[Londres 1888]
Vincent s'assit sur un fauteuil face à une fenêtre tandis que Lucas se mettait à jouer du piano . L'assassin écouta la mélodie avant d'observer un moment le templier qui arrêta aussitôt de joueur .
-Un problème , cher ami ?
-Pourquoi on bosse ensemble ?
-Ça ne me plaît pas vraiment non plus mais ce sont les ordres . Selon les renseignements obtenus suite à notre première et unique mission ensemble , l'homme qui nous a parlé se sert des bas-fonds de l'empire britannique pour créer une sorte de pouvoir secondaire .
-Un individu qui veut le pouvoir et qui se sert des moins-que-rien ? On se croirait en pleine révolution française , commenta Vincent .
-Et ça ne me plaît pas tellement , répondit Lucas . D'habitude , c'est notre branche qui s'occupe des bas-fonds et pas un autre …
-« Notre branche » ? demanda Vincent .
-Désolé , j'ai oublié de t'expliquer , répondit Lucas .
Le templier ferma les yeux et se mit à réfléchir .
-Mon grand-père pour une obscure raison d'accord avec la couronne d'Angleterre a obtenu la charge de contrôler les bas-fonds et d'agir en conséquence des menaces pouvant se présenter . Ce qui fait donc que ma lignée a dut s'occuper du contrôle des quartiers pauvres en faisant appliquer la répression dés qu'un début d'émeute y débutait mais récemment les choses ont commencé à bouger à cause de quelques problèmes habituels , la multiplication des pauvres et … Un élément que je n'avais pas prévu .
-Quoi donc ? Demanda Vincent .
-Toi , répondit simplement le templier . Ou peut-être devrais-je dire « Jack l'éventreur » . Bien que je respecte tes méthodes de lutte contre les assassins , il est facile de deviner que les pauvres n'aiment pas savoir qu'ils risquent de se faire massacrer à chaque coin de rue . Les prostitués encore moins car elles permettent aux hommes de calmer leurs pulsions bestiales . Les prostitués de basse qualité restent donc cloîtrés dans des maisons et celles qui s'occupaient auparavant d'attendre dans les coins de rue désertent leurs postes …
-C'est vrai que c'est malheureux mais je n'arrive pas à me contrôler lorsque je …
-As-tu pensé à la poésie ?
-Je te demande pardon ?
-C'est ma façon de ne pas céder à mes pulsions meurtrières . Tu devrais essayer , c'est très simple et ça ne prend que peu de temps .
-Je préfère assouvir mes pulsions , répondit Vincent .
-Comme tu veux ! De toutes façons , nous avons une mission .
-Allons-y , répondit Vincent en s'équipant .
Ils quittèrent le manoir de Lucas et s'aventurèrent dans les quartiers pauvres de la ville . Ils passèrent dans les quartiers occupés par les indiens et arrivèrent devant la porte d'une cave dans laquelle ils descendirent . Ils arrivèrent de cette façon dans une fumerie d'opium .
-Que venez-vous faire ici , messieurs ? Demanda un chinois .
-On vient chercher des renseignements , répondit le templier .
Plusieurs asiatiques vinrent vers eux armés d'épées .
-Vous n'avez rien à faire ici , petit Duc .
Le patron de la fumerie resta derrière ses hommes avant de leur tourner le dos et de partir vers son bureau .
-Occupez-vous d'eux silencieusement . Je ne voudrai pas que mes clients soient dérangés par des cris.
Vincent dégaina un revolver tandis que Lucas dégainait un pistolet . Ils ouvrirent le feu sans même menacer leurs adversaires avant de les terminer au couteau .
-Les chinois ne sont plus ce qu'ils étaient , commenta Lucas d'un air triste .
-Ce doit être l'éloignement de leur terre natale , répondit Vincent .
Ils défoncèrent la porte du bureau du propriétaire de la fumerie qui les regarda d'un air surpris .
-La porte était juste poussée , commenta l'asiatique . Il n'y avait pas besoin de frapper dedans .
Les deux anglais visèrent aussitôt le chinois qui ne cilla pas .
-Je sais que ton fournisseur verse dans la contrebande et je peux te t'envoyer en prison jusqu'à la fin de ta vie , lâcha Lucas .
-Je connais , répondit l'asiatique . Vous voulez des informations que je ne vous donnerai pas donc vous allez me menacer … On perd beaucoup de temps .
-Je sais où sont les membres de ta famille , répondit Lucas . J'irais m'assurer qu'aucun ne vivre plus de trois jours après ton incarcération .
L'asiatique se mit à réfléchir avant d'afficher un sourire amical .
-Malheureusement pour vous , celui que vous cherchez a proféré les mêmes menaces … Je ne peux donc pas vous conseiller de chercher du côté du trafic d'armes et du côté des syndicats …. désolé .
Les deux anglais acquiescèrent avant de rengainer leurs armes alors qu'ils étaient sur le point de quitter le bureau , l'asiatique s'adressa de nouveau à eux .
-Vous savez que vous mettez vos vies en danger , non ?
-Nos vies n'ont que peu d'importance , répondit Lucas . Que vaut une vie face à un empire ?
[Russie , début 1782]
-Nos chemins se sont croisés
Nos yeux se sont accrochés
Ton sourire est devenu mon soleil
Ta tendre une grande merveille
Je t'offre dans mes mains
Mille baisers câlins
Pour que jamais tu n'en sois privé .
Sofia afficha un air déconcerté face à Dimitri . Elle observa les jardins dans lesquels ils se trouvaient avant de lâcher un long soupir .
-Si tu as besoin d'assouvir tes pulsions d'hommes tu peux le dire franchement , lâcha l'assassine .
Dimitri afficha un air blasé face à sa collègue .
-Je me suis juste souvenu de ta proposition . J'aimerai pouvoir bouger sans avoir trois bataillons de soldats aux fesses .
-Si tu veux mettre les formes , fais-le pendant que l'impératrice est là . Elle est justement en promenade .
Ils attendirent un peu que l'impératrice arrive à leur portée . Dimitri mit un genou à terre et prit la main de Sofia .
-Princesse Sofia Rostov …. C'est en tant que Marquis de Lenski que j'ose vous demander votre main. Je ne suis certes point le meilleur des nobles , je suis certes français mais j'ose vous promettre de vous protéger , de vous honorer et de vous chérir jusqu'à la fin de mes jours ou jusqu'à ce que la mort nous sépare . Depuis le premier jour où je vous ait vu , la passion qui brûle dans mon cœur refuse de s'éteindre aussi , faîtes de moi l'homme le plus heureux de ce monde créé par Dieu notre seigneur en acceptant de devenir mon épouse .
-J'accepte , répondit simplement Sofia .
L'impératrice continua son chemin d'un air satisfait . Lorsqu'elle fut assez éloignée , Sofia envoya un violent coup de poing dans le ventre de Dimitri qui se plia en deux .
-Abruti , tu n'étais pas obligé d'en faire autant !
-Désolé …
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Keynes et Raven se relevèrent en même temps .
-C'était quoi ce saut de l'animus ? Demanda Keynes .
-Ma mémoire a l'air un peu dur à dompter , répondit Raven .
tu ne t'es jamais reveiller un matin après un rêve, en te disant que tu aimerai tellement que ce soit vrai ??
sa va être marrant