Chapitre 4: Enlèvement
Paris, France Juin 2041
Personnage: Angel
Tout était noir, mes yeux s'ouvraient lentement. À ma droite se trouvait une source de nuisance sonore que j'avais un peu de mal, je le reconnais, à supporter.
-"Allez! Debout! Faut te lever feignant!"
Elle me répétait ces mots en rigolant à peu près tout les matins. Quand elle était levée, je devais l'être aussi, tant pis pour la grasse mat'...
-"Tu peux pas me laisser dormir un peu de temps en temps? Dis-je bougon.
-C'est comme ça qu'on se ramollit andouille!"
Je la regardai au moment ou elle pronnonçait ces mots. Même si elle venait de se lever, même si elle avait parfois le don de me foutre en boule, elle restait magnifique... Je ne pouvais décoller mes yeux de son visage.
-"Eh! Qu'est-ce que tu regardes?! J'ai un bouton?
-Euh non, non pas du tout."
Je n'osai pas lui avouer que je la trouvais resplendissante, j'étais pitoyable...
-"Bon, tu viens déjeuner? Me dit-elle joyeusement.
Déjeuner était un bien grand mot, étant donné le peu que nous avions. Mais je répondis affirmativement car aussi maigre soient-ils, nos repas étaient source de convivialité. Nous mangions généralement un peu de pain, avec,parfois, du lait. Une fois repus - repus aussi était un grand mot...- elle m'annonça:
-"Angel, j'ai trouvée du travail!"
En effet, depuis que nous avions innondés le bureau du maire, nous n'avions pas osés y retourner. Mais ce n'était pas plus mal, étant donné que ni moi, ni elle n'étions ferus de ménages...l'état de notre abri en témoignait...
-"t'as trouvée du boulot!?
-Oui!
-Eh, c'est vachement cool!
-Ouai, tu commence dans dix minutes!
-Quoi?!
-Oui, j'ai trouvée du travail...pour toi!"
Sur ce coup, elle m'avait complètement seché...
-"Euh...t'es sérieuse!
-Oui, le boulanger du coin à besoin d'aide pour divers tâches.
-Et pourquoi moi?
-Il veut un garçon costaud, et comme tu fait des pompes tout les matin...ceci explique cela.
-...
-Dépeche toi, tu vas être à la bourre!"
Apparement je n'avais pas tellement le choix, il fallait bien que l'on vive. Je sortit en courant de notre grenier, descendit les marches en quatrièmes vitesse et, une fois sortis de l'immeuble, me dirigea vers la boulangerie.
C'est essouflé que j'arrivai devant la boulangerie quelques minutes plus tard. Le boulanger m'attendait devant la porte, les poings sur les hanches.
-"C'est toi le gamin dont la petite rousse m'a parlé?
-Oui. Lui répondis-je haletant.
-T'es au retard!! Beugla-t-il."
Surtout dit pas bonjour gros sac! Ce mec m'exaspérait déja...
-"Allez mon petit, faut se mettre au boulot!"
Toute la journée, je portais des sacs de farine, allais faire des courses...et surtout, il fut désagréable toute la journée. Pour couronner le tout, il me paya une misère et me chassa d'un geste de la main en fin d'après midi.
Je rentrais démoralisé, malgrès que j'avais réussis à voler une baguette.
Une fois arrivé je montais doucement les escalier, je ne pensais à rien...pourtant, je sursautai quand j'entendis un crie, son crie!
Je lachai la baguette et montai les escaliers le plus rapidement possible. Je débarquai dans notre abri en courant. Elle était là, au milieu de la pièce, accompagnée d'une demi-douzaine de templiers. Ils ne m'avaient pas vu, et l'un deux dit :
-"Nous vous arrètons pour acte de rebellion envers votre gouvernement."
En effet, l'un des gardes qui c'était enfui à l'éxécution était présent, et il avait certainement eu le loisir de témoigner contre la courageuse jeune fille qui leur avait jetée des pierres.
Je ne pouvais supporter cela plus longtemps, aussi je me jetai en hurlant sur le garde le plus proche. Je n'avais aucune chance, un gamin de 14 ans contre six gardes armés... L'ordre fut vite rétablie et je me retrouvai à terre sans avoir pus me défendre.
-"Sale mioche! Dit l'un d'eux. Tu pensais pouvoir faire quelque chose!?
-Je...je vous en supplie ne...ne lui faites pas de...de mal. Articulais-je difficilement.
-Oh, ne t'inquiète pas mon petit, nous ne sommes pas des barbares, nous nous ne tuons pas les mineurs. Mais sache que le jour de ses 18 ans...couic. Me réponfit-il en souriant.
-Non!
-Le garde me regarda. Non? Pourquoi non, tu ne peux rien y faire, tu...."
Je ne le laissai pas finir que je me jetai sur lui et le martelai de coup de poings. Soundain j'entendis un coup de feu. Mon ventre devenait humide, mon sang se répandait sur mon maillot. Je tombai à genoux.
-"Adieu petit! Dit l'un des gardes en faisant signe de l'enmener.
Je l'entendais crier, elle disait mon nom et d'autres choses que je ne comprenais pas. Ma vision devint flou et je tombai face contre terre.
Quelque chose d'humide sur mon visage me fit reprendre mes esprits. Un chat, un chat léchait mon visage. Je ne voyais pas correctement, tout tournait autour de moi. Je tentai de me relever, j'y arrivai difficilement, et m'assis sur le lit. Mon sang coulait encore, je ne devais pas avoir perdu connaissance trop longtemps sinon j'aurais été mort. En attendant, il fallait retirer la balle et panser la blessure. Je ne pouvais aller dans un hopital, ils retrouveraient ma trace et me tueraient pour de bon. Je me dirigeai vers le lavabo et m'emparai de cet instrument de torure que les filles appelaient "pince à épiler". Je pris du coton et ouvris un tirroir dans lequelle se trouvait une bouteille d'alcool que nous avions chipés et prévus d'ouvrir pour fêter la fin de la guerre. Elle allait servir une cause plus noble...
Je m'installai sur le lit en m'adossant sur le mur, pris un peu d'alcool que je versai sur le coton et l'appliquai sur la plaie en serrant les dents. Puis je pris la pince à épiler, je tentai le tout pour le tout. Je me mis un coussin dans la bouche et commenceai à farfouiller dans la plaie. J'avais envie de hurler, de m'arrêter de tout oublier, de mourrir... Mais je devais continuer pour elle. Soudain, je sentis la balle, l'attrapai et la retirai brutalement. Je mordis le coussin comme un fou, quelle sensation horrible! Je repris mon souffle et décidai de me fabriquer un bandage. Je saisis un couteau sur la table et coupai un morceau de la couette. Je me confectionnai mon bandage en réfléchissant, la balle n'avait touchée aucun points vital, soit le soldats ne savait pas tirer, soit il m'avait...épargné! La deuxième solution était impossible pour moi, mais c'était malgrés tout la plus plausible, car il m'aurait collé une balle dans la tête si il avait voulu me tuer. Mais pourquoi m'épargner...il en avait peut-être marre de cette guerre, que sais-je...
Mais malgrés tout, j'avais désormais un but bien plus noble que la vengeance. J'avais un peu moins de quatre ans pour la retrouver et la libérer.
-"Attend-moi Oxana , j'arrive!"
