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Assassin's Creed IV : Black Flag

Sujet : [Jeu] Le Meilleur écrivain 3.0
]Dyspraxique[
Niveau 10
10 novembre 2013 à 22:09:03

Merci :)

T'a des avis constructif?

Soda1459
Niveau 9
10 novembre 2013 à 22:11:22

Je donnerai mon avis quand on devra voté :ok:

]Dyspraxique[
Niveau 10
10 novembre 2013 à 22:11:49

C'est quand? :hap:

Soda1459
Niveau 9
10 novembre 2013 à 22:12:41

La semaine prochaine je crois.

Hadriake
Niveau 6
10 novembre 2013 à 22:46:24

Soda1459 : "Prend exemple sur Jet ou Hadriake, leur textes sont toujours sublissimes."
https://www.noelshack.com/2013-45-1384119930-919px-happy-oh-stop-it-you-l2.png

Ça fait toujours plaisir en tout cas ^^

Personnellement, je ne lis les textes que juste avant de voter... Histoire de donner une critique à vif et ne pas être influencé par des événements extérieurs :)

Soda1459
Niveau 9
10 novembre 2013 à 22:51:40

Moi je les lis quand ils sont postés, et avant de voter. Ton image est lolesque.

elpadre0
Niveau 10
10 novembre 2013 à 23:03:53

Pourquoi est ce que j'ai eu envie de gerbe en lisant le texte de Dyspraxique ?! :malade:

Soda1459
Niveau 9
10 novembre 2013 à 23:09:30

Et on critique pas les textes SVP.

elpadre0
Niveau 10
10 novembre 2013 à 23:10:19

Autant pour moi :rouge: :desole:

[sora98]
Niveau 10
11 novembre 2013 à 21:16:52

Désolé je n'en serai pas, pas le temps d'ecrire en fait :-(

Soda1459
Niveau 9
11 novembre 2013 à 21:44:10

Sora noooooooooooooon.

]Dyspraxique[
Niveau 10
11 novembre 2013 à 22:04:01

Explique elpadre

profusions
Niveau 10
12 novembre 2013 à 21:56:03

Quelques fois par semaine, Sébastien se rendait en forêt. Des fois pour courir, d’autres fois simplement pour s’y balader, une activité que les jeunes ne pratiquent quasiment plus. Et c’est bien dommage.

Les herbes ployaient sous le vent frais. Elles ouvraient un paysage enivrant, mobile et délimité par les arbres, desquels resplendissait une multitude de couleurs. Chaudes et entremêlées, elles transportaient Sébastien dans un monde parallèle, bien loin de la ville et de son incessant brouhaha. Il semblait y régner une imperturbable quiétude.

Un jour, alors qu’il y marchait sans but, des bruits inhabituels se firent dans les horizons. Sébastien lança un regard rapide dans les alentours. Il ne vit qu’un amas de feuilles et de bouts de bois jonchant le seul, ainsi qu’une interminable lignée de troncs d’arbres, assombrissant grandement les alentours. Une casquette blanche et recouverte de quelques taches rouges était posée sur un tronc d’arbre, là où les gens ne s’aventurent en principe pas. Et puis ça sentait assez bizarre, dans le coin.

Il avait l’étrange impression d’être observé, mais se dit qu’il s’agissait très certainement d’oiseau ou autre petite bête. Il reprit sa progression.

Ses prochaines balades se déroulèrent comme à leur habitude. Des fois, il est vrai, alors que Sébastien s’arrêtait pour se reposer quelques instants ou s’hydrater, il entendait comme le bruit d'un tas de feuille sous pression. Ces bruits étaient très discrets, et rien ne lui permettait d’en conclure quoi que ce soit.
De temps en temps néanmoins, il s’imaginait divers scénarios abracadabrants : un cinglé l’espionnait et attentait le moment propice pour lui faire du mal ; une sorte de monstre, horrible et affamé, se jetterait sur lui pour l’ingurgiter.... Ces pensées ne duraient jamais longtemps ; la rationalité reprenait toujours le dessus sur ces fragiles égarements.

Les mois passaient, et Sébastien continuait ses virées hebdomadaires. Un soir, alors qu’il s’y était déjà rendu plus tôt dans la journée, il songea à y retourner. La lune était pleine, et propageait une douce lumière bleutée.

Arrivé dans la forêt, sa démarche se fit plus lente, plus détendue. Il écarta les bras, leva la tête, et inspira de longues bouffées d’air. Il se sentait bien.

