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Cinéma

Sujet : Rover de David Michôd
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waIIe
Niveau 9
24 octobre 2014 à 19:42:40

Me suis trompé de topic, l'autre n'avais que 3 posts et je m'étais étonné. Donc je recopie ma critique:

Je m'attendais a une continuité de Animal Kingdom et je ne suis pas déçu. Sombre, réaliste... Image d'une société en déluge et des valeurs mises en action. Le film est un chouia lent, les dialogues un peu lassants par moment. Filmé d'une beauté saisissante, et d'une fin brutale. (certains la verront un peu hasardeuse)

Ennuyé que le film ait fait un flop.

ps: OGF n'était pas une purge, c'était aussi fascinant que Enemy à mon gout.

Zoomat2
Niveau 10
24 octobre 2014 à 19:43:29

Non mais OGF c'est un chef-d'œuvre c'est tout. :hap:

Blek
Niveau 19
24 octobre 2014 à 19:45:56

http://i.imgur.com/NAuNYaa.gif

JonathanHarker
Niveau 10
24 octobre 2014 à 19:49:55

Quel rapport avec OGF ? :(

Blek
Niveau 19
24 octobre 2014 à 19:51:53

Il y a une discussion à comparaison au dessus entre le minimalisme de OGF et The Rover.

JonathanHarker
Niveau 10
24 octobre 2014 à 19:56:58

Pour moi dans OGF c'était un peu trop, c'est mieux dosé dans The Rover et comme je l'ai dit dans mon avis en page 4 toujours au service d'une certaine intensité, ce que j'ai pas ressenti dans OGF. Mais ça n'engage que moi.

waIIe
Niveau 9
24 octobre 2014 à 20:06:39

JonathanHarker Voir le profil de JonathanHarker
Posté le 24 octobre 2014 à 19:56:58 Avertir un administrateur
Pour moi dans OGF c'était un peu trop, c'est mieux dosé dans The Rover et comme je l'ai dit dans mon avis en page 4 toujours au service d'une certaine intensité, ce que j'ai pas ressenti dans OGF. Mais ça n'engage que moi.

C'est pour ça que je dis que la comparaison me parait plus logique entre Enemy & OGF. Rover est pour moi un film à part qui d'ailleurs tire son intensité dans des moments propices a contrario de OGF.

Zoomat2
Niveau 10
24 octobre 2014 à 20:08:46

Pour moi c'est difficilement comparable. Déjà j'ai pas trouvé Rover si retiré que ça au niveau de l'écriture, et même si c'est assez lent, c'est pour porter une ambiance pesante dans lequel le récit s'immerge totalement.

Dans OGF, l'écriture se retire au profit d'un aspect du cinéma beaucoup plus sensoriel. C'est un énorme travail de l'image, le film montre plus qu'il ne raconte.

waIIe
Niveau 9
24 octobre 2014 à 20:15:33

Rover mise aussi sur le coté sensoriel, la narration se fait quasiment par l'audience... Le film se laisse porté plus par l'image que sur la qualité narrative (qui est mise en sorte à ce que l'auteur se donne sa propre idée et son propre scénario)

-Zappa-
Niveau 10
27 juin 2015 à 00:54:47

Wahou, là, je dis respect. Et je le dis d'autant plus que c'est un jeune réalisateur à la barre, David Michôd, dont c'est l'un des premiers films, après un Animal Kingdom qui avait fait la tournée des festivals en 2010 et qui me paraît, a posteriori, moins bon que celui-ci.

En tous cas, la force de The Rover, c'est sa volonté d'épure absolue : une Australie post-apocalyptique à laquelle il ne sera donné aucune justification, un personage taciturne (Guy Pearce, remarquable) déterminé à en découdre tel un héros de western spaghetti, et un Robert Pattinson demeuré qui traverse le film façon fil rouge. L'ensemble se tenant sur une ligne directrice bien ténue : Guy Pearce veut récupérer sa bagnole, subtilisé par les brigands d'un gang, point barre.

