Une immense merde. Comment ne pas être absolument horrifié par la niaiserie confondante de ce gros navet prétentieux, persuadé de l'inventivité de ses idées laides qui ne sont finalement qu'un grand marécage puant d'amateurisme friqué, de mélasse cinématographique mal digérée et d'effets visuels aussi originaux et authentiques qu'une photo prise avec instagram? Bellflower nous vend de l'apocalypse, de la voiture, du lance-flammes, mais Bellflower est une grosse boule de gelée à la framboise indigeste, aussi sentimentale qu'une déclaration d'amour sur un Skyblog, aussi passionnée qu'une tache de sperme dans les toilettes d'une boite de nuit. Baigné dans le sépia en toc et la bière comme unique eau potable, Bellflower fait le malin, le beau, essaie de foutre le bordel, sans se rendre compte qu'il retombe finalement dans la platitude totale, suivant des cordages énormes, la sempiternelle histoire du "garçon rencontre fille et tout finit mal", refourguée n'importe comment, accompagnée de gadgets purement inutiles et dont le but n'est autre que celui de procurer au réalisateur-scénariste-acteur-monteur (aussi incapable dans une catégorie que l'autre) un bel objet de branlette de 100 minutes - qui pourrait n'être qu'ennuyeux s'il n'était pas aussi prétentieux et ridicule. Ces post-ados dégueulasses - laids, horribles, avec leurs visages si... larges, ils débordent de partout, ce ne sont pas des visages, ce sont des pancartes... - se répètent en boucle "Dude... it's like... totally cool man", vivent dans ce monde parallèle où tout n'est que peu importe, regardent Mad Max comme des attardés, écoutent de la vieille soupe électro, vivent dans le rétro et, non, je ne vois pas à quel moment je suis sensé croire que de pareils merdeux puissent finir anti-héros monstrueux dans des bains de sang ou être un tant soi peu effrayant avec leur vieux lance-flamme pourri, et leur caisse de kéké balafré de lettres blanches, comme pour donner un message, un appel, regardez-nous, on est si cools les mecs. Non, si l'apocalypse arrivaient, vous seriez dans vos chambres, à pleurer, en vous disant que, zut alors, peut être que vous n'aurez plus jamais le plaisir unique et alternatif de faire un câlin à une fille après l'avoir draguée avec votre distributeur à whisky dans une vielle volvo. Montage vulgaire, effets pourris. Film petit budget. Indépendant. Indépendant mon cul. Allez dans le désert et foutez le feu à des lézards comme si ça allait vous transformer en dieux du cool, puis regardez vos étrons avec un sale sourire aux lèvres. Les mots me manquent. Le cinéma ne méritait pas ça.
PTDR
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