Alors qu’il progressait, d’étranges bruits retentirent, sensiblement semblables à ceux qu’il avait déjà entendus quelques mois auparavant.

En temps normal, il ne se serait guère inquiété, et, comme à son habitude, aurait continué sa marche. Mais là, au beau milieu de l’obscurité, Sébastien avait comme l’impression d’être une petite brebis inconsciente du danger, et prête à se faire attraper d’un instant à l’autre par un dangereux prédateur.

Sébastien demeurait impassible, l’oreille en alerte, décortiquant et prévenant le moindre bruit. Mais le silence régnait.

Après cinq bonnes minutes sans bouger, il décida de reprendre sa route. Mais, à ce même moment, un bruit de branches qu’on écarte se fit sentir quelques mètres plus loin, au beau milieu de la pénombre.

Sébastien en était maintenant certain, ces bruits n'étaient pas anodins.

MisterAlphaZulu
Niveau 10
13 novembre 2013 à 15:04:05

Je m'inscrit !! :hap:

Soda1459
Niveau 9
13 novembre 2013 à 18:09:41

Olà, ça va être chaud de te batte MAZ.

[sora98]
Niveau 10
13 novembre 2013 à 18:54:55

https://m.jeuxvideo.com/forums/1-30459-206232-37-0-1-0-jeu-le-meilleur-ecrivain-3-0.htm#message_567043

j'me sens flatté :noel:

Vraiment désolé :-( J'ai la tête ailleurs en ce moment.

profusions
Niveau 10
13 novembre 2013 à 19:08:44

Je précise que mon petit texte, dont la fin laisse de prime abord entrevoir une certaine confusion, comporte tout de même, quoique discret - c'est le but - quelque élément suffisant pour en éclairer l'intrigue.

Pour un texte de faible ampleur, ce choix me paraissait plus opportun.

Jet_lag
Niveau 10
14 novembre 2013 à 20:55:05

Ses deux bras avaient été tranchés au niveau des biceps, et sa jambe droite au dessus du genoux. Seul sa jambe gauche était intacte, semblant avoir échappé au déluge de lames qui avait dû s’abattre sur ses autres membres.

Il était adossé à la paroi rocheuse, et quand il vu que le jeune garçon était réveillé, il lui offrit un magnifique sourire édenté.

Knot recula de terreur. (Il constata ainsi qu’il n’avait plus d’entrave à ses bras) : Le vieillard avait le nez tranché.

Il devait être extrêmement dangereux pour avoir subit autant de mutilations.

-Un voleur de pain ? Hahaha ! Depuis quand envoient-ils de simples voleurs en prison ?
On ne vous coupe plus les deux mains dehors ? Ou ça fatigue trop les gardes de vous fouetter, hein ?
Knot ne répondit pas. Cet homme ne lui inspirait pas confiance.
-Ils ne t’ont quand même pas percé les tympans, non ? Ou la langue ? Tire-là pour voir !

Le gamin ne savait pas comment réagir. Alors il obéit ;

-Ah ! Magnifique, elle est magnifique ! Donc tu as une langue, et vu que tu l’as tiré comme je te l’ai demandé, tu m’entends. Alors ma question est : Pourquoi ne parle-tu pas ?
-Je ne sais pas qui vous êtes. Finit par articuler le manchot.
-Oooh… Excuse-moi, je n’ai pas appliqué les règles élémentaires de politesse depuis au moins trente ans ! Kétiss Mephet, votre nouveau compagnon d’infortune. Et vous, comment vous appelle-t-on dehors ?
-Knot. Seulement Knot.
-Eh bien Knot, combien de temps allons nous rester ensemble ?

Le garçon se rendit compte soudainement que, en choisissant la prison, il ne savait pas pour combien de temps.

-Autant de temps nécessaire pour punir un voleur de pain récidiviste.
-Hm…Je pense que ça nous laisse une dizaine d’année pour faire connaissance.

Dix ans ! Dix ans aux cotés d’un fou !
Il se recula dans le coin le plus éloigné possible du vieux prisonnier. Celui-ci rigola franchement, exhibant sa mâchoire vide à qui osait le regarder. Knot s’était recroquevillé, son moignon contre son ventre, essayant vainement d’échapper à ce rire de détraqué.

