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Assassin's Creed III

Sujet : [JEU] L'ère des Assassins
Ludovico_Orsi
Niveau 10
06 juillet 2012 à 12:44:13

j'ai juste lut les cinq dernière ligne, j'ai vomis :hap:
Non sérieux à l'ancienne en plus. :hap:

Lenski
Niveau 10
06 juillet 2012 à 12:49:01

j'ai un doute sur la présence des ferrys et des chemins de fer à l'époque de leeve :pf:

Bilbo1997__
Niveau 10
06 juillet 2012 à 12:56:24

Lenski : Moi aussi j'avais un doute mais de toute façon, c'est qu'un détail :pf: Le prochain chap arrive, et là on entre dans le vif du sujet :pf:

CaptainBad
Niveau 10
06 juillet 2012 à 12:58:55

Il pourra être surnommé l'eunuque :pf:

CaptainBad
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:00:37

Même s'il me semble que c'est si on se fait couper l'instrument :pf:

Bilbo1997__
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:07:36

Stanley s'est juste fait broyer les bijoux de famille entre deux pierres, rien de bien grave :pf:

Servitude (partie 4) :

Leeve et les autres esclaves furent réveillés vers deux heures, le lendemain, alors que la lune était encore haute. Cheydar vint hurler dans leurs cabanes pour les faire se lever.
-Allez, debout ! Debout tout le monde !
Normalement, les esclaves ne commençaient à travailler que vers cinq heures. Foutu Cheydar. Le jour où Leeve s’évaderait, ce serait la première personne qu’il tuerait. L’Assassin se leva et sortit de sa cabane.
Stanley était encore attaché à la chaise, au milieu du camp. Une mare de sang séché s’étendait à ses pieds. Les esclavagistes l’avaient laissé là toute la nuit. Stanley avait finit par s’évanouir de douleur. Peut-être était-il mort.
Cheydar s’approcha et lui jeta un seau d’eau glacé au visage.
Stanley ne réagit presque pas. Il ouvrit simplement les yeux et gémit, immobile. S’il tentait de parler, il n’y arrivait pas. Cheydar caressa son fouet.
-Tu as de la chance, esclave. Aujourd’hui, tu ne travailleras pas. Profites-en bien pour te reposer.
Stanley lui lança un regard faible avant que sa tête ne retombe lourdement sur sa poitrine. Il resta inerte, épuisé. Les hommes de Cheydar conduisirent les esclaves jusqu’au champ de coton. Ceux-ci commencèrent à travailler, docilement.
Chez la plupart, toute idée de rebellions ou d’évasion avait disparu. Ils avaient été terrifiés par la punition de Stanley. Mais chez une petite partie des esclaves, la torture de l’un des leurs avait réveillé une colère, une rage profonde. Sam faisait parti de ceux-là. En tout, ils devaient être un peu moins d’une dizaine.
Leeve les avait repérés à leur grimace de colère, la veille.
L’Assassin se contenta de travailler avec ardeur, toute la matinée. Vers midi, Cheydar se plaça au centre du champ.
-Pause déjeuné ! Tout le monde au camp !
Les esclaves revinrent au camp. Leeve s’approcha de Sam, pendant que Cheydar distribuait la soupe.
-Rassembles tous les hommes qui sont encore déterminés à sortir de là, lui murmura-t-il à l’oreille, et venez me rejoindre derrière les cabanes.
Sam fixa l’Indien avant d’hocher la tête.
-D’accord.
Quelques minutes plus tard, cachés derrière les cabanes où dormaient les esclaves, Leeve faisait face à huit hommes, dont Sam. Ils avaient l’air en colère, une colère dirigée vers Cheydar et ses hommes. La plupart étaient couverts de cicatrices, sûrement un souvenir des punitions qu’ils avaient aussi du recevoir. Cela signifiait qu’ils étaient plus anciens que Leeve ici.
-Bon, commença Leeve. Si vous êtes réunis ici, c’est parce que vous avez tous un point commun : Vous voulez vous en sortir. Le spectacle d’hier soir ne vous a pas effrayés, au contraire, il a renforcé votre détermination.
Quelques esclaves hochèrent la tête, approuvant les paroles de Leeve.
-Je ne sais pas ce que vous faisiez avant, si vous étiez ouvriers, marins, soldats, artistes… Je m’en contrefiche d’ailleurs. Sachez juste qu’avant, je pratiquais un métier qui m’a habitué à des situations bien pires que celle dans laquelle nous nous trouvons. J’ai reçu une formation pour y faire face. Cependant, même avec le meilleur des entraînements, je ne pourrais pas m’échapper seul. J’ai besoin de vous, et vous avez besoin de moi.
Une lueur était apparue dans les yeux des esclaves.
-Nous ne pouvons pas nous évader maintenant, tout simplement car vous n’êtes pas formés. Cependant, je vous garantis que bientôt, vous le serez. Et que bientôt, nous serons libres. Mais pour cela, il va falloir que vous suiviez mes ordres. Je vais vous former pour vous évader mais je veux une obéissance totale. Sinon, cela ne servira à rien. Etes-vous prêt à me suivre ? Si non, partez tout de suite. Si oui, alors dans quelques temps nous serons chez nous. Faites votre choix.
Il y eut un silence. Les esclaves se regardaient. Ils hésitaient fortement à obéir à un inconnu qui, d’apparence, n’avait rien d’impressionnant.
Sam sourit et s’avança. En silence, il se plaça aux côtés de Leeve.
-Moi, je le suis.
Un autre esclave le rejoignit.
-Je suis avec toi.
Un autre.
-Moi aussi.
Encore un autre.
-J’accepte.
Tous les autres firent leur choix. En quelques secondes, Leeve fut entouré par les esclaves. Il leur sourit.
-Ca va être dur mais je vous promets que nous allons nous en sortir.

