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LEGO Le Hobbit

Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra
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Niveau 10
26 mai 2014 à 20:54:51

Chapitre 18 : Présages dans le sang.

Une violente bourrasque s'est abattue sur la base de l'association de Graef et la force de la nature s'est déchaînée. Cet événement a mis un terme à la bataille opposant les membres de l'association de Graef aux mages de la secte. Pour eux, cette attaque est un échec total, puisque malgré les dégâts qu'ils ont commis, bon nombre des leurs ont péri, notamment leur maîtresse Oella Turban révélée au grand jour. L'étendue des dégâts est tel qu'ils ont été forcé de faire une trève, et beaucoup de ceux qui n'ont pas péri à cause de la magie ont été emportés par la bourrasque, les grands arbres ou ont été écrasés par les fondations. Heureusement, certains sont parti s à temps, notamment Thane, emmenant Maria et Julia ainsi que leurs fils respectifs avec lui et aussi Betea, emmenant Garv avec elle afin de prendre le pouvoir. Actuellement, ils sont sur la route pour atteindre la capitale.

Betea : La bataille est terminée.

Garv : Comment tu le sais ?

Betea : Phyr et Dea viennent de me le dire.

Garv : Hein ? Mais ils sont morts !

Betea : Oui, tout comme Vami et Oella. Quasiment tous les mages de la secte ont péri, nous sommes partis à temps. Ils ont une bonne excuse pour ne pas aider, nous sommes livrés à nous-mêmes comme prévu.

Garv : Tu n'as pas répondu à ma question...

Betea : J'ai oublié de te le dire, mais j'ai développé la faculté de pouvoir communiquer avec les morts qui ont beaucoup de pouvoir en commun avec moi jusqu'à quelques heures après leur mort.

Garv : Vraiment ? Et c'est comment, la mort ? Ils te l'ont dit ?

Betea : Phyr et Dea m'ont dit qu'à l'endroit où ils étaient, ils seraient heureux pour l'éternité. Même Oella est heureuse, quoique incertaine, puisqu'elle est morte en protégeant sa fille bien-aimée.

Garv : Je ne peux pas en savoir plus ?

Betea : Il vaut mieux que tu découvres tout à ta mort, mon Garv. Cela n'arrivera pas de si tôt.

Garv : La capitale est en vue !

Garv et Betea se sont dépêchés pour atteindre la capitale et même les fortifications n'ont rien : la bourrasque ne s'est pas abattue de ce côté-là. En revanche, la population a commencé à avoir vent de cette tempête. Les deux mages s'infiltrent dans cette ville en plein centre de la nature, passent les fortifications et traversent les différentes rues jusqu'au château des seigneurs pour arriver jusqu'à Talia afin que sa cousine puisse la tuer et prendre le pouvoir. Il faut savoir qu'au château, il y a du mouvement. Dans la salle des trônes, la dame de Graef a mobilisé quelques gardes.

Talia : Vous avez entendu comme moi cette bourrasque ? Ce n'était pas naturel !

Priscilla : Je confirme. Que voulez-vous que nous fassions, ma dame ?

Talia : Envoyez un régiment à la base de l'association de Graef !

Priscilla : Des soldats de l'armée y sont déjà...

Talia : Ils ont besoin d'aide !

Priscilla : Si vous envoyez des troupes là-bas, il n'y en aura plus beaucoup pour vous protéger, ma dame.

Talia : Je m'en moque ! Je ne désire pas faire passer ma sécurité avant celle des citoyens ! La capitale n'est pas sûre ! Vous tous, partez ! Sauf vous trois, vous restez avec moi !

Priscilla emmène les deux gardes désignées avec elle et se rapproche des marches. Pendant ce temps, les autres gardes quittent cette salle et rameutent des troupes. C'est la diversion idéale pour Garv et Betea qui sont parvenus à s'infiltrer dans le château sans se faire repérer. A chaque fois qu'ils avancent, ils chuchotent pour ne pas que leur avancée ait été totalement vaine. Car lorsqu'on se rend invisible, le bruit peut tout de même trahir. D'un coin d'un couloir, ils entraperçoivent la salle des trônes, uniquement composée de la dame de Graef et de ses trois gardes.

Betea : C'est le moment !

La porte des trônes s’ouvre à la volée. Au départ, Talia ne remarque pas que parmi les deux mages qui l'agressent et a donc le réflexe d'envoyer ses gardes.

Talia : Ils sont arrivés jusqu'ici ! Priscilla, arrête-les !

La capitaine des gardes s'arme de sa lance et s'aligne avec deux autres gardes pour arrêter les deux mages. En marchant vite, Betea écarte les bras et les trois gardes sont propulsés sur les côtés par une force magique. La dame de Graef commence alors à prendre peur.

Talia : Qu'est-ce que...qu'est-ce que vous voulez ?

Betea : Je veux le pouvoir.

Garv demeure vers l'arrière. Impuissante, Talia se colle contre le mur, Betea la saisit alors par le cou afin de la tuer rapidement. La dame de Graef doutait déjà de l'identité de son agresseuse, mais en l'entendant, elle est plus que certaine.

Betea : Ton règne a assez duré. Je veux être la dame de Graef.

Talia : Béatrice, c'est toi ?

La mage enlève la capuche afin de se montrer à sa cousine.

Betea : Oui, c'est moi.

Talia : Je...je te croyais morte !

Betea : Comme tout le monde. J'ai...

Mais avant qu'elle puisse se lancer dans des explications, elle s'aperçoit que sa cousine se met à pleurer. Ce sont des larmes de joie.

Talia : Oh, ma cousine, ma tendre cousine...je pensais que tu étais morte prématurément ! Que ta vie avait été gâchée ! J'avais tort, tu as survécu à tous les dangers et tu es là !

Betea : Mais alors, tu...tu te soucies de moi ?

Talia : Je me suis toujours souciée de toi, Béatrice ! Tu es ma cousine, un membre à part entière de la famille, et ce n'est pas parce que tu étais fille unique d'une branche cadette que l'on devait te traiter moins bien que mes frères et sœurs ! Je pensais que l'arrivée des mages de la secte signerait notre fin à tous, mais je me trompais, tu es là, vivante et entière. Je suis si contente.

Betea ne trouve plus la force pour la tuer : elle lâche sa cousine délicatement. Garv ressent alors une espèce de désillusion : tous ces efforts, tous ces sorts appris, son élévation dans la hiérarchie, son cheminent jusqu'ici, tout a été gâché à cause d'un amour familiale niais, selon lui. Il essaie de rattraper la situation :

Garv : Betea, rappelle-toi pourquoi nous sommes venus jusqu'ici.

Betea : Je...

Sa dernière tentative pour lancer une attaque mortelle échoue, puisque Talia se relève et emplie de toute la joie du monde, prend Béatrice Valien, la cousine oubliée de la famille dans ses bras.

Talia : Oh, je suis si contente ! Tellement contente ! Il faut plus qu'un naufrage pour te tuer ! Je savais que tu étais forte ! Tu es revenue jusqu'ici !

Betea ne dit plus rien, elle profite de cette prise et se met aussi à pleurer de joie sur les épaules de sa cousine, sa cousine aimante. Pendant plus d'une minute, les deux cousines profitent de leurs retrouvailles jusqu'au moment où la colère de Garv est à son apogée, à un point tel qu'il serait prêt à tuer aussi Betea pour parvenir. Cette dernière décide de le calmer, elle lâche sa cousine, descend les marches et chuchote à l'oreille de Garv :

Betea : Je ne peux pas la tuer.

Garv : Pourquoi ? Tu y étais presque ! Elle t'amadoue, tu ne comprends pas ?

Betea : C'est ma cousine, l’aînée.. Elle n'a jamais été aussi méprisable que ses parents défunts et que ses frères et sœurs. Je ne peux pas la tuer.

Garv : Tu veux t'emparer du pouvoir, oui ou non ?

Betea : J'ai une meilleure idée. Nous pouvons régner sur un territoire plus grand que Graef. Je parle de tout Déra.

Garv : Comment ce faire ?

Betea : Les rumeurs me paraissent vrai : une terrible bataille se prépare à Dagoni. A nous deux, nous pouvons intervenir, je montrerai à ma cousine mes pouvoirs et je me battrai en son nom. A la fin, il ne restera plus grand chose et là, à nous deux, nous deviendrons les seigneurs de Dagoni, et puis les seigneurs de Déra. Ca te paraît fou, mais je suis certaines qu'il y a moyen, il va falloir juste attendre quelques mois.

Garv : Si tu me proposes mieux, je veux bien te faire confiance.

Talia : Qui est cet homme ?

Betea se retourne vers sa cousine, parlant de nouveau à haute voix :

Betea : Voici Garv, mon nouveau compagnon.

Garv tend sa main pour faire mine de faire connaissance avec la dame de Graef.

Garv : Enchant...

Son geste est interrompu par Priscilla qui l'assomme avec sa lance enchantée. Relevée, elle considérait toujours Garv comme un ennemi et ce geste ne trompait pas. Les heures qui suivront, Garv sera totalement inconscient.
L'association d'Haeli n'a pas perdu espoir. La perte de trois des dix champions sélectionnés parmi eux auraient pu les démoraliser, les faire perdre. Alors que l'avenir du royaume est incertain, l'invasion approche et les duels doivent se succéder jusqu'à la fin. Ainsi, les champions et les spectateurs ont l'obligation de rester à Keinnor, maintenu par des ordres strictes et ne pourront offrir une sépulture décente à leurs camarades qu'après, puisque ce sont les assassins qui s'occupent des corps lorsqu'un duel est terminé. Pour le quatrième duel se déroulant toujours à l'extérieur, c'est un membre extérieur de l'association qui se bat pour eux, puisque l'archère Maudine a décidé de se battre là où les deux guerriers et l'espion ont échoué. En revanche, pour son combat, on lui a imposé une condition : elle n'a pas le droit d'utiliser son arc. On lui a donc confié deux poignards courbés et grâce à cela, elle combat un assassin ennemi. Les deux combattants demeurent peu de temps sur place et sont en constant mouvements dans l'arène.

L'assassin : Tu as perdu d'avance, je suis l'un des meilleurs assassins de la confrérie et toi, tu es une jeune sortie de nulle part, tu n'es pas dans l'association d'Haeli.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 20:55:30

Maudine : Sortie de nulle part ? N'as-tu jamais entendu parler de la famille Namel, la plus célèbre famille d'archer d'Haeli ?

L'assassin : Tu ne possèdes pas ton arme principale et ça se voit. Pauvre de toi, tu aurais dû savoir à quoi tu t'engageais lorsque tu t'es désignée comme champion !

Maudine : J'ai assumé mon choix jusqu'au bout. Je peux te battre avec ces poignards, parce qu'il en va de l'avenir d'Haeli.

L'assassin : Tes trois prédécesseurs avaient eux aussi des bonnes intentions, ils sont quand même six pieds sous terre.

Maudine : Ca ne m'arrivera pas !

De par ses mains opposées, l'archère fend l'air avec ses poignards et frappe. L'assassin gesticule puis pare les coups et attaque de nouveau. Les lames s'entrechoquent puis Maudine bascule sur les côtés et essaie de percer la garde de l'assassin. Ce dernier lui donne un coup de coude. Blessée, elle recule, assène un coup de pied qui n'a pas d'effet, bondit encore sur les côtés et respire un peu.

L'assassin : Je t'accorde une dernière chance. Abandonne, lâche ces poignards et je te poignarderai le cœur, tu ne ressentiras rien.

Maudine : On m'a confiée en mission, je me suis confiée une mission et je ne l'abandonnerai pas. Tant pis si je meurs d'ici peu.

L'assassin : Très bien, prépare-toi à souffrir !

Le combat reprend de plus belle. Maudine s'applique à ce que chaque coup passe même si elle n'y arrive pas. D'une part, elle paraît moins soutenue que ses trois prédécesseurs, pour des raisons diverses : certains spectateurs considèrent déjà ce combat comme perdu, d'autres pensent que si elle meurt, ce n'est pas une grosse perte, puisqu'elle n'est pas dans la guilde de justice d'Haeli et enfin d'autres pensent qu'en tant que dernière fille de sa génération de la famille Namel, elle n'a ni la maturité ni les compétences nécessaires pour terrasser les assassins. En revanche, quelques autres dont de ce côté, notamment sa nièce Tina qui s'inquiète pour elle, mais qui l'encourage en silence comme elle l'a demandée et d'autres la considèrent comme une lueur d'espoir. Snekor, quant à lui, l'observe avec un léger intérêt. Lorsque l'assassin ennemi frôle son cœur, la foule réagit mal, jusqu'à être soulagé, pour la plupart d'entre eux. Ce duel dure et est composé de nombreux rebondissements qui fait que l'identité du vainqueur reste incertain.

L'assassin : Tu ne t'en sortiras pas vivante, Maudine Namel !

