FIFA 11

Samedi 6 mars, 2ème match amical contre l’équipe B du Barça.
J’ai passé les 12h d’avion à consoler André Luiz en lui disant que cette équipe n’avait de Barça que le nom. Bah oui, ils ont le même stade que le Barça, le même maillot que le Barça, mais c’est pas le Barça. J’ai fait une comparaison avec Battles. Il a la même gueule que Zidane, il a le même métier que Zidane, mais c’est pas Zidane. Ça l’a calmé un peu.
Geovanni voulait pas prendre l’avion, comme son idole, Bergkamp. J’ai menacé de le priver de burritos, il est monté avec nous.

On arrive au stade (finalement ce sera pas le Camp Nou, y a que 16 spectateurs payants). Il fait 32 °, les joueurs ont froid. J’en vois 6 qui enfilent des gants et qui s’échauffent avec un bonnet. J’ai vaguement l’impression qu’en face ils se foutent de nous…
Geovanni tape la bise à toutes les personnes qu’il croise, comme s’il était jamais parti. Comme on pouvait le soupçonner, personne ne le reconnaît ce qu’il ne remarque même pas…

On commence avec la même équipe que le 1er match (on change pas une équipe qui gagne, même si c’est 1/0 contre Charleroi). Je peux pas raconter des mitos sur ce que disent les Barcelonais, tout le monde (sauf moi) parle Espagnol sur le terrain. Je vais quand même dire à mes gars que le cousin d’un pote au voisin de ma tante a entendu les Barcelonais dire que Julio Iglesias fait une meilleur musique que Cypress Hill, histoire de les faire monter gentiment en pression.

A la mi-temps, c’est toujours 0/0, on domine outrageusement avec 72% de possession de balle. On a cadré toutes nos frappes (bon ok, on en a fait que 2, mais quand même).

Je change rien pour le retour des vestiaires. Je me dis que ça devrait le faire.
J’aurais pas dû… Les Barcelonais se sont réveillés après la pause (ou on s’est endormis, c’est selon).
On termine quand même à 0/0, y a quelques trucs à rectifier avant d’accueillir les Teutons dans une semaine. En attendant, tout le monde est puni, pas de burritos.

Y en a un qu’est content malgré tout, c’est Geovanni. Il a déclaré très sérieusement « c’est dommage de ne pas avoir marqué, mais j’espère quand même que ma prestation m’a ouvert les portes de l’équipe première des Blaugranas ». Je lui ai discrètement fait remarquer qu’il avait quitté le Barça y a un siècle. Il a commencé à pleurer. Je pense qu’André Luiz sait à qui donner les anti-dépresseurs qu’il a en trop…

je dis à mes gars que j’avais entendu quelqu’un qui connaît un pote qui aurait entendu dire que leur n°9 avait dit que le rap de Cypress Hill ça valait pas Benny B Jerry

Je vais quand même dire à mes gars que le cousin d’un pote au voisin de ma tante a entendu les Barcelonais dire que Julio Iglesias fait une meilleur musique que Cypress Hill Jerry encore e enore

J'adore
Vivement la sweet

Je suis
la sweet

Pas mal du tout. Je lis sans peine, et c'est rare ici.

Excellent story + je suis + vivement la suite

J'achète!

Très drôle... Bravo!

Je lis et j'aime ça.

"Pas mal du tout. Je lis sans peine, et c'est rare ici."

Ta tout a fait raison, une story qui donne envie d'être lue

J'adore tu est le dieu des story continue

J'adore

La meilleure story que j'ai vue elle me fais mourrir de rire

Merci pour les encouragements, la suite devrait pas tarder

pas mal continue comme ça !!

La première fois que j'accroche a une story,serieux mec tu est trop délirent!!!!
Bonne continuation je vais suivre sa avec plaisir!!

Samedi 13 mars, 3ème et dernier match amical contre Bochum.
Le Buck Shaw Stadium est en effervescence, y a presque 5 000 spectateurs ! Truc de ouf, personne n’en revient. Sauf moi. Faut dire que j’ai laissé courir le bruit que le 0/0 à Barcelone, c’était contre la bande à Messi. Autant vous dire que la nouvelle a fait 3 fois le tour de la ville, du coup on s’est même permis de faire payer l’entré. Business is business.

Je garde toujours la même équipe. Je me dis qu’y a qu’en les forçant à jouer ensemble qu’on arrivera à faire naître un semblant de fond de jeu.
Y a bien quelques voix qui se demandent ce que je fous sur le terrain. Je leur réponds calmement qu’avec une transversale à mon actif, j’ai un meilleur rendement que tout le monde réuni. Le but de Geovanni contre Charleroi compte pas, au ralenti on voit bien qu’il courait vers la tribune pour choper le vendeur de chips. Un concours de circonstances a fait que sa tête a croisé le chemin du ballon. Finalement tout le monde est d’accord pour que je reste dans le 11 majeur. Trop sympa.