C’est au bout de deux semaines –lui sembla-t-il – qu’il finit par discuter sans craintes. Mephet n’avait pas vu un visage depuis quasiment quarante ans, et autant de temps qu’il n’avait pas discuté. Il finit par se civiliser de nouveau en la présence du jeune homme.

Le vieillard était un érudit. Il savait lire et écrire, avait de bonnes connaissances en astronomie, et un solide savoir sur la médecine.
Il lui apprit l’écriture, en traçant des symbole dans la poussière avec un bout de bâton. Il utilisait son pied pour écrire, et Knot pu voir que, malgré son âge avancé, l’homme était extrêmement souple.

En huit ans, Knot et Mephet étaient devenu ce qu’on appelle des « amis ». Mais Mephet revêtait l’uniforme de professeur pour son jeune apprenti, lui prodiguant son savoir.
Si ils n’étudiaient pas, ils se racontaient leurs vies. Knot appris donc que Mephet avait été comme lui, un enfant des rues, volant pour manger. Il avait subit une amputation à quinze ans, ce qui aurait du le démoraliser et le punir. Cela eu l’effet contraire. Il passa dans une autre catégorie de voleur, plus sévèrement punis : Les voleurs de bijoux.
Quand Knot lui avait demandait pourquoi prendre autant de risque, le prisonnier lui avait répliqué malicieusement :
« -Quand on vole une pomme, on a de quoi manger une pomme. Quand on vole un collier de perles, on a de quoi manger mille pommes ! »

Et il y eu un collier de perles de trop. On fit de lui un exemple : Sur la place publique, on lui rabota les bras lentement pendant que sa jambe passait dans une presse. C’est le mari de la femme à laquelle il avait volé le bijoux qui lui avait coupé personnellement le nez. Il fut ensuite condamné à mourir en prison.
Knot lui racontait comment la ville avait changée, qui en étaient les dirigeants, mais c’était bien peu par rapport à ce que le voleur de bijoux avait à lui raconter.

Le bout de la peine du jeune homme, enfin, de l’homme maintenant, approchait. Il lui restait un mois à purger, et il ne reverrait plus jamais Mephet. Il n’y a pas de visite dans la prison de Maar’Bin. Celui-ci semblait agité, hésitant. Quand son ami lui demandait pourquoi, il restait évasif.
Puis un soir, le vieillard l’obligea à s’asseoir face à lui.

-Knot, j’ai appris à te connaître et je pense pouvoir dire sans me tromper que t’es un gars bien. Je te fais confiance, et c’est pour ça que je vais te parler franchement. En fait, je ne suis pas devenu voleurs de bijoux tout seul… J’ai bénéficié d’aide.

Le voleur de pain arqua un sourcil. À sa connaissance, il n’y avait jamais eu de faction de voleurs a Maar’Bin.

-C’est une association de malfrat qui m’a repéré. Ce sont des hommes et des femmes qui ont créer une communauté d’entraide et de mise en commun des biens. On les nommes « les Entiers » Ces voleurs ont développés de telles techniques, qu’ils ne se sont jamais fait attraper. Jamais. Tous ont encore leurs membres. Et c’est de eux que je tiens tout mon savoir.

-Ecoute Knot, cette société est l’un des plus grand secrets de tout Silhab. Si je t’en parle, c’est que j’ai confiance en toi. Et je voudrais que tu les rejoignes.

Knot regarda son maître, incrédule. Il n’avait pas songé à ce qu’il ferait, une fois sorti de prison. Mais ce dont il était sur, c’est qu’il ne voulait pas retomber dans le chapardage.

-Tu auras besoin de ça, dit Mephet, qui avec une souplesse de chat, s’enleva un pendentif qui pendait à son cou. Et avec adresse, délicatesse même, il la lui passa au cou.

-Mephet… Je ne pense pas que ce ne soit une bonne idée… Le vol, c’est du passé pour moi.
-Du passé ? Du passé ! Dès ta naissance, tu as du voler pour survivre ! Ton enfance, tu l’as passée sur le marché, à attendre le bon moment pour chiper une pomme ! C’est en volant que tu as perdu ta main, et c’est en volant que tu as atterris ici ! Ecoute, le vol, c’est ta vie.
-Pas celle à laquelle j’aspire !
-Et que crois-tu donc ? Qu’en sortant, on va te donner une maison, une femme, un métier et de l’argent ? Non ! Tu retournera dans la rue, et si tu ne voles pas tu deviendra mendiant, ou au mieux tu mourra rapidement.
Knot cherchait des arguments. Il brandit son moignon au nez, bien qu’il n’en avait plus, de son compagnon de cellule.
-Et comment je pourrais voler avec ça ?!
-Mon ami… Qui t’as coupé la main ? Qui a regardé ça en se moquant, sans rien faire ? Ne sont-ce pas les gens de cette ville pourrie ? Regarde cette porte !

