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Art

Cinéma

Sujet : Gone Girl - David Fincher
Positronique
Niveau 6
14 octobre 2014 à 12:03:57

:spoiler:

Est-ce que Amy a effacé les 3/4 des vidéos de surveillance de Desi (celles où ils ont l'air de s'entendre) ? Parce que sinon je vois pas pourquoi elle aurait demandé aux flics d'aller fouiller les vidéos :pf: mais rien n'indique qu'elle l'ait fait.

Et à la fin quand elle demande à Nick de se foutre à poil pour vérifier qu'il ait pas de micro, ça aurait pu lui donner l'idée de mettre le micro à un moment ultérieur en lui ramenant le sujet dans la conversation pour qu'elle se fasse chopper ? Ca me parait bizarre qu'il y ait pas pensé, comme le coup de la flic qui laisse tout tomber...

:spoiler:

Lewul
Niveau 31
14 octobre 2014 à 12:06:02

:spoiler:

J'avais pensé à ça pour la caméra, mais elle sait où les caméras se trouvent exactement. Après il a bien fallu qu'elle rentre dans cette maison...

Sinon, pas con pour le micro.

StarFake
Niveau 10
14 octobre 2014 à 12:11:53

:spoiler:

En plus on voit bien que Desi n'est pas à la maison lorsqu'elle fait cette mise en scène ça n'a donc aucun sens mais bon c'est l'une des rares incohérences.

:spoiler:

[GDM]Mustang
Niveau 11
14 octobre 2014 à 13:39:54

Je reviens du ciné et très heureux de constater que l'on peux se fier a david fincher pour nous tenir en halaine pendant toute la durée du film ainsi qu'après la scéance.

Très bon film : 17/ 20

MONSIEUR-YOSHI
Niveau 10
14 octobre 2014 à 18:13:39

La déception de l'année, le pire Fincher avec Alien 3.

On part sur une histoire policière comme il sait si bien les faire, puis à 30 minute de la fin on à l'impression de voire un autres films, 3 tonnes d'incohérence, changement complet de registre, aucune subtilité...

Alors oui il traite les thèmes du Mariage, des apparences, des média c'est bien, mais faut aussi voir la manière dont c'est traité.
Parce que bon la journaliste qui ressemble à une méchante de Tim Burton qui lance des accusation aussi énorme, c'est juste ridicule j'ai l'impression d'être dans un épisode de South Park.

Je trouve le film mal dosé entre Polar/Caricature, on passe de l'un à l'autre sans transition et surtout sans aucune subtilité, tout est trop gros, ridicule.

J'ai juste eu l'impression de voire un thriller mélangé avec Les noces rebelles mais en manqué.

Mordechaye
Niveau 10
14 octobre 2014 à 18:20:31

Il a l'art de placer ses produits le Fincher d'ailleurs, et vas-y que je te fais un plan sur la Leffe, un plan sur la chaine de news, ... :hap:

Yoshi > Je pense vraiment que le système médiatique américain est aussi monstrueux que ce qui est décrit. Il suffit de voir le système médiatique français avec les chaines de news h24 comme I-télé qui est une pâle copie du système américain.

HavIc
Niveau 7
14 octobre 2014 à 18:25:56

Mais ce sont ces incohérences qui font la force du film! Entre les cliffhangers totalement invraisemblables, les caricatures de flics des experts il y a une position ironique vis à vis du schéma des séries ricaines et une critique sous-jacente de la société du spectacle à l'américaine mais on est pas dans la satire unilatérale à la Fight Club. Fincher entretient un rapport avec les codes du thriller pamphlétaire d'une rare subtilité, et son style atteint ici une certaine élégance, qu'on pourrait presque comparer avec celle des grands auteurs du hollywood classique. C'est ça qui est excellent dans Gone Girl.

W_Wenders
Niveau 10
14 octobre 2014 à 18:34:57

"Fincher entretient un rapport avec les codes du thriller pamphlétaire d'une rare subtilité"
C'est bien dit ça.

blazcowicz
Niveau 10
14 octobre 2014 à 18:50:34

Voilà, enfin fini la mienne, y'avait trop à dire !

http://thelastpictureshow.over-blog.com/2014/10/gone-girl.html

Toutes les critiques le disent, David Fincher sort de bons films (au minimum) avec une régularité de métronome depuis des années, et ne fait que confirmer à chaque nouvelle œuvre son statut de réalisateur majeur du cinéma américain actuel. Maniaque de l’image, obsédé par la perfection, il est l’un des rares à pouvoir tirer de véritables succès autant artistiques que financiers de projets casse gueule comme le fameux « film sur Facebook » ou une réadaptation de Millenium. Après avoir abandonné plusieurs projets prometteurs comme 20000 lieues sous les mers, le voilà sur l’adaptation d’un thriller littéraire à succès, Gone Girl.

