Bah je vous dis honnêtement les gars, j'ai plus trop d'inspi actuellement sur la vie personnelle de Diego... bizarrement, c'est le quotidien qui est le plus dur à retranscrire en texte. Peut-être parce que c'est difficile de rendre intéressant ce qui est habituel, je sais pas. Mais je vais essayer de m'y coller, même si pour le moment voici la suite de ce Metz - Paris ! Content que ça vous plaise, je dois vous dire que moi aussi je me fais plaiz' en imaginant ces rencontres !
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Kévin envoie un beau ballon enroulé, trajectoire rentrante vers le paquet de joueurs prêts à bondir. Mais l'arbitre siffle dès que le pied de Kévin entre en collision avec le cuir. En effet, ça s'échauffe entre Verratti et Daniel qui accuse le petit Italien de lui avoir piétiné la cheville. Mais vous ne le verrez pas simuler façon Suárez, plutôt pousser et menacer son adversaire, il est comme ça, Daniel, il me fait penser à un mafieux. D'ailleurs, on aimerait qu'il change un peu, parfois. Notamment quand l'arbitre donne un carton jaune aux deux responsables de l'embrouille... Suspension au prochain match pour notre arrière gauche de poche. Coup dur. C'est Gaëtan qui va être content, tiens, il va retrouver un peu plus de temps de jeu au poste qu'il occupait en tant que titulaire indiscutable jusqu'à la trêve.
Nico n'ayant pu cadrer sa tête suite au corner de Kévin, le jeu reprend sur un dégagement aux six mètres de Sirigu. Griezmann fait parler toute sa classe et rappelle bien vite Daniel au souvenir des attaquants dribbleurs du Brésil. Et nous rappelle qui est en face : il suffit d'un éclair, une fulgurance, pour faire exploser notre arrière-garde. D'ailleurs, en voilà une de fulgurance, de Griezmann : sans réelle possibilité pour centrer, il se replace sur son pied droit avant de travailler un bon ballon depuis l'extérieur de la surface, à ras de terre. Les talents de Johann sont mis à rude épreuve, et il parvient tant bien que mal à repousser ce ballon du bout des doigts, sur son montant. Mais non ! Cavani ! Il surgit en bon renard des surfaces, profitant de la confusion des défenseurs pour glisser le ballon au fond des filets ! 1 - 0 pour le PSG ! Ecoeuré, je prends ma tête des mains et commence à jurer. Mais le dégoût se transforme alors en un plaisir sadique à mesure que je vois le visage de Cavani, puis de toute l'équipe adverse se décomposer devant le drapeau du juge de touche. But refusé pour hors-jeu. On a eu très chaud...
Le rythme de la rencontre commence peu à peu à retomber jusqu'à une percée de Verratti, quel mouvement des Parisiens, il y a beaucoup de justesse technique et d'alchimie collective là-dedans : le jeune milieu Italien fait parler sa technique sur un contrôle et m'élimine de façon assez humiliante, puis résiste à mon coup d'épaule pas forcément dans la règle, avant de passer à Cabaye qui remet Matuidi qui lui même profite d'un appel fantôme de Cavani pour donner à Lavezzi qui enfin le rend à Verratti, qui s'est entre temps engouffré dans l'espace ouvert en plein dans l'axe ! Alerte rouge, pas de hors-jeu cette fois-ci, il file au but, mais Chris revient pour le gêner... Et Johann peut repousser sa frappe en finesse du pied gauche, c'est un corner pour le PSG ! Cavani, fidèle à sa réputation, surgit pour couper le ballon au premier poteau ! Et c'est encore repoussé par le montant devant le regard medusé d'un Johann resté bras ballants, impuissant sur ce geste d'El Matador ! Il va pouvoir se rassurer un peu sur un six mètres tranquille après cette énorme occasion des Parisiens !
Après quarante minutes de galère, les Parisiens parviennent enfin à installer leur jeu de possession et nous sèvrent de ballon... Jusqu'à l'interception judicieuse du vétéran Romain Rocchi, qui surgit intelligemment entre Matuidi et Cabaye puis enrhume Verratti sur une feinte insoupçonnée avant d'allonger pour le géant rémois, Nico. Le signal ! Je m'explique rapidement : Albert m'a ordonné de répliquer le même schéma à chaque fois que Nico à l'occasion de jouer en remise de la tête. Je dois faire parler mon accélération et ma vitesse pour devancer les défenseurs et aller défier le gardien en fin de course, façon Gareth Bale. Seulement, mon vis-à-vis, c'est Daniel Alves. 31 ans ou pas, ça reste un sacré morceau qui me met à rude épreuve. Sans réellement me soucier d'autre chose que ma course, je pousse de plus en plus fort pour bientôt le dépasser. Nous étions partis au même point environ... J'ai 12 ans de moins que lui, et je finis par prendre l'avantage au bout de quelques secondes et surgis comme un TGV devant l'autre vétéran brésilien, Alex, et lui attrape le ballon au nez et à la barbe. Mais c'est très difficile de contrôler correctement un ballon après un faux-rebond, et surtout après une course de près de 40 mètres. Alves profite de mon ralentissement soudain pour reprendre du terrain. Sirigu ne sort pas devant moi, quelle erreur de jugement ! Je vais allumer sa lucarne, je vois déjà le ballon au fond... Mais Alves fait mentir son âge et vient me déséquilibrer au moment d'armer une grosse frappe du pied droit... Ca file juste au-dessus de la barre de Sirigu, droit vers la tribune. Ayant trébuché après mon tir, j'attrape la main que Daniel Alves me tend et me relève. Une tape sur l'épaule pour tous les deux, pas de rancune, et c'est déjà la mi-temps. Score nul et vierge au Stade Saint-Symphorien, mais il ne va certainement pas rester ainsi, vu la physionomie du match...