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FIFA 14

Sujet : [Story] De Metz à Madrid
Derictone17
Niveau 10
22 novembre 2013 à 07:26:00

Tout a fait

BlackEmperor
Niveau 10
22 novembre 2013 à 23:51:37

Dimanche 14 Septembre 2014, 15 : 12

« - Hola Papá ! Hola Adrián ! »

Pas de réponse.

« - Me dites pas qu'il y a personne, grognai-je.
- Tu parles tout seul maintenant ? »

Adrián était assis sur le canapé devant un résumé du Real Madrid 5 - 1 Valencia CF d'hier, à la télé.

« - Je t'avais pas vu.
- Ca fait un moment que t'étais pas venu. Papa commençait à se demander ce que tu foutais, Diego.
- En parlant de Papa... où est-il ?
- Parti voir une collègue de boulot.
- Oh. »

Une collègue de boulot ? Bah voyons.

« - Et toi, tu fais quoi ?
- Bah rien.
- Révise.
- J'ai pas d'examen à la fin de l'année.
- Sors, va te chercher une nana.
- J'en ai déjà une. »

Tiens donc.

« - C'est nouveau !
- Ouais, tout nouveau.
- Et qui est l'heureuse élue ?
- Un mannequin russe de 19 ans.
- Très drôle, et très faux.
- Elle passera à la maison vers 18 heures.
- Je serai peut-être parti d'ici là.
- Tant mieux, grommela Adrián.
- Hein ? Ca veut dire quoi, ça ? »

Mon frère se leva et éteignit la télévision. Ses yeux lançaient des éclairs.

« - Rien, c'est pas vraiment de ta faute, mais bon...
- Allez, accouche.
- Depuis que t'es passé pro, tous ceux qui suivent un peu le foot me demandent si je suis bien le frère de Diego Vélasquez.
- Où est le problème ? T'es le frère d'une star en devenir ! »

J'essayais de le dérider. Tentative ratée, visiblement.

« - Ouais, mais c'est marrant qu'au début. Tu vois, je ne suis pas Adrián Vélasquez. Je suis le frère du joueur de foot. C'est même comme ça que j'ai rencontré ma copine. Elle en a rien à cirer du foot, mais elle était avec des potes et j'en ai profité pour lui faire la conversation. »

Faire la conversation ? Depuis quand Adrián savait draguer ? Les choses changent, les gens avec. Le temps coule, en seulement un petit mois.

« - Tu devrais me remercier... tu ne mourras peut-être pas puceau, grâce à moi... »

Touché. Là, il laissa échapper un petit rire étouffé.

« - Merci, le 7 de Metz.
- Je t'en prie, frère de star.
- Ca fait longtemps que j'ai pas mis une rouste sur FIFA.
- Je vais te corriger, jeune effronté. Moi, j'ai l'expérience du terrain ! »

Mais je dus admettre qu'il avait toujours l'ascendant sur moi en matière de jeux vidéos après trois défaites, dont une dernière particulièrement cuisante, à 6-2, malgré la présence de Ronaldo dans mon équipe.

« - Eh oui Monsieur, moi je joue en mode Légende !
- Je vois ça.
- Sinon, il parait que t'es le meilleur joueur de Ligue 1 ?
- Abuse pas. Il y a bien meilleur que moi, rien qu'ici au FC Metz.
- Du genre ?
- Le gardien, Johann Carrasso.
- C'est pas comparable, t'es milieu offensif.
- Bon, bah Kévin Lejeune et Yeni N'Gbakoto sont meilleurs que moi à ce poste.
- Peut-être, mais toi t'en es à 4 buts et 3 passes décisives en 5 matches ! »

Ca faisait plaisir d'entendre Adrián me féliciter. Les compliments sont toujours agréables, mais quand ils viennent des proches, ils vont directement au coeur.

« - Bah, il y a aussi Zlatan, Cavani, Falcao, et Griezmann en Ligue 1.
- Tu parles. Bientôt tu les auras dépassés. Zlatan, c'est un vieux.
- On peut toujours rêver...
- Ca fait de mal à personne.
- Et toi, tu voudrais pas dépasser Diego Vélasquez ?
- Comment ça ?
- T'as pas envie de faire du foot en club ?
- Bof. J'ai pas de niveau. »

C'était archi-faux. Des journées complètes de matches sur grand stade ou city stade en compagnie d'Adrián avaient inculqué à mon frère un excellent jeu technique, très urbain, de football. J'avais toujours dit qu'il ne lui manquait qu'un peu plus de volonté.

