Luis Fernandez a officialisé son engagement auprès d´Eric Charrier, promoteur d´un des trois dossiers de reprise du Red Star, à deux jours de l´audition au tribunal de grande instance de Bobigny.
Dans le dossier de presse, sous une exergue offensive : " Luis Fernandez veut sauver un monument du patrimoine footballistique français", l´ex entraîneur-manager du Paris Saint-Germain paye de sa personne.
« Le Red Star, club mythique au passé prestigieux, est en grand danger. J´ai donc décidé de rejoindre l´équipe menée par Eric Charrier dont le projet est très solide, tant au niveau éthique et sportif, que financier. L´objectif est de sauver le Red Star et d´en faire un club formateur leader en Ile-de-France. Je compte apporter mon oeil et mon expérience, et même si je ne suis pas là la saison prochaine, je resterai en contact permanent avec le club. »
Le club de Saint-Ouen ( Seine Saint-Denis) a été placé en redressement judiciaire le 21 novembre dernier, à la suite d´une plainte déposée par l´Urssaf ( Union de recouvrement des cotisations de sécurité Sociale et d´allocations familiales). L´AS Red Star 93 accuse un trou de 1,365 ME, énorme pour un club qui vient d´être relégué en Division d´honneur alors qu´il évoluait encore en D2 en 1998-1999.
Le projet sportif d´Eric Charrier, qui se targue d´être le seul candidat apolitique, tourne autour de trois grands axes : faire du Red Star un leader de la formation en Ile-de-France, stabiliser l´équipe-fanion et tenter de la faire monter en National en cinq ans, redonner une âme au Red Star. Dans ce cadre, il prévoit, entre autres, la création d´un Centre de Préformation pour les 13-16 ans, en 2004, et la signature d´une convention avec l´UNFP ( Union nationale des footballeurs professionnels) pour le recrutement de joueurs au chômage.
Outre sa figure de proue, Luis Fernandez, Eric Charrier s´appuie notamment, pour la partie technique, sur Pascal Grobois, ancien joueur ( Laval, Angers, Istres) et ancien directeur du centre de pré-formation de Villepinte ( Seine Saint-Denis), et sur Christian Hervé, ancien dirigeant de Canal+ et ancien président du Servette de Genève. En ce qui concerne l´aspect financier, 300 000 euros auraient d´ores et déjà été levés.
Face à Eric Charrier, c´est le projet mené par Jean-Yves Le Gourrierec, responsable d´une société de communication, qui semble le mieux armé. Il est en effet soutenu par la mairie communiste de Saint-Ouen et par la société TRA ( Transports rapides automobiles), qui s´est engagée à hauteur de 150 000 euros par an pendant quatre ans. Le troisième dossier, monté par William Delannoy, commerçant et conseiller municipal UMP de Saint-Ouen, qui annonce le soutien de Jean-Guy Wallemme, paraît loin derrière ses concurrents.
Après l´audience de jeudi, il appartiendra au TGI de trancher entre les trois repreneurs potentiels. Si aucun se montre assez convaincant, le club audonien créé en 1897 serait placé en liquidation judiciaire.
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