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Assassin's Creed IV : Black Flag

Sujet : [RP] L'héritage des Ombres
[Laflamme]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:09:36

T'es accepté PP :pf: /
CTM > C'est noté sur le critère de la qualité d'un texte et si le texte est original et cohérent :pf:

Linkc > Tu vas morfler alors :noel: /

_destroyers_
Niveau 10
12 février 2013 à 18:09:40

Link :d) quelle époque?

[linkc]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:10:17

Dest :d) Je veux savoir qui me prend d'abord :noel:
Et Après je dis :noel:

[White_Shadow]
Niveau 8
12 février 2013 à 18:10:33

Nop ca va réserve toi pour mon texte de plus tard :noel:

[CTM]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:12:01

Link :d) J'ai pas de période attitrée mais j'ai un faible pour l'Antiquité :noel:

Gyth :d) 100 XP comme a dit flamme.
(en plus des 250 pièces et d'un point de compétence)

ggouvernement
Niveau 22
12 février 2013 à 18:12:04

Ok, je veux ma mission. :pf:

Nahtar
Niveau 7
12 février 2013 à 18:12:09

Voilà ma première Anecdote. Je reprécise au cas où que certains l'ont déjà lu sur l'autre d'AC III, y avait Spitfire, Jet et Alcahe je crois, donc la relisez pas c'est la même hein :hap:

Anecdote :

~ Chapitre 1 : Renaissance ~

Nouvelle-Zélande, février 1793

Liam scruta la foule qui se pressait dans les ruelles étroites afin de se rendre au marché mensuel de la ville. Tous avaient l’air si heureux, le bonheur se lisait sur leurs visages. Cependant, lui, Liam Johnson, était plus que désespéré. Il ne savait même plus s’il avait réellement un nom. Resserrant le bandage qu’il s’était fait autour du bras, pour épancher le sang qui coulait abondamment d’une large blessure, le jeune homme se leva du banc sur lequel il était assis. Il regarda ses habits déchirés avec mépris. Il y a maintenant presque six mois, il était encore un jeune garçon qui vivait dans l’insouciance, et qui ne manquait de rien. A présent, il manquait de tout. Lui qui était si réfléchi, avait-il agi trop vite ? Liam fixa le vide devant lui, et se perdit dans ses pensées.

Il y a six mois, Liam était certainement l’un des garçons les plus heureux au monde. Il avait des amis, une maison, les plaines et les montagnes, sa mère, tout ce qui lui tenait à cœur. Mais il avait surtout son père. James Johnson. Ce père, qui aurait fait n’importe quoi pour lui. Ce père qui l’aimait de tout son cœur. Seulement il y avait un problème : James n’était pas le père de Liam. Le garçon l’avait appris, peu de temps après ses dix-sept ans, en septembre 1792. Lors de ce jour maudit, Liam s’était levé comme d’habitude, insouciant de la terrible nouvelle qu’il allait apprendre. Le garçon n’avait pu le supporter, et il avait décidé de partir.

Le jeune homme s’était éclipsé de chez lui un soir, ne laissant aucune trace de son départ, aucun signe à sa famille, à la vie qu’il laissait à présent derrière lui. Il savait qu’il laissait tout son bonheur, mais c’était pire qu’un sentiment de trahison qui l’avait submergé à ce moment là, c’était un sentiment de mort. Il ne pourrait plus jamais regarder James en face en sachant cette vérité qu’il lui avait cachée. Ni sa mère, dont il ne comprenait que maintenant la réserve et la distance à son égard. Eux non plus, submergés par la honte, ne se seraient comportés de la même façon. Tous ses moments de bonheur avec son père… Plus rien n’aurait été pareil, Liam le savait. C’est pourquoi il avait décidé de partir.

Un homme le bouscula.
- Hé, fais attention toi, t’es sur le chemin ! Tu gènes tout le monde !
Liam le toisa du regard. L’homme soutint ses yeux émeraude un instant, puis il baissa les yeux en jurant contre le jeune garçon pour se donner l’impression qu’il ne fléchissait pas. Liam bouscula quelques personnes pour se frayer un chemin parmi la foule, en prenant soin d’éviter les commerçants et leurs étalages. En effet, ces derniers ne l’appréciaient guère, car pendant ces six mois, il avait vite acquis sa petite réputation. Le jeune homme n’avait pas pensé à la façon dont il se nourrirait une fois seul, et il avait été contraint de voler les marchands pour survivre, même s’il détestait cette idée. Bien sûr, sa discrétion et son agilité l’avaient bien servi, et les commerçants n’avaient aucune preuve contre lui, mais ils savaient que c’était lui pour bien des raisons, notamment le fait qu’on l’ait vu avec des produits des étals, et que les vols s’opèraient depuis son arrivée. Il y a quelques jours cependant, malgré toute la discrétion qu’il prit, des gardes le surprirent. Habitué à courir dans les plaines et les sentiers escarpés des montagnes, Liam s’était enfui sans attendre, mais il avait eu du mal tout de même à les semer, et s’était fait cette blessure au bras qui le meurtrissait encore.

