Bonsoir !
Avant tout de chose, j'aimerais signaler que ce chapitre trainait depuis un bon moment dans mes dossiers. Bien évidemment je l'ai corrigé (même s'il doit rester un paquet de fautes j'imagine), et un peu améliorer, mais j'ai aussi évité de trop le modifier, pour vous montrer un peu la direction originelle qu'aurait put prendre Johto's Story si je l'avais réalisé.
Le style est donc surement moins bon que mes derniers chapitres purs et durs. néanmoins, vu qu'on m'a souvent demandé Johto's Story, je ne pouvais me résoudre à ne jamais vous montrer cela. ^^
Bonne lecture.
Chapitre Bonus : Or. Argent. Crystal.
Le soleil se levait à peine sur la petite bourgade de Bourg-Geon. Les Hoothoots commençaient à se préparer pour dormir, et les Doduos se levaient, prêt à chanter la venue de l'aube. Mais, dans la pénombre matinale qui recouvrait tout le village, on distinguait de la lumière à travers l'une fenêtre d'une des tranquille maisons. C'était là qu'habitait Gold et ses parents.
Gold avait toujours été un lève-tôt, et il profitait bien souvent de cette tendance à très peu dormir pour aider sa mère, en allant chercher le pain par exemple. Il n'était pas bien grand pour ses 12 ans, et avait un aspect plutôt chétif. Il semblait presque flotter dans ses vêtements. Pourtant, il ne manquait surtout pas de nourriture, c'était sa constitution qui faisait cela.
Il terminait de s'habiller quand le premier cri du Doduo retentit. Il tourna son regard vers la fenêtre, ses iris dorés scrutant l'horizon. Au loin, il distinguait la lumière orangée de l'aube. Avec un petit sourire, il enfonça sa casquette noire et jaune sur ses cheveux de jais, et se leva de son immense peluche Ronflex, qui ornait sa chambre. Il se dirigea vers la porte, prenant son sac à dos au passage, et descendit l'escalier. En passant devant la porte de ses parents, il entendit sa mère bailler, signe qu'elle se réveillait. D'un coup d'œil, il nota l'absence des chaussons de son père. Gold fit une petite grimace, déçue. Il était encore resté veiller au bureau. Ça l'énervait, et pourtant cela arrivait de plus en plus fréquemment. Et Gold ne le voyait plus. Pourtant, au fond, ce n'était pas plus mal. Au moins, ainsi, ils ne se disputaient pas. Il ouvrit doucement la porte.
-M'man, je vais chercher le pain, dit le garçon.
-... Merci Gold, dit-elle en baillant.
Il referma la porte, et sauta au pied de l'escalier. Il était à peine huit heures, et le mois de Septembre se terminait déjà. Il sortit de chez lui, et frissonna un peu. L'air de l'automne était frais, et emportait avec lui les premières feuilles mortes.
-Le vent d'un nouveau départ, hein ? fit-il ironiquement en songeant à la phrase publicitaire de la ville, pour appâter les touristes. Je préfèrerais autant qu'il n'y ait pas de vent...
Il croisa les bras, et les mis contre son corps pour garder un peu de chaleur. A ce moment précis, Gold se maudissait de la stupide idée qu'il avait eu de mettre un short. Le garçon se mit à courir, afin de se réchauffer, direction la boulangerie la plus proche !
Gold avait toujours trouvé intéressant d'observer la bourgade se lever. Les volets des maisons s'ouvraient, les commerçants mettaient en places leurs boutiques, et les gens commençaient à vaquer à leurs activités. En chemin, Gold salua quelques amis de ses parents.
-M'étonnerais par contre que je rencontre quelqu'un de mon âge, marmonna-t-il. Ils doivent tous être en train de dormir ces flemmards !
C'était encore quelque chose d'atypique présente chez Gold. Il ne s'était jamais beaucoup entendu avec ses camarades de classe, sauf Hugo, son meilleur ami. Heureusement, l'éducation obligatoire se terminait à la fin de l'année qu'il entamait, pour ensuite laisser le choix aux enfants de leur voie future. Certains continuaient leurs études, pour apprendre le métier qu'ils projetaient de faire. D'autres se lançaient dans le dressage de Pokémon, soit par un voyage initiatique, soit par une école de dressage. Mais Gold, lui, comme quelques rares enfants dans son cas, ne savait absolument pas quoi faire, et hésitait entre des études supérieures générales, mais barbantes, une école de dressage, ou rien du tout. Il devait avouer que son avenir était aussi flou que le gaz d'un Fantominus un jour de brouillard.
Toutefois, s'il y avait bien une chose qu'il ne voulait absolument pas faire, c'était bien travailler dans un bureau, comme son père. Ce travail à la Tour Radio de Doublonville avait privé Gold de son père pendant une grande partie de son enfance. Et le garçon lui en voulait véritablement d'avoir délaissé sa famille pour se consacrer à son travail. Lorsqu'il rentrait à Bourg-Geon, il était loin d'être rare que Gold et lui se disputent violemment. Sa mère, en revanche, avait été une dresseuse dans sa jeunesse. Pas forcément très douée, mais elle avait tout de même récoltée cinq des huit badges de la région, ce qui n'était pas rien ! Mais, Gold, bien qu'il possède une extrême admiration pour les dresseurs de Pokémon, surtout pour Red, n'était pas non plus des plus attiré par une carrière dans le dressage. Il aspirait plus à une vie tranquille et sans ennuis, sans non-plus tomber dans la banalité et l'esclavagisme de la montre, comme le travail de son père.