Deux jours suivirent avant que les esclaves ne se réunissent à nouveau. Ils choisirent de le faire le soir, pour avoir plus de temps, à l’abri des regards. Leeve se plaça au centre du cercle des esclaves déterminés.
Il les fixa.
-Pour commencer, il faut que vous sachiez vous battre. Cheydar et ses hommes sont armés et formés pour affronter des esclaves en colère. Ils n’ont aucune pitié et ils n’hésiteront pas à vous tuer. C’est pour ça que vous devez être capables de les tuer avant qu’ils ne vous tuent. Elliot.
Un des esclaves, un grand métis musclé, se leva et se plaça en face de Leeve.
-Attaques moi.
Elliot bondit et envoya un puissant coup de poing devant lui. Leeve, d’une torsion souple des hanches, fit basculer son poids sur le côté avec fluidité. Le poing d’Elliot le frôla sans le toucher.
Les doigts de Leeve se refermèrent sur le poignet d’Elliot et appuyèrent sur un point sensible.
Elliot gémit et posa un genou à terre. Leeve, d’un mouvement du bras, tordit le poignet de l’esclave, le forçant à s’aplatir au sol en serrant les dents. Leeve s’agenouilla à ses côtés et posa son index sur sa gorge. L’esclave, totalement immobilisé, eut une expression de peur.
-Si j’appuie mon doigt ici, tu meurs.
Leeve lâcha Elliot et l’aida à se relever. L’esclave se massa le poignet.
-Je veux qu’à la fin de cet entraînement, vous soyez tous capable de m’imiter, sur n’importe quelle personne, armée ou pas, et dans n’importe quelle situation. Cette prise est faite pour désarmer son adversaire et l’empêcher de vous frapper mais vous pouvez aisément briser son poignet. Ensuite, c’est un jeu d’enfant de le tuer. Cependant, c’est moins simple de le faire à main nue, en une fraction de seconde. Pourtant c’est possible. Et je vais vous apprendre comment faire. Elliot.
Elliot épousseta ses vêtements et se replaça en face de Leeve.
-Fonces sur moi et essai de m’étrangler ou d’attraper mes épaules.
L’esclave bondit, les bras tendus. A une vitesse hallucinante, Leeve fléchit les genoux, se décala sur le côté et, tout en accompagnant l’élan et la force de son adversaire, lui saisit les épaules d’un mouvement fluide, tout en tournant sur lui-même.
L’esclave se sentit basculer. Il vit la terre et le ciel s’inverser en une fraction de seconde avant de heurter brutalement le sol. Leeve le lâcha.
-Cette technique a été inventée par un homme appelé Arcus, il y a plusieurs millénaires. Au départ, elle est conçue pour maîtriser et immobiliser un animal en furie qui vous chargerait, un cheval ou un taureau par exemple, mais elle est parfaitement applicable sur des humains. Il faut se servir de l’élan de son ennemi et de sa propre puissance. Cependant, contrairement à la première prise que je vous ai montrée, qui a été créé pour briser le poignet de l’adversaire, celle-ci n’a pas pour but de le blesser, simplement de le plaquer au sol et de l’empêcher de nuire. Elliot j’ai encore besoin de toi.
L’esclave se redressa, exténué mais impressionné par son « maître ».
-Maintenant, prend un bâton, par terre.
Elliot en ramassa un.
-Imaginons que c’est une épée ou une matraque. Vas-y, frappe.
Elliot fit un pas en avant et abattit son bout de bois dans la direction de Leeve. L’Assassin se coula sous le bras de l’esclave, tel un serpent, et, d’une main, saisit l’avant-bras d’Elliot alors que de l’autre main il appuyait sur un point sensible de son adversaire, au niveau de l’aisselle.