Le jeune garçon observa à nouveau les passants. Il dévisageait chaque personne, sans aucune gêne, à la recherche d’un homme particulier. Il se sentait cependant observé, mais il avait beau regarder dans toutes les directions, il ne voyait que des gens pressés, s’agglutinant autour des étalages des marchands. Le jeune garçon soupira, puis se dirigea vers une étroite ruelle. Le bruit des villageois s’estompa peu à peu.

Soudain, Liam se figea : il se tenait là, devant lui, à environ une vingtaine de mètres. Un homme vêtu d’une tunique blanche, armé, le visage masqué par une capuche comme neige. Liam avait mis six longs mois à découvrir le peu de chose qu’il savait désormais sur l’ordre de son père, et ses rivaux. Deux ordres mystérieux, qui se livraient bataille depuis des siècles, à l’insu de tous : les Assassins et les Templiers. Sans véritablement savoir qui ils étaient, il avait trouvé que le repère des Assassins, l’ordre de son père, se trouvait dans cette ville. Et un représentant de cette confrérie se tenait à présent devant lui, et l’observait depuis le matin. L’homme le fixa encore un court instant, et Liam ne bougea pas. Soudain, l’homme fit volte-face et s’enfuit en courant. Un instant surpris, Liam se reprit et s’élança à son tour, bien décidé à rattraper cette personne. Bien qu’il en avait l’habitude, le jeune garçon courait à en perdre haleine, suivant le morceau de tissu blanc qui se déplaçait avec agilité à travers la ville.

Sa cible tourna dans une rue adjacente à celle où lui-même se trouvait, si bien qu’il le perdit de vue. Mais après plusieurs mois passés à examiner tous les recoins de la ville, Liam la connaissait presque comme sa poche. Il escalada lestement un mur, en prenant appui sur son pied droit. Lorsque ses mains eurent accroché le rebord, il se hissa à la force de ses bras. Le garçon continua sa course, se dirigeant vers une rue du marché où se trouvaient plusieurs personnes. C’était celle-là même où débouchait la ruelle que sa cible avait prise. Il s’arrêta un instant, et l’aperçut qui courait toujours le long du mur. Cependant, après un regard en arrière, l’homme ralentit et continua en marchant, pensant l’avoir semé.