L'assassin lance des attaques à droite, puis à gauche, et pour les éviter, Maudine pivote ses épaules et ses jambes puis fait des pas en arrière légers. Elle fend de nouveau des coups dans le vide, rompant la garde de l'assassin après un court instant et plie ses bras. Respectivement, les lames s'entrechoquent. Suite à cela, les bras s'écartent et en utilisant tous ses atouts, l'archère assène un coup de pied que son ennemi esquive sans difficulté. Elle se précipite alors sur son adversaire qui croise ses lames pour que le point d'impact soit singulier. Maudine force et parvient à les écarter, donc, l'assassin exécute quelques pas en arrière, plie ses bras et tente d'asséner un coup, mais l'archère brise sa dague et ses lames transperce son cou quasiment au même endroit. Elle écorche ensuite sa chair à droite et à gauche afin de récupérer ses poignards et le sang gicle du cou de cet assassin avant qu'il ne décède. Suite à cette première victoire, des cris de triomphe jaillissent des gradins, du côté des partisans des champions de l'association d'Haeli. Maudine, ne souhaitant pas voir de violences supplémentaires et en retournant dans les gradins, accepte sa victoire avec modestie et sourit. Snekor et les autres assassins les regardent avec mépris.

Haldir : C'était trop espéré de s'en sortir sans perte.

Snekor : Cet assassin ne méritait pas mieux, trop hautain, peut-être. Je ne le voulais pas parmi les champions, c'est lui qui a insisté.

Jercin : C'est vous, le maître. A vous de choisir vos champions. Si quelqu'un est incapable...

Snekor : Il n'était pas incapable, il a juste sous-estimé une femme qu'il ne connaissait pas.

Pour la suite, le seigneur d'Haeli réfléchit à une stratégie minutieuse qui lui garantira la victoire. Quand il voit l'assassin transporté comme une ordure en dehors de l'arène par les servants, un chemin de sang se forme, d'où il peut faire des présages.

Snekor : Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre. Jercin, es-tu prêt à te battre ?

Jercin : Et comment ! J'ai pris cette capitale avec vous, qu'ai-je à craindre d'un champion quelconque ?

Thele : Tu es certain ? Ne devons-nous pas envoyer des assassins moins puissants avant ?

Jercin : Envoyer un assassin moins puissant a causé sa mort. Je figure parmi les meilleurs, laissez-moi donc en massacrer un, voire plusieurs.

Thele : Le maître t'a déjà donné son autorisation. Tu peux y aller.

Jercin : Parfait.

Jercin se lève donc et, de façon surprenante, il a d'ores et déjà opté pour un mode de combat différent de ses congénères. En effet, ceux-ci ont pour habitude de se battre avec deux dagues et lui aussi, d'ailleurs, néanmoins, le duel a une importance symbolique pour cet assassin dont le passé est inconnu et comme cette confrontation est publique et se situe donc à l'opposé des assassinats habituels de sa confrérie, il dégaine à cet endroit même une épée de bronze polie dont le bout est rouge.

Nost : Descends avant de dégaine ton arme, Jercin.

Jercin : Je trépigne déjà d'impatience.

Tira : Espérons qu'il en sera de même au moment où tu verras ton adversaire.

Jercin rengaine son épée, mais pour un temps seulement, c'est à dire le temps de descendre les gradins pour arriver jusqu'au centre des gradins et curieusement, malgré sa nature discrète, il rentre sous les cris de triomphe. Pour Shanarie, ce combat ne présage rien de bon. Elle préfère prendre le temps de choisir son prochain champion. Pendant ce temps, Maudine s'assied aux côtés de sa nièce, complètement souriante.

Tina : Je savais que tu allais réussir !

Maudine : Avoue que tu as peur !

Tina : Un moment, quand même. Mais au final, tu as rendu honneur à des défunts d'une association dont tu ne fais même pas partie !

Maudine : J'ai juste tué un assassin, je peux faire mieux. Ce n'est rien face aux exploits de Revia, de Torgran, d'Erica et sûrement les futurs exploits de Kodor.

Itard : Reste concentré, Maudine. Tu nous a rendus un fier service, mais peut-être que si ça se tourne, l'association d'Haeli aura encore besoin de toi.

Maudine : Pourvu que ça n'arrivera pas...

Avant de choisir le champion suivant, qui se doit d'être un combattant polyvalent capable d'évoluer selon l'adversaire, le terrain et le climat, Shanarie se concerte avec ses lieutenants Thedina et Garulf, assis à côté de lui, qui ont une vue parfaite. Plus particulièrement, Garulf scrute l'arène jusqu'au moindre détail. Ce relief plat, ce petit vent qui souffle en contrebas, que des détails minimes par rapport aux talents de combat de Jercin qui s'est forgé une réputation d'un puissant lieutenant de Snekor depuis que ce dernier s'est installé à Keinnor.

Thedina : C'est Jercin, n'est-ce pas ? Je n'ai jamais vraiment fait attention à cet assassin.

Garulf peine à distinguer l'homme sous le capuche, bien que son air lui soit familier. Il rétorque donc, d'un air anormalement taciturne :

Garulf : C'est son surnom en tant qu'assassin. En réalité, il s'appelle Jerret Cingar.

Shanarie : Comment le sais-tu, Garulf ?

Garulf : C'est simple, il était l'héritier du duc de Rieumotte, une bourgade de l'ouest d'Haeli. Ses parents ont été assassinés accidentellement il y a une trentaine d'années par des soldats, il n'était qu'un enfant à l'époque et il a fini par disparaître de la circulation.

Thedina : Qui a pris possession de cette bourgade alors ?

Garulf : Tu ne le sais pas ? Le noble Marellen, grand rival de l'ancien duc qui possédait quasiment autant de richesses avait pris possession de la bourgade. Lui aussi est mort, beaucoup plus récemment. Assassiné. Je commence à faire le lien...Jercin n'est pas totalement étranger à ce meurtre.

Toru : Lieutenant Garulf, vous avez bien parlé du duc Marellen ?

Garulf : Tout à fait pourquoi ?

Toru : Des connaissances m'avaient signalé que ce duc envoyait des lettres aux seigneurs pour signaler qu'il craignait pour sa vie et on ne lui a pas répondu. Je venais d'arriver, et je voulais le protéger, j'ai demandé à maîtresse Shanarie et il n'y avait pas de soucis. C'était au début de l'an 308, même qu'il neigeait...je suis arrivé trop tard, il avait été égorgé en plein sommeil, avec deux servants et deux gardes dans le même état que lui.

Shanarie : Tu te sens toujours coupable, Toru ?

Toru : Je me dis juste...peut-être que ce Jercin a été victime lors de sa jeunesse mais comme par la suite il n'a pas été aux anges alors je veux que la justice tranche pour lui. Il se trouve que j'ai toujours voulu représenter la justice. Je me propose comme champion.

Plus déterminé que jamais, le berserker se lève, physiquement comme mentalement impeccable. Pour cette occasion de se battre lors de duels pour les siens, il s'est équipé de sa tenue avec laquelle il est parvenu à l'association il y a bientôt trois ans : côte de mailles avec le sigle de l'association, gants, bas et bottes en cuir, il est paré, car avant toute chose, sa volonté de fer repose sur son arsenal d'armes : son espadon est intact, rangée sur son dos et deux hachettes sont accrochées à sa ceinture également.

Garulf : Tu sais à quoi t'attendre ?

Toru : Je viens de le dire. Ce n'est pas parce que nous conservons notre désavantage que nous ne devons plus prendre de risques.

Sylvain : Alors gagne, Toru, comme tu l'as toujours fait.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 20:57:29

Dès que Jercin voit à quoi ressemble son adversaire qui parvient dans l'arène lentement mais sûrement, il se place devant lui e et se met en évidence, car la tournure de la situation, bien qu'il ne le connaisse aussi bien que lui, lui plaît beaucoup. Restée au fourreau trop longtemps, l'épée de l'assassin froisse de nouveau l'air et cet événement se déroule dans le même temps pendant lequel Toru prend son espadon à deux mains et plie les genoux.

Toru : Je sais qui tu es.

D'emblée, Snekor devine que ce duel risque d'être plus intéressant que les autres. En entendant cette remarque visée directement à sa personne, Jercin fronce les sourcils.

Jercin : Tu parles de mon ancienne identité gravée au fond de ma tête ? Tu dois bien être le seul.

Toru : Pas du tout, c'est le lieutenant Garulf que nous étions liés. Te souviens-tu du duc Marellen ?

Jercin : Un homme qui n'avait pas sa place dans la bourgade dont je suis originaire.

Toru : Si tu tenais tant à régner sur ta bourgade, tu aurais dû rester après la rébellion ?

Jercin : J'étais un enfant dont mes parents m'avaient bercé d'illusions sur notre monde. Ces soldats avaient promis de nous sauver et ils nous ont massacrés. Jamais ils n'ont œuvré pour la paix d'Haeli, ils ont ravagé des contrées entières pour assouvir leur soif de conquête.

Toru : C'était un accident !

Jercin : Qu'en sais-tu ? Tu es jeune, tu n'étais pas encore né. La rébellion n'est qu'un récit dont se servent les membres de la justice Haelienne pour faire leur petite propagande.

Toru et Jercin tournent l'un autour de l'autre, arme en mains. Bien que la tension ne cesse de s’accentuer, beaucoup des spectateurs, avides de sang, n'attendent que le duel, puisque de toute manière, ils n'entendent quasiment rien de leur conversation, surtout les plus lointains.

Toru : Je suis peut-être jeune, mais sache que cette année même, une nouvelle tentative de rébellion a sévi à Haeli. Je me suis désigné comme membre d'une expédition visant à les démanteler. Ca a réussi.

Jercin : Si c'est du passé, tu ne dois plus craindre eux, mais moi.

Toru : Tu parles beaucoup, mais es-tu juste capable de te b...

Côté pointe, Jercin avance d'un pas et son épée suit le mouvement, frôlant le visage de Toru qui se déplace sur les côtés. Pendant que son adversaire se tient à une position médiane, le berserker tente de le désarmer en frappant sur l'épée à proximité afin de dégager la garde de l'assassin. Celui-ci procède de la même manière que son ennemi et frappe l'ennemi deux fois avant de mettre son épée en position pendante, jambe droite devant, même genou plié.

Toru : Tu m'as pris par surprise !

Jercin : C'est un duel, pas un réquisitoire !

Jercin attaque bas, fendant la garde de Toru. Le berserker lève alors sa grande arme verticalement, souffle un coup puis assène un coup qui est paré par l'assassin. Ensuite, ils se déplacent chacun sur les côtés et attaquent horizontalement afin d'épuiser leur adversaire. A chaque contact des lames, le choc est tel qu'ils manquent de vaciller. Alors, Jercin assène une attaque plus puissante que les autres et Toru est forcé de plier les genoux pour conserver une assez grande résistante. Alors, il décide d'utiliser les hachettes à sa ceinture : il prend en mains celle de droite et essaie de l'abattre sur Jercin en la lançant, mais celui-ci l'attrape par le manche et repousse le berserker d'un coup de pied, le privant également de son espadon. Son dernier espoir demeure donc sa dernière hachette qu'il saisit de haut en bas. Pour ne pas perdre de temps, il se précipite sur son adversaire qui fend l'air avec la hache, jusqu'à ce que les deux s'entrechoquent.

Jercin : Ca te dirait d'être tué par ta propre arme ?

Toru : Je vais plutôt la reprendre.

Jercin : Tu oublies que je possède une épée que je porte à une seule main !

Gardée sur les côté, Jercin utilise cette épée afin de mettre une balafre au visage de Toru et ainsi l'entamer, mais à la place, il frôle sa cotte. Puis, Toru plie son bras afin de pouvoir améliorer sa portée et se saisit de l'épée, même si sa paume est touché par le tranchant. Il la tire et tombe en arrière, se relevant à une vitesse lui permettant de survivre. Il porte dès lors l'épée de son adversaire à sa main gauche et sa hachette à sa main droite.

Jercin : Quatre armes sur le terrain, ça promet d'être intéressant !

Toru : Tu n'en possèdes plus qu'une.

Jercin : L'autre est à ma portée.

Jercin tend sa main pour récupérer l'espadon, mais, voyant Toru s'approcher, prêt à sacrifier une arme pour repérer sa principale, il place un pied sur le côté plat de lame et la fait glisser en arrière. Après cet intervalle, Toru ignore l'adversaire et le bouscule vers la gauche, et il se relève très rapidement. Le berserker s'arrête net en plein chemin. Se retournant, il aperçoit son adversaire prêt à lancer sa hachette alors il réagit avant lui. Elle tournoie lors de sa trajectoire en l'air avant d'être dévié par l'autre hachette, elle-même utilisée lorsque Toru s'est de nouveau retourné pour reprendre son espadon. La hachette pénètre dans sa cuisse gauche, le faisant tomber à genoux. Il peine à la retirer et tend son bras pour la retirer. La situation demeure ambiguë, car même si Toru est le plus amoché, Jercin semble s'être débarrassé volontairement de toutes ses armes.

Toru : Tu te rapproches, je te tue.