Elliot gémit et relâcha la prise sur son arme.
Leeve pivota sur lui-même et laissa Elliot se remettre de la prise. L’esclave se retourna pour faire face à Leeve mais il écarquilla les yeux.
Le bout de bois avait changé de mains. C’était maintenant Leeve qui le tenait. Aucun esclave n’avait compris comment il avait fait. Ils étaient stupéfaits. Elliot fixait ses mains vides avec un air d’incompréhension.
Leeve jeta le bâton par terre.
-Ce petit tour n’a rien d’impressionnant, dit-il. Une simple prise de désarmement qui consiste à voler l’arme de son ennemi. C’est une technique qui vous sera très utile si vous devez faire face à un homme armé. Cependant, moi je me suis arrêté au moment où j’ai pris le bâton d’Elliot mais vous, vous devrez répliquer dans la seconde et tuer votre adversaire avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre. Ne vous fiez pas aux apparences, cette technique est très facile à apprendre. Il faut simplement de bons réflexes et une certaine précision.
Leeve fixa Elliot.
-Et enfin… Elliot, approches-toi et attrapes-moi par le bras, la gorge ou ce que tu veux.
L’esclave s’approcha, méfiant, mais saisit le bras de Leeve.
-Cette technique est de loin la plus efficace et la plus impressionnante des quatre, informa Leeve. Utilisez-là si un des hommes de Cheydar parvient à vous attraper et tente de vous ramener au camp. Regardez-bien, ça va être très rapide.
La scène qui suivit fut tellement rapide qu’elle sembla irréelle pour les esclaves spectateurs.
Leeve, d’une fluidité parfaite, saisit l’épaule d’Elliot, se colla à lui et effleura sa nuque avec sa main libre, tout en pivotant sur lui-même. Elliot le lâcha et resta un instant immobile. Leeve le fixa. L’esclave tituba et s’écroula, inerte.
Leeve sourit et s’agenouilla à ses côtés avant de le secouer légèrement. Elliot gémit et cligna des yeux avant de se relever et se masser le cou. Il semblait complètement sonné.
-Pour qu’elle fonctionne, cette technique doit être exécutée très rapidement et sans aucune hésitation, expliqua Leeve. Votre ennemi ne doit pas avoir le temps de raffermir sa prise sur vous. Il faut agir au moment même où il vous attrape. Quelqu’un a vu ce que j’ai fait ? C’est très simple, en fait, mais la vitesse d’exécution en fait une prise très impressionnante, visuellement. Alors ?
Les esclaves se fixèrent. Aucun d’entre eux n’avait compris ce que Leeve avait fait pour assommer Elliot. Même ce dernier avait un air d’incompréhension totale sur le visage. Leeve montra sa nuque.
-J’ai simplement frappé un point sensible de la colonne vertébrale avec le tranchant de ma main. C’est un point minuscule mais si vous le heurtez avec suffisamment de force et suffisamment vite, votre adversaire en mourra sur le coup. Sur Elliot, j’ai dosé ma force pour qu’il ne soit que sonné mais cette prise n’a qu’un seul but. Tuer. Seuls les meilleurs savent l’utiliser de façon à ce qu’elle assomme simplement l’adversaire mais vous, vous ne devez penser qu’à tuer quand vous la faites. A n’utiliser qu’en cas d’urgence.
Leeve tendit sa main à Elliot et l’aida à se lever.
-La première prise avait pour but de casser le poignet. La seconde, d’immobiliser l’adversaire. La troisième, de désarmer. Et la quatrième, de tuer. Casser, immobiliser, désarmer, tuer. Une fois que vos saurez faire ces quatre choses là, vous serez prêt.