Liam avait l’avantage. Il courut en direction de la tunique blanche, sans essayer d’être discret. Soudain, dans sa précipitation, le jeune homme trébucha et tomba au sol, à quelques mètres de sa cible. Cette dernière fit violemment volte-face, et Liam aperçut de l’étonnement sur son visage à moitié dissimulé. L’homme se remit à courir sans attendre, mais le garçon devait se relever.
- Arrêtez-le ! cria-t-il. Arrêtez cet homme, c’est un voleur !
Quelques passants le regardèrent, perplexes. Un homme trapu et costaud essaya de se mettre sur le chemin de l’Assassin – car Liam en était sur à présent, cet homme faisait partie de cet ordre – mais celui-ci l’écarta d’un geste brusque. Liam se remit tant bien que mal sur ses pieds, et repartit au pas de course.
- Poussez-vous ! Laissez-moi passer, je dois rattraper cet homme ! vociféra le garçon.
Il écarta les différentes personnes sur son chemin, concentré uniquement sur la capuche blanche plusieurs mètres devant lui. Soudain, il percuta violemment un homme et tomba à terre pour la deuxième fois, près de soldats qui vérifiaient le bon déroulement du marché.
- Holà mon gaillard, qu’est-ce qui te prend à courir comme ça ? Tu pousses tout le monde !
- Non s’il vous plait, je dois rattraper cet homme là-bas, c’est un voleur !
- Eh, mais je dirais plutôt que c’est toi le voleur ! Oui, les gars, regardez, c’est le trouble-fête qui vole les marchands !
Ils remirent Liam sur ses pieds de force pour mieux l’examiner. Le jeune garçon vit l’individu qu’il poursuivait se retourner. Il se fixèrent un instant, sans bouger, puis il disparu entre les villageois. Liam ne pourrait plus le retrouver, c’était presque certain.
- Tu regardes quoi comme ça mon gaillard ? Allez, hop, on t’embarque !
- Quoi ? s’exclama le garçon. Vous m’embarquez où, et pour quel motif ?
- Haha, la bonne blague ! On t’emmène dans nos baraquements, et qui sait peut-être en prison après… Après tout, tu as volé et tenu tête à des gardes, pas vrai les gars ?
Les autres gardes éclatèrent de rire tous ensemble, en acquiescant de bon cœur. Mais alors que l’un d’eux s’apprêtait à l’empoigner fermement, Liam lui attrapa le bras et le poussa vers ses camarades. Le jeune homme ne perdit pas un instant et profita de leur seconde d’étonnement pour se fondre lui-même dans la foule. Il se dirigea au dernier endroit où il avait vu l’Assassin, avant qu’il ne disparaisse. C’était tout prêt d’un étroit chemin de terre entre deux bâtiments. Liam l’emprunta, car de toute façon il lui fallait mettre de la distance entre lui et les gardes, qui se rapprochaient malgré la foule. Il déboucha dans une seconde rue, parallèle à celle du marché. La porte d’un vieux bâtiment venait tout juste de se fermer, et les autres paraissaient abandonnés. Un étrange sentiment de confiance envahit Liam. Il se dirigea vers la maison, au dessus de laquelle se trouvait une enseigne abîmée avec de larges lettres peintes sur le bois, indiquant qu’il s’agissait d’une bibliothèque.

