-Silence et indépendance :
Quand nous essayons de jouer quelque chose à laquelle nous ne sommes pas habitués, le plus difficile est parfois de ne pas jouer à certains moments.
Les membres donnent des coups à des moments auxquels ils ne sont pas sollicités dans ce que nous voulons faire.
Il faut donc porter sa concentration non seulement sur les moments où nous devons mettre des coups, mais aussi, et parfois davantage, sur les moments où les coups sont absents.
-Silence et vélocité :
Plus nous jouons vite, moins nous avons de silences. Ils conservent pourtant toujours leur importance, et nous avons tendance à l'oublier. En prenant conscience des silences présents entre les notes jouées rapidement, notre jeu devient plus détaché et donc de meilleure qualité.
-Tempo et gestuelle :
Jouer dans le tempo n'est pas facile. Lors d'un exercice penché spécialement sur le tempo, nous allons pencher notre concentration sur nos gestes.
Exemple : un rythme nous est facile à jouer, nous mettons donc le métronome et nous nous rendons compte que nous n'arrêtons pas d'accélérer. En observant nos gestes, nous remarquons la main droite fini toujours par démarrer ses gestes bien trop tôt - justement parce que c'est facile, d'où l’accélération. Il suffit simplement de porter notre attention particulièrement sur elle pour lui "dire" de faire le geste adéquat au tempo auquel nous voulons jouer.
-Tempo et nuances :
Les nuances sont les coups accentués, les notes "fantômes", les phrases de plus en plus fortes , etc.
Il n'est pas rare de faire des nuances et du même coup partir plus ou moins du tempo.
Encore une fois, tout est une question de contrôle des gestes.
-Tempo et lecture :
Avant de jouer une partition, il faut sentir une pulsation. Autrement, même le tout début va être obligatoirement raté.
Pendant son exécution, sentir la pulsation est aussi indispensable pour bien jouer ce qui est écrit.
-Tempo et endurance :
Le seul moyen de progresser en tempo, c'est de le tenir le plus longtemps possible avec le métronome.
Nous allons souvent penser que nous avons réussi après dix - vingt secondes en tempo, mais cela ne suffit pas. Il faut le tenir encore et encore jusqu'à ne même plus entendre le clic du métronome.
(note : par rapport à ce que nous allons lire juste en-dessous, il s'agit ici de jouer des choses simples.)
-Tempo et indépendance :
Une des difficultés de la coordination et de l'indépendance est de tout jouer bien synchro et en rythme.
Pour peaufiner ça, le travail au métronome est une bonne idée mais attention à l'overdose quand on débute la batterie.
-Tempo et vélocité :
Cela rejoint l'endurance en ajoutant l'aspect physique.
-Gestuelle et nuances :
Nous avons tendance à utiliser directement la force pour jouer plus fort, et du même coup oublier la gestuelle. Il faut s'habituer à faire l'inverse.
Diversifier sa gestuelle pour jouer sur les nuances offre plus de possibilités.
-Gestuelle et lecture :
Quand nous sommes habitués à avoir le regard porté à l'avance sur la suite de ce que nous sommes en train de jouer, et donc que nous entendons à l'avance ce qui va arriver, nos gestes se préparent plus facilement et nos articulations ne sont pas surprises par des imprévus.
-Gestuelle et endurance :
Au bout d'un certain temps de travail, on oublie petit à petit de rester concentré sur sa gestuelle. A cause de cela, la progression est moins efficace. Il vaut mieux à ce moment-là soit de faire une pause, soit arrêter et reprendre le lendemain.
-Gestuelle, coordination et indépendance :
Les gestes exécutés par chaque membre ne sont pas les mêmes.
Les articulations du haut et celles du bas sont très différentes, c'est ce qui fait de la coordination une discipline exigeant du travail.
Il s'agit là de l'art de maîtriser l’exécution précise d'une multitude de gestes qui se diversifient pour chaque articulation, qui se chevauchent et dans un ordre bien précis.
D'où la fameuse et récurrente méthode de ralentir le tempo : nous donnons du temps à nos ordres pour circuler dans un corps non-habitué.
-Gestuelle et vélocité :
Plus nous jouons vite, plus nous allons avoir tendance à jouer avec nos nerfs, tendus. Il faut éviter cela.
Quand on travaille la vélocité, on essaie de rester le plus détendu possible, donc on n'accélère que par petit pallier.
Ensuite, on conserve ce nouveau pallier légèrement plus rapide, on s'y habitue, et on en franchis un nouveau, toujours aussi minime. Etc.
Il faut essayer de conserver au maximum la rigueur des gestes qu'on avait quand on était à vitesse lente.
-Nuances et endurance :
Il peut être intéressant, par exemple, de déplacer les accents sur d'autres coups, de faire un exercice d'abord très doucement, puis un peu plus fort. Etc.
-Nuances, coordination et indépendance :
Devoir bien coordonner ses coups peut nous faire mettre des accents non voulus.
Ils tomberont souvent à des moments de repère, sur les temps par exemple.
C'est tolérable au début, il faut ensuite ne pas mettre d'accent, ou les placer à des endroits où nous ne sommes pas à l'aise, de manière à s'habitué et à développer notre dextérité.
-Nuances et vélocité :
Plus nous jouons vite, plus il devient difficile de placer nos coups accentués.
Encore une fois, il faut progresser lentement, et en s'habituant à chaque fois à la nouvelle vitesse légèrement plus rapide que la précédente, toujours avec la même assiduité pour nos gestes.
-Lecture et endurance :
Rester devant une partition devient vite fatiguant, mais il est impossible de savoir tout jouer d'un coup en deux minutes.
Il nous faut donc des méthodes qui nous permettent de progresser lentement, mais sûrement.
Celles-ci sont enseignées dans mes cours et varient selon l'élève et la partition.
-Lecture et vélocité :
Il faut être d'abord être habitué à lire en avance et avoir travaillé la partition à vitesse lente.
-Endurance, coordination et indépendance :
Certaines aptitudes mettent du temps à venir. Avant de réussir une seule fois quelque chose de difficile, bien souvent, nous nous trompons quinze, vingt, trente fois.
Nous réussissons enfin pour la première fois. Le travail n'est pas terminé : si nous nous en tenons là, il faudra encore se tromper le lendemain et se réhabituer.
Il faut donc, après la première réussite, continuer à jouer la même chose en réussissant le maximum de fois à la suite.
-Endurance et vélocité :
Jouer vite et longtemps oblige à utiliser les rebonds, à jouer détendu et à être habitué à utiliser la gestuelle dans toutes les autres disciplines.
Autrement, il devient impossible d'être dans un tempo rapide et de placer des accents, rester fluide et constant, etc.
-Vélocité, coordination et indépendance :
Quand quelque chose demande de la coordination et de l'indépendance, augmenter la vitesse nous emmêle rapidement les pinceaux.
Nous sommes de nouveaux confrontés aux problèmes que nous avions quand nous débutions lentement.
C'est pourquoi la vélocité ne va s'acquérir que petit à petit, pallier par pallier, en s'habituant à chaque fois au nouveau tempo légèrement plus rapide.
