Dans la partie 5, si vous ne deviez garder qu'une scène, laquelle serait-elle ?
Araki : La scène a Venise ou Buccelati annonce au groupe la trahison du Boss. Je pense que c’était très émouvant et c'est aussi le moment ou les personnages se séparent. Ensuite, il y a aussi la mort de Abbachio et puis il y a l’épilogue dont nous avons parlé juste avant que je ne veux pas laisser de cote.
L’épilogue, comme vous le disiez avant, prend place avant l'apparition de giorno mais, vous aviez décidé depuis le début que vous vouliez dessiner ceci ?
Araki : Tout a fait. Pour renforcer encore plus le thème, j'avais décidé de le dessiner encore une fois. Finalement, je pense que cela donne le sentiment de bien renforcer l'histoire et c'est une bonne chose. Si je devais donner la première image qui me vient a l'esprit pour les 25 ans de la série, je pense que ça serait l’épilogue. C'est la parfaite illustration de la quintessence de la série.
Dans la partie 5, l'action prend place en Italie, et le cote fashion victimes des personnages est génial.
Araki : Je voulais dessiner de toutes mes forces sur la mode italienne. Mais pourtant, Giorno a des habits d’écolier! ( Rire)
En incluant les habits, lorsque vous dessinez un personnage, qu'est ce que vous dessinez en premier ?
Araki : Dans mon cas, c'est la silhouette. Avec un élément très important qui est de savoir de quel coté il va tourner la tête, je décide de son ossature et de sa nature. Lorsque je me suis décidé sur sa nature, je dessine automatiquement jusqu'en bas. Pour ce qui est des habits, je teste la forme des habits qui est envisageable de manière exhaustive en insérant des plis. Cependant, c'est difficile de savoir ou s’arrêter. Si je passe a autre chose, c'est pour pouvoir finir de dessiner ! ( Rire)
Est ce que devant le miroir, personnellement vous testez les poses?
Araki : Aaaahh, oui ! (Rire)
Si je me tord de cette façon, que va-t-il se passer?!. Cependant ma première référence, ce sont les magazines féminins. Les top-modèles dans ces magazines sont incroyables du fait qu'elles sont prises en photo dans des poses absolument improbables.
Partie 6
Juste après la fin de la partie 5, vous vous étés arrêté pendant presque 6 mois. Depuis la partie 1 jusqu'à la fin de la partie 5, vous avez travaillé sans relâche, donc quel sens peut-on donner a cette courte pause a ce moment la?
Araki : Comme une période ou un mangaka a enfin mérité de se reposer. ( Rire)
Si on parle de vacance, ça n'a été que pour le nouvel an a vrai dire. Parce qu'avec les illustrations que j'ai dessiné pour Jojo-a-gogo, je me suis pas reposé en réalité.
Dans la partie 6, a savoir «Stone Ocean »que vous avez commence a dessiner, pour la première fois le héros est une femme.
Araki : Je voulais aller dans cette direction des le début mais, avant de dessiner Jojo, j'ai quand même dessiné « Gorgeous Irene » ou l’héroïne est une femme. De nos jours, il y a beaucoup d’œuvres ou l'on trouve une femme forte qui se bat mais, a l’époque de Irene dans un shonen c’était improbable. Et je pensais en mon fort intérieur : « C'est pas bon » , et donc terminer cette histoire.
La série n’était pas populaire et donc pourquoi continuer ?
Mauvais ?! Concrètement pourquoi pensiez-vous cela ?
Araki : Parce qu'a ce moment la Aliens était diffusé ou il y a Ripley, qui est joue par Sigourney, qui est une femme forte et que j'ai voulu moi aussi essayer de faire pareil. Mais, évidement je suis un homme et je pensais qu'une jeune fille recevant des coups, c’était trop cruel et que ce n’était pas une chose qu'on pouvait dessiner. Mais ces 15 dernières années les choses ont bien changé, et une jeune fille qui se prend un punch, ça ne choque plus personne.
Il n'y a plus de différence entre une fille et un garçon de ce cote la, donc cette fois j'avais l'envie de dessiner une vraie femme forte. Par conséquent dans la partie 6, je voulais dessiner une histoire avec pour héroïne une femme a savoir Jolyne Kujo. Cependant, même si c'est une personne fait de chair et de sang, j'ai essayé de lui donner un certain style. Parce que je la dessinais avec l’idée d'un retour en arrière ou Cutback, je pense qu'elle n'a pas cette fraîcheur au final.
C'est la raison pour laquelle l'action se déroule dans une prison ?
Araki : Pour la partie 5, j'ai dessiné des gangsters, donc cette fois cela devait être une horrible prison en comparaison. Un sentiment similaire a celui de Morioh. Le sentiment de dessiner les restes d'un monde qui est déjà clos. De plus, il y a le film «la grande évasion» dans lequel joue Steeve Mcqueen, que j'aime beaucoup et je pense que je voulais goûter au plaisir de dessiner un jour une évasion.
Si vous ne deviez retenir qu'une image de cette partie, quel personnage ou quelle scène cela serait-il?
Araki : Pour un personnage, ça serait Emporio que j'aime beaucoup. Dans cette prison, c'est le seul enfant vivant et je pense que c'est une sorte de miracle, quelque chose d'incroyable non?
Pour la fin de la partie, il y a des opinions différentes concernant l’interprétation qu'on peut en faire. Une version est, le tour qui a été réalisé, a engendré une division mais quel était votre but?
Araki : lorsque je dessinais, j'avais ce sentiment jusqu'à la dernière case, je pensais : «Fondamentalement, Jojo est terminé ». Je pensais que j'avais fini de dessiner des idées de stands et tout le reste. Et j'avais fini de dessiner toutes ces choses comme le ciel et l'eau, les éléments chimiques ou le temps qui passe. Donc si j'ai fini de dessiner tout ceci, avant de me tourner vers la suite je suppose qu'il ne peut y avoir qu'un monde parallèle.
Je pensais également que cela supposait par conséquent la fin de mon travail dans le Jump et le fait de dessiner dans n'importe quel magazine pour garçon a cause de mon age. En regardant autour de moi, en dehors de «Kochi Kame» de Osamu Akimoto, et comme il n'y avait que des jeunes mangakas, j'avais le sentiment de plus être a ma place depuis longtemps. Heureusement j'avais tort.