Jercin : Tu fais le malin parce que tu possèdes des armes ? Je n'en ai pas forcément besoin, tu sais.

Malgré sa proximité avec son arme, elle paraît lointaine. Le jeune homme glisse sur le sol, ouvrant ses blessures, se saisit de la hachette qui l'a blessé et la lance. Il suffit à Jercin de faire un demi-pas vers la gauche pour l'éviter. A trois pieds maximum de l'espadon, Toru se relève, craquant ses os sous l'effort.

Jercin : Toi aussi, tu abandonnes tes armes.

Pensant que Jercin est totalement vulnérable, Toru s'approche avec cette épée en bronze et exécute le mouvement pour l'empaler, cependant, l'assassin prend exemple sur lui et arrête son mouvement en saisissant son arme par le côté tranchant.

Jercin : Tu serais bien sympathique de me rendre cette arme.

Toru : Jamais ! Tu as commis bien trop de crimes avec !

Jercin : Ah ah ah ! L'épée n'est pas une arme pour l'assassinat, mais pour les duels. Tu m'en veux peut-être parce que je t'ai empêché de protéger un homme qui ne t'aurait jamais considéré comme son protecteur, mais ici, nous sommes deux duellistes, tu m'entends ? Qu'importe nos raisons, nous nous battons et il n'y a pas d'alternative : un vainqueur et un vaincu, de tel sorte que le vaincu ne peut pas râler parce qu'il a perdu.

Jercin fait tourner son épée avant de la tirer pour la récupérer. Il la reprend ensuite par le pommeau après l'avoir fait tournoyer dans les airs. Il l'abat ensuite sur l'épaule gauche de Toru qui chute de nouveau, mais juste à côté de son espadon.

Toru : Très bien. Je vais terminer ce combat comme un duel.

Jercin : Il est un peu trop tard, non ?

Toru : Il n'est jamais trop tard.

Toru lance un regard court vers l'arrière, saisit le pommeau et les lames se croisent de part et d'autre. Le berserker exerce alors une poussée pour s'élever et quand il est debout, l'épée comme l'espadon semblent s'être entrechoqués pour le demeurer.

Jercin : Résistant jusqu'au bout. Tu as été l'un de mes meilleurs adversaires.

Toru : Et le dernier.

Toru concentre sa force sur son espadon et dégage la garde de son adversaire. Tentant de se défendre, il créé une percée pour son adversaire qui bondit d'un pas et empale son adversaire jusqu'à l'élever : la lame traverse tout son torse et plus encore, puisque la pointe n'a jamais été aussi rouge qu'auparavant. Toru reprend son espadon d'un coup de pied et éjecte le défunt Jercin un peu plus loin avant de ranger son arme et de récupérer ses hachettes, tranquille. Quelques assassins sont perturbés par cette victoire, en particulier Snekor, qui regrette plus Jercin par son titre que par la personne en lui-même. Les servants des assassins font glisser son corps en dehors de l'arène par la procédure habituelle, indifférents. Toru, quant à lui, revient dans les gradins sous des cris de triomphe, et seuls les plus hauts gradés de l'association conservent leur calme, puisque les duels sont loin d'être finis. Et alors que l'on félicite le berserker Toru Kamizu, le seigneur d'Haeli ordonne que les duels s'arrêtent encore pour un petit moment le temps qu'ils se concertent et élaborent une stratégie leur garantissant une victoire définitive.

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26 mai 2014 à 20:58:37

Quelques jours seulement se sont écoulés depuis la bataille de l'association de Graef qui semble prête à rester dans les mémoires. La base fortifiée n'est plus que ruines et les survivants ont donc demandé refuge à la capitale, ce que la dame de Graef a accepté. Il a fallu quatre jours entier pour enlever les débris et commencer la réparation des dégâts, mais les membres de l'association de Graef demeurent sans endroit pour maintenir la justice, leur rôle a donc été confié par quelques hommes et femmes proches de la justice, des magistrats mais heureusement, la nouvelle de la bataille n'a pas accentué le taux de criminalité dans le royaume de l'est. L’affrontement a été sanglant car meurtres, massacres, trahisons et destructions de masse y ont été perpétrés. Les faits les plus notables peuvent se résumer par le démantèlement de la secte des adorateurs de la magie oubliée, dont les membres ont été soit tués, soit capturés, seuls une poignée d'entre eux sont parvenus à s'enfuir et leur avenir est incertain. Parmi les autres faits notables, la trahison de Pilan Cale, désigné comme responsable de la bourrasque qui a mis fin à la bataille, et sa révélation en tant que complice et adorateur de la magie oubliée ainsi que la mort d'Oella Turban, lieutenant de l'association et maîtresse de la secte peuvent être cités. Les jours qui ont suivi, le calme a eu beaucoup de mal à revenir, les blessés ont été soignés, les mages de la secte emprisonnés et forcés d'une manière ou d'une autre d'avouer leurs faits. Les dégâts étant partiellement réparés, les cérémonies funéraires ont pu être accomplies. Un couloir de cimetière de Jeoreg, anciennement vide, est à présent décoré par des pierres tombales où figurent les noms de tous les hommes et les femmes qui se sont sacrifiés pour la victoire : Dronur Recas, Micam, Soril, Errek, Sollen, Mellissa, Berheis y figurent mais avant toute chose, Oella Turban, née en 270 et décédée en 309 y occupe une place centrale, car malgré tous ses crimes, elle méritait un honneur après sa mort. Ysille l'avait déjà pardonnée et nul ne peut l'écarter de sa position actuelle, pleurant les larmes de tout son corps devant la tombe de sa mère, assise.

Ysille : Maman, pourquoi es-tu partie ? J'avais encore besoin de moi...

Derrière elle, Girlac, au contraire, ne la pleure pas. D'apparence, il demeure indifférent. Ce n'est pas le sentiment de tristesse qui lui manque, mais il reste intérieur, peut-être parce qu'il n'a jamais pleuré personne, peut-être parce qu'il en veut encore à sa mère. Le vent souffle sur ses vêtements noirs et il regarde vers le bas, la bouche fermée.

Girlac : Je lui en voulais tellement. Je n'arrive pas à être triste, Ysille, je suis désolé.

Néanmoins, pour tenter de la réconforter, il s'abaisse et pose sa main sur son épaule. Près de lui, ses compagnons de l'association se recueillent parfois sur d'autres tombes. Les mages qui ont survécu, comme Carcia, Gorvelin, Jetie, Egiella et Clarisse qui s'en veut de ne pas avoir participé rendent un ultime hommage à leurs camarades défunts. Amroth, quant à lui, est en train de discuter sur le côté, près d'un arbre, avec Angelica et Pithot.

Amroth : C'est bel et bien fini et pourtant, le cauchemar n'est pas terminé.

Pithot : J'avais pleinement confiance en Pilan, lieutenant Amroth. Je n'arrive pas à croire qu'il nous ait trahi.

Angelica : Il nous a tout avoué, sa femme anciennement sous l'emprise d'un enchantement a tout avoué.

Pithot : Et où est-elle ?

Angelica : Je vous l'ai dit, elle est partie avec son fils, Julia et le leur, emmenée par l'étranger Thane Naraka dans un poste avancé.

Pithot : Nous avons fait confiance à un homme que nous venions de rencontrer. Etait-ce une bonne idée ?

Angelica : Il a sauvé plusieurs vies, je vous le garantis.

Pithot : Il est du clan Naraka, devons-nous lui faire confiance ?

Angelica : Ils sont bien plus fiables que les Vauvordiens, selon les rumeurs. Tout le vieux continent n'est pas contre nous.

Amroth : Cette histoire doit être au centre de nos priorités, désormais.

Pithot : C'est pour cette raison qu'il est urgent de reformer l'association et de nommer un nouveau maître aidé par des nouveaux lieutenants.

Angelica : C'est à toi de devenir maître, Amroth !

Amroth : Je ne le mérite pas. Il aura fallu que Pilan détruise la moitié de l'association pour qu'il soit détruit.

Angelica : Maria s'est retirée de son poste pour mettre en sécurité son fils, tu es le dernier lieutenant. Tu n'as pas le choix.

Amroth : Il y a bien d'autres candidats. Pithot, par exemple.

Pithot : Moi ? Vous me flattez, lieutenant. Je suis un patrouilleur, pas un mage.

Amroth : Les conditions de l'association ne stipulent nulle part que le maître doit être un mage et je l'ai lu une douzaine de fois ses quinze dernières années, donc je sais ce que je dis. Les deux précédents maîtres ont abusé de leurs pouvoirs magiques, comprenez donc que nous avons plus confiance en quelqu'un qui ne la possède pas. Un peu de changement positif, ça nous ferait du bien.

Pithot : Il y a d'autres candidats.

Amroth : Bien sûr, mais sachez, en outre, ce que tous vos compagnons défunts auraient pensé. Si Havor était toujours vivant aujourd'hui il vous aurait au moins nommé lieutenant.

Pithot : Posséder un nouveau titre ne m'intéresse pas plus que ça, tout ce que je veux, c'est retrouver Pilan et protéger le royaume qui, de par sa position, est le plus vulnérable des trois. Cette menace se confirme et nous n'avons que quelques mois. Nous devons impérativement nous préparer.

Amroth : Tout à fait.

De la droite, Bronn, Aaron et deux de leurs amis vont dans le cimetière. Le berserker a survécu au coup qui a été porté par Pilan. En convalescence, l'espion lui a tout révélé, de la trahison de Pilan Cale jusqu'à la mort d'Oella Turban. Il a donc eu quelques remords car il estime qu'à cause de lui, Ysille, qu'il avait juré de protéger, a manqué de mourir. Cependant, Aaron lui a rétorqué que, pris par surprise et inconscient, il ne pouvait rien faire. Bronn est pensé de la tête aux pieds un peu partout, ses plaies sont en train de cicatriser. Au devant de son petit groupe, il longe le couloir du cimetière jusqu'à parvenir près d'Ysille en larmes.

Bronn : Ysille, je suis désolé de t'avoir laissé aux griffes de Pilan.

Ysille : Girlac, tu sais, tu devrais la pleurer. C'est la femme qui nous a porté, qui nous a élevé et qui nous a permis de devenir ce que nous sommes aujourd'hui.

Girlac : Je sais...

Ysille : Elle m'a sauvée la vie ! Elle nous a sauvés la vie ! Pilan voulait tous nous tuer !

Girlac : Peut-être que tu as une vision erronée de la chose...

Ysille : Non ! J'ai dit la vérité ! Pilan voulait utiliser mon pouvoir pour tout détruire et ma mère s'est interposée !

Un membre : Et à la place, nous avons été victimes d'une tornade.

Ysille : Nous sommes vivants !

Le membre : Pas tout le monde. Berheis a été emporté par un arbre, qu'il repose en paix également.

N'acceptant pas que l'on dise du mal de sa mère, Ysille se lève et les regarde.

Ysille : Elle ne pouvait plus nous protéger après son sacrifice...

Le membre : Et toi ? C'est toi qu'elle voulait sauver, n'est-ce pas ?

Ysille : Je n'étais pas été assez puissante pour le vaincre. Je me suis enfuie.

Le membre : C'est donc de ta faute si...

Girlac : Tais-toi ! Ma sœur a seize ans, est-ce que tu te rends compte, mon gars ? Que pouvait-elle faire face à un mage légendaire comme Pilan Cale ?

Le membre : Je ne sais. N'a-t-elle pas dit qu'elle était l'élue de la magie, ce qui est faux, puisque l'élu de la magie est l'Unukorien Brad Priwin.

Aaron : Pilan nous a confirmé qu'il en existait une dizaine à Déra et pas un.

Le membre : Il peut très bien vous avoir menti. Il nous manipule depuis le début alors même dans ses révélations, ça a été possible.

Girlac : Tu es en train de dire que Ysille ne vaut rien ?

Le membre : Vous ne comprenez rien de rien. De toute façon, il y a des personnes bien meilleures que Oella Turban à pleurer.

Girlac : C'est ça, va-t-en !

Le membre fait demi-tour et longe ce couloir de l'autre côté en train de scruter. Perturbé, Bronn le regarde partir puis ajoute :

Bronn : Pardonnez-le. Son cousin est mort lors de la bataille.

Girlac : Alors il devrait comprendre que nous avons tous perdu quelqu'un.

Aaron : Je pense simplement qu'il impute la faute de la bataille à Oella. Il a tort. Je pense qu'Oella a été manipulé quasiment jusqu'au bout par Pilan.

Bronn : Il est facile d'imputer le faute sur une seule personne mais dans un sens, Oella voulait retrouver ses enfants et les mages de la secte voulaient prendre le royaume. Là où tu as raison, c'est que dans cette histoire, le seul qui s'en est sorti, c'est Pilan.

Aaron : Pas pour longtemps, j'espère.

Bronn : Que valons-nous face à lui ? Même maintenant, je ne pense pas qu'il soit seul.

Ysille : Dites, je ne veux pas garder ma peine pour moi toute seule...pensez-vous que ma mère était une bonne personne ?

