cela soit David ( Trezeguet) ou « Tutu » ( Lilian Thuram), ils ont démontré qu’ils restaient de très bons joueurs. Sur ce match, David a prouvé qu’il était l’un des meilleurs attaquant au monde et « Tutu » l’un des meilleurs défenseurs. On voit que les Français réussissent bien.
« Nous ferons les comptes après »
A quel genre de match retour vous attendez-vous ?
C’est clair que la Juve va vouloir nous prendre à la gorge et essayer de prendre l’avantage assez rapidement. De notre côté, nous allons donc essayé de jouer notre jeu, de ne pas prendre de but et tenter de marquer le plus vite possible. Si, après, nous pouvons marquer d’autres buts, pourquoi pas ?
Avec ce succès de mardi, vous n’êtes plus, une nouvelle fois, qu’à quatre-vingt dix minutes ( ou plus) d’une nouvelle finale de Ligue des Champions ?
Oui, nous avons fait une grosse partie du chemin, mais, maintenant, le plus dur reste à faire. Le plus compliqué sera d’aller jouer chez eux, à Turin.
Dimanche, il faut pour le Real se replonger dans la Liga, dont le dénouement approche ?
Oui, c’est vrai. Samedi, nous repartons sur le championnat. Nous allons tout jouer à fond jusqu’à ce que les deux compétitions se finissent et nous ferons les comptes après.
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