Environ 1800
J'avais eu plusieurs jours de repos depuis ma dernière mission, mais l'adrénaline me manquait, et au fond de moi, je le savais, le sang aussi. Mais je ne devais pas me laisser envahir, je ne devais pas perdre le contrôle. Je luttais constament contre cette deuxième part de moi même, mais le combat s'avérait difficile. Je décidai de ne plus y penser. J'allai voir le mentor et il me confia ma mission. J'avai pour seules armes mon équipement personnel, et une arbalète avec vingts carreaux que l'on me donnait spécialement pour accomplir cette besogne. Oui besogne, il faut dire que pour cet assassin il suffit de lever la main et nous lui obéissons. Que pouvais-je à cela, le système est fait ainsi, mais tant que j'avais ma dose de violence, je me contentais de ce que j'avais.
Je n'arrivai pas à penser à quelque chose de sain durant plus de deux minutes, ce n'était pas croyable... Mon cerveau était malsain et j'en était le premier conscient. J'étais différent, et j'étais dangeureux...
Je me rendis au point de rendez-vous, et étant plutôt ponctuel j'arrivai en avance. Il n'y avait que moi et lui. Cet homme dont j'aurais la vie entre les main. Il pensait peut-être me faire confiance, mais si il me connaissait mieux, il aurait certainement choisit quelqu'un d'autre.
Les autres recrues arrivèrent peu après, et nous grimpâmes sur les toits, sous le regard de notre protégé que je pouvais sentir sur mon dos. Une fois monté je sortis mon arbalètes et chargeai un carreau, bientôt immité par les autres recrues. Nous étions cinq. Cinq à posséder chacun vingts projectiles, je vous laisse faire le calcul... L'assassin se dirigea vers le port-sa victime était capitaine d'un trois mat- et nous l'escortâmes depuis le ciel. Le trajet se déroulait bien, malgrés quelques soldats qui avaient tentés d'en faire plus que d'habitude, qu'ils reposent en paix.
Je ne tirais pas tellement comparé aux autres, tuer à distance n'était pas si drôle que je l'avais escompté.
Le meurtrier encapuchonné arriva au port. Il ne se souciai pas des gardes, ne se cachait même pas. Des fois les gardes avaient le temps de lui dire:
-"Éh! Vous là! Vous...Argh!"
Sa doit vous donner une idée de notre temps de réaction, enfin surtout de celui de mes confrères car les rares flèches que je tirai, je les manquaient presque à chaque fois. Je n'avais jamais pensé à m'entrainer à cette discipline.
Je recomptais mes munitions. Cinq carreaux!
-"Ouai c'est ça, et moi six de trèfle! Dit ironiquement l'assassin le plus proche."
Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais parlé à voix haute...la honte.
Cependant, le maître assassin progressait jusqu'au navire. Mon petit carquois se vidait. Quatre carreaux,trois,deux, un. Il ne m'en restait qu'un, je devais bien l'utiliser. À peine eus-je finis de penser à cela, que l'élément central de la mission penetra sur le navire. Le templier le regarda l'air déconfit.
-"Que fais-tu là?! Eh mais attend, tu est un assassin! Alerte!"
Il sauta du navire et atterit sur un ponton, puis il partit en courant. Je ne devais pas le louper. Je visai, attendiset appuya sur la gachette. Le carreau vint se ficher dans sa jambe. J'étais fier de moi, même si j'avais viser la tête...
Il s'approcha de la cible à grand pas et lui planta sa lame dans la gorge. Puis se releva et grimpa sur mon toit. Il se dirigea vers moi, me saisit par le col et dit:
-"Écoute sale tocard! C'était ma cible, tu m'as oté tout plaisir! Toi, t'es qu'une sous merde, t'as compris! Une sous merde!"
Je sortis ma lame et...l'enfonçai dans la paume de ma main, dans mon dos. Je devais me retenir, me retenir. Enfin il me relacha et partit.
-"Euh...ça va? Me demanda un assassin attentionné."
Je me retournai vers lui et le frappa de toutes mes forces au visage, si bien qu'il bascula du toit et atteris quinze metres plus bas dans l'eau du port.
-"Ça va parfaitement! Toi, et toi aller le repecher!"
Personne n'osa me contredire. Je rentrais au QG des assassin l'air menaçant. L'assassin qui m'avait provoqué me regarda passer en faisant les gros yeux. Je me dirigeai vers les dortoirs et attendit d'être convoqué pour faire mon rapport.
Ca te dit une mission ensemble? 