Aaron : Elle a commis beaucoup d'erreurs.

Ysille : Elle est quand même venue à moi. Pour se faire pardonner, pour accomplir un bon geste, peut-être les deux...elle m'a revu, elle m'a sauvée et j'ai vu qu'elle était la mère la plus heureuse du monde, et puis...et puis...elle est partie.

De nouveau, Ysille fond en larmes. Girlac la prend dans ses bras pour essayer de les faire sécher. Aaron, Bronn et leur ami se tournent pour parler entre eux, laissant Ysille et Girlac entre eux pour se remettre de leur perte.

Aaron : Je n'ai pas osé lui dire, mais est-ce qu'on peut considérer qu'une seule bonne action peut rattraper des centaines de mauvaises ?

L'ami : Cela dépend de la teneur de la bonne action, je présume.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 20:59:10

Bronn : Dans ce cas-ci, conformément à Ysille, elle nous a tous sauvés. Reste à savoir si elle dit la vérité ou si elle souhaite glorifier sa mère de manière posthume.

Aaron : Ysille ne ment jamais.

Bronn : C'est ce qu'on croit. Elle est peut-être jeune, mais elle est suffisamment mûre pour mentir.

Aaron : Quand on est habitué à dire la vérité, on ne sait pas mentir. Je sais déceler les menteurs et elle n'en est pas une.

L'ami : Alors elle est réellement cette élue de la magie.

Aaron : Tout à fait. Cette petite a de l'avenir.

L'ami : Elle devra apprendre à se servir de ses pouvoirs.

Bronn : Je ne sais pas qui pourrait s'en occuper, ce n'est pas dans nos priorités.

Aaron : Je pense que c'est elle-même qui va devoir apprendre à s'en servir.

Les trois amis longent à leur tour le couloir. Ils aperçoivent que certains quittent le cimetière, notamment Amroth, Angelica et Pithot. Ils se posent tous les trois dans la rue à côté du cimetière. Il s'agit, logiquement, de la rue la moins verdoyante de la cité, puisqu'elle doit concorder avec les teintes noires du cimetière, bien que celui-ci soit décoré par des fleurs. Peu d'habitations ont été construites dans cette rue, mais c'est le lieu où le marchand de fleurs vend ses fleurs ainsi que la maison d'un usurier renommé très riche qui finance actuellement les réparations de l'association. D'une rue au nord vient une conseillère de la dame de Graef âgée d'une quinzaine d'années de plus qu'elle, accompagnée de quelques gardes. Elle semble très attachée aux valeurs Graefiennes ainsi qu'à la justice de ce même royaume, elle est donc venue pour rendre un hommage aux sacrifiés de la bataille, mais pas seulement, puisqu'elle est venue aussi faire quelques annonces. Elle se place face au lieutenant et aux deux autres avec ses gardes.

Amroth : Madame, c'est un honneur.

La conseillère : C'est un honneur aussi, lieutenant Amroth. Sachez que Talia Valien ainsi que mes collègues conseillers sont de tout cœur avec vous.

Amroth : Comment vont les prisonniers ?

La conseillère : Les mages de la secte ? Ils ont pour la plupart avoués leurs crimes. La plupart vont être condamnés à perpétuité.

Amroth : Seulement ? Ils ne vont pas être exécutés pour tous leurs crimes commis ?

Angelica : Amroth, tu sais que la peine de mort n'est pas la solution.

Pithot : Je ne suis pas de votre avis.

La conseillère : Votre avis importe peu, puisque récemment, notre dame a aboli, avec l'approbation de sept de ses conseillers, dont moi, d'abolir la peine de mort.

Amroth : C'est n'importe quoi ! Avec cette affaire et toutes les autres, nos prisons vont être remplies ! C'est à la justice de décider et nous représentons la justice !

La conseillère : Ne prenez pas votre rôle trop à cœur, lieutenant Amroth. Le magistrat était aussi d'accord.

Amroth : Vous ne pouvez pas décider seulement entre vous ! Un criminel ne s'arrête que lorsqu'il est mort !

La conseillère : Priver quelqu'un de sa liberté, c'est une punition plus appropriée et plus méritée que de lui priver, trop rapidement d'ailleurs, de sa vie.

Angelica : Arrêtez ! C'est un débat qui n'a pas de fin...

Amroth : Avez-vous retrouvé Garv ? Est-il parmi les prisonniers ?

La conseillère : Garv ? Ah, justement, nous étions sur le point de vous annoncer cette bonne nouvelle ! Savez-vous que Béatrice Valien, la cousine de la dame, est vivante ?

Pithot : Vraiment ? N'avait-elle pas péri dans un naufrage ? Si elle a survécu, pourquoi ne pas réapparaître que maintenant ?

La conseillère : Eh bien, les visions sont différentes. Elle était avec Garv et elle a essayé d'assassiner sa cousine pour s'approprier le pouvoir.

Pithot : Ils ont été arrêtés, j'espère ? Nous les avons laissés s'enfuir !

La conseillère : Oui et ce, de manière pacifique, Priscilla me l'a confirmé. Talia était contre l'enfermement de sa cousine, mais il fallait s'assurer qu'elle ne représente pas une menace. Elle a donc été enfermée dans le château avec celui que vous appelez. Je n'aurais jamais imaginé que cette noble dame aurait simulé sa mort pour rejoindre la secte, c'est insensé !

Pithot : Elle devait cacher des choses...

La conseillère : Je ne la pensais pas capable de ça. Elle a avoué certains de ses crimes afin de survivre, apparemment, ce serait elle qui aurait tué son père, par exemple.

Amroth : Elle avait l'intention de faire une prise de pouvoir ! Elle a trahi tout son pays ! Pourquoi vous ne l'exécutez pas ?

La conseillère : La dame de Graef n'est pas de votre avis, lieutenant, elle ne va pas tuer sa cousine alors qu'elle vient d'apprendre qu'elle était en vie.

Amroth : Ah, la famille...il faut au moins tuer Garv ! Car en plus d'avoir eu les mêmes intentions, il a trahi l'association.

La conseillère : Non, Talia a confié à tous ses conseillers qu'elle avait trouvé un moyen qu'ils rattrapent leurs erreurs !

Amroth : C'est n'importe quoi ! J'exige que Garv soit jugé par l'association !

Pithot : Si le gouvernement a trouvé un compromis, Amroth, il faut accepter.

Amroth : Je n'aime pas ça.

La conseillère : Lieutenant, sachez qu'il est important d'avoir votre approbation. Avec les derniers événements, peu d'anciens sont encore actifs dans votre association de justice.

Angelica prend Amroth par la main.

Angelica : A ton avis, qu'auraient pensé Havor, Cabain et Maria ? Je pense qu'avant tout, ils ont misé l'avenir en toi.

Amroth : Euh, ce n'est pas certain. J'ai toujours accompli mes devoirs par nécessité.

La conseillère : En parlant de vos devoirs, pensez-vous que vous pourrez vous occuper du redressement économique de votre guilde ? Tant que nous sommes dans cette rue.

De l'endroit où il se trouve, le lieutenant se trouve et observe l'enseigne d'où l'usurier le plus réputé leur fait des signes étranges. Il semble que ce vieux moustachu est en train de les épier, toujours à la recherche de remboursement.

Amroth : J'assume pleinement mon choix de lui avoir emprunté de l'argent pour les réparations.

La conseillère : Nous vous en avons donné, de l'argent.

Pithot : Ca ne suffisait pas.

La conseillère : Nous en avions besoin aussi, désolée. Je ne savais pas que vous iriez jusqu'à vous endetter...

Amroth : M'endetter est le dernier de mes soucis. Les problèmes économiques ne m'intéresse guère, ce que je désire, c'est aider le peuple.

La conseillère : Et avez-vous pensé à votre fils ?

Amroth : Il reçoit sa formation et il est protégé. Il n'a pas de souci à se faire.

Angelica : Nous l'avons encore vu hier, il est en pleine forme !

La conseillère : C'est vous qui voyez. En tout cas, nous avons assez perdu de temps. Garde, suivez-moi, le cimetière est là. Il paraît que toutes ces cérémonies funéraires ont rendu triste chacune des morts de la bataille. Dois-je m'attendre à tous les pleurer ?

D'un air supérieur, la conseillère tourne vers la droite et rentre dans le cimetière, suivi de ses gardes qui y pénètrent l'un après l'autre. Un petit vent souffle et malgré ses vêtements chauds, Pithot commence à avoir froid. Il regarde le ciel et distingue certains types de nuage.

Pithot : Vous savez, lieutenant, cela m'importe peu que Garv et Béatrice ne reçoivent pas le jugement qu'ils méritent. Si ils peuvent nous aider contre cet envahisseur que je crains de plus en plus, ça ne me dérange pas.

Angelica : Mais si Déra est toujours rongé par ses problèmes intérieurs, il n'en restera plus rien quand la menace extérieure viendra.

Amroth : Le temps presse.

Cela dit, Amroth s'éloigne avec sa femme. Toutes ces responsabilités pèsent sur lui et il ne sait plus où donner de la tête. Fatigué, il cherche un endroit où se reposer, mais, paradoxalement, il ne parvient pas à retrouver le sommeil. Certains ont bien l'intention de sa tentative de redressement économique et sociale de l'association de Graef, mais il ne faut pas oublier que cette guilde de justice vient de subir la pire épreuve depuis sa création et malheureusement, pas la dernière.
Le lendemain de la victoire de Toru Kamizu sur Jercin, que l'on croyait imbattable ravive les passions et permet à certains de sortir de l'ombre. Sylvain Oradrir, ami de ce dernier et berserker réputé depuis son arrivée il y a plus de trois ans. Il a engagé le combat contre un assassin de la confrérie, champion désigné, celui-ci s'est proposé alors que Thele voulait se battre comme champion afin de venger son compagnon, ce que Snekor a refusé car il a préféré le garder pour plus tard. L'assassin leur rend honneur, puisqu'il se bat pour eux de manière ferme. Il est plutôt bon dans son domaine, bien que classique, puisque sa tenue encapuchonnée est rouge et noire et qu'il se bat avec deux dagues. Sylvain, quant à lui, a opté pour une façon de battre bien différente. En écoutant les conseils d'Itard et d'un autre ami, il a enfilé une armure d'ébonite brillante et extrêmement solide de la tête au pied, ses cheveux bonds mi-longs coiffés de la tête au pied par un heaume noir. Le poids de son armure ne l'empêche pas de soulever son épée longue presque aussi grande que lui. Ce duel a déjà débuté depuis un moment et en affrontant son adversaire, Sylvain ne cesse de l'abattre sur lui.

Sylvain : Je vais t'avoir !

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:00:20

Le berserker abat une nouvelle fois son épée, mais elle ne fait que rentrer en contact avec le sol. Un peu plantée, il la soulève pour la reprendre en mains tandis que son adversaire semble jour avec lui en sautillant dans tous les côtés. Ce combat se prolonge donc volontairement, car Sylvain assume totalement le fait d'avoir choisi un équipement lourd qui baisse sa vitesse et sa vigueur pour gagner de la force. Plusieurs membres étaient contre cette idée de miser sur la force plutôt que sur la vitesse, justement, car rare sont ceux qui sont parvenus à vaincre les assassins en usant simplement de leurs bras. En revanche, l'assassin semble éprouver des difficultés à tuer son ennemi, puisque celui-ci est très bien protégé et que percer une armure d'ébonite avec des dagues, aussi affûtées soient-elles, relèvent d'un certain effort. Pliant son bras, il brasse l'air et ne fait que toucher l'armure de Sylvain, avant de reculer. Les assassins se délectent de ce spectacle, comme ils savent que leur champion peut éviter toutes les attaques de Sylvain.

L'assassin : Ce combat peut encore durer longtemps, tu sais ?

Sylvain : Raison de plus pour le finir !

L'assassin : Tu te crois protégé de partout ? La force n'a jamais fait survivre les hommes, la vitesse, oui.

Sylvain : Mon ami Toru est parvenu à vaincre Jercin, l'un des plus puissants des vôtres.

L'assassin : Si tu es du même niveau que ton ami, alors je réussirai à prendre la place du mien.

Sylvain : Tu ne peux pas tuer, je me suis promis de gagner !

L'assassin : Moi aussi.

Pour ne pas changer, Sylvain se rapproche de l'assassin, lève son épée et assène un coup vertical après avoir tenu son épée en position pendante. Pour parer le coup, l'assassin croise sa dague, plie les genoux et ne cède sous le poids.

L'assassin : Tu n'es pas protégé de partout, ton cou...est vulnérable.

L'assassin repousse son adversaire. Prévenu du futur coup, Sylvain se place en position défensive, alors, son ennemi charge, contourne sa dague et perce son épaule gauche, puis, il perce son épaule droite de manière symétrique afin de le rendre vulnérable. Sylvain tient toujours son épée, mais il ne réussit à asséner qu'une balafre le genou. Il lève son genou et l'assassin plonge sa lame dans sa cuisse, action le rendant plus vulnérable encore.