Comme il l’indiquait, Knot se retourna pour regarder la porte de leurs cellule.

-Crois-tu que les gens dehors te feront des cadeaux ? Ta place est parmi les Entiers.
Knot se retourna, et regarda Méphet droit dans les yeux :
-Ça ne réponds pas à ma question, comment est-ce que je pourrai vol…

Il s’arrêta de parler, tant il était surpris. L’amulette pendait au coup du vieillard, qui souriait de toute ses dents, s’il en avait eu.
-Com…Comment as-tu fais ça ?
-Si un vieillard au seuil de la mort, mal nourris, manchot et unijambiste peu le faire, un simple amputé dans la fleur de l’âge devrait y arriver, non ?
Et malicieusement, il lui fit un clin d’œil.

-Ce que je fait, n’importe quel Entier peut le faire, et ils peuvent te l’apprendre. Maar’Bin n’a plus rien à t’offrir, seuls les Entiers te donneront une vie acceptable.

Et sans résister, Knot se laissa mettre l’amulette. Il la contempla. C’était un disque de laiton couleur de sable, un peu moins large que la paume de la main, et épaisse d’un demi centimètre. Un cordon de cuir la retenait. En relief, il y avait deux mains, les doigts tout écartés, se rejoignant par les pouces.

-On dirait un oiseau, fit remarquer l’élève.
-Hm ? C’est vrai, je n’y avait pas vraiment fais attention. Maintenant, écoutes moi bien. Dès que tu sortiras de prison, sors de la ville, par la porte Est. Marche tout droit, pendant deux jours et…
-Attends, tu veux que je marche droit devant moi, dans le désert, sans eau ni nourriture ?!
-Oui, et c’est ce qu’il faudra faire. Si tu as bien marché droit, tu trouvera un pierre ornée d’un caillou. C’est la tombe de notre fondateur, Manar aux Douze Doigts. Là, tu devra déposer cette amulette sur le sable, et diriger le cordon vers l’endroit où tu devra les attendre. Eloigne toi de cent mètres de la tombe, et attends que l’étoile du Nord soit visible. C’est à ce moment là qu’ils viendront te chercher. Obéis leurs, ne pose pas de questions. Dis leurs juste que « Méphet Ketiss le Demi t’a choisi » Retiens bien, c’est important. Après, tu pourras commencer ta nouvelle vie.

Jet_lag
Niveau 10
14 novembre 2013 à 20:55:36

Un mois plus tard, un soldat vint ouvrir la porte, en demandant à Knot de sortir. La veille, il avait fait ses adieux à Mephet, son seul ami, qui moisira en prison, sans qu’il ne puisse le revoir. Mais Mephet l’obligea à rester digne, et que la dernière chose qu’il voulait voir sur son visage, c’était un sourire.
Knot sorti de la cellule, le médaillon bien caché sous sa chemise, et se retourna, en lui adressant cet ultime au revoir plein de remerciements.

Le garde le mena aux travers du dédale souterrain, et ils finirent par sortir en plein soleil. L’homme était ébloui, mais il ne baissa pas la tête. Cela faisait trop longtemps que les rayons chauds ne lui avaient pas caressés la peau.
-Allez, et qu’on ne te reprenne pas à voler !
-Ne vous inquiétez pas, vous ne m’y prendrez plus.
Et intérieurement, il rajouta « –Car je deviendrais un Entiers ! »

Il descendit à travers les quartiers sordides, se dirigeant vers la porte Est. En un quart d’heure, il était en face de la grande grilles hérissées de pique, où des mains sans pouce séchaient au soleil. Une manière de prévenir les étranger de ce qu’on faisait aux voleurs à Maar’Bin.

Et dire que c’était lui qu’on traitait de criminel ! Non… un seul garde commet deux fois plus de crimes que tout les voleurs de la Grande Ville. Et les habitants ne valent pas mieux, à clouer les pouces devant leurs échoppes, se vantant d’avoir trente voleurs à leurs actif, à se moquer des gens subissant le fouet, insultant les amputés… Non, les vrais hommes de Maar’Bin, c’étaient les voleurs, qui paradoxalement, étaient les gens les plus intègres de cette ville corrompue. Il n’était pas un criminel. Il était un homme de Silhab !