Du côté Teuton, je sais pas grand-chose. J’en connais un ou 2 (Yahia m’a semble-t-il fait une carrière d’étoile filante en France), Maric me dit quelque chose.
Apparemment ils ont pas mis la meilleure équipe, ça tombe bien, moi non plus. Sauf que moi, j’ai pas le choix.

On démarre avec notre 4/1/2/1/2 des familles, eux avec un 4/2/4 qui me fait un peu flipper.

On part comme des brutes (j’avais pas oublié de glisser à mes gars que les Allemands avaient affirmé pendant l’apéro d’avant-match que 99 Luftballons de Nena était 4 fois meilleur que Tequila Sunrise de Cypress Hill), et au bout de 60 secondes, je touche du bois.
On les pilonne, et la délivrance vient au bout de 25 minutes, quand Hernandez (un défenseur central) récupère la balle dans les 16 après un corner. Il jette sa jambe et là, miracle, ça rentre.
On se regarde tous ahuris. On mène, et en plus, c’est mérité.
On arrive à la mi-temps bien rincés. La première période était de haute volée, ils ont pas vu la balle, mais ont quand même touché la barre dans les arrêts de jeu.

On tente de gérer la deuxième période avec une tactique en 8/0/2, mais Dedic égalise à l’heure de jeu. Un missile en pleine lunette, inarrêtable (Coupet affirmera plus tard que lui l’aurait arrêtée).

On reprend une tactique un peu plus joueuse et à 10 minutes de la fin, je sprinte sur le côté pour faire ma première passe dé à Wanda qui n’en demandait pas tant. Il se jette sur la balle à 50 cm de la ligne de but, emmène tout avec lui (ballon, gardien, défenseur, filets…) jusqu’en tribune. Même Taïwo m’aurait fait moins peur.

J’en profite pour faire mes 3 changements. Je sors bien sûr André Luiz, qui en fait était déjà sorti depuis 10 minutes sans prévenir personne. Il avait mal aux jambes… Soupirs…

Le match se finit sur le score de 2/1.

Histoire de montrer qu’on sait recevoir, on propose aux Allemands de rester pour le dîner. Trop sympa qu’on est, y avait choucroute – pina colada à la cantoche. Bizarrement ils ont décliné, les mauvais perdants.

J'adore ta story, ça change des autres qui se prennent la tête pour en faire des tonnes et résultat en générale c'est nul. Toi c'est simple sans prise de tête un humour bien dosé. Continue comme ça ta story viens d'atterrir dans mes marques pages).

J'aime
bonne continuations

Merci, merci
Je ponds un dernier pavé pour aujourd'hui.

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Dans 2 semaines, les choses sérieuses commencent. On reçoit les Kansas City Wizards. Faut savoir que le Kansas aux USA, c’est comme la Creuse en France. En fait t’y vis que si t’as perdu un pari ou si t’as des prédispositions pour faire un grand paysan. On s’attend donc à recevoir un mélange de mecs dépressifs et de gaillards de 2m de haut pour autant de large. On ressent un étrange mélange de peur bleue et de confiance absolue… Zarbi.

En attendant, El Presidente nous propose une mise au vert de quelques jours dans son hacienda. Quand j’ai vu qu’il avait planté 2 tentes dans un pré, j’avoue que j’étais un peu sceptique. Alors le concept de la mise au vert à San José consiste à veiller devant un feu de bois le soir, et si on s’emm.. si on s’ennuie la journée, on peut s’occuper de la cueillette de pastèques de M Presidente. Hernandez nous suppliant de bien vouloir re-re-re-regarder le replay de son but, on est tous partis cueillir des pastèques.
Pour la veillée, Geovanni a rien trouvé de mieux que de proposer de raconter une histoire à faire peur. J’étais pas trop pour, référence à la santé mentale un peu fragile d’André Luiz. Ben ça a pas raté. La dernière fois qu’on l’a vu, il courait comme un dératé à travers la pampa en hurlant. Ca fait une semaine…

A 5 jours du début du championnat, André Luiz rentre enfin. Il est en sang. Après qu’il se soit calmé, il nous raconte qu’il a taclé 12 coyotes, 2 ours et 5 iguanes. Paraît que c’est très bon l’iguane. Je le crois sur parole.
On peaufine les derniers réglages avant le 1er match. La dernière sortie contre Bochum nous a bien motivés, pourvu que ça dure. J’ai pas de plan B en stock…