« - N'importe quoi. Techniquement, t'es meilleur que pas mal de jeunes de ton âge qui jouent pourtant au FC Metz.
- Te fous pas de moi.
- Je te le jure. Se lo juro.
- De toute façon, j'ai pas assez de condition physique.
- La condition physique, ça se bâtit. Tu crois vraiment que je suis né comme ça, capable de courir autant ? C'est l'entrainement, cherche pas plus loin. Allez, ramène toi, je t'emmène au siège du club.
- Quoi ? coassa Adrián.
- Monte dans ma bagnole, c'est la Mini Cooper rouge et blanche.
- Ils vont me refuser...
- Ca m'étonnerait. Le piston, ça marche très bien. »

Tercko
Niveau 10
23 novembre 2013 à 16:15:40

Ça j'adore :bave: :noel:

Melange2Couleur
Niveau 9
23 novembre 2013 à 21:29:49

Suite ? :coeur:

BlackEmperor
Niveau 10
24 novembre 2013 à 10:48:27

Suite aujourd'hui.

BlackEmperor
Niveau 10
24 novembre 2013 à 20:38:31

« - Salut Philippe ! »

Service d'inscriptions. Je connais bien Philippe Gaillot, le responsable du recrutement au FC Metz. C'est lui qui m'a accepté et qui a apposé sa signature à côté de celle de mon père quand j'avais seulement 6 ans.

« - Tiens, Diego ! Ca faisait longtemps que je t'avais pas vu ici ! Qu'est-ce qui t'amène ?
- Je te présente mon petit frère, Adrián. »

Poignée de main entre les deux.

« - Je te l'amène car il serait intéressé pour jouer en club. Il s'ennuie.
- Bien sûr, bien sûr... un troisième Vélasquez au club après Jorge et Diego. Tu jouais dans quels clubs, avant de venir ici, Adrián ?
- Euh... j'ai jamais joué en club.
- Ahh. Ca risque de poser problème. Il faut un certain niveau quand même, tu as quel âge ?
- 15 ans.
- En Seconde ?
- Tout juste.
- Philippe, l'interrompis-je, il n'a jamais joué en club et il manque un peu de condition physique, notamment sur l'endurance et la récupération après effort. Mais le gamin a une technique excellente.
- C'est de famille, sourit Philippe, c'est vrai.
- Merci. Mais sans rire, il est vraiment doué balle au pied. C'est pas comme s'il n'avait jamais touché la chique de sa vie, plus jeune il passait son temps à jouer au foot, avec moi sur grand stade, ou avec ses potes sur city stade.
- Ca par contre, c'est intéressant. Les vrais techniciens, capables d'éliminer balle au pied, c'est un profil rare et recherché.
- Et puis c'est une balle, pour un type qui n'a jamais joué en club. Crois moi, avec un entrainement adéquat, en quelques mois, il me mettrait plusieurs mètres en départ arrêté. »

Adrián n'arrêtait pas de croiser et décroiser ses bras. Signe chez lui d'un intense stress. Finalement, il y tenait peut-être plus que ce qu'il m'avait dit tout à l'heure, à ce recrutement.

« - Sans oublier sa précision de frappe, en phase de jeu ouvert ou sur phases arrêtées. Il a un réel talent. Vous avez du matériel brut pour bosser, Philippe, avec Adrián. Réellement, son seul défaut actuel, c'est son physique. Et puis il lui manquera sans doute des réflexes typiques du joueur de club. Mais il n'appartient qu'à vous de sculpter le diamant brut devant tes yeux. »

Philippe parut se tâter. Se grattant les cheveux, il se leva tout à coup pour ouvrir un tiroir d'un geste brusque. Il en sortit une liasse de papiers puis cliqua sur son stylo.

« - Bon, voyons voir... 15 ans, donc c'est U15... aucune expérience de club... Tu t'en portes, garant, Diego ?
- Sans l'ombre d'un doute. Et mon père te répondrait la même chose s'il était venu avec nous.
- Hmm. Ca me fait penser qu'il faudrait que je l'appelle, ton vieux, un de ces quatre... Bref, Adrián, à nous deux.
- Je vous écoute, Monsieur.
- Pas de Monsieur, moi c'est Philippe.
- Ok, Philippe.
- C'est mieux. Je dois te prévenir : tu n'as jamais joué en club, donc tu auras sans doute tes premières minutes de remplacement au bout d'un ou deux mois.
- Pas de problème.
- Pour ce qui est d'une titularisation, il faudra l'arracher.
- J'y suis paré.
- Tu vas donc rejoindre l'équipe B en U15. Nom... Vélasquez. Prénoms ?
- Adrián et Daníel.
- Bien... On continue avec un peu plus de blabla et de détails administratifs... »

Finalement, un quart d'heure plus tard, le contrat était signé.