Lenski
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:45:48

j'ai tout de suite imaginé les personnages de "case départ" :pf:

Jet_lag
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:51:00

Wouhou, Stanley il s'est fais castrer ~ :hap: ~

et sinon, tu décris bien les techniques, c'est cool.

Oubli pas ton bouquin lorsque leeve s'enfuira

Lenski
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:51:50

Il ne manque qu'une chose : un crane qui parle :noel:

Bilbo1997__
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:52:04

Jet : Ah ouais, Leeve va oublier derrière lui un livre millénaire qui a plus de valeur qu'un sac entier de pierre précieuse et qui contient le savoir et les valeurs de tous ses ancêtres :hap:

Bilbo1997__
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:52:37

Lenski : Il va s'appeler Johnny :hap:

Lenski
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:54:07

Et ce ser

Lenski
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:54:23

sera un fragment d'eden :noel:

Je hais la touche tab :hap:

[Laflamme]
Niveau 10
06 juillet 2012 à 13:54:32

Pareil que Lenski t'as surement du voir Case départ :pf:

Jet_lag
Niveau 10
06 juillet 2012 à 14:05:40

Je n'ai pas vu case depart :noel:

Bilbonch, t'as vu j'ai bien fais de te le rappeler :fier:

-chunky-
Niveau 6
06 juillet 2012 à 14:40:15

Bonjour, je suis ANIMI Ensis (je vous laisse trouver ce que sa veux dire), j'ai 27ans, j'arrive tout droit du grand froid, plus exactement de la ville de Tarnak, ville perdus dans le grand nord, ma corpulence est importante 1,88m pour 88kg, ce qui m'offre une grande force mais ce qui diminue ma vitesse, j'excel dans le combat raproché à main nue et les haches, les armes de jets ne sont pas mon point fort (attention je n'ai pas dit que je ne savais pas m'en servir mais je préfère un bon coup de hache qu'un couteau lancé de loin). Mon arrivé sur vos terres ne sais pas fait sans mal, après un voyage en bateau, à mon arrivé au port, deux gardes impèriaux et une milice de cinq m'attendaient de pied ferme, pas le temps de comprendre que la milice se met à charger, le combat s'engage, armé de ma fidèle "bernadette" (c'est le nom de ma hache lol)je riposte, j'attaque, je défend rien à craindre de ces bouseux, le problème: les gardes impèriaux qui voyant que je prennais le dessus se décide à appeler du renfort, je suis courageux mais pas témérère, je décide de fuire le combat car à 15 contre un, après un voyage de 3 mois sur un bateau ma condition physique en à pris un coup, ma chance, l'arrivé du bateau et le début du combat à ameuté la populace, je part en trombe à travers la foule, voyant un échaffaud, je grimpe et décide de passer par les toits, après quelques sauts et et un peu d'escalade les voix des gardes se font de plus en plus sourde, une fois hors de vue et dans un endroit tranquil je m'assois et réfléchis a pourquoi une arrivé si mouvementé, pas le temps de trouver la réponse qu'un pigeon voyageur se pose à coté de mois avec un message qui disait: "Tu as les questions, nous avons les réponses! Si tu les veux? Rejoint nous à la taverne du claire de lune! RIEN EST VRAI, TOUT EST PERMIS...."
Discussion avec moi même: "De mieux en mieux, après metre fait attaqué je doit rejoindre des personnes que je ne connais pas, dans un endroits que je ne connais pas et qui en savent plus long que moi sur moi..." la curiosité est un vilain défaut, mais se coup si je le senté bien et je ne me suis pas tromper, se fut une rencontre incroyable, et après 2ans d'apprentissage, ce fut le jour de ma nomination: "Laa shay'a waqi'un moutlaq bale kouloun moumkin!" mais sa c'est un autre histoire...