Disons le tout de suite, ce qui pouvait à première vue passer pour un petit film « tranquille » entre de plus gros projets s’avère être un de ses plus denses et passionnants (j’évite de dire « un de ses meilleurs » vu sa carrière, ça n’a plus de sens à force). De la même façon, si le casting de Ben Affleck a pu faire grincer des dents, force est de constater qu’il est dirigé à la perfection et joue de son image de mec simple et bourru (même son menton est important dans le film, c’est dire). Nous partons donc de mec simple Nick Dunne, dont la femme a disparu le jour de leur anniversaire de mariage. Son comportement en apparence désinvolte et l’absence de vrai alibi va faire de lui un suspect idéal assez rapidement, et je ne spoile rien, ce n’est que le début du film ou du moins ce que montrait la bande-annonce.

Des thrillers avec enlèvement/disparition, tout le monde en a vu son quota et il devient vraiment difficile de surprendre. Les films noirs de la grande époque en particulier ont retourné le thème dans tous les sens et proposé de nombreux twists surprenants, donc on pourrait se demander comment tenir deux heures et demie sur le sujet en 2014. En premier lieu, et ce n’est pas une grosse surprise de la part de Fincher, c’est l’approche thématique qui va nous changer un peu et surtout apporter de la profondeur au film. Comme pour The Social Network qui parlait de Facebook sans vraiment en parler, en se focalisant sur ses personnages et leurs trajectoires, ici l’enquête compte moins que le couple formé par Nick et Amy, et leurs proches.

Toutes les méthodes classiques sont pourtant bien là, avec battues, interventions publiques, appels à témoins et distribution de tracts. La différence, c’est qu’au lieu de les traiter par le prisme traditionnel de l’enquête et des policiers, le tout est vécu du point de vue de Nick. Je n’en ai peut-être pas vu assez, mais pour moi c’est seul thriller qui se concentre autant sur les médias. De nombreux documentaires portent sur l’acharnement médiatique dans des affaires criminelles, et je ne pourrais que conseiller l’excellente trilogie Paradise Lost au passage, mais rarement des fictions. Le sujet est certainement difficile à vendre, surtout quand la charge est aussi virulente. Talk-shows racoleurs, journal télévisée, manipulation de l’information et de l’audience, journalistes charognards, badauds sans gêne, tout y passe. On voudrait parfois se rassurer en se disant que la charge virulente tient de la satire, mais les affaires ne manquent pas pour montrer que la violence de la tempête médiatique peut être extrême.

Le plus passionnant dans cette thématique précise du film est de loin la guerre médiatique que Nick se retrouver à livrer avec son avocat (surprenant Tyler Perry) afin de contrer les rumeurs sordides qui se multiplient. Je précise que je ne vous spoile rien quant à la culpabilité du personnage, son avocat étant adepte des causes tordues et les coupables ayant droit à une défense comme les autres. Il est en tout cas fascinant de voir comment peut se retourner en un rien de temps l’opinion publique avec quelques révélations bien placées. On peut y voir une transposition du film de procès classique à rebondissements dans les médias actuels, où l’on cherche à démolir l’image d’une personne si on ne peut rien prouver par les faits.

Ca n’a bien sûr rien de nouveau, mais comme dans l’excellent Autopsie d’un meurtre que j’ai vu peu après, c’est le fait de décortiquer chaque détail de cette routine si particulière qui nous scotche. Le Preminger se concentre en particulier sur un procès pour un meurtre établi, depuis le recrutement de l’avocat jusqu’à l’annonce de la sentence, mais la démarche reste similaire. Dans le deux cas, on gagne ou on perd sur les apparences, sur la perception que l’on peut donner au public par des tonnes d’astuces et une maîtrise totale du discours.