L'assassin : Tu vois ?

Sylvain finit par lâcher son épée, bien qu'il reste toujours debout. Les spectateurs, qui sont restés les mêmes les jours durant, craignent pour la vie du berserker qui s'est montré face aux assassins sans forcément écouter les conseils de tout le monde. De sa dague gauche, l'assassin perce son armure et lui transperce le ventre. Il lève ensuite son bras droit pour lui transpercer le cou mais en puisant ses forces, Sylvain utilise son poing pour coller une droite à l'assassin, coup tellement fort qu'il en perd quelques dents qui font un petit bruit en s'écrasant sur le sol. Etourdi, l'assassin se reprend vite, mais pas assez, puisque Sylvain a le temps de ramasser son épée, de la lever et de trancher le cou de l'assassin. Le berserker lui-même s'écroule sur le sol, percé de part en part, mais en voyant la tête de son ennemi rouler sur le sol, il se dit que la victoire lui suffit.

Sylvain : J'ai gagné...

Pour ses compagnons, il est difficile de voir son état. Déjà, il bouge plus que son adversaire, mais lui aussi baigne dans son sang, et l'arrivée des serviteurs chargés de transporter les corps ne présage rien de bon.

Itard : Il a gagné, il ne peut pas mourir, hein ?

Shanarie : Il ne faut pas oublier qu'ils doivent se plier aux règles.

Jeina : Tu lui as prodigué de mauvais conseils, Itard ! Son armure l'a ralentit !

Itard : Il est parvenu à le tuer quand même et son armure l'a sauvé de quelques coups mortels. Nous pouvons encore le sauver.

Daruca : Je n'en suis pas aussi sûre.

Jeina : Il aurait dû choisir lui-même son armure !

Itard : Selon moi, c'était un bon choix, une armure d'ébonite. Après tout, c'est si rare. Mais c'est surtout Zos qui a insisté pour qu'il la porte, c'est lui qui lui a confié, je n'ai fait qu'approuver.

Jeina : Euh, où est-il ?

A ce moment précis, Zos a déjà descendu les gradins. Il est allé dans l'arène sans autorisation, se précipitant vers son ami Sylvain.

Claunor : Eh ! Tu n'es pas un champion !

Zos : Je remplace Sylvain ! Il n'est plus en état de se battre !

Les assassins spectateurs sont perturbés et les serviteurs dans l'arène aussi. Ils avaient formellement interdit que quelqu'un d'autre que les champions pénètre dans l'arène. Dès lors, un autre assassin est envoyé. Zos, le berserker trentenaire équipé d'une hache d'armes et d'une armure en acier tous les deux transporte son ami Sylvain.

Un serviteur : Nous nous occupons de lui.

Zos : Non, je m'occupe de lui.

Le serviteur : C'en est fini de lui. Laissez-nous nous débarrasser de son corps.

Zos : Hors de question !

Sylvain : Zos, tu n'es pas obligé de trahir les règles, si je meurs, tant pis...j'ai gâché ton armure.

Zos : Ce n'est pas mon armure, je te l'ai offerte ! Sache que je ne te laisserai pas mourir ! Laisse-moi me battre pour toi.

Sylvain : Tu n'en es pas obligé.

Zos : Si ! Nous avons toujours combattu ensembles, alors je peux te représenter.

Sylvain : Est-ce une bonne idée ? Tu as déjà fait beaucoup pour moi. Il m'a percé à plusieurs endroits, mais cette armure a amorti les coups, c'est déjà grâce à toi...

Le serviteur : Vous avez trop d'espoir.

Ce serviteur, il est pris par le col lorsque Zos a cessé de regarder son ami, passant de la compassion à la colère.

Zos : Ecoutez-moi bien, vous deux, je vous ordonne d'aller emmener Sylvain pour qu'il soit soigné, est-ce que c'est bien compris ?

Le serviteur : Bah, il y a bien quelques médecins prévus et réquisitionnés, mais je ne vous promets rien.

Zos : Faites !

Les serviteurs exécutent en rechignant l'ordre du berserker, ce qui accentue la colère des assassin qui n'aime pas cet imprévu. Pendant que Zos regarde son ami s'en aller, faisant signe à ses camarades qu'il va, il espère, être soigné, un assassin entré dans l'arène lui lance une dague qui lui touche à l'épaule. Il gémit de douleur avant de la retirer, puis se retourne, complètement surpris. Un assassin, de même carrure que celui que Sylvain a tué, fait face à lui.

Zos : Eh ! Que fais-tu ?

L'assassin : Je te retourne la question, imbécile. Tu n'as rien à faire ici.

Zos : Pourquoi donc ? Sylvain est blessé, je me bats à sa place !

L'assassin : Tu n'as pas été désigné comme champion, imbécile.

Zos : Sylvain l'a voulu.

L'assassin : Ton ami se doit d'être champion jusqu'à la mort.

Zos : Je refuse cette règle !

L'assassin : Tu sais, mes supérieurs ne sont pas très contents, voilà pourquoi ils m'ont envoyé ici. Pars d'ici tout de suite, sinon je me verrais dans l'obligation de te tuer pour intrusion.

Zos : Et si je refuse de partir ?

L'assassin : Je te tuerai, comme je l'ai dit.

Zos : Hors de question. C'est moi qui vais te tuer.

L'assassin : Même si tu y parviens, tu mourras juste après. Réfléchis un peu.

Zos : Si je meurs alors je vengerai mon ami !

Sur ces mots, Zos dégaine sa hache et fonce droit sur son adversaire. L'assassin dégaine un poignard et le pointe vers le berserker qui lui fait face. Ce dernier lève sa hache. Ne bénéficiant pas du soutien des siens car considéré comme un intrus qui vient gâcher des règles établies, il exécute le coup jusqu'au bout. La hache se plante au sol, ratant de peu l'assassin qui riposte directement en transperçant la gorge de Zos de la gauche vers la droite, ce qui provoque son décès en quelques secondes. L'assassin, malpoli, crache sur le cadavre du berserker. Sa mort provoque un certain effet chez ses compagnons car elle a été très brutale et inattendue, bien que certains ont considéré le geste de Zos comme stupide.

Shanarie : Pourquoi a-t-il fait ça ?

Garulf : Il s'est sacrifié pour rien...

Thedina : Maintenant, j'ai l'épée qui me démange...

Choqué, Itard se lève. Il n'a jamais été aussi prêt de sa vie à se battre : ses griffes sont toujours entières et il porte à ravir une grosse armure de mailles qui le protège de la tête au pied. Déterminé, il commence à descendre, jusqu'à être interrompu à l'aide de quelques paroles.

Jeina : Itard ! Où vas-tu ?

Le berserker se retourne, interpellé, mais au lieu de croiser le regard de l'archère, il fixe le haut des gradins jusqu'à ce que son regard croise celui de sa maîtresse.

Itard : Maîtresse, permettez-moi de me battre. Contre lui.

Shanarie : Tu es certain, Itard ? Les berserkers n'ont pas toujours gagné.

Toru : Si j'ai réussi à gagner, Itard peut le faire. Sylvain a réussi aussi, et j'espère qu'il va réussir à le faire.

Daruca : Itard, tu n'es pas obligé de sacrifier ta vie pour ça.

Itard : Je suis un champion et ce misérable assassin en bas aussi. Depuis la fin de l'expédition, je ne me suis plus vraiment battu. Je veux rattraper ça. Je me suis engagé à protéger l'association d'Haeli. Je n'ai peut-être pas été le plus proche de vous tous, ces dernières années, mais mes valeurs familiales font que je ne peux plus reculer. Je suis resté suffisamment longtemps assis. Je me bats maintenant, ou jamais.

Shanarie : Va, Itard. Représente-nous ! Et gagne !

Dans l'arène, les servants ne cessent d'accomplir des allers-retours. L’assassin qui a tué Zos se rit de son corps et est content d'avoir pu faire un mort supplémentaire. Cependant, avant qu'il puisse remonter, Itard a eu le temps de descendre les gradins et de venir dans l'arène. Il l'interpelle donc :

Itard : Eh ! Toi !

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:01:20

L'assassin se retourne et, intéressé, fait demi-tour. Il observe le berserker réajuster son armure et mettre ses griffes à ses points. Certains assassins le regardent intéressés.

Thele : Mais c'est...

Les deux adversaires ne cessent de se rapprocher.

Itard : Je suis venu pour te tuer.

L'assassin : Tu as de la chance, j'ai soif de sang aujourd'hui. Prépare-toi à mourir.

L'assassin dégaine son poignard et le tournoie pour effrayer Itard.

L'assassin : Tu m'as l'air plus puissant que celui que tu souhaites tant venger. Le combat promet d'être intéressant.

Itard : Et court, mais pas en ta faveur.

L'assassin : Nous allons bien voir.

Exactement en même temps, Itard et son adversaire s'élancent. Les griffes droites croisent le poignard et un cliquetis résonne. Le berserker exécute une autre attaque avec ses griffes gauche, mais l'assassin bondit en arrière avant que son adversaire ait pu pénétrer sa garde. Il par ensuite sur les côtés et brassant l'air, Itard assène des coups dans tous les sens. A plusieurs reprises les armes se croisent et ce n'est qu'au moment où Itard attaque de haut en bas que l'assassin voit sa défaite venir.

L'assassin : Eh ! Mon précédent combat n'a pas pu m'épuiser à ce point, c'est ridicule !

Itard : Je suis juste trop fort pour toi.

Le combat ne se prolonge plus davantage. L'assassin plie son bras pour exécuter quelques derniers coups en vain, et pour les éviter, Itard plie les genoux et quand il remonte, c'est ses poings vers le haut où les griffes sont accrochées qui permettent à ces dernières de transpercer le torse de l'assassin. Les griffes ayant pénétrées dans tout le corps, elles sont ensanglantées. Itard les récupère après avoir laissé son adversaire agoniser. En signe de victoire, il lève ses griffes alors que l'assassin crache du sang et qu'il est traîné lentement par les serviteurs. Itard est félicité par ses pairs, en revanche, les assassins réagissent différemment, en particulier Thele.

Nost : Encore un. Il n'aurait pas dû combattre deux adversaires d'affilée, même si le premier n'était pas un champion.

Tira : Ils font tout pour gâcher notre jeu.

Haldir : Cet homme a l'air puissant. M'est avis qu'il est assez réputé parmi les siens.

Thele : Cet homme...je le connais.

Haldir : Vraiment, Thele ? Explique.

Thele : Les griffes qu'ils portent...j'ai une très bonne vue et je les reconnais. Elles appartenaient à mon frère.

Haldir : Ton frère était chez les assassins ?

Thele : Oui, c'était quand tu n'étais pas encore là. C'était il y a quatre ans. Mon frère et moi étions de brillants assassins. Un jour, il a capturé un berserker un peu trop curieux, il m'a dit. Quelques heures plus tard, je l'ai retrouvé mort, on lui avait volé ses griffes. Ca ne peut être que lui.

Déterminé, Thele se lève et comme les duels ont une tendance à s'enchaîner, Snekor devine à l'avance ce qu'il lui demande.

Thele : Maître, j'ai assez attendu. Permettez-moi de venger mon frère, je vous en supplie. Je veux tuer cet homme.

Snekor : Je ne peux pas t'en empêcher, je suppose.

Thele : Vous avez l'autorité pour. Néanmoins, vous savez ce qui est mieux pour moi. A vrai dire, je ne pensais pas retrouver le meurtrier de mon frère un jour. J'attendais cette vengeance depuis si longtemps.

Snekor : Alors va et ne me déçois pas.

Comme il estime que son duel a été trop court, Itard attend de voir les futurs déplacement des assassins. Ses instincts ne le trompent pas : un nouvel assassin rentre dans l'arène alors qu'il astique ses griffes, il s'agit de Thele. Ignorant les conseils des siens qui lui crient de revenir, que cet assassin sera affronté par quelqu'un d'autre, il se rapproche de lui. Thele bondit jusqu'à l'arène et dégaine ses dagues.

Thele : Toi. Comment t'appelles-tu ?

Itard : Itard Roos, berserker de l'association d'Haeli et champion représentant ce royaume.

Thele : Moi, on m'appelle Thele. Je suppose que ce nom ne te dit rien.

Itard : Absolument pas, mais tu es du mauvais côté, je le crains.

Thele : Parce que toi, tu es du bon côté, peut-être ? Te souviens-tu comment tu as sauvagement assassiné mon frère ?

Itard : Si j'ai tué ton frère, c'est qu'il le méritait.

Thele : Vraiment ? Je ne pense pas. Si tu ne te souviens pas, sache que les griffes avec lesquelles tu te bats lui appartenaient, avant.

Itard : C'est ce salopard qui m'a capturé et qui est l'un des responsables de la mort de mon père ?

Thele : Sache que pendant toute sa vie, mon jeune frère n'a fait qu'obéir à mes ordres.

Itard : Donc, tu es responsable de la mort de mon père ?