Merci de me confirmer si tout est bon dans ma présentation, j'ai fai exprés de laisser un flou sur ma transformation en assassin, je broderais l'histoire au fur et a mesure de la construction des missions, à toi de jouer MJ (Maître du Jeu)

[Laflamme]
Niveau 10
06 juillet 2012 à 14:48:04

Le maître de jeu a disparu dans la nature :pf:

Lenski
Niveau 10
06 juillet 2012 à 14:48:28

Le mieux est de faire une fiche de présentation comme à la première page :pf:

Jet_lag
Niveau 10
06 juillet 2012 à 15:33:26

Chunky, fait comme te dit lens, et poste ce passag juste en dessous.

Bilbo1997__
Niveau 10
06 juillet 2012 à 15:49:17

Rébellion (partie 1) :

Leur de la première séance, Leeve basa l’entraînement sur la première prise. Il enseigna à ses disciples l’emplacement des points sensible, sur les articulations. Il les plaça par paire et les fit s’exercer à diverse déclinaisons de la technique du « brise-poignet ».
-Place mieux tes doigts sur les points de pressions Samuel. Plus fluide le mouvement, Elliot, plus fluide. Attention, Sam, penses à pivoter en même temps que tu saisis son poignet. Elliot, sois plus fluide j’ai dis ! Ne laisses pas ton adversaire t’échapper. Le geste doit être vif, précis et gracieux. Vous devez accompagner le mouvement de votre ennemi, absorber sa force et la retourner contre lui.
Leeve, les bras croisés dans le dos, rectifiait les gardes, distribuait des conseils et inspectait les gestes de ses disciples.
-En combat réel, ton adversaire ne sera pas aussi lent, Diego. Fais pivoter tes genoux et ton bassin. Attention à tes jambes Sam, ton équilibre est précaire dans cette position. Voila, encore plus fluide Elliot ! Ton ennemi est un rocher, toi tu es l’eau. Tu es une vague qui emporte le rocher dans ses courants et le brise, avec douceur, grâce mais fermeté.
Leeve souriait. Il n’avait jamais eu d’élèves dans la guilde mais il aimait enseigner son savoir à d’autres. Cela était d’autant plus plaisait que ses disciples progressaient vite.
-Excellent Sam, belle prise ! Tu as parfaitement compris ! Voila Diego, c’est exactement ça ! N’oublie pas la rotation. Continue comme ça. Bien Elliot, un peu plus ferme ta prise. Mais tu as saisit la vitesse.
Après cela, Leeve fit exécuter à ses disciples des pompes, des abdominaux et quelques exercices de yoga visant à les assouplir.
Il leur enseigna la respiration ainsi que plusieurs mouvements de combat. Coups de pieds sautés, atémis, pas chassé, coup de coude rotatif, balayage… Enfin, il leur apprit à jongler avec des pierres et leur demanda de jongler au moins dix minutes par jour.
-Le jonglage vous apprend les réflexes et la coordination. C’est très important de savoir jongler. Ce n’est pas qu’un vulgaire numéro de cirque.
Leeve se rendit compte qu’il était tard.
-Bon, regagnez vos cabanes. Nous continuerons les leçons demain. Vous avez tous bien progressés et je pense que dans quelques jours, vous pourrez exécuter la première prise avec facilité, sans réfléchir. Vous êtes encore un peu hésitants mais vous verrez, si vous jonglez tous les jours, vos mouvements seront plus fluides et rapides.
Les esclaves se dispersèrent.