C’est sur ces pensées qu’il s’avança, droit dans le désert, avec un sourire de conquérant.

Il avait marché un jour sans sentir la moindre fatigue, la moindre faim. Il avançait la tête haute, la ville macabre dans le dos. Derrière, ce n’était que torture, mutilation, trahison et condamnation. La Justice ? Ah ! On veut faire croire que tout cela n’était que justice. Ce n’est que l’utilisation de la terreur sur les plus pauvres. Bien sur que les marchands de fruits ne craignent pas une amputations, la faim ne passera jamais le seuil de leurs bouches. Les gardes peuvent martyriser tout le petit peuple, personne n’irait se risquer en face de leur cimeterre.

Knot pensait avant que la terre aride qu’est le désert ne lui offrirait que la mort, et c’est pourtant ici qu’il pense trouver son salut. Ce sable doré n’a jamais été aussi remplie de promesses. Peu à peu, le désert revêtit sa couverture grise. Mais l’amputé ne cessa d’avancer. Pour la première fois de sa vie, il avait un réel but d’avenir. Pas une simple nécessité de se nourrir, pour recommencer le lendemain, mais une invitation du futur. Un futur où il vivrait, pour de bon, comme un homme, pas comme le gosse auquel on jetait des pierres car il était amputé, comme le gosse qui se battait dans les déchets pour survivre. Vivre. Alors il fallait marcher, marcher pour trouver la vie. Ironiquement, c’est sur la tombe de quelqu’un qu’il pourrait renaître.

Cette tombe, il finit par l’apercevoir le lendemain, dans le milieu de l’après midi. C’était une stèle de soixante centimètres de haut, relativement rectangulaire, et noirâtre comme la roche de Maar’Bin. Mais elle semblait lavée de tous les crimes de la ville aux Mille Mains. On n’y voyait ni la douleur, ni la peine des enfants boueux de la ville rocheuse. On y décelait plutôt une promesse, comme une invitation à un banquet entre amis. Et comme l’avait dit Mephet, un caillou, large comme un poing, reposait dessus.

Knot se sentit soudain très pieux. Il ne savait pourquoi, mais il se mit à genoux devant ce piédestal, et fit une prière. Une prière pour sa future vie, et remercia Manar, l’homme qui même mort lui sauverait la vie. Il recommanda son âme aux quelques dieux dont il se souvenait encore, et releva la tête. On aurait dit que, d’une manière où d’une autre, le caillou le fixait tel un œil. Mais l’endroit était si paisible que c’était bienveillant. Knot pensa que, si le point de rendez-vous était ici, c’était pour que le Maître puisse voir ses disciples, et de leur montrer ainsi qu’il veille déjà sur eux.

Cet endroit inspirait beaucoup Knot. Religieusement, il retira l’amulette, et la posa sur le sol, où l’étain et le sable se confondaient. Il orienta le cordon vers l’est, droit devant lui. Son futur se ferait le plus loin possible de la ville de son enfance.

Il alla se cacher une centaine de mètres plus loin. Il s’accorda une petite sieste dans le creux d’une dune.

Quelques heures plus tard, il se réveilla. Bientôt, les Entiers viendraient le chercher. Il attendit de voir l’étoile du Nord dans le ciel. C’était le signal. Son pouls s’accéléra :Et si ils le refusaient ? Si ils lui disaient qu’il ne pouvaient rien pour lui, de retourner à Maar’Bin ?

Non, Mephet lui a dit de leur faire confiance. Il honorera sa mémoire, et deviendra un Entier comme lui.

Puis il les vit : Quatre hommes, avec un turban qui ne laissaient voir que leurs yeux. Ils s’approchèrent silencieusement, pendant que Knot se relevait. Quand ils furent à son niveau, il inspira grandement, et prononça solennellement :
« -Mephet Kétiss le Demi m’a choisi. »

Il discerna des sourire sous les tissus bleu foncé, auquel il répondit franchement. Il l’accueillirent d’un hochement de tête silencieusement, et partirent vers l’Est. Toujours vers l’Est.

Soda1459
Niveau 9
14 novembre 2013 à 21:00:25

Pavé César :noel:

Sujet : [Jeu] Le Meilleur écrivain 3.0
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