En entendant cela, Itard fait un nouveau signe aux siens pour dire qu'il confirme qu'il se bat une seconde fois. Désormais, l'attention est entièrement portée sur eux.

Snekor : Enfin un combat qui promet d'être intéressant.

Le maître assassin se lève de son trône, et tel un roi devant son peuple, lève le bras droit pour réclamer l'attention, portée par tous, y compris les membres de l'association protectrice du royaume.

Snekor: Voici un combat que je me permets d'introduire par quelques paroles. Itard, je m'adresse à toi en tant que simple porteur de lame: je te connais brièvement. Le peu de temps que j'ai passé à "protéger" Haeli à vos côtés semble loin. Les noms que j'ai retenus sont peu nombreux: Galao Transko, Sylvia, Soerid, tous morts. Ragnarok, que je suppose en train de crouler sous l'âge. Aero, qui a eu la chance de rejoindre ma Confrérie, mais mort également. Il ne reste que toi, et tu en imposais je dois l'admettre. Néanmoins tu es un jour revenu plus misérable qu'un chien enragé, te souviens-tu de ce jour ? Nous étions-là, j'étais là, et je te voyais avec ces griffes, que je sais arrachées à mes fidèles. Ton côté barbare se révélait. Je pense que tu aurais pu devenir un Assassin plus que talentueux, tel que je te vois aujourd’hui, toi qui a surmonté cette rage guerrière. Mais tu restes parmi une Association condamnée.

Itard: Vous rejoindre serait la pire des hontes ! Et parler du passé me convaincra-t-il selon toi ?

Snekor: Je ne cherche pas cela. Tu es condamné, et tes amis devront se plier à nos règles. Tu te bats pour le passé, mon lieutenant également, mais tu verras que l'agilité et la grâce d'un assassin l'emporteront sur une brute qui dérobe nos reliques. Commencez.

C'est d'abord un jeu de regards qui se fait entre Itard et Thele qui préparent lentement leur combat au centre de l'arène. Les yeux sont rivés sur eux et ce duel en fin de journée promet d'être spectaculaire. Chacun a les conditions physiques et mentales pour donner le maximum du sien. Itard et Thele se regardent attentivement, guettant les mouvements de l'autre, leurs armes sont prêtes et le duel commence.

Itard : Ce combat est pour la famille.

Les adversaires attaquent droit. Les griffes d'Itard, gauches comme droites, sont bloquées par les dagues de Thele. Ils restent en position jusqu'à essayer de ne pas céder et de faire céder l'autre, pliant leurs membres pour exercer une plus grande force. Ensuite, ils misent plutôt sur leur vitesse, puisqu'ils se dégagent chacun de l'emprise de l'autre et assènent des attaques plus rapides. Itard fend l'air et donne un coup de coude sur la joue de Thele, qui répond par un coup de poing fermé qu'il tente d’enchaîner par un coup de dague, mais le berserker recule et prépare une défense. Bien que ses griffes constituent une défense minime, il profite du relief du terrain pour courir sans s'épuiser et c'est un peu plus loin que toutes les armes se croisent de nouveau, il en résulte un bruit fracassant. Les armes résistent et s'entrechoquent à plusieurs reprises, menées par des poignées de fer. Le combat continue ainsi, puisque griffes, dagues, poings, pieds, tous les coups sont permis pour obtenir la victoire. A présent, Itard tente les attaques en alternance. Il assène un coup avec ses griffes droites de bas en haut puis avec ses griffes gauches de haut en bas, sachant que Thele les évite tous les deux. A son tour, il attaque, de droite à gauche avec sa dague tenue par sa main droite et de gauche à droite avec celle tenue par sa main gauche. Itard évite les deux attaques également puis il repasse à l'assaut, exactement en même temps que l'assassin. Thele exécute un coup de pied qui échoue, puis il bondit pour éviter un nouveau coup de griffes. Il croise ses dagues et les fait tournoyer pour déstabiliser Itard qui avance pas à pas vers lui, croise ses bras et tout se rencontre en un même point.

Thele : Je crois que nous avons tous les deux une raison légitime de gagner.

Itard : Tu as peut-être raison.

Thele : J'ai raison ! La vengeance nous motive tous les deux, tu ne crois pas ?

Itard : Je ne cherche plus à venger mon père, je souhaite l'honorer.

Thele : Vouloir honorer quelqu'un, c'est vouloir le venger sans l'assumer.

Chacun de leur côté, Itard et Thele ont une vision de l'arène. Peut-être est-ce symbolique, mais pendant qu'ils essaient de prendre le dessus, ils observent leurs ennemis : Thele voit les membres de l'association d'Haeli tandis que Itard voit les assassins.

Itard : Insinues-tu que nous sommes pareils ? J'ai toujours détesté les assassins.

Thele : Moi, j'ai toujours détesté les brutes comme toi. Je n'acceptes pas que l'on tue les gens de manière trop violente. Un meurtre, ça doit être pur.

Itard : Massacrer les seigneurs et toute leur cour, c'était pur, peut-être ?

Thele : En un certain sens, oui. Crois-moi, nous n'avons pas eu le choix d'en arriver là.

Itard : Tu me donnes encore plus envie de te tuer.

Thele : Vraiment ? Donne-t-en à cœur joie ! Rester immobile, ce n'est pas du spectacle. Voilà ce que tu offres au peuple que tu as juré de protéger : de la violence. Que tu le veuilles ou non, regarder des gens s’entre-tuer, ça divertit le peuple.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:02:14

Itard : Voyons voir si ça te divertit !

En tendant ses bras, Itard repousse Thele. Ils ne sont plus trop à proximité, mais leurs armes conservent une portée telle qu'elles peuvent se croiser. Par la pointe, elles s'entrechoquent.Thele part sur les côtés et essaie lentement de s'approcher, mais Itard laisse sa garde systématiquement fermée pour empêcher son adversaire de passer. D'autre part, il enchaîne les coups et par conséquent, Thele est perturbé. L'assassin se débrouille alors de la meilleure façon qu'il peut : il enchaîne à son tour des coups très rapides et parvient à rentrer dans la garde impénétrable d'Itard et touche son épaule de sa lame, mais la maille le protège bien et le coup ne fait que l'effleurer. Directement après, les griffes droites, en guise de protection, effleurent aussi le bras de Thele qui saute et accomplit une roulade en arrière pour le style avant de retomber en arrière, suffisamment éloigné.

Thele : Ca fait déjà mal.

Itard : Tu vois ? Nous ne sommes pas du même niveau.

Thele : Tout à fait, même si ce n'est pas de la manière que tu penses.

De ses griffes gauches, Itard effectue un coup dans le vide, en effet, Thele bondit, dagues en mains et atterrit juste derrière le berserker. Il tente alors de lui transpercer le dos, mais en une seconde, Itard se retourne et recule puis assène un coup de genou et l'assassin. Sa tête tournée vers le bas, il ne regarde plus son adversaire, alors, la foule présage qu'il s'agit de sa fin, mais ce n'est pas le cas, puisqu'il assène un coup de poing à Itard, le faisant reculer, ses dagues tournoient et il pénètre dans sa garde, croisant les griffes du berserker encore une fois. Ce dernier frappe de son pied le sol, le faisant trembler un peu et enchaîne quelques coups avant de s'éloigner. Bénéficiant enfin du soutien des siens, sa motivation remonte à bloc et il exécute des coup de tous les côtés, mais Thele ne cède pas, croisant ses dagues afin que ses attaques portées ait un maximum d'efficacité possible.

Thele : Tu ne m'auras pas !

Comme il recule sans cesse, Thele décide de partir sur les côtés. Pied par pied, il reste en perpétuel mouvement et ne manque pas de se défendre, ses dagues demeurant en la bonne position pour parer les attaques. Itard, dès qu'il a trouvé un appui nécessaire, tend son bras droite et ses griffes frôlent le visage de Thele, il les descend donc, et là, elles éraflent le torse de l'assassin jusqu'au moment où l'assassin se saisit du bras de son adversaire et plante une partie de sa dague au niveau de la taille d'Itard. Tous deux reculent et se font face alors que l'intensité de l'action est à son comble.

Thele : Tu es un formidable assassin, Itard Roos. Néanmoins, ne pense pas que ce ne sont que les circonstances qui font que je t'affronte, c'est aussi mon choix.

Itard : Je m'en doute. Je suis désolé, à présent, je dois te tuer. C'est à la fois personnel et pour tout le monde.

Thele : Ce sont tes valeurs qui prennent le dessus ?

Itard : Elles font partie de moi.

Thele : Que s'agit-il pour toi ? D'un règlement de compte ? D'une vengeance ? D'un simple duel ?

Itard : Un peu de tout.

Thele : Donc, nous ne sommes pas différents. J'ai les mêmes intentions que toi.

Itard : Sauf que tu n'auras pas le même destin que moi. Et tu sais pourquoi ? Tout simplement parce que nous ne nous battons pas pour les mêmes idéaux !

L'assaut final se fait. Les adversaires ne partent plus sur les côtés : ils se font face en position offensive. Les dagues, les griffes, pour chacun, cela ne forme plus qu'une seule arme. Comme au début du duel, tous les coups sont permis, l’affrontement connaît une telle intensité lorsque le cliquetis des armes résonne et que les armes s'entrechoquent. Itard appuie chacun de ses coups et Thele assène des coups de dagues rapides et puissants. Cela se poursuit de tel sorte que les dagues finissent par croiser les griffes et y glisser. Itard vacille, le geste de trop, puisque Thele force tellement qu'il écarte les griffes et au moment où elles reviennent au centre, il est déjà trop tard, Thele a déjà pénétré dans sa garde : il le transperce à trois reprises : une fois au cœur, la deuxième fois au côté droit de sa poitrine et la troisième fois au bas du ventre pour être sûr de l'achever. Dès qu'il l'a vaincu, il se retourne pour que sa victoire soit un triomphe.

Thele : J'ai gagné ! J'ai gagné !

Thele range ses dagues et lève ses bras vers le ciel. Il pousse lui-même des cris de triomphe, fier de sa réussite, car non seulement il a vengé son frère, mais en plus, il a vaincu un champion supplémentaire, permettant ainsi la victoire des assassins. C'est eux qu'il regarde avec fierté, pour montrer qu'il est le plus fort, celui qui a surmonté cet homme si longtemps ennemi des assassins.

Thele : Quatre années ! Quatre longues années ! Tu peux désormais reposer en paix, mon frère !

Tournant le dos à Itard qui agonise, il ne le regarde. En revanche, ses compagnons le regardent, désespérés de voir que toute cette ambition et toute cette force ait été gâchée si proche du but. Le berserker est percé de trois trous au niveau du ventre, trous qui auraient dû l'immobiliser jusqu'à la mort. A la place, il trouve la force de se relever. Lentement, très lentement, alors que son adversaire regarde ailleurs, célébrant sa victoire les bras en l'air, il se dirige vers lui. Thele ne se retourne qu'au derrière moi, le regard plein de désillusions.

Thele : Quoi ?

C'est probablement la volonté qui permet à Itard de porter le coup final. Les griffes de la main droite, puis celles de la main gauche transpercent de part en part Thele. Ce dernier souffre en silence, gémissant et agonisant. Suite à cela, Itard détache les griffes de ses poings et avant de tomber en arrière, dit :

Itard : C'étaient les griffes de ton frère, non ? Elles te reviennent.

Complètement touché à plusieurs endroit mortels, Thele s'écroule sur le sol, juste en face d'Itard qui a utilisé ses dernières forces. Sans énergie, il regarde quand même ses compagnons qui sont restés à ses côtés toutes ses longues années.

Itard : J'aurais tellement détesté mourir pour rien. Je leur ai donné un espoir.

La mort d'Itard Roos, le berserker de 27 ans, figure emblématique de l'association d'Haeli a lieu juste après celle de Thele qui trouve au moins la satisfaction dans la mort de retrouver son frère défunt. En revanche, ils sont les deux seuls satisfaits, puisque les membres de l'association d'Haeli pleurent leurs compagnons tandis que les assassins ragent d'avoir perdu un de leur lieutenant supplémentaire. Dans un cas comme dans l'autre, plus de la moitié des champions sont tombés et les affrontements commencent lentement à toucher à leur fin.
Snekor nage dans le doute. Ses deux lieutenants sont tombés. Ses meilleurs éléments se révèlent être vulnérables, tout ne se passe pas comme prévu. Une rapide colère s'empare de lui pendant une fraction de secondes, mais le calme le regagne. C'est alors qu'il se lève d'un rapide mouvement, scrutant l'arène, les spectateurs, les cadavres des opposants, ainsi que ses adversaires, menés par Shanarie, en face de lui à l'autre bout du lieu. Un long silence s'installe, personne n'osant prendre la parole, mais le Seigneur d'Haeli brise cela et s'adresse au public, visant plus particulièrement les membres de l'Association.