Le lendemain, ils travaillèrent avec détermination, dans les champs. Leeve leur avait expliqué que le cueillage de coton était aussi une sorte d’entraînement. Cela renforçait certains muscles, de se baisser, se relever, se baisser, se relever…
Cela exerçait aussi l’endurance et c’était un bon moyen de travailler son souffle.
Le soir, ils se réunirent de nouveau.
Leeve les fit travailler encore la première prise et se rendit compte que ses disciples, très attentifs, l’exécutaient parfaitement. L’Assassin, fier, les fit jongler quelques minutes, avec quatre, cinq puis six pierres.
Enfin, il commença à leur enseigner les bases de la seconde prise.
-Cette prise est basée sur l’élan et la force de votre adversaire. Plus il s’élance avec puissance, plus la prise est efficace. Visualisez votre ennemi comme un taureau en colère qui vous charge. Vous devez exécuter un pas de côté rapide et saisir ses épaules, fermement mais sans brutalité. Ensuite, une simple torsion et un balayage suffit.
Leeve les remit par paire et les observa.
La séance fut un enchaînement de chute et de balayage grossier. Leeve soupira.
-Non, non, non, arrêtez tout. Vous n’avez pas saisit le principe. Vous devez accompagner l’élan de votre adversaire, simplement le déséquilibrer et l’entraîner dans son élan. Pas l’attraper avec puissance et le plaquer au sol comme une brute.
Les esclaves se regardèrent. C’était plus facile à dire qu’à faire.
-Je veux de la grâce, de la souplesse et de la fluidité, martela Leeve. Regardez-moi, observez mes mouvements et mémorisez-les.
Leeve exécuta la prise sur trois de ses élèves, plusieurs fois de suite, d’abord lentement puis rapidement. Les disciples semblèrent avoir saisis. Ils se remirent au travail. Leeve fut plus satisfait, même si ce n’était pas encore ça.
Leeve leur enseigna aussi à amortir leurs chutes, si on leur faisait la prise sur eux.
Finalement, les mouvements devinrent plus fluides, plus précis, plus maîtrisés, plus beau. Les esclaves, se prenant au jeu, mettaient tous leurs efforts dans leur travail. Ils apprenaient vite et retenaient chaque conseil de leur maître.
Leeve rectifia encore quelques gestes avant de les stopper.
-Bien. Vous avez beaucoup progressé. Nous continuerons à apprendre cette technique demain. Maintenant, je vais vous enseigner quelques bottes, à l’épée.
L’Assassin remit un bâton à chaque esclave. Il leur enseigna le coup de taille, le coup d’estoc, le demi-tour, divers blocages ainsi qu’une multitude de façon de blesser son adversaire sans le tuer, à l’aide d’une lame.
Il leur fit mémoriser les emplacements des artères et des veines, sur le corps humain. Il leur apprit à dégainer et rengainer une épée, à en essuyer le sang en la secouant et aussi à entretenir une lame pour qu’elle ne rouille pas.
Enfin, il leur fit réviser les mouvements de combat de base –coup de poing, coup de pied, garde, esquive, feinte- et leur fit faire plusieurs séries de pompes et d’abdominaux.
-Il est temps d’aller dormir. N’oubliez pas de travailler votre respiration et de jongler régulièrement. Bonne nuit messieurs.

