Désert (partie 1) :
Leeve suivit Lucien dans sa cabine. Celui-ci referma la porte et s’installa à une petite table. Il fixa Leeve.
-Leeve, connais-tu ton père ?
-Je ne l’ai jamais rencontré car il a disparu avant ma naissance, répondit l’Indien, mais je sais qui il était et quel était son nom.
-Vas-y, dis-moi.
-Il s’appelait Shan Magerlan et il était un Assassin.
Lucien joignit ses deux mais et appuya son menton dessus avec un sourire. Voila qui confirmait bien ses doutes. La lignée des Magerlan ne s’était pas éteinte.
-C’est pour suivre ses traces que tu es devenu un Assassin ?
-J’ai épousé la cause des Assassins car je l’ai trouvé juste, c’est tout.
-Et tu ne sais rien d’autre sur ton père ? Sur sa… famille ?
-Non. Je ne m’y suis pas intéressé.
-Bien… C’est mieux comme cela.
Lucien se leva et raccompagna l’Indien jusqu’à la sortie.
-Oublie cette conversation. Demain nous arriverons à Alexandrie. Avec de la chance, tu trouveras un bateau qui t’emmèneras en Amérique.
An 1803, désert Egyptien…
Leeve soupira. Le soleil tapait tellement fort qu’il avait l’impression d’étouffer et les dunes s’étendaient à perte de vue. Les secousses régulières dues aux pas du chameau n’arrangeaient rien.
-Tu es sûr que c’était moi qu’ils visaient ? fit le jeune Indien.
-Tant qu’il y a une chance que tu ais été leur cible, je devrais te surveiller, répondit Lucien.
L’Assassin Français chevauchait son propre chameau avec une allure digne et un sourire joyeux. Visiblement, la chaleur et la monotonie du paysage n’entamait en rien son humeur gaie (son humeur habituelle).
Il tira une gourde de sa ceinture et la porta à sa bouche. Il but trois petites gorgées, s’essuya les lèvres avec sa manche et leva la tête.
-On arrive bientôt Moran ? lança Lucien.
Le dénommé Moran tourna la tête. C’était un vieil Egyptien basané portant une moustache blanche et étant vêtu d’une tunique bleue. Il montait un chameau, lui-aussi, et tenait en main deux cordes reliées au cou des montures des deux Assassins.
-Pas avant demain messire, répondit Moran avec un fort accent. Nous dormirons à la belle étoile ce soir.
Leeve leva les yeux au ciel.
-Sous cette chaleur…
-Rassures-toi, lança Lucien, il ne fait pas chaud dans le désert, la nuit.
-Ah, tant mieux, fit Leeve en souriant, soulagé.
-Parfois la température descend à -20°, remarqua Moran avec un air pensif. Mais bon, généralement ça se stabilise à -15°.
Leeve arracha une touffe de poil du crâne de son chameau et s’étouffa de surprise.
-Qu… -15° ?!
-Muuuuuu !
Le chameau agita son dos et désarçonna le jeune Assassin qui alla s’écraser dans le sable. Lucien éclata de rire, Moran secoua la tête d’un air dépité et le chameau mugit, satisfaig. Leeve se redressa en crachant et en toussant.
-Maudit animal !
-Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! continua Lucien.
-Les chameau n’aiment pas être vexés, informa Moran d’un air sage. Il faut les traiter avec le plus grand respect.
-Et il va le respecter, mon pied dans son…
-Qu’est-ce que c’est, coupa Lucien avec sa main en visière.
Moran plissa les yeux et hocha la tête.
-Oui, j’avais oublié que nous passerions par un oasis. Mais si nous voulons arriver au plus vite, il ne faudra pas s’y attarder.
-Remplir nos gourdes et nourrir les chameaux sera suffisant, acquiesça Lucien.
Il tourna la tête vers Leeve qui tentait de remonter sur son chameau mais ne cessait de retomber, le chameau étant visiblement toujours vexé.
Lucien éclata de rire.
Trois jours plus tôt…
Leeve croqua dans la pomme qu’il avait achetée. Lucien marchandait avec un commerçant de tapis. L’odeur d’épices variées et de poussière flottait dans l’air du souk et une musique orientale retentissait au coin d’une rue.
L’ambiance était plus qu’animée.
L’Indien était loin d’être à son aise. Vivement qu’il retrouve le calme de sa forêt et le bruit de l’eau qui coule dans la rivière. C’était bien le seul son qu’il aimait, avec le bruit du vent dans les feuilles des arbres et les paroles sages de son chef.
-Vous n’êtes qu’un avare ! lança Lucien en pointant le marchand d’un air accusateur.
-Et vous n’être qu’oune escroc ! répondit l’Egyptien d’un Anglais approximatif.
-Ce tapis ne vaut rien ! C’est vous l’escroc !
-Déguerpissez !
Lucien cracha par terre et s’éloigna, suivit de Leeve.
-Pourquoi voulais-tu acheter un tapis ? demanda Leeve en rongeant son trognon de pomme.
-Je voulais juste lui prouver que son tapis miteux ne valait pas un dinar !
-Visiblement tu n’as pas…
Un cri s’éleva au coin de la rue. Trois hommes vêtu de tuniques noires orientales et de turban jaillir d’un tournant en bousculant les passants. Ils couraient vers Leeve et Lucien en tenant des poignards à la lame ondulée.
Lucien fut le premier à réagir.
Avec des réflexes hors-norme dont Leeve ne le soupçonnait pas capable de posséder, l’Assassin renversa une étale sur la route, bloquant les agresseurs, et releva sa manche droite, dévoilant une lame secrète à son poignet.
Leeve prit son tomahawk à deux mains.
Un des agresseurs bondit avec agilité par-dessus l’étale et brandit son arme.
Il para un coup de lame secrète et répliqua par un coup de pied dans les côtes suivit d’une attaque au poignard.
Lucien se glissa sous le bras du tueur, esquivant la lame, et lui brisa la mâchoire d’un coup de coude rotatif avant de l’achever en lui enfonçant sa lame secrète dans la nuque.
De son côté, Leeve échangeait des coups puissants avec les deux tueurs restant.
Son tomahawk tourbillonnait et parait chaque attaque dans un tintement métallique. Des étincelles jaillissait du choc entre les lames.
Finalement, Leeve esquiva un coup et ficha la lame de son tomahawk dans le crâne du tueur de droite avant de lâcher son arme, attraper la main armée du second agresseur et lui enfoncer son genou dans l’estomac.
Leeve tendit le bras, reprit son tomahawk et égorgea son adversaire d’un revers.
Le tueur s’écroula dans une gerbe de sang qui éclaboussa les murs alentours. La lame de Lucien rentra dans sa manche avec un bruit feutré.
Leeve détourna le regard des cadavres.
-Ne restons pas là, fit Lucien, avant que les gardes arrivent.
Alors ?
dsl c'était mon petit coup de folie de la semaine!! 
"Ton Brother" ? 