Gold jeta alors un coup d'œil à la Poké Ball qui se trouvait à sa ceinture. A l'intérieur, se trouvait un Pichu, nommé Spark, celui qu'il considérait comme son presque meilleur ami. Il était le fruit d’un œuf des derniers Pokémon qu’avait possédé sa mère, et Gold avait passé son enfance avec lui. Tous les deux se connaissaient par cœur, et se comprenaient d'un seul et unique coup d'œil.
-Sacré Spark, tiens ! Il me ressemble beaucoup.
S'il avait été un Pokémon, Gold était convaincu qu'il aurait été comme Spark. Il était aussi colérique que lui, mais en dehors de ses colères, était d'une extrême douceur.
Gold s'arrêta alors. Il venait d'arriver à la boulangerie. Heureux de pouvoir se réchauffer le bout des doigts, il entra rapidement dans la boutique, chauffée. Il soupira de plaisir d'être enfin à une température jugée convenable.
-Oh, bonjour Gold, fit la boulangère en le voyant. Comme d'habitude je suppose ?
-Oui Martine, sourit Gold. Deux boules de pain, merci.
La boulangère se tourna vers les pains, et sortit les deux boules encore chaudes d'un des nombreux bacs. Au passage, Gold en profita pour humer l'odeur du pain en train de cuir. Il se lécha la lèvre supérieure, pressé d'être rentré chez lui et de pouvoir prendre son petit-déjeuner.
-Un peu frisquet, non ?
-Hein ?
-Dehors. Avec ton short, tu ne dois pas avoir bien chaud, je me trompe ?
Martine, la boulangère, était en train d'encaisser l'argent. Gold secoua la tête, confirmant les dires de la boulangère, tout en mettant les boules de pain dans son sac à dos. Il bénissait l'inventeur de ces sacs fonctionnent sur le même principe que les Poké Ball, à comprendre la condensation de la matière en énergie. De ce fait, il n'avait ni l'encombrement, ni le poids des objets de son sac.
-Ils ont dit hier soir à Socio FM que le temps serait nuageux, confirma le garçon. La présentatrice télé de la météo à même dit qu'il risquerait de pleuvoir un peu.
-Pas un temps à trainer dehors ça. Mais passe donc une bonne journée Gold, et passe le bonjour à ta maman pour moi !
Le garçon répondit d'un signe de la main et d'un sourire en coin, avant de quitter la boutique. Il claqua alors des dents, retrouvant le vent frais de la matinée. Passer du chaud au froid n'était décidément pas ce qu'il préférait. Il leva les yeux au ciel. D'épais nuages gris avançaient, poussés par le vent. Oui, le temps laissait présager quelques gouttes de pluie, malgré le soleil qui était présent. Ne souhaitant pas que le pain encore chaud que lui avait fourni la boulangère refroidisse, Gold se hâta à retourner chez lui.
Mais arrivé à quelques rues de sa demeure, Gold poussa un vif grognement sonore. Planté au coin du pâté de maison se trouvait ce que lui appelait de la racaille. Dans son langage, il fallait comprendre qu'il s'agissait de camarades plus vieux que lui, et forcément plus grand, étant donné sa petite taille.
-Tiens ! lança le plus grand d'entre eux. Regardez-donc qui voilà !
-Mais on dirait le gnome, ricana un second, le plus corpulent. Comment tu vas Goldie ? Ton Pokématos est réparé ?
-La ferme, bande de Baggaïdes ! rétorqua Gold, serrant le poing. Vous n'avez rien d'autre à faire que de venir me chercher des noises ?
Ils éclatèrent de rire, et tapotèrent la casquette du garçon, la faisant tomber devant son visage. Gold la redressa d'un coup, hargneux, replaçant sa mèche en place, chose difficile vu ses cheveux rebelles.
-A vrai dire, on est un peu en vacances. La Toussaint Gold, tu connais ?
-J’suis pas crétin, j’sais bien qu’on est pas en vacances... Dégagez où je vous mets mon poing dans la figure !
-Allons, faut pas t'énerver pour rien, Goldie. Sinon ta môman va encore nous faire une crise de colère, et ton pôpa va te punir... Oh, j'oubliais, l'est jamais là !
Ils éclatèrent à nouveau de rire. Gold, la mâchoire serrée, l'empoigna violemment, le plaquant contre la clôture de la maison d'à côté. Mais il était loin de réussir à le soulever. Toutefois, Gold n'avait pas peur de se frotter à plus grand que lui. Surtout quand on touchait aux sujets sensibles. Sa famille en faisait justement partie.
-Tu retires tout de suite ce que tu as dit sur mes parents, Koji ! Sinon, tu vas voir ce que je vais te mettre !
-Ah oui ? Et tu vas m'faire quoi ? se moqua à nouveau Koji. Une pichenette ?
Ses amis s'esclaffèrent à nouveau bruyamment, faisant fulminer Gold de l'intérieur. Le garçon lâcha le col de Koji, et lui administra une droite en pleine joue, qui le projeta à terre. Il ne fallait pas se fier à son apparence, Gold frappait très fort pour son âge.
-Koji ! s'exclama un de ses amis, inquiet. Ça va ?