Auteur : Merouane
Adresse Internet : Tmerouane@hotmail.com
Titre de la fic : Le Mercenaire
« Le soldat souffre autant que le chercheur, mais en outre, il risque sa vie. »
Miguel de Cervantès
Don Quichotte
Prologue :
« Année 2186, trois mois après l’opération suicide du relais Omega 4 : Prison de haute sécurité Reykjavik. Cellule numéro 4. Journal privé de Zaeed Massani. »
Voila ce qui arrive qu’on joue les héros, se retrouver prisonnier dans une cellule avec une bouffe merdique et une mousse aussi bonne qu’une pisse de cheval, j’aurais peut être du accepter l’offre de l’homme trouble quand il m’a proposer de bosser pour lui, mais après ce que j’ai vu dans la base des récolteurs, et la façon dans ces badauds crevaient l’un après l’autre dans ces cuves. Eh bien il faut dire que j’ai vu des choses dégueulasses au court dans ma carrière, mais là… c’était carrément gargantuesque. Et ce fumier de Cerbèrus qui voulait garder la base intacte, le choix était clair. La prochaine fois que je le vois je lui arrache les boyaux à mains nues. John Shepard le héro de la citadelle a bousillé la base des récolteurs mais malheureusement il est mort… une seconde fois. Et c’est moi qui l’ai tué, je n’avais pas le choix, il souffrait le martyre après son combat contre un moissonneur monstrueux, j’étais avec lui et j’ai combattus a ces cotés, pourquoi je l’ai buté ?
La raison est simple, Shepard était mourant et j’ai mis fin a ses souffrances, on était encerclés, il était trop amoché pour courir et je ne pouvais pas le laisser aux mains des Récolteurs, et il m’a demandé de le faire, on ne peut pas exploser la cervelle d’un type sans prendre sa dernière volonté au sérieux. Aujourd’hui je croupi dans cette carrée, pourquoi ? Je ne sais pas, pour avoir combattus avec Shepard ? J’étais payé pour le faire, et j’ai rempli mon contrat, je devais prendre le large, mais je me suis rendu a l’alliance, car j’ai donné ma parole au héro de la citadelle, et celle-ci n’est pas négociable : depuis le berceau on m’a enseigné que ma parole était ce que j’ai de précieux. Shepard m’a fait jurer de continuer le combat contre les moissonneurs. Je sais que c’est impossible, mais ça donnait l’impression qu’il avait arrangé le coup.
Très bien Shepard, les moissonneurs sont désormais mon problème, et moi le leur.
Chapitre 1 :
Le métier de soldat est l'art du lâche ; c'est l'art d'attaquer sans merci quand on est fort et de se tenir loin du danger quand on est faible. Voilà tout le secret de la victoire.
George Bernard Shaw
- Il faut dire que les choses s’annoncent très mal. Déclare Hackett à Anderson en buvant son troisième verre de Vodka Eristoff.
- Oui, réplique Anderson en regardant la ville de Seattle par la fenêtre. Les choses vont très mal.
David Anderson avait plusieurs raisons de s’inquiéter, quelque chose d’immense et de non identifié s’approchait de leur système, les senseurs n’arrivaient pas a le détecter, encore une fois les avertissements de Shepard étaient fondés, depuis trois ans il n’arrêtait pas crier au retour des moissonneurs, mais personne n’a voulu croire qu’une race avancée de supers machines allait venir un jour pour les réduire en charpie comme une meute de sauterelle affamée. Anderson n’a pas toucher son verre et se contenta d’observer le vide, Shepard était mort, le brave garçon a sacrifier sa vie dans la mission suicide du relais oméga 4, tout cela pour arrêter les enlèvements de colons humains dans les systèmes terminus. Encore une fois Shepard a fait du très bon boulot, mais il est encore mort, et cette fois pour de bon.
« T’as toujours tout porté sur tes épaules fiston. C’est pour ça que je t’admirais. »
- Que s’est-il vraiment passé dans la base des récolteurs ? Demande Hackett, le rapport secret me mentionne rien de précis.
- Shepard a donné l’assaut en empruntant le relais oméga 4, explique Anderson. La base était lourdement protégée par un cordon de sécurité, mais Shepard et son équipe réussirent à passer le barrage et à atterrir en catastrophe, le Normandy était amoché mais tout l’équipage était saint et sauf, deux groupes furent lances à l’assaut. Shepard commandait l’un d’eux, après une progression épique, ils réussirent à sauver les colons d’Horizon et l’équipage du Normandy.
- C’est ce qui est écrit ici, fit Hackett en lisant le rapport. Mais le combat contre le moissonneur ?
