Art

J'ai bien apprécié ce film, même si effectivement il y a des longueurs pas très utiles dont on aurait pu se passer. Après oui il est très bien réalisé et très prenant. Une bonne surprise.

La scène de la "fausse" tempête où ils se réfugient dans l'abri, j'ai trouvé que le moment avant leur sortie de l'abri est trop longue, je suis un peu sorti du film à ce moment là. Certes la scène était intense et importante vis à vis de la schizo du personnage, mais tout de même. Et également la scène avec le frère, dont je ne me souviens plus l'utilité. Longue également.

Dommage.
Le film nous balance à la gueule 3 fulgurances dans les 20 dernières minutes: le péage de plomb, le bunker, et surtout la scène finale.
Pourtant tout le reste du film est plat et sans saveur.

J'entends beaucoup de bien de Jeff Nichols depuis quelques temps, et la sortie imminente de Midnight Special me donne une excuse pour voir ses autres long-métrages. Cependant, l'affiche laissait vaguement présager un film catastrophe bateau avec un homme qui veut protéger sa famille.

Eh bien le réalisateur détourne habilement ce cliché. Au tout début du film, les LaForche sont présentés comme la famille parfaite, avec la petite fille sourde et la mère très conciliante. Même l'ami du personnage principal lui fait remarquer qu'il mène une belle vie. Le réalisateur accompagne cette idée d'une photographie étudiée, très propre, presque aseptisée, mais qui ne tombe jamais dans une perfection horripilante.

Mais à mesure que l'intrigue avance, on en apprend plus sur ce qu'ont vécu Curtis et Sam au cours des derniers mois et on comprend que la vie n'a pas toujours été tendre avec eux. Ils perdent alors leur apparente artificialité pour devenir complètement humains. Le réalisateur aide à cela en ajoutant quelques scènes simples où on les voit se serrer les coudes, ou tout simplement vivre en famille. C'est subtile, et on en conclut qu'il y a beaucoup d'amour dans ce couple. Par conséquent, certaines scènes pouvant paraître simples prennent beaucoup plus d'ampleur, le passage de la claque par exemple, qui témoigne d'une violence psychologique assez forte.

Cette évolution est aidée par un léger changement dans la photographie, qui va flirter vers des couleurs un peu plus naturalistes. Par contre, le réalisateur conserve les blancs brûlés aux fenêtres, qui pourraient signifier un danger venu du ciel, qui menace continuellement Curtis. La peur du personnage peut également se retrouver dans le cadrage, qui intègre discrètement dans les scènes en extérieur une masse de nuages paisible, mais quelque part menaçante. Enfin, les quelques notes aériennes entendues çà et là confirment la volonté de faire une mise en scène qui garde les pieds sur terre tout en ayant les yeux tournés vers le ciel.

Dans l'ensemble, je trouve que Take Shelter est un film très américain (dans ses enjeux, dans ses personnages) mais le réalisateur arrive à aller au-delà de ça et propose un drame solide à travers une réalisation discrète mais efficace et une représentation de la vie de famille finalement simple et belle.

http://www.senscritique.com/film/Take_Shelter/critique/84516534

Putain la claque

ça me tue de ne pas savoir si ils vont s'en sortir même si c'est pas le propos
Mais comme je suis optimiste je pense que Curtis va rouler très vite sur l'autoroute pour arriver à leurs abris

Wahou ! Je viens de le voir, et comme les autres Jeff Nichols, je suis tout chamboulé
La façon qu'a Nichols de faire une lenteur rythmée, sublimée par une bande sonore exceptionnelle.. Pfiou.. Et cette façon unique de montrer la famille, les régions américaines ... Rolalala

Et puis ce que c'est insisif vis à vis de l'Amérique

Le film est bon, jusqu'à la fin tu ne sais pas s'il est schizophrène, tu doutes, mais je n'irai pas le mettre dans les films cultes non plus comme ce que tout le monde a l'air de faire sans véritable raison.

Très bon film malgré quelques lourdeurs d'après moi notamment la scènes de la cantine et celle dans le jardin avec son patron.

Néanmoins ça fait du bien de voir des personnages qui simplement travaillent et vivent dans notre société
Ce coté de l’Amérique qui a pratiquement disparue au cinéma pour laisser place à une sorte de cinéma qui se veut mondial en plaçant ses histoire dans des contextes de SF et fantastique.

Concernant la fin, je pense qu'il ne faut pas chercher à savoir si il s'agit de la réalité ou si il est fou.
Je pense qu'il faut voir dans cette scène finale une façon de dire que si sa famille veut continuer à vivre avec lui, il faut qu'elle accepte de vivre avec sa maladie/folie quitte à ce qu'elle les atteignent.
C'est très beau et très triste de constater qu'ils préfèrent vivre ensemble plutôt que de faire interner le père et qu'il quitte sa famille comme l'a fait sa mère.

Je viens de voir la film : 8/10

Pour la fin, il y a plusieurs interprétations :

La troisième version est la plus logique.

Petit up juste pour que d’autres personnes puissent voir ce sublime et bouleversant film !

Le 14 juillet 2021 à 09:09:35 :
Petit up juste pour que d’autres personnes puissent voir ce sublime et bouleversant film !

Merci.

D'utilité publique de up chaque topic sur un film de Nichols.

Bah écoutes,

Moi, il m’a totalement bouleversé.
La photographie, la musique, l’histoire, le rythme, tout est sublime.

C’est toujours difficile de dire à quelqu’un de faire un top 5, top 10 etc, car des films qui m’ont (beaucoup) plus, il y en a plusieurs, mais « take shelter », étrangement, c’est toujours celui que je cite en premier.

Ah mais également, mon message n'était pas du tout ironique, au contraire.

Je suis si fan de Nichols que j'avais le pseudo "JeffNichols" fut un temps.

Et Take Shelter est probablement mon préféré, peut-être avec Mud, qui pour d'autres raisons me font énormément apprécier ce film.

Je ne l’avais pas pris comme ça !^

Et oui, Mud aussi est très chouette.

J'avais mal compris que tu l'avais bien compris !

Mais t’es vraiment toujours là pour faire vivre ce topic alors ?

Si tu veux, on fait un jour chacun

C'est moi qui up pour aujourd'hui

J'avais pas cu ! Je up demain si j'y pense.

Vu*