Palmarès
1ère édition : vainqueurs Zoroarks (Nygma, seul survivant Zoroark)
2ème édition : vainqueurs citoyens (Barcelone97, Demon-Sword, TrinityCross, -Tuntun- et Nivarea survivants citoyens)
3me édition : vainqueurs citoyens (Payjybai, Pika-Chuz, jblh, Drark et SX-Drought survivants citoyens)
4ème édition : Abandon en cours – aucun vainqueur
5ème édition : vainqueurs citoyens (Pokemoner, Damiendu17, Tortipouss_2012, [luigi-man], Spellsnare, ludicrousman, Master-you, Sworm_Fell survivants citoyens)
6ème édition : vainqueurs citoyens (Xabab, sushiclub, BebeLuigi, Barcelone, rocknels, Elendel, [KirbyStar2], Superkram, Otwhap, keldeo survivants citoyens)
7ème édition : Vainqueurs citoyens (pokémoner, Barcelone97, Elendel, [KirbyStar2] survivants citoyens)
8éme édition : Vainqueurs Zoroarks (_ArthurVador, Barcelone97 ; dracaufeu95, Elendel, rocknels, Xabab)
RP de lancement
« Violette ! Violette ! » La petite fille chantonnais cette comptine tout en sautant à la corde sur la plage d’Oliville. Aujourd’hui était le jour de Pâques, le jour où les cloches apportent des œufs aux enfants de la Terre entière. Et elle allait avoir ses œufs elle aussi, elle pourrait bientôt aller les ramasser dans des vergers aux odeurs enivrantes. Quel bonheur cette journée.
« Emie ! »
Voilà son père qui l’appelait de la terrasse de leur maison. Emie savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas le faire attendre longtemps et répondit. « J’arrive papounet ! » Elle empruntait souvent ce petit mot pour désigner son père et il en était toujours ravit. Mais pas ce jour-là ; le mot avait une toute autre saveur ce matin-là. Rien n’avait vraiment de saveur depuis quelques heures.
Emie leva les yeux au ciel en revenant vers la maison et découvrit un ciel noir duquel se profilait déjà un orage qui durerait des heures ; elle le savait. Tous les habitants d’Oliville connaissaient les orages qui avaient souvent lieu sur la côte. Mais généralement aucun n’avait lieu en cette saison, jamais même en temps normal. Etait-ce cela qui inquiétait son père ?
« Emie ! Cours ! » Il avait crié de nouveau alors qu’elle allait vers la maison. Cela ne signifiait vraiment rien de bon. Quelque chose tracassait son vieux père.
Elle arriva sur la terrasse en soufflant, épuisé par la course qu’elle venait de faire. Sa corde à sauter était resté sur le bord de mer et elle n’avait même pas pris soin de la prendre avec elle tant le ton de voix de son père l’inquiétait. Ce dernier se tenait d’ailleurs assit sur l’une des chaises, sans bouger, fixant la canette de bière posée devant lui comme dans un rêve. Il n’avait même pas l’air d’être présent avec elle en ce monde et cela la fit frissonner. Ce n’était pas son comportement habituel.
« Papa ? » Elle n’eut aucune réponse. Son père fixait encore et toujours l’étiquette de sa canette de bière. « Papa réponds-moi ! »
Elle le secoua, il tomba au sol.
Emie n’avait pas remarqué le sang qui s’étalait sur la chemise de Sam, son père. Pourtant tout son dos était devenu rouge mais c’était comme si rien de ce qui se passait n’était réel pour l’enfant. Pourtant son père était bien mort, tué par ce qui ressemblait à un grand coup de griffes dans son dos. Et c’était ainsi qu’il avait été tué, le tout alors qu’elle jouait à la corde à sauter sur le bord de mer.
« Papa ! »
Emie venait d’hurler et un rire s’était élevé dans son dos, un rire venant de la maison derrière elle. Ce n’était qu’un rêve, se dit-elle dans sa tête sans y croire. Rien de ce qu’elle voyait en ce moment n’était réel et tout cela n’était rien de plus qu’un stupide rêve. Le sang coulait maintenant du dos de son père jusqu’à ses pieds nus et elle se sentit partir.
Cependant elle résista. Même âgée de seulement dix ans, Emie savait ce qu’était la mort mais savait aussi qu’il ne fallait pas faiblir si elle venait à croiser votre chemin. Son père lui avait raconté tout ça et elle le croyait ; il fallait qu’elle reste ferme face à elle et qu’elle pense avant tout un survivre. Sam lui avait dit qu’une cause avait avant tout une conséquence. Si son père était mort, c’est qu’il avait été tué. La source de ce rire qui retentissait à ses oreilles l’avait tué.
« Qui est là ? »
La naïveté des enfants leur fait parfois faire des choses incroyable mais c’est sans doute ça qui les rend plus fort après tout. Emie n’avait pas vraiment peur de crier. De toute manière les assassins savaient qu’elle était là. Son père ne l’avait pas appelé pour qu’elle vienne, il l’avait appelé pour qu’elle fuit très loin d’ici. Mais c’était trop tard.
Ce qu’elle n’expliquait pas en revanche était la position du corps de Sam. Assit sur la chaise devant une canette de bière ouverte rapidement. Sans doute le meurtrier était-il un gros sadique de première. Peut-être même était-il un « péstrofile » comme disait son papa. Il lui avait toujours dit de ne jamais s’approcher d’un « péstrofile ».