Et le mieux dans tout ça, c’est que ce n’est qu’un des aspects du film ! L’enquête en est un autre dont j’ai déjà parlé, et si elle est plus classique elle parvient très bien à nous impliquer aux travers de découvertes bien dosées et de deux enquêteurs qui ont bien du mal à faire leur travail sans être influencés par les médias, justement. L’autre aspect majeur donc, c’est bien l’étude, pour ne pas dire la dissection, du couple modèle des Dunne. Là aussi vous n’allez pas sauter au plafond si je vous dit que les apparences sont trompeuses, que le couple est loin d’être aussi lisse et parfait que leurs proches le croient ou que la fameuse Amazing Amy ne l’est pas tant que ça. On pourrait résumer en disant que pris séparément, les thèmes du film n’ont rien de novateur, mais la maestria de Fincher à tout mêler de façon fluide et cohérente en fait un grand film. Il y a plusieurs films en un, et de quoi méditer pendant quelques jours.

Au rayon des félicitations, n’oublions pas le duo Trent Reznor/Atticus Ross, qui reviennent pour leur troisième collaboration avec Fincher. Leur compositions minimalistes et métalliques font toujours autant mouche, tantôt planantes et mystérieuses, tantôt lourdes et menaçantes, elles jouent énormément sur le ressenti du film. Elles ont surtout l’énorme qualité de faire corps au film, à la mise en scène, aux personnages, si bien qu’on ne la remarque pas, et ça n’a rien de péjoratif. C’est toujours un régal en des temps où on a tendance à verser dans le tonitruant et l’envahissant, sans forcément réfléchir à ce qui colle le mieux à l’ambiance.

Que dire de plus ? On tient là un des thrillers les plus denses et les plus passionnants vu depuis un moment au cinéma, une écriture riche et millimétrée, un Fincher totalement à son aise dans le cynisme et la cruauté de ce récit, qui nous gratifie d’une ambiance et d’une tension anxiogènes, c’est tout simplement à voir. Vous n’en ressortirez pas indemne.

Pseudo supprimé
Niveau 7
14 octobre 2014 à 19:05:07

"Vous n’en ressortirez pas indemne" > Faut peut-être pas éxagérer non plus...

blazcowicz
Niveau 10
14 octobre 2014 à 19:06:20

Ben écoute c'était mon cas, ça m'a vraiment remué et ça file le cafard je trouve :hap:

AlbertDaSiIva
Niveau 10
14 octobre 2014 à 19:16:11

Ca m'a fait le même effet que The Social Network, à la fin du film j'avais du mal à aller sur facebook comme avant ( ça a duré quelques heures cet effet)

Pareil pour Gone Girl, moi qui bosse dans les médias.

MONSIEUR-YOSHI
Niveau 10
14 octobre 2014 à 19:20:18

AlbertDaSiIva qui travaille chez NRJ12 :malade:

AlbertDaSiIva
Niveau 10
14 octobre 2014 à 19:36:07

Non mais par rapport à la déonthologie journalistique je parle hein :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 7
14 octobre 2014 à 19:42:52

Après le ressenti de chacun est différent ^^

ImTheChosen1
Niveau 10
15 octobre 2014 à 18:23:23

Quelle claque. Ca m'a fait penser un peu à Prisoners mais en mieux limite.

Lawleit
Niveau 7
15 octobre 2014 à 18:26:55

Prisoners en mieux? Je sens que je vais adorer :hap:

prince7891
Niveau 2
15 octobre 2014 à 19:24:14

bande annonce vk pour film de David Fincher << Gone Girl >> le film est classé le 1ere dans le boxe office je pense que je vais le voire dans les salles cinima
http://film-uptobox.com/gone-girl/

Nouvelles
Niveau 10
15 octobre 2014 à 19:26:23

J'ai adoré Prisoners, j'ai mis un gros 10 aussi, mais j'ai trouvé Gone Girl au-dessus.

Par contre je suis d'accord, Villeneuve est un bon disciple de Fincher. J'espère d'ailleurs qu'il suivra sa voie, et qu'il continuera de nous surprendre.

AlbertDaSiIva
Niveau 10
15 octobre 2014 à 20:49:36

arf Prisoners faut vraiment que je me le revoie. Je l'ai maté dans de mauvaises conditions donc je préfères le regarder à nouveau pour me faire un vrai jugement.

Sujet : Gone Girl - David Fincher
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