« - Il me faut une signature du responsable légal.
- Merde, grognai-je. Ca te dérange si mon père passe demain pour signer ?
- No problemo. Ce sera un plaisir de le revoir !
- Et bien au revoir, dans ce cas !
- A plus tard Diego ! Au fait, attends !
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, je voulais juste te féliciter pour ton début de saison avec l'équipe A.
- Merci.
- Non, vraiment, t'affoles les compteurs ! Je t'assure que tu es vraiment une valeur montante en Ligue 1 !
- Tu exagères un peu quand même, non ?
- Pas du tout, je suis très sérieux ! Le plus admirable dans tout ça, c'est que tu as su rester toi-même, accessible.
- Encore merci, ça fait toujours plaisir. »

Tercko
Niveau 10
26 novembre 2013 à 09:01:07

Passionant :bravo: :noel:

Sweet :oui:

BlackEmperor
Niveau 10
26 novembre 2013 à 20:07:45

Merci mon gars :) le rythme de publication est peu soutenu car je rentre presque toujours tard du bahut et j'ai pas mal de boulot :noel: bon là j'ai eu ma moyenne et j'ai géré (13,7 en T ES) donc je vais un peu me relâcher sur une ou deux semaines :noel:

Suite tout à l'heure :oui:

BlackEmperor
Niveau 10
26 novembre 2013 à 21:14:45

Mercredi 17 Septembre 2014, 15 : 48

Quel temps triste pour la mi-semptembre. Il pleut à verse. Mais la sonnerie du téléphone me tire bien vite de ma rêverie ( http://www.youtube.com/watch?v=E-S9ErhqPSo ). Je me jette sur le téléphone pour décrocher, bien trop content d'avoir à m'occuper l'esprit :

« - Allô ?
- Diego ? C'est JP, comment va ?
- Ahhh, Monsieur Porno. Ca va très bien et toi ? »

Je pense qu'à ce stade pourtant précoce de la discussion, je vous dois une explication. Pourquoi Monsieur Porno ? Eh bien c'est très simple. Ce JP était l'un de mes meilleurs amis au collège et au lycée. JP pour Jean-Pierre. De là, l'analogie avec Jean-Pierre Pernaut était bien trop facile, ce qui a donné Jean-Pierre Porno, par une chaude journée de juin, dans un laboratoire de SVT en Quatrième, en plein milieu d'une dissection de grenouille. Souvenirs, souvenirs.

« - Alors comme ça t'as réussi ! T'es devenu footballeur !
- Ouais, ouais.
- Putain, c'est énorme ! J'ai toujours que t'étais bon, t'étais toujours le meilleur de la classe en sport, et c'était impossible de te piquer le ballon des pieds ! Mais là, tu vas jouer contre Zlatan, Ronaldo, et tout, nan ?
- Euh... peut-être bien, ouais.
- Aaaah ! T'as tellement de chance ! »

Chance ? Pas vraiment. Enfin, peut-être que si. Le travail et l'entrainement étaient deux choses importantes, tout comme la force de caractère et la persévérance. Mais pour faire un bel ouvrage, il faut un diamant brut, ou encore extraire les impuretés de l'or pour en faire un bijou.

« - J'imagine, ouais ! Quoi de neuf sinon, depuis le temps ?
- Bah Bac Mention Très Bien, tu te souviens ?
- Ouais, ouais ! Et là ?
- Prépa éco, pour entrer en Haute Ecole de Commerce dans 2 ans, peut-être à Lille, ou à Paris si j'y arrive, faut voir.
- Putain, bien.
- Arrête, toi t'es déjà riche avec ça !
- Non M. Porno, pas encore.
- Ca va venir, je te fais confiance. Dis moi, il faudra qu'on se voie un de ces quatre, toute la bande à envie de te revoir !
- Ah bon ?
- Ouais ! T'es déjà une star à Metz !
- Mais non. Mais si en fait, t'as raison ! On m'a reconnu dans la rue, l'autre fois ! Un gosse voulait que je signe son maillot !
- Tu vois ? L'autre fois, à une soirée, la télé était allumée sur Canal+ et il y avait un match de Metz, celui où t'as mis un doublé !
- Contre Lens ?
- Ouais ! Et quand on a dit aux gens qu'on te connaissait, t'étais la star de la soirée, même sans être là !
- Euh... c'est... cool ?
- Ca déchire ! Tu pourras te taper toutes les meufs que tu veux comme ça ! Mais t'es plus avec So, au fait ?
- Nan, j'en avais marre.
- Tant mieux !
- Non, je suis déjà sur une ou deux meufs, mentis-je.
- C'est pas grave, faut goûter à tous les parfums. »

Le bien nommé Jean-Pierre Porno dans toute sa splendeur !