Et l’entraînement continua. Dans les champs, les esclaves se donnaient du mal pour développer leur endurance et leur musculature, ainsi que leur souffle et la vivacité de leurs mouvements. Ils avaient même inventés un jeu.
Le but était de cueillir le plus de coton en un temps donné, avec le plus de fluidité possible. Ainsi, ils oubliaient la pénibilité de leur travail et s’exerçait.
Pendant plusieurs soirs, Leeve basa l’entraînement sur les deux premières prises ainsi que le jonglage, le souffle et les mouvements de combat simples, à l’épée et à mains nues.
Un soir, il se rendit compte que ses disciples maîtrisaient parfaitement les premières techniques.
-Bien, ce soir, vous allez apprendre la troisième technique, celle du désarmement et du vol d’arme.
Il y eut des murmures d’excitation chez les esclaves. Ils attendaient ça depuis longtemps. La prise, en effet, leur avait semblée très impressionnante la première fois et ils avaient hâte de la maîtriser à leur tour.
-Cette technique est plus simple qu’elle n’en a l’air. Vous esquivez le coup de l’adversaire, vous saisissez un de ses bras et de votre main lire, vous appuyez sur un point de pression, au niveau de l’aisselle. Ensuite, avec vivacité et fluidité…
Leeve insista bien sur le mot « fluidité ».
-…vous arracher l’arme des mains de votre ennemi. Toujours avec grâce et rapidité. Ensuite, dans le même mouvement, vous vous retournez et vous le frappez au cou ou visage. La durée de la prise ne doit pas dépasser les deux secondes. Soyez précis, rapides et fluides. Vous ne devriez pas avoir trop de mal à apprendre cette technique, elle est bien plus simple que les deux premières.
Les esclaves se munirent de bâtons à la place d’épée et enchaînèrent les essais. En effets, ils saisirent bien vite le principe.
-Samuel, répliques plus rapidement, sinon ton adversaire peut esquiver le coup. Henry, appuie plus fort sur l’aisselle, sinon l’ennemi peut garder l’arme en main et lui voler sera plus compliqué. S’il réplique avant toi, tu es mort. N’oublie pas qu’en situation réelle, tu peux mourir à la première erreur.
Au bout de vingt minutes, Leeve tapa dans ses mains.
-Bon, arrêtez-vous. C’est bien, vous maîtrisez à peu près cette technique. Maintenant, je vais vous apprendre le lancer de projectile.
-Le lancer de projectile ?
-Lancer de couteau, de pierre, etc… Ca peut toujours être utile.
-Mais on n’a pas de couteau.
-On se servira de cailloux. Et si un jour vous avez un petit couteau sur vous et qu’un de vos adversaire est loin, vous serez bien content d’avoir appris à lancer. Croyez-moi, ça peut vous servir.
Leeve leur apprit à viser précisément et à lancer avec force, sur une cible immobile, d’abord, puis mobile. Dans l’ensemble, peu d’esclaves se révélèrent doués pour ça mais ils se débrouillaient.
Ils parvenaient, en moyenne, à toucher une cible mouvante de taille humaine à la tête, à trente mètres de distance, huit fois sur dix.
Ensuite, Leeve leur donna des bâtons et leur enseigna le combat à l’épée plus en profondeur. Il leur fit répéter des bottes compliquées, des estocades précises et vives, des enchaînements de coups efficaces et calculés.
Il leur apprit à désarmer un adversaire en se servant de la pointe de sa lame, à trancher une articulation sans y mettre de force, à dévier les coups, à bloquer plusieurs assauts et à retourner la force des coups contre l’ennemi…
Il leur enseigna aussi la méditation et les bases de la médecine : recoudre une plaie, désinfecter une lame, reconnaître des plantes bénéfiques, évaluer la gravité d’une blessure d’un seul regard, bander une plaie, faire un garrot, stopper un petit saignement, guérir une crampe, reconnaître les symptômes d’une maladie…
L’entraînement dura ainsi une dizaine de jour. Enfin, un soir, Leeve fixa ses disciples.
-Il ne vous reste plus grand-chose à apprendre. Je vais maintenant vous enseigner la dernière prise, et ensuite vous serez prêt.

Sujet : [JEU] L'ère des Assassins
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