Snekor: Ce fut un affrontement passionnant, mais néanmoins inutile. Les combats sont arrêtés pour aujourd'hui, et reprendront demain. La fin approche, défenseurs d'Haeli, les derniers affrontements, j'en suis sûr, se verront être particulièrement violents. Préparez vos champions physiquement et psychologiquement, quels qu'ils soient. La défense du royaume en ira de la victoire de l'un des deux camps. Mais vous pouvez toujours déclarer forfait, et de tragiques pertes seront évitées.

Thedina: Les seules pertes qu'il y aura seront les vôtres ! Nous préférons mourir plutôt qu'abandonner !

Shanarie: Thedina, tais-toi !

Thedina: Non ! Il faut leur montrer que nous n'avons pas peur d'eux ! Nos combattants ne peuvent pas être morts en vain, et Haeli sera perdu si ces Assassins restent aux commandes, envahisseurs ou non ! Ecoutez-moi bien, usurpateurs, vous ne vous en sortirez pas indemnes, et vos Assassins auront tout intérêt à rester dociles quand nous gagneront ! Votre régime d'horreur aux principes et aux lois invraisemblables cessera vite !

Snekor: Tu ne peux comprendre nos motivations et nos secrets tandis que tu te bats du côté des ignorants et des fautifs, mais je vois que tu es pressée, jeune fille. Je pense donc qu'un combat opposant quatre adversaires serait une excellente idée pour calmer tes ardeurs et accélérer le rythme. Voici donc ce qui arrivera demain, avant l'affrontement final, et j'ose espérer que vous avez bien choisi votre ultime duelliste. Cet échange est terminé, que chacun parte d'ici. Peuple de Keinnor, demain, soyez au rendez-vous pour assister à un spectacle que vous n'êtes pas prêts d'oublier !

L'arène se vide alors, les gradins abandonnés par les habitants de la capitale. Les membres de l'association, plein de crainte de la journée future, sont parmi les premiers à s'en aller. Lorsque presque toute l'arène fut délaissée, Tira, restée aux côtés de Snekor avec Nost, a une lueur dans les yeux diablement inquiétante.

Tira: Un combat en double ? Vous avez autant de générosité que d'imagination, Maître.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:03:14

Snekor: Je me suis dit que vous pourriez leur donner une bonne leçon. Toi et ton frère êtes mes meilleurs atouts. Et rien que l'idée de vous voir humilier ces protecteurs ridicules m'émerveille. Votre style de combat est inégalable. Vous m'avez accueilli, vous m'avez respecté, vous m'avez accepté comme Maître, alors que votre ancienneté chez les Assassins m'est inconnue. Je vous considère presque comme mes égaux, et vous offrir cela comme cadeau de remerciement devrait vous satisfaire. Moi je ne me battrai par derrière que pour conclure, puisque je vaincrai quoi qu'il arrive.

Nost: Cela fait longtemps que nous n'avons pas réalisé notre Danse de la Mort, n'est-ce pas Tira ?

Tira: En effet ! Maître, vous ne pouvez pas savoir comme nous avons hâte de vous présenter le fruit de nos années d'entraînement.

Snekor: Ah, cette fameuse "danse". Je suis curieux de pouvoir assister à cela, en effet.

Dévoués à leur maître, les Jumeaux Assassins se préparent à entamer une composition meurtrière et inédite de coups pour le prochain affrontement. Les véritables champions, les assassins nés, s'apprêtent à entrer en jeu.
Pour se rendre utile, Laïra Naraka s'est un peu éloigné de la capitale d'Unukor, à savoir Adroder. En effet, par ses idéaux et ses connaissances, elle sait que l'intérieur des terres n'est pas le lieu le plus vulnérable. La jeune femme s'est donc dirigée, avec l'approbation de Korus Pretam, en direction des côtés, plus particulièrement dans les contrées de Bassecombe, située entre la mer à l'ouest et le lac Richemont, il s'agit d'un endroit où l'eau existe à profusion. Actuellement, elle s'est rendue dans un port central en ces lieux. D'ordinaire, ce port sert à recevoir des navires marchands et encore maintenant, c'est ce qu'il se passe : des marins et marchands chargent des cargaisons, des caisses qui contiennent principalement de la nourriture, surtout du poisson et du pain, aliment fabriqué à l'aide du blé dans les moulins, principalement réputé à Graef, mais aussi des matières premières et des éléments divers, notamment du coton, de la soie et du lin. Mais la jeune femme insiste auprès du marin qui sert de porte-parole, un vieux chauve moustachu, pour que ce port serve à autre chose.

Laïra : Croyez-moi, monsieur, c'est important.

Le marin : Vraiment ? Comment pourrais-je vous croire ?

Laïra : Je pensais que toutes les nouvelles répandues à la capitale arrivaient jusqu'ici.

Le marin : C'est loin, la capitale. Plusieurs semaines de marche.

Laïra : Sachez que vous êtes tous menacés et que par conséquent, vous avez besoin de notre aide !

Le marin : Il faudrait que j'y crois, pour ça. Je ne suis pas superstitieux, vous savez. Dans cette ville, beaucoup croient à une invasion extérieure, mais moi, je suis sceptique. Comment une étrangère pourrait nous aider, d'ailleurs ?

Laïra : Je vous ai proposé un marché : le clan Naraka a des flottes. Nous en installons quelques-unes par ce port le long de la mer, jusque vers le nord et vos terres sont protégées, où est le problème ?

Le marin : En faisant cela, vous prenez vous-mêmes un peu le contrôle de Déra, non ?

Laïra : Que vous faut-il pour prouver notre bonne foi ?

Le marin : Partez, tout simplement. C'est un port commercial, pas militaire.

Laïra : Il doit changer d'affection. Il occupe une position centrale.

Le marin : Vous me faites hésiter, rah...

Laïra : J'ai besoin de votre approbation ainsi que celle de vos collègues, réfléchissez vite.

Le marin : Combien de temps ?

Laïra : 24 heures.

Laïra laisse le marin planer dans le doute car, par le biais de ses pouvoirs, elle a des communications à faire. Elle contourne des marins qui transportent une caisse remplie de pommes de terre puis une autre avec des carottes et se place dans une ruelle. Grâce à sa télépathie, elle communique d'abord avec Siannah.

Laïra : Siannah ! Tu vas bien ?

Siannah : Oui, grande sœur. Tu as choisi le bon moment pour me parler.

Laïra : Où te trouves-tu ? Je ne t'ai pas revue depuis longtemps...

Siannah : A Dagoni, Thane et Brandos m'ont confié une mission. Je suppose que tu n'ignores pas que Tordin Igran, alias le prince de Vauvord a pris le pouvoir.

Laïra : Je le sais, Korus Pretam, nouveau maître de l'association d'Unukor, veut sa mort.

Siannah : Ils m'ont confié comme mission de m'infiltrer dans le château et de faire semblant de servir Tordin afin de récolter plus d'informations sur lui. J'ai bien évidemment changé mon identité, il ne se doute pas de la vraie, puisqu'il ne m'avait jamais rencontrée auparavant. Il m'a confiée une chambre, je suis donc à l'aise, mais je me sens coupable par rapport aux autres personnes qu'il massacre. Il essaie de s'entourer du plus grand nombre d'alliés possibles et il élimine ceux qui ne le reconnaissent pas comme le souverain légitime du pays. Il exerce un pouvoir tellement totalitaire qu'une rébellion interne est impossible.

Laïra : La seule solution est de reprendre Dagoni par la force.

Siannah : Justement, il a fait exprès de prendre Dagoni, c'est une position stratégique. Lorsque les flottes arriveront, ils commenceront par raser la capitale avant de s'occuper de l'intérieur des terres.

Laïra : Voilà pourquoi je négocie actuellement avec des marchands à l'ouest d'Unukor pour placer des flottes en vue de protéger Déra.

Siannah : J'ai entendu dire qu'il fallait d'abord régler les problèmes internes. Actuellement, Tordin se rit de la situation à Haeli et à Graef.

Laïra : On m'a rapportée que les troubles à Graef sont en train de s'achever et qu'à Haeli, les confrontations ont bon cours. Peut-être allons-nous pouvoir unifier les royaumes, qui sait ?

Siannah : Je l'espère tellement ! Tu sais, nos parents, ils nous avaient appris que Déra n'appartenaient qu'à ses citoyens, que les Carôniens avaient bien assez avec leur pays...

Laïra : Durant toute son histoire, l'humain a souvent cherché à agrandir ses territoires. La situation n'a pas changé aujourd'hui. Si l'histoire est prévisible, nous devons faire en sorte qu'elle ne se répète pas.

Siannah : Voilà pourquoi nous sommes venus ici.

Laïra. Oui. Maintenant, si tu permets, je dois parler à Thane. Continue de l'espionner et sois prudente ! Je t'aime.

Siannah : Moi aussi.

Cette communication se termine ainsi. Ensuite, Laïra se déplace un peu et rente en télépathie avec son petit frère, Thane Naraka. Celui-ci se trouve dans un poste avancé à l'est de Graef. Il avait quitté les lieux de la bataille à la base de l'association de Graef afin de mettre en sécurité Maria et Julia ainsi que leurs fils respectifs. Quelques jours ont été nécessaires pour les mettre en sécurité, de tel sorte que l’affrontement était déjà fini au moment où ils sont arrivés. Ce poste avancé, une espèce d'immense château de pierre protégé par des grandes murailles qui s'étendent le long du contrebas d'une colline, est beaucoup de choses : d'abord, il s'agit d'un des nombreux repères du clan Naraka établis par eux-mêmes afin de protéger Déra d'une future invasion, ensuite, il s'agit d'un lieu de refuge pour les nombreuses victimes de la guerre, guerre qui a déjà commencé. En effet, parfois, les citoyens de Déra sont forcés de se réfugiés à l'intérieur de leur propre pays. Ce poste avancé est caché derrière un brouillard pour ne pas qu'il soit repéré par leurs ennemis. Directement, on a laissé Thane entrer et les réfugiés qui l'accompagnaient ont été accueillis à bras ouverts après que l'on ait découvert leur identité. On leur a donné des chambres, des nouveaux vêtements et de la nourriture afin qu'ils puissent être complètement épanouis. C'est dans une petite chambre simple où les murs sont de pierre que Thane se repose avant de repartir à Jeoreg, à présent qu'il est sûr qu'ils sont en sécurité. Et c'est à ce moment-là que sa grande sœur lui parler par télépathie.

Laïra : Thane ! Tu es là ?

Thane : Je suis à l'autre bout de Déra, je pense.

Laïra : Oui, tu es à la côte est et je suis à la côte ouest.

Thane : Bien deviné.

Laïra : J'ai eu vent que la situation à Graef était réglée.

Thane : Moi aussi. J'ai essayé de les aider lors de la bataille, mais je n'ai pas pu sauver tout le monde...

Laïra : Personne n'aurait pu. Tu as mis des personnes en sécurité dans un poste avancé ?

Thane : Maria Glewyth, femme de Pilan Cale qui a retrouvé ses esprits et a failli être tuée par lui et Julia, amante de Jerrick Jeatrem, lieutenant défunt de l'association d'Unukor ainsi que leurs fils respectifs. Ces quatre personnes avaient leur vie en danger.

Laïra : Pilan Cale est mort ?

Thane : Je le croyais, mais à ce poste avancé, on est bien informé. Je l'ai transpercé de mon zabantô, je croyais l'avoir tué et pourtant, il a survécu et a provoqué le chaos. Maintenant, il a complètement disparu.

Laïra : Je comprends pourquoi tu t'en veux.

Thane : Je leur ai tourné le dos !

Laïra : Tu avais d'autres vies à sauver. C'est triste à dire après tous ces morts, mais les troubles semblent se calmer.

Thane : Alors, j'ai rempli une part de ma mission. Je dois retourner à Haeli.

Laïra : Peut-être pas. Peut-être que tu dois retourner à Jeoreg prendre soin de ces gens. Je pense que la situation au royaume du sud finira par se régler d'elle-même.

Thane : Et si ce n'est pas le cas ?

Laïra : Alors, nous interviendrons.

Thane : Bon. Je me repose alors un ou deux jours puis je partirai. De ton côté, que fais-tu ?

Laïra : Je prépare la défense d'Unukor. Ne t'inquiète pas, les troubles ont été réglés, Korus Pretam a pris le pouvoir, Brad Priwin et Ladia Gass sont devenus lieutenants et Jicella Drarin a été enfermé à double tour. Par contre, Tordin...

Thane : Je sais, il a pris possession de Dagoni.

Laïra : Pour l'instant, nous sommes séparés. Finissons de régler les problèmes de chaque royaume, puis nous nous unirons et reprendrons Dagoni.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:05:05

Thane : C'est facile à dire, mais ce ne le sera pas, dans les faits. Quoi qu'il en soit, ce poste avancé doit demeurer bien caché pour le moment.

Laïra : Oui. De mon côté, je prépare des flottes, si les marins veulent bien, afin de protéger les côtes d'Unukor et par conséquent, l'intérieur des terres.

Thane : Bonne chance, nous nous retrouvons bientôt.

Laïra : Oui.