« - Euh, ouais, j'y penserai...
- Bon écoute, quand j'ai une grosse soirée on se voit, tu te ramènes, même si tu connais pas l'hôte, on s'en fout, je t'incruste !
- Si tu veux...
- Non, c'est toi qui veux ! Bon, je te tiens au jus. Allez, tu raccroches. »

Ah, non. Pas cette vieille scène. On avait l'habitude de reproduire ce petit dialogue de film entre amoureux qui ne veulent pas raccrocher, pour faire marrer nos potes.

« - Non, c'est toi qui raccroches.
- Non, toi.
- Bon, d'accord. Bisous, JP Porno.
- Hat-trick ce soir, sinon t'es une lopette ! »

Pauvre idiot. Il n'avait pas changé. Ca faisait plaisir de lui parler à nouveau après ce temps, et peut-être même d'avoir une occasion de le voir. Cependant, le style de vie d'un footballeur professionnel était loin d'être en adéquation avec celui de JP : soirées, alcool, weed, sexe. Quel sale gosse de riche, je l'adore.

Karim-Ko
Niveau 10
26 novembre 2013 à 21:49:11

Suite :ok:

(Tu peut voir ma suite, qui a bider ? Merci davance )

BlackEmperor
Niveau 10
26 novembre 2013 à 23:41:02

Envoie un lien :-)))

XxnanixX
Niveau 10
27 novembre 2013 à 00:04:20

putain super!

sweeet

BlackEmperor
Niveau 10
27 novembre 2013 à 17:46:41

Merci Nani :) tu vas jouer contre le Bayer Leverkusen ce soir ? :noel:

Karim-Ko
Niveau 10
27 novembre 2013 à 17:54:10
BlackEmperor
Niveau 10
28 novembre 2013 à 18:39:44

Suite tout à l'heure :oui:

BlackEmperor
Niveau 10
28 novembre 2013 à 20:59:41

Mercredi 17 Septembre 2014, 20 : 45

« - On va faire un peu de turnover pour cette rencontre, il faut que je préserve certains joueurs en vue de la réception du Dinamo Zagreb, si on être à 100% et avoir nos chances. Yeni et Diego, vous débuterez la rencontre sur le banc. Kévin Lejeune prend la place de Yeni, et Maxwell celle de Diego.
- Pigé, répondis-je, compte sur moi pour la fin de match.
- Dans l'entrejeu, Ahmed va rester sur le banc. C'est Luciano qui prend sa place avec Romain Rocchi. En pointe, il y aura Kévin Bérigaud avec Thibaut. La défense ne change pas, Johann reste dans les buts, aussi. »

» 15 minutes plus tard «

« - Albert ?
- Oui ?
- J'aurais pu jouer ce match et celui contre le Dinamo.
- T'es pas le premier jeunot à me dire un truc dans le genre... tu as une grosse condition physique, mais tu restes un être humain. Tu n'es pas Ronaldo, à ce rythme, tu finirais pas risquer une blessure de fatigue. »

Coup d'envoi donné par les Dogues. Eh oui, ce soir, on reçoit le LOSC à Saint-Symphorien. Leur équipe est moins dangereuse que l'année dernière. En effet, ils ont perdu deux cadres : Salomon Kalou est parti remplacer Christian Benteke à Aston Villa, et Rio Mavuba l'a suivi en Angleterre, mais lui a rejoint les Reds de Liverpool pour devenir leur nouvelle sentinelle. Il serait donc surprenant de leur part d'attraper la 3ème place comme la saison passée.

Malgré tout, ils restaient un collectif efficace et bien huilé, avec des individualités globalement plus expérimentées et aguerries à la Ligue 1. Ils risquaient donc de poser de gros problèmes aux gars.