Liam ouvrit la porte grinçante, et entra. La pièce était large et sombre. Il lui fallut un instant pour que ses yeux s’habituent au noir. Il crut entendre un bruissement, mais ne pouvait rien discerner dans la pénombre. Il observa plusieurs petites tables éclairées par des chandelles, près des bibliothèques remplies de vieux grimoires. Cependant, les tables étaient vides, à l’instar de toute la pièce, hormis un vieil homme qui le dévisageait de derrière son comptoir : le bibliothécaire.
- Tu cherches quelque chose petit ?
- Je… Je suis bien dans une bibliothèque ? demanda-t-il, un peu déconcerté.
- Effectivement, c’est écrit dehors. Mais je ne reçois plus vraiment de visite tu sais. Que veux-tu ?
- Je croyais, avoir vu un homme que je cherche entrer ici. Il était habillé en blanc, encapuchonné, vous ne l’auriez pas vu ?
- Personne n’est entré ici, répondit le vieillard brusquement.
- Laisse Matthew, laisse-moi le voir, déclara une troisième voix derrière Liam.
Le jeune homme se retourna. L’Assassin était juste ici, calme et serein, à un mètre de lui. Il ne l’avait même pas entendu arriver !
- Vous ! cria le garçon.
- Effectivemment. Je t’ai observé, tu cherches quelque chose dans cette ville depuis plusieurs mois. Que veux-tu ?
- Je voulais vous trouver, vous, les Assassins !
Un silence tomba dans la salle. Le vieil homme et l’Assassin s’observèrent un instant, paraissant quelque peu étonnés. Le vieillard marmonna, puis se recula de quelques pas.
- Les Assassins ?
- Oui, je sais que vous faites partie de cet ordre si mystérieux, répondit Liam.
- Et que sais-tu justement de cet ordre ?
- Rien. Mais je sais que mon père en faisait partie.
- Ton… père ? susurra l’homme, après un nouveau moment de silence.
- Oui, je sais qu’il en était un, mais j’ignore son nom et où il se trouve. C’est pour cela que je vous cherche. Pour le retrouver.
- Matahi, serait-ce le petit de Bill et Alicia ? interrogea le vieillard.
- Ce serait bien possible… Il a la même voix, et le même physique…
- Ma mère s’appelle Alicia Johnson, interrompit le garçon, curieux.
- Johnson… C’est ce noble… Approche, ordonna le dénommé Matahi. Oui, il a le même visage, bien que plus fin, sûrement la finesse de sa mère, et la même corpulence. Et je l’observe depuis plusieurs jours Matthew…
- C’était donc votre présence que je sentais m’observer ! interrompit le garçon.
- Je l’observe depuis plusieurs jours, et il se déplace et agit comme Bill, continua l’Assassin sans faire attention à la réplique de Liam. Comment t’appelles-tu, gamin ? demanda-t-il en se tournant vers lui cette fois ci.
- Je m’appelle Liam Johnson.
- Liam… C’est bien toi. Eh bien gamin, tu t’appelles en réalité Liam Beadle, fils de William Beadle.
- Liam… Beadle ? Mon père s’appelait William ? Où est-il ? Et qui êtes-vous, vous ne vous êtes toujours pas présenté !
- Beaucoup de questions à la fois gamin ! Eh bien je m’appelle Matahi, je suis d’origine Maori. J’étais le meilleur ami de ton père, Bill comme on l’appelait, jusqu’à ce qu’il parte, répondit l’Assassin.
- Quand est-il parti ?
- Il y a maintenant quelques années… Il n’a pas supporté de pouvoir recroiser ta mère à certains endroits…
- Il la croisait toujours ? Pourquoi se sont-ils séparés ? Quand ? Pourquoi n’a-t-il jamais cherché à me voir ?
- Je comprends que tu poses toutes ces questions, gamin. Seulement je ne peux pas y répondre, du moins pas tout de suite, répliqua Matahi.
- Je veux retrouver mon père.
- Ecoutes, tu ne le connais pas, et tu ne sais rien de lui. C’est à peine si vous avez vécu une année ensemble. Alors que moi, j’ai toujours été avec lui, nous étions inséparables. Et même moi, j’ignore où il est exactement.
- Rentre chez toi, fais-toi pardonner par ton noble de père et ta mère, et oublies-nous, intervint le dénommé Matthew. Tu es déjà un jeune homme, et tu ne sais rien de nous, de nos combats, et tu n’as pas nos capacités.
- Alors faites de moi un Assassin.
Une troisième fois, le silence tomba. Matahi et Matthew se regardèrent. Matthew commença à secouer la tête, mais voyant que Matahi ne bougeait pas, il s’interrompit. De toute évidence, le vieux "bibliothécaire" était juste un ancien Assassin chargé de garder leur repère, mais c’était Matahi qui commandait.
- Alors ? J’apprendrai vite, je serai fidèle à votre cause, et j’essaierai en même temps de retrouver mon père.
- Matahi…
- Matthew, il en sait déjà trop. Et il a plus besoin de savoir se comporter comme nous que quiconque, tu le sais aussi bien que moi... Et c’est moi qui ai été chargé de l’observer…
- Chargé ? Comment ça ? interrompit le jeune homme.
- Eh bien vois-tu gamin, nous sommes ici huit Assassins, neuf avant que ton père ne parte. Six sont en mission diverse, et un s’assure que tout se passe bien en ville, mais tu ne l’as certainement pas vu. Quant à moi, j’ai été chargé de t’observer, car nous avons remarqué ton arrivée dès le début. Matthew, commença-t-il en se tourna vers le vieillard, il a des capacités prometteuses. Il a bien failli me surprendre et me rattraper tout à l’heure. Il est agile comme l’était son père.
- C’est toi qui vois Matahi, tu es le plus apte à décider. Si tu as confiance en ce petit, vas-y. Du moins jusqu’à ce que Sam revienne.
- Sam l’acceptera, j’en suis certain. C’est le plus expérimenté des huit Assassins présents ici gamin, précisa-t-il. Alors que décides-tu ?
- Je veux faire partie de votre ordre, assura Liam. J’y ai réfléchi depuis que j’en connais l’existence.
Matthew actionna un mécanisme derrière son comptoir, et une bibliothèque se décala, afin d’ouvrir un passage dans le mur. Ce dernier paraissait chaleureux, abondamment éclairé par des chandelles accrochées au mur, qui inondèrent la pièce de lumière.
- Eh bien gamin, tu as déjà de très bonnes bases physiques à ce que j’ai vu. Mais nous allons commencer par le plus important, une petite leçon d’histoire. Tu dois tout connaître de notre confrérie, et des Templiers. Suis-moi, dit-il en s’engouffrant dans le passage, je vais faire de toi un Assassin.