Pourtant c’est ce qu’elle faisait sans doute en poussant la porte de la maison plongée dans le noir.
Ils ricanaient dans le noir, les assassins de son père. Pourtant elle ne riait pas qu’il soit mort et pas seulement parce qu’il était maire du village, elle s’en moquait complètement de tout ça. Non, c’était avant tout son papa et ça lui faisait mal de savoir qu’on riait de sa mort.
Elle voulait se venger.
« Alors, gamine, on veut venger le journaleux de papa ? lui lança une voix dans le noir. C’était pas trop un type important il me semble, juste un journaliste qui a enquêté sur la tuerie de Ixe-Town il y a un an avant de devenir maire du village. On s’en moque tout.
- C’était mon père ! hurla la fillette sans se dégonfler.
- Ton père ou pas on s’en moque, répondit l’autre d’un air dénigrant. On venait juste récupérer ce qu’il nous fallait pour reprendre cette ville et gagner cette guerre.
- Quelle guerre ? »
Dans le noir, alors que des yeux rouges comme le sang la regardait dans l’ombre, elle comprit qui se trouvaient dans sa maison et venaient de tuer son père. Le massacre d’Ixe-Town était la seule tuerie des Zoroarks d’après toute la presse du monde entier. Seul son père avait démenti cela après avoir retrouvé sur le sol des fragments d’artefacts ayant d’après lui servit à voyager dans le temps. Il y avait eu des perturbations au niveau de la ligne temporelle et des gens devraient sans doute être morts de la main des Zoroarks à l’heure qu’il est. Son père n’était normalement pas prévu comme l’une des victimes de leurs agissements.
« Les œufs… »
Elle murmura ce mot et les deux ombres situées derrière le canapé ricanèrent de plus belle. La gamine comprenait très vite.
Il y a un an, son père avait été envoyé comme journaliste sur les lieux du massacre d’Ixe Town et elle avait insisté pour l’accompagner. Au départ Sam n’avait pas été d’avis de la laisser venir mais il n’avait pas pu résister et n’avait trouvé personne pour la garder. Sa mère était morte des années auparavant et elle se serait retrouvée seule si jamais il l’avait laissé à Oliville. Il l’avait donc finalement prit avec lui pour son voyage. Et c’était dans cette ville qu’elle avait découvert les quatre œufs que les meurtriers étaient venus chercher. Les œufs de leurs enfants.
« Tu comprends vraiment très vite en effet, reprit le second Zoroark en sortant de l’ombre, quelques bombes autour de la taille. On est venu reprendre ces œufs qui nous reviennent de droit à une fillette qui a voulu s’en occuper. Tu as élevé des assassins.
- Non ! Les bébés dans ces œufs sont gentils ! hurla Emie. Ils ne feront jamais de mal à personne et ne partiront pas avec vous quand ils sortiront de leurs coquilles. »
Mais elle avait parlé trop vite car elle sentit une boule de poils se frotter contre sa jambe. En baissant les yeux, elle vit justement l’un des bébés dont elle venait de parler, ce dernier ayant une goutte de sang perlant entre les dents. Elle se retourna, deux autres étaient en train de dévorer le cadavre de son père à pleines dents.
Ils étaient nés et ils avaient tué son père.
« Alors, gamine, tu rigoles moins tout d’un coup ? Etrange… »
Non elle ne riait pas, en effet. Elle pleurait même comme elle n’avait pas pleuré depuis longtemps. Ses bébés étaient enfin là et ils avaient tué son père alors qu’elle s’était occupée d’eux pendant un an. Elle se sentit mal à l’aise et comprit qu’elle n’avait aucune chance de survie.
Un Zoroark sortit alors de l’ombre, un œuf dans les mains. Sur les quatre seulement trois avaient éclos, il restait encore de l’espoir pour le dernier.
« Cours… » Un seul mot, murmuré entre les dents d’un Zoroark. Cela suffit à Emie qui prit ses jambes son cou et partit vers le phare.
Tandis qu’elle courait sur la plage les cloches de la ville retentirent et des milliers d’œufs de Pâques tombèrent du ciel. Cette année elle ne les ramasserait pas, ce ne serait pas pour elle. Qui allait en profiter de toute manière ? Personne sans doute car après avoir explosé de rire, les Zoroarks et leurs enfants décidèrent qu’il était grand temps de reprendre les choses en mains.
Le massacre était en vue. Tous les habitants devaient mourir dans l’heure.
***
Le vent du nord souffla et j’arrivai enfin pour mettre fin à leur plan de massacre. Tuer le maire était de leur devoir mais les Zoroarks n’ont pas droit d’en faire plus pour le moment. Arceus m’a ordonné de faire respecter la loi et ce même durant cette belle fête de Pâques.
Les habitants de la ville sortent déjà de leurs maisons au petit matin, ils ne tarderont pas à découvrir le corps du maire. Puis tout sera oublié et ils iront chercher les œufs durant ces longues journées qui s’annoncent. Je m’appelle Suicune, je suis le vent du nord. Et si je suis là, c’est avant tout pour faire respecter la loi imposé durant ce jeu. Car oui, c’est un jeu. Un jeu sanglant, une partie d’échecs ou de monopoly ; chacun est libre de jouer comme il le veut. Mais maintenant, tout commence.