Les faits ne tardèrent pas à me donner raison. A la 12ème miute, après une perte de balle de Thibaut Bourgeois, le défenseur danois Kjaer récupéra et relança pour Balmont, qui lança Béria sur le côté. Son centre trouva finalement la tête de Nolan Roux, et Johann Carrasso ne put rien faire.

« - Ouverture du score. But de Nolan Roux, 1-0 pour Lille. »

Dépité, je grimace mais ne me démonte pas. Je me lève pour haranguer mes potes.

« - Allez les gars ! On y va ! Rentrez leur dedans ! On égalise ! Le public est derrière ! »

Je ne sais pas si mon message a eu l'effet escompté en temps voulu. Toujours est-il que la rencontre s'équilibra pour une bataille féroce au milieu de terrain, à coups de physique et de harcèlement du porteur.

La réaction messine vint tardivement. A la 40ème minute, Simon Kjaer manque complètement sa relance et Luciano Teixeira en profite pour récupérer la balle et envoyer une superbe passe longue pour Kévin Bérigaud, ce qui surprend totalement la défense. Kévin va alors surprendre tout le monde : le gardien sortant vers lui, il va le lober d'un ballon piqué merveilleux qui se loge au fond des filets.

« - Egalisation ! But du numéro 11 du FC Metz, Kévin ?
- BERIGAUD !
- Kévin Bérigaud ! 1 partout ! »

Superbe ! Quelle action ! La passe est magnifique, et le petit ballon piqué de Kévin est un véritable exemple de finition propre et efficace. Enfin, on rentre bien dans cette rencontre. Les gars pressent désormais très haut et durement sur les Lillois, mais l'arbitre siffle la fin de la première période.

Albert félicite les gars pour la réaction et le but. Mais il va falloir faire mieux après la pause. C'est le compétiteur qui parle : 1 point ce n'est pas assez, les 3 points sinon rien. On ne se contentera pas d'un nul.

Et dès le retour des vestiaires, on peut dire que le message a été bien entendu cinq sur cinq par les gars. C'est Maxwell Cornet qui allume la première mèche après un mouvement d'école initié par Romain Métanire : le missile passe de peu au-dessus des buts. Première alerte pour les Lillois. Le vent commence à tourner.

Mais après la 65ème, le rythme retombe peu à peu des deux côtés. Albert ne l'entend pas de cette oreille et procède à un premier changement : Moussa Gueye rentre et remplace Kévin Bérigaud. Buteur, il a fait son match. Et c'est à mon tour de m'échauffer. Albert me hurle d'accélérer. Putain, il a l'air sérieux. Huée du public pendant mes levées de genoux : gros tacle du Lillois Rozenhal sur Moussa, qui lui vaut un jaune acclamé. Et une nouvelle alerte pour Lille avec une frappe de Luciano claquée en corner par Enyeama.

« - Sortie du numéro 6, Romain Rocchi, et entrée du numéro 7, Diego Vélasquez. »

Le public est en folie pour mon entrée à la 82ème minute. Mais qu'ils ne s'attendent pas à des miracles, il reste une dizaine de minutes seulement. On passe d'un 4-2-2-2 à un 4-1-3-2 plus offensif. Je me précipite pour aller frapper le corner obtenu par Luciano. C'est dégagé par la défense. Me glissant discrètement sur l'aile, je fais un appel et reçois le ballon. Je centre pour Moussa, mais son plat du pied trouve le poteau. Le gardien récupère et dégage. Je demande la balle en pleine course et j'élimine Balmont sur un contrôle orienté. Puis c'est au tour de Kjaer et Béria de passer à la casserole sur un grand pont qui me vaut un " olé " de tout le stade. J'ai le champ libre, et j'arme mon pied droit, pour envoyer un missile. Mais un grand Enyeama empêche le cuir d'aller nettoyer la lucarne.

Le corner est tiré par le gaucher, Kévin Lejeune, avec une trajectoire rentrante. Le marquage de Kjaer est trop laxiste, et je profite de mon mètre 85 pour m'élever dans les airs et smasher une tête puissante. Mais c'est arrêté par Vincent Enyeama. Une fois de plus. Le ballon est cependant toujours en jeu, et Sylvain frappe mais son ballon est contré puis sauvé sur la ligne par Franck Béria un peu en réussite, qui dégage en catastrophe, avant que l'arbitre ne siffle la fin de la rencontre. Match nul, 1-1. On partage les points malgré tous nos efforts.

blacklist08
Niveau 10
28 novembre 2013 à 21:02:49

Tu n'as pas réussi a battre Lilli,c'est normal tqt :ok:

Suite :)

Karim-Ko
Niveau 10
28 novembre 2013 à 21:14:01

Comment tu fait pour rentrer en cours de match ? Perso soit je debuter et je sors soit je debute et je fini ?

blacklist08
Niveau 10
28 novembre 2013 à 21:15:24

karim :d) je pense qu'il ne joue pas les matchs :ok:

BlackEmperor
Niveau 10
28 novembre 2013 à 21:20:17

Je suis furieux. Albert l'est aussi, il ne paye pas de mine avec son calme apparent et ses bras croisés, mais il bouillonne, intérieurement, je le sais. Je shoote rageusement dans le ballon qui s'envole au loin.

« - Hey. You played really well, boy. »

Je me retourne. C'est le gardien des Lillois, le Nigérian Vincent Enyeama. Elu meilleur gardien et présent dans le onze type de la Ligue 1 sur l'exercice 2013/14. C'est un monstre. La colère laisse un peu place au respect quand il vient me parler, surtout qu'il vient de dire qu'il a apprécié ma performance... Je serre sa main avec un sourire. Pas un forcé, de façade, un vrai sourire. Et m'efforce de m'exprimer dans mon meilleur Anglais.

« - I tried to. But you are the only man of the match tonight, pal ! Our guys were desperate to score !

Je lui dis que nos gars essayaient désespérément de marquer.

« - I could have done better. I wasn't able to stop your goal. »

Et il fait le modeste en plus ! Il se blâme pour ne pas avoir réussi à arrêter le lob de Kévin ! Pour ma part, je pense qu'il n'a absolument aucune responsabilité dans ce but. Sa sortie est impeccable et le timing parfait, il ferme bien l'angle. Kévin a simplement eu une inspiration, ou un éclair de génie, comme on dirait. Il ne pouvait rien faire, même des Buffon, Kahn, ou encore Casillas auraient été battus.

« - Anyway. That was a hell of a trick you just pulled. Diego, that is ? »

J'y crois pas... Il connait mon nom ? Il sait qui je suis, le petit gosse messin de 19 ans, tout juste sorti du centre ? Et il apprécie mon grand pont sur la charnière centrale. Faut dire que j'ai totalement oublié de les respecter sur ce coup, héhé.

« - Thank you. Wanna share jerseys ?
- Yeah ! »

On échange nos maillots et on s'offre une accolade. Est-ce que c'est l'adoubement ? Je suis désormais réellement un pro à part entière, un joueur respecté et estimé ?

« - Well. Until next time, i wish you good luck, Diego !
- Same to you ! See you in a few months, Vincent ! »

On se souhaite mutuellement bonne chance pour la suite. Puis je me précipite au vestiaire avec le reste de l'équipe. Étonnamment, de bonne humeur malgré ce match nul. Certainement cet échange avec Enyeama. Un type vraiment sympathique et accessible, malgré son talent taille XXL.

______________________________

" Final épique pour FC Metz - LOSC "

Après une première période disputée et illuminée par des réalisations signées Nolan Roux (12e) et Kévin Bérigaud (40e), le match semble avoir pris du plomb dans l'aile. Mais c'était sans compter sur le coaching excellent d'Albert Cartier, qui va changer son dispositif et lancer deux cartouches offensives : Moussa Gueye, et surtout le surprenant jeune Diego Vélasquez.
Les assauts grenats vont alors pleuvoir sur l'arrière-garde Lillois, loin d'être rassurante. Las. Un Enyeama cosmique, intergalactique, va écoeurer les attaquants messins (les frappes de Gueye et Vélasquez en images ici). Summum de la malchance, Gueye trouve le poteau sur un centre parfait de Diego Vélasquez. Messins et Lillois partagent les points dans un match nul qui n'en a que le nom.

Le FC Metz est la surprise du début de saison avec une belle 10e place (8 points pris sur 18 possibles). Si le bilan n'est pas brillant, il est tout de même plus que satisfaisant pour un promu ! Cependant, on voit mal comment Metz pourra conserver ces deux pépites maison à l'issue de la saison, voire même du mercato estival : Yeni N'Gbakoto et Diego Vélasquez. Les deux milieux offensifs seraient suivis par plusieurs clubs intéressés, notamment Vélasquez qui aurait eu des touches avec des clubs français, anglais et allemands. "

« - C'est n'importe quoi, j'ai pas du tout eu d'offre ! »

Sujet : [Story] De Metz à Madrid
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