Bon, bah voilà ma première Anecdote. Il y en aura d’autres pour préciser, genre comment il découvre que James est pas son père, comment il découvre le repère des Assassins, puis son entraînement etc… :)

ThePoloboss
Niveau 10
12 février 2013 à 18:12:40

CTM :d) soit prêt mon texte arrive. mais soi indulgent je débute :hap:

[linkc]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:13:11

CTM :d) J'adore l'Antiquité aussi, si ça peut t'aider :noel:

[CTM]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:14:45

Polo :d) Regarde avec gyth, j'ai pas été méchant :oui:
Pourquoi pas avec toi? :noel:

J'ai qui comme élève alors? :noel:
Parce que j'ai corrigé un texte, mais pour finir, je ne sais pas qui m'ont été attribué :(

[CTM]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:15:17

CTMINK un point commun :bave:

[linkc]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:16:55

Owi :bave:

Peil
Niveau 55
12 février 2013 à 18:20:22

Début d'une petite série d'anecdotes pour présenter mon personnage :pf:

L’Age Sombre (partie 1) :

1250, France…

-Sales hérétiques !
-Mécréantes !
-Sorcières ! Catins du diable !
L’attroupement de paysans sur la grande place du village vociférait en lançant des cailloux et divers légumes sur les trois jeunes femmes en haillons, ligotés à des poutres en bois, au-dessus de tas de branches sèches.
Le bourreau, appuyé sur sa torche, qu’il ne tarderait pas à allumer, semblait dormir, sa tête cagoulée légèrement penchée sur le côté, le regard dans le vide. Sûrement un simple d’esprit, comme on en trouvait dans les campagnes profondes.
Un moine s’avança. Le père Edouard était célèbre dans la région. On disait qu’il avait plus de sang sur les mains qu’un soldat en pleine guerre, et qu’il avait fait d’avantage de victimes sur son passage qu’une épidémie de peste.
Petit, trapu, le visage luisant de transpiration, sa bure épaisse traînant sur le sol, il gardait sa Bible serrée contre sa poitrine et agitait sa petite croix devant lui.
-Les trois pécheresses qui se trouvent devant vous braves gens, commença-t-il, sont accusés de sorcellerie, de pacte avec le diable, d’hérésie, de blasphème et de cannibalisme. Pauvres âmes, je prie pour que vos esprits soient purifiés par le feu et que le Seigneur vous accorde le droit à la rédemption. Par la Sainte Inquisition, je vous condamne au supplice du bûcher !
Le bourreau sursauta. Il prit sa torche à une main, comme si elle ne pesait rien, et l’alluma, avant de la jeter dans la paille. Les cris des jeunes « sorcières » résonnèrent longtemps dans le village. Le cercle de paysan s’était tu, à la fois fasciné et horrifié par ce spectacle.
Le père Edouard ferma les yeux et embrassa sa croix.