Là-dessus, et même s'il se laisse déborder par le didactisme à deux reprises, notamment dans un final qui sacrifie la suggestion pour l'émotion pure, Michôd fait reposer toute sa virtuosité formelle, ces somptueux paysages australiens qui contrastent avec la violence froide et ordinaire de l'atmosphère. Un road movie dans la poussière et dans le sang, en somme.

W_Wenders
Niveau 10
21 août 2015 à 00:55:59

Mouais. Alors certes, le début vend du rêve un peu avec ce premier plan qui évoque le début d'Il était une fois dans l'Ouest. Mais dès le début, on sent qu'il y a un problème. Le plan s'allonge. S'allonge. Et ne s'arrête jamais. Ou finalement, il s'arrête, mais trop tard. Et c'est un peu tout le problème du film finalement. De vouloir filmer mieux que tout le monde le post-apo, sans y parvenir. De ne pas maîtriser son excès de maîtrise.

Du coup on a droit à un Guy Pearce avec une barbe et des yeux très noirs qui regarde dans le vide pendant vingt secondes à chaque plan. Sauf que chacun de ses plans est porteur d'autant de sens que le visage de John Giorno dans Sleep de Warhol.

Enfin, heureusement, le film propose une violence viscérale qui prend aux tripes, et certains plans fonctionnent quand même très bien. Je pense notamment à certains plans en caméra épaule lors des fusillades qui évoquent Michael Mann. Car par instants, le film trouve enfin la grâce qu'il cherche désespérément et crée de vrais moments étouffants, dans ce désert australien au soleil qui brûle si bien les couleurs.

Je comprends la volonté du réalisateur, de créer un vrai thriller étouffant, où finalement la seule chose qui compte c'est d'entendre le prochain coup de feu. Sauf que ça ne marche pas totalement. D'autant plus que la belle bande-originale du film sert régulièrement plus de faire-valoir à des plans inutiles trop beaux sur le désert australien.

Un film inégal, et fort décevant.

Broulalaradine
Niveau 10
07 octobre 2015 à 13:43:32

Le 21 septembre 2014 à 02:01:05 Cohl a écrit :
Pareil. C'est cool de lire ça.

Je dirais même plus, c'est Cohl de lire ça. (pas lu ce à quoi le post faisait référence, je fais juste la blague :hap: )

The Rover vu hier, et je dois dire que snake a mis les mots sur ma pensé par rapport à ce film que j'ai trouvé très puissant et excellent. (( parenthèse pour snake : dans ton dernier paragraphe " "buddy movie" sérieux" :doute: :pf: :( ?? Franchement, leur relation complètement tarée n'a rien de celles de buddys. La structure, ok, ils vont ensemble d'un point A à un point B en s'entraidant, mais c'est tout.))

Pendant le développement je me suis senti un peu égaré à deux reprises, lorsque les événements arrivent brusquement et sans prévenir, mais je pense que c'était une volonté dans l'écriture que d'obtenir ce ressenti de déroute.

Comme reso en a parlé dans sa courte critique discutable je rebondis là dessus, la présence de Pattinson ne m'a pas interpellé simplement parce que je ne savais pas que c'était lui. Je ne connais pas bien l'acteur dont je n'ai vu aucun film (je suis encore inviolé par Twilight), et comme son maquillage et son jeu dans ce film sont très bons je n'ai réalisé que c'était lui qu'au générique de fin.

Je rajouterai que pour moi les tous derniers plans où le personnage de Guy Pearce sort son chien du coffre pour l'enterrer sont essentiels à cette conclusion, à la beauté qui s'en dégage en fin de compte malgré l'horreur qui l'a amenée, j'aurais détesté être largué avec un message du type "on saura jamais pourquoi il voulait sa voiture, c'est post apo plus rien n'a de sens"

Superbe film :snif: .

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Sujet : Rover de David Michôd
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