Anderson poussa un soupir et s’assit sur un siège en face de l’amiral, ce dernier posa son verre de Vodka a moitié plein et le regarda gravement.
- Shepard a laisser son escouade retarder des Récolteurs arrivés en masse, il n’a emmener avec lui que deux équipiers, Garrus Vakarian et Zaeed Massani, ils affrontèrent une horreur, un moissonneur humain, Shepard a était grièvement blessé mais réussit a détruire le monstre, d’après le témoignage de Vakarian, les blessures du commandant Shepard étaient trop graves, et il était impossible de l’évacuer, ils ont abréger ses souffrances sur son ordre.
- Qui a appuyé sur la détente ? Vakarian ?
- Non, fit Anderson en inspirant longuement, Garrus Vakarian a refuser d’obéir, Massani a dû prendre les choses en main. Aussi étrange que cela puisse être, le mercenaire réussit a exfiltrer Garrus qui refusait toujours de partir sans tuer plusieurs Récolteurs, bien sur il n’a pas laissé le corps de Shepard sur place, il l’a amené avec lui et le Normandy quitta la base avant qu’elle n’explose.
Hackett vida le reste de sa Vodka d’un trait, puis remplit un autre verre et le donna gentiment à Anderson qui refusa vivement. Les deux hommes restèrent silencieux un moment.
- Et pour ce qui est de Massani ? Demande Hackett en buvant le verre délaissé d’ Anderson. Que fait-ont de lui ?
- Accordons lui un point de bonus pour avoir eu le cran de ramené le corps de Shepard après l’avoir tué, réplique froidement Anderson.
- D’après Garrus c’était le souhait de Shepard, et il lui faisait confiance.
- Un mercenaire d’Oméga…
- Pas tout a fait.
Anderson regarda son ami intrigué.
- Que voulez vous dire, Steven ?
- J’ai demandé une enquête plus approfondie, ce mercenaire est un Anglais, ancien Royal Commando qui a tué sept personnes une nuit ou il était bourré, et ivre de rage. Il a fait la guerre du premier contact, un vétéran de la reconquête de Shanxi, comme vous David. A la différence que Zaeed a laissé des centaines de cadavres Turiens derrière lui sans faire de distinction entre soldats et civils.
- Il dirigeait une unité ? Demanda Anderson, étonné.
- Capitaine a vingt-deux ans et major à vingt-quatre, alors qu’il était a l’époque quasi impossible de monter en grade si on sortait du rang. Il serait sans doute colonel ou général si sa chance n’avait pas tourné.
- Que lui est-il arrivé ? Pourquoi a-t-il tué ces sept personnes ? Être ivre n’est pas une raison suffisante.
- Il avait une famille sur Shanxi, quand les Turiens ont attaqué la colonie, ils ont tué presque tout les colons, parmi eux l’épouse de Zaeed et son bébé.
- Mon dieu…
- A cause de son passé militaire on l’a remis entre les mains des psychiatres, mais il a refusé les soins et a exiger de participer a la contre offensive de l’amiral Kastani Drescher, les gradés ont accepté tout en souhaitant le voir mourir au combat, vu son état mental, autant le voir tuer du Turiens avant de passer l’arme a gauche.
- Pour certaines cultures la mort est une délivrance, commente Anderson. Etant donné l’intolérable condition humaine.
- Oui, mais contre toute attente. Zaeed commanda la plupart des raids les plus dangereux de la guerre, et y a survécut. Quand il buvait trop il se remettait a vivre des moments horribles, des scènes de tortures et de mutilations, des interrogatoires où il crevait les yeux de ses prisonniers, ou il leur tranchait les veines en les obligeant a regarder leur vie s’écouler sur le plancher, autant dire que sa réputation a monter en flèche dans l’armée Turienne.
- Cet homme dépasse largement Saren en brutalité et en horreur.
- Un ancien officier, très intelligent et parfois gentleman, dit Hackett avec un léger sourire, un vrai paradoxe. Ses troupes le méprisaient et ça le faisait rire, mais personne n’a jamais déposé une plainte officielle.
- Pourquoi ? demanda Anderson surpris.
- Parce qu’il les a toujours sortis du pétrin tout simplement, malgré tout il demeure un officier compétent, un bon meneur, après tout c’est bien lui a qui a créer les soleils bleus.
- C’est tout de même un mercenaire.
- Il s’est rendu à l’alliance David, c’est à vous de voir mais je pense qu’il mérite un coup de pouce. Les moissonneurs arrivent.
- Je vais prendre ma décision. Déclare Anderson en soupirant.