Le prêtre poussa la porte de sa carriole. Aidé par son disciple, il s’affala dans le siège. Sur la banquette, en face, l’attendait un homme dont le haut du corps était dissimulé dans l’ombre. Le père Edouard devait l’attendre car il ne montra aucune surprise et ordonna simplement au cocher de démarrer.
L’attelage s’ébranla.
Le prêtre regarda un moment le petit bourg rétrécir derrière la carriole, avant de reporter son attention sur l’individu mystérieux.
-Tu as assisté à l’exécution tout à l’heure ? demanda le religieux.
-Oui. J’étais sur le toit du clocher. Triste spectacle.
-Espérons que ces âmes perdues recevront la grâce du S…
-Epargne-moi tes sermons, petit prêtre. Si tu as fait appel à mon Ordre, ce n’est pas pour que je reçoive des cours de théologie, qui m’insupportent je dois dire, mais pour que je te protège en cas d’attaque.
-Hélas, soupira le père Edouard en posant sa Bible sur ses genoux. Mon état d’exécuteur itinérant mandaté par le tribunal de l’Inquisition m’a attiré beaucoup d’ennemi. Mais je suis le bras de Dieu, je ne peux me permettre d’être ralentit dans ma tâche de purification par quelques pêcheurs rancuniers, et au nom de notre Seigneur à tous, je me dois parfois de recevoir l’aide de bouchers comme toi. Je te hais, Assassin, toi et tous tes pairs. Vous ne vivez que pour le meurtre, et votre route est souillée par le sang et la souffrance. Je…
Le prêtre fut pris d’une quinte de toux. Il cracha un glaire visqueux sur le sol de la carriole avant de s’essuyer les lèvres du revers de sa manche.
Son front était rouge et les bourrelets de graisses sous son cou tremblotaient à chaque secousse. Il respirait difficilement.
-Tu me dégoûtes autant que je te dégoûte, répondit l’Assassin. Dans ce cas, l’aversion est réciproque, et tout est bien qui finit bien. Cependant, je suis dans l’obligation de te préciser certaines choses…
L’homme se pencha brusquement en avant, entrant dans la lumière. Il y eut un sifflement et l’éclat d’une lame étincela avant que le prêtre ne soit plaqué contre son siège, le contact froid du métal tranchant, posé sur sa gorge.
Il balbutia.
-Que… Que fais-tu, démon ?!
-Je sais qui tu es, père Edouard, le Chasseur de Sorcière, et je sais que tu profites de te cacher derrière l’ombre de l’Eglise pour commettre les pires atrocités et que tu n’hésites pas, même devant les actes les plus vils et les plus fourbes. Ne crois pas que je te juge, je m’estime être une personne plus détestable encore que toi. Cependant… Cependant… Une fois mon contrat remplit, ne t’avises pas de me trahir et de ma planter un couteau dans le dos, afin de ne pas me verser mon paiement. Si un tel évènement devait se produire, il se peut que…
-Le… Le meurtre de prêtre est sévèrement punit ! Tu recevras le supplice de la roue !
-Je ne parlais pas forcément de te tuer.
La lame quitta la gorge du prêtre pour rejoindre son entrejambe, sous sa bure.
-Il se peut que tu perdes certains attributs.
L’Assassin sourit. Son regard était glacial.
-… Bien que j’ignore à quoi ils te serviraient, et à quoi ils te servent actuellement. Ha ! Ha ! Ha !
Le prêtre déglutit quand la lame quitta les dessous de sa robe. Il détailla l’homme qui lui faisait face.
Svelte, de taille moyenne, la barbe mal rasée, les cheveux attachés en queue de cheval, vêtu d’une tunique blanche et rapiécée, sa capuche grise rejetée en arrière, un sabre pendant à sa ceinture et un arc en bandoulière, un carquois dans le dos, dépassant de ses épaules.
Il dégageait une aura de sauvagerie que le père Edouard n’avait que rarement ressentit.
Soudain, des cris retentirent dehors. La carriole s’arrêta nette.
L’escorte, composée de quatre chevaliers en armure, à cheval, entoura l’attelage. Ils dégainèrent leurs épées.
La carriole s’était stoppée au milieu d’une clairière, au fin fond d’une forêt épaisse.
En un éclair, une quinzaine de bandits jaillirent des buissons, armés de fourches et de masses, ou de couteaux entre les dents pour certains. Non, pas des bandits. Des paysans, au vu de leurs vêtements et de leurs visages crasseux, ainsi que leur équipement.
-Edouard ! hurla le meneur, un gros homme solide armé d’une pioche rouillée. Espèce de salaud ! Tu as accusé ma femme d’être une sorcière la semaine dernière, et tu l’as brûlée ! L’heure de la vengeance a sonnée ! Sors de là ! Viens recevoir ton châtiment, sale petite ordure !
A l’intérieur de la carriole, le prêtre déglutit de nouveau. Les chevaliers avaient beau être entraînés, ils étaient en sous-nombre évident, et les paysans avaient l’air enragés.
Il se tourna vers l’Assassin.
-Fenn, tu…
Le dénommé Fenn avait déjà disparu.

_destroyers_
Niveau 10
12 février 2013 à 18:20:33

Moi je veux bien te prendre si tu fais antiquité ou moyen age :oui:

[linkc]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:22:46

vous battez pas surtout, nous ne sommes pas dans The Voice :noel:

ggouvernement
Niveau 22
12 février 2013 à 18:23:09

Une mission please? :hap:

Nahtar
Niveau 7
12 février 2013 à 18:24:26

Y a pas un correcteur qui veut me prendre ? :hap: Je suis un gentil apprenti Assassin :oui:

:hap:

_destroyers_
Niveau 10
12 février 2013 à 18:24:48

Euh tu es de quel époque gg? :noel:

Link :d) Je dirais juste que je suis le meilleur :hap:

[CTM]
Niveau 10
12 février 2013 à 18:25:29

Je suis d'avis que le correcteur de link soit flamme, jet ou al, vu qu'ils n'ont personnes :ok:

Ghyt9876_2
Niveau 10
12 février 2013 à 18:25:40

J'ai pas compris pour l'acropole :noel: je me suis renseigné et sur wikipédia ils disent que c'est un endroit sur-protégé sur le point le plus haut de j'sais pas quoi :noel:

Sujet : [RP] L'héritage des Ombres
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