Communiquer avec son frère et sa sœur permet à Laïra de reprendre le sourire après cette longue journée. Cependant, sa journée n'est pas finie. Elle retourne près des bateaux où des hommes et des femmes forts sont en train de décharger des caisses de coton et de soie et elle s'apprête à aller parler à d'autres marins pour que des flottes défensives soient placées et ce, le plus tôt possible.
Il a été décidé que le moment de la rencontre des quatre combattants se déroulerait le soir, après que le soleil se soit couché, toujours dans l’arène. C’est dans une ambiance sombre et hostile que les habitants de Keinnor ont repris place encore une fois dans les gradins de l’arène, la place étant éclairée à la fois par une multitude de torches accrochées aux murs ou au sommet de piliers, ainsi que par la clarté céleste des étoiles et de l’astre lunaire. Tandis que Snekor prend place sur son trône, accompagné de Haldir, de Nost et Tira, du Maître d’Unukor et de gardes assassins, les membres de l’Association de Justice s’installaient dans les gradins, Shanarie en leur centre, épaulée par ses fidèles lieutenants.

Shanarie : Un combat en double… Je n’arrive toujours pas à croire que cela va se dérouler ce soir.

Garulf : Nous en avons déjà parlé, si nous arrivons à coordonner nos mouvements, nous parviendrons à terrasser nos adversaires.

Shanarie : Mais qui sont-ils ?

Thedina : Probablement les chiens de garde de Snekor, ceux qu’on appelle les Jumeaux. Ils ne se séparent jamais ces deux là. A vrai dire nous ne savons absolument rien d’eux, si ce n’est qu’ils sont parvenus à annihiler le principal bâtiment militaire du royaume, une poignée d’Assassins sous leurs ordres…

Shanarie : Si c’est bien le cas, et si c’est bien eux qui se battront, je crains que ce combat ne s’achève sans séquelles, voire pire…

Garulf : Ayez confiance Maîtresse, il ne faut pas crouler, et nous ne le ferons pas de toute façon, vous nous connaissez.

Thedina : Oui ! Eux morts, il ne vous restera plus qu’à tuer le dernier lieutenant de ce taré de tyran !

Shanarie : Ce n’est pas certain que je me batte contre lui, on ne peut prévoir les événements prochains à la perfection, mais le bain de sang qui a été déclaré depuis les dernières journées nous montre que ce n’est pas une joyeuse partie de cartes entre amis.

Garulf : Vous faites de l’humour, maîtresse, maintenant ? Remarquez, ça me détend un peu.

Shanarie : Si vous vous apprêtez à tomber, je ne serai pas là pour vous sauver, sachez-le.

Thedina : Mais nous ne tomberons pas, Shanarie.

Shanarie : Dans ce cas allez-y, montrez-leur notre détermination et honorez nos morts.

La jeune fille et l’ancien guerrier se lèvent alors pour descendre dans l’arène et se placer au centre, leur silhouette soutenue par le regard de milliers d’yeux dans la nuit. Les murmures des spectateurs alourdissent la tension qui s’élève dans l’air au fur et à mesure que le temps passe. Leurs adversaires ne viennent pas. Snekor observeles deux guerriers du haut de sa position, l’œil curieux.

Snekor : D’une pierre, deux coups, comme on dit. Jumeaux, éblouissez-moi comme vous savez si bien le faire.

Nost et Tira : A vos ordres, Maître.

Ni une, ni deux, les Assassins n’empruntent pas l’escalier pour accéder au sable de l’arène, mais sautent de la balustrade d’où ils se tenaient auparavant, pour atterrir pieds joints, en même temps sur le sol, leurs armes fétiches en main. Le visage masqué, les deux assassins s’avancnt vers Thedina et Garulf, le visage masqué, ne laissant apparaître que leurs yeux, dont la lueur brillelus que tout autre par une rage meurtrière encore jamais vue. Nost fait tournoyer sa double lame dans un mouvement habile, prêt à en découdre, Tira faisant de même avec sa lame circulaire. Désormais, nul bruit n’émanait du lieu, mais Thedina décidé d’y mettre un terme et s’avança d’un pas, l’index dirigé vers ses concurrents.

Thedina : Alors c’est vous que nous allons écraser ! Faites-nous plaisir, laissez-vous faire, ça nous facilitera la tâche.

Mais Nost la regarde d’un air presque inintéressé

Nost : Un vieux recouvert de cicatrices comme un chien battu à mort et une petite conne dont la prétention est probablement due à ses règles actuelles… J’avoue que j’espérais mieux.

Garulf : Surtout ne répond pas à ça Thedina…

Tira : Je n’en pouvais plus d’attendre des jours pour trancher quelqu’un à nouveau, alors si vous pouviez la boucler et dégainer, ça nous arrangerait.

Garulf et Thedina obéirent immédiatement en sortant leurs lames, un geste agaçant, comme si ils étaient déjà sous le joug de leurs ennemis.

Thedina : Ne t’inquiète pas mon pauvre, tu n’auras bientôt plus l’occasion de faire la différence entre mon sang et le tien ! Aaaaaaaah !

La guerrière court alors vers Nost, l’arme brandie haut, mais en un éclair, Nost pose verticalement le bout de son bâton au sol et tourne autour les pieds dans le vide pour asséner un violent coup de pieds joints au visage de Thedina, qui retombe à la renverse de sa position initiale, la bouche en sang.

Tira : S’il vous plaît, faites un effort au moins. Cessez d’être ridicules, par pitié.

Thedina : Pouh ! Enfoirés.

Garulf : Relève-toi, Thedina.

Mais Tira, en ayant assez de ces « salutations » court vers Garulf, et glisse vec élégance sous lui pour le tacler, le faire chuter à son tour, et se relever comme si ce qui venait de se produire était aussi banal que si elle avait réalisé un pas de danse. Les deux lieutenants sont désormais entourés, tandis qu’ils étaient vautrés au sol. Mais Thedina se relève, et étant assez proche de Nost, lui assène un coup d’épée vertical en direction de son visage, celui-ci se baisse avec aisance pour éviter le coup et assène un autre violent coup de pied, cette fois à la poitrine de la jeune fille. Garulf se releve également pour découper les jambes de Tira, mais elle saute et retombe parfaitement sur la lame pour envoyer un énième coup de pied au visage de Garulf. Les assassins n’ontmême pas daigné utiliser leurs armes qu’ils se faisaient déjà humilier.

Tira : Bon, finissons-en.

Nost : D’accord.

Cette fois-ci, les Jumeaux chargent leurs armes empoignées en direction des lieutenants. Mais ceux-ci ne se laissent pas faire et parent les coups des armes avec leurs épées. Redressés, et dos à dos, leur armes sont chacunes levées en direction de leur opposant. Garulf contre Tira, Thedina contre Nost. Cette-fois, le véritable échange débute : les épées volent puissamment aux mains des protecteurs de l’ordre, essayant de taillader les jambes des Assassins, parfois leurs bras, par moment, ils tentent de les empaler, ou de faire tournoyer leur lame pour les décapiter. Mais Nost et Tira, souples et rapides, parent avec simplicité et efficacité chacun des coups qui leur sont assénés. La Jumelle, avec autant de grâce que de dangerosité, fait tournoyer son cerceau d’acier, tel un « hula-hoop » autour de sa taille, et cette arme parvient très bien à dévier les coups de Garulf, comme il peut le constater avec étonnement. Une telle façon de se battre le perturbe, car il ne peut pas s’approcher de son ennemie, craignant de se faire entailler par la lame qui protégeait Tira. Cette dernière, mobile et souple, se mouve autour de Garulf avec une rapidité déconcertante, faisant tournoyer son arme avec ses bras, parfois pour le plaisir, parfois avec violence pour asséner un coup à l’ancien. Mais chacun des opposants résiste et riposte à sa façon, aucune blessure ne se déclarant pour le moment. Derrière eux se battent Thedina et Nost. La bretteuse n’avait jamais eu l’occasion de se battre contre quelqu’un qui usait d’un bâton avec des lames à ses extrémités. L’horreur de la chose est accrue tellement Nost manie son arme avec fermeté et élégance, une lame arrivait vers le visage de Thedina, l’autre arrive un en quart de seconde vers se cuisse. Elle n’a pratiquement jamais l’occasion d’asséner un coup, ne faisant que parer, encore et encore. Le bruit des lames s’intensifie de plus en plus, Thedina toujours en garde, mais avec maladresse, tandis que Nost de sa hauteur tente parfois de l’empaler au nombril, chacune de ses attaques étant parée, évitée est vite remplacée par le mouvement d’une autre lame qui fend l’air en direction de la bretteuse. Déjà en sueur et essoufflée, elle se rapproche à reculons, l’épée toujours levée, de Garulf.

Thedina : On ne peut pas continuer dans ses conditions ! Contrairement à ce que je pensais, je vais finir par faire une erreur au bout d’un moment !

Garulf : Ne m’en parle pas ! Tu as vu leurs armes franchement ?

Tira : Fermez-la et battez-vous !

L’assassine bondit en direction de Garulf, sa lame circulaire en main prête à le décapiter.

Garulf : Mais tu vas m’emmerder encore longtemps avec ton maudit cerceau !

Garulf, pleinement agacé écarta l’arme de Tira et lui asséna un violent coup de poing dans la mâchoire. Cette action permit aux lieutenants de s’éloigner un peu et cette fois faire face côte à côte aux meurtriers. Tira se releva, à peine sonnée mais tout de même calmée.

Tira : Je crois qu’une petite chorégraphie s’impose.

Nost : J’ai bien cru qu’on n’y arriverait pas.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:06:10

Garulf et Thedina se regardent d’un œil suspicieux. « Que préparent-ils ? Une chorégraphie ? » Se demandent-ils. Le regard tourné vers leur opposants, ils voient Tira commencer à tourner telle une danseuse dans un ballet, son cerceau bougeant dans un même mouvement autour de sa taille, dans un même rythme destinateur de mort. La lame de son cerceau ne laisse plus apparaître qu’une traînée grise et blanche dans la nuit, l’éclat révélé par le feu des torches alentours. Nost, de son côté, a scindé ses lames en deux, et fait un mouvement de va et vient avec ses bras, tournoyant également ses lames, avec une rapidité de plus en plus accrue, tournant sur lui-même, une rotation de son corps, de ses bras et ses jambes le rendant impossible à distinguer clairement. Les Jumeaux semblent glisser sur le sol de l’arène, donnant l’image de deux toupies géantes, noires et grises, au bruit sinistre de lames invisibles fendant l’air. Thedina et Garulf restent sur place, ne sachant pas quoi faire, mais un court laps de temps leur suffit pour reculer violemment en arrière tandis que Nost et Tira fonçent vers eux à une vitesse inégalée, leurs armes frappant encore et encore jusqu’à l’inépuisement les épées des lieutenants, ces derniers se contentant en vain de parer. Pendant une trentaine de secondes, le son du métal des armes se répercute et domine la place. Puis un autre bruit se fait entendre : Thedina crie de douleur, le cerceau de Tira est parvenu à lui entailler les bras, les hanches ainsi que le sein droit. Garulf ne reçut pas mieux : une profonde entaille s’est annoncée dans sa paume gauche, son épaule a été percée par une lame, peut-être encore la même, de Nost, et ses jambes manquent de céder sous l’association de nombreuses blessures de fer. Ces coups, bien que non-mortels, ont été d’un effroi terrible pour les lieutenants, leurs larmes s’écoulent, et ils tremblent d’horreur devant une telle série de coups vifs et sanglants, qui leur sont parvenus de toute part. Ils n’ontt rien pu faire. Mais ils restent debout. Les assassins continuant de tournoyer tout autour d’eux pour ne leur laisser aucune échappatoire mais ayant cessé leurs attaques pour se délecter du spectacle. La plupart des spectateurs admirent une telle furie de sang et d’acier, mais d’autres comme Shanarie sont épouvantés. Snekor, quant à lui, était captivé par un tel spectacle, et nul doute que la victoire de ses compagnons estévidente.

Tira : Ah ah ah ! Pas très coriaces à ce que je vois !

Nost : Tira ! Viens sur moi ! Achevons-les !

Tira : C’est parti !

Tira se met alors debout sur les épaules de son frère, totalement droite, puis bondit avec adresse dans les airs. En deux secondes, elle a le temps de se réfugier dans son cerceau, pour se mouvoir en tonneau en son sein, et atterrir en diagonale devant les lieutenants qu’elle s’apprêtait à fendre, en sécurité dans son cerceau. Mais soudain, Garulf fait un surprenant pas de côté et assène un coup horizontal du plat de son épée contre Tira qui s’apprête à l’amocher. Elleest renversée sur le côté, haletante, sale, la peau rapiécée par les frottements du sol et des armes.

Nost : Vous osez encore résister ? Inutile.

Le Jumeau coure alors vers Thedina, ses bâtons à lame en mains, mais Thedina répond d’un même mouvement de résistance et attaque en même temps, ses blessures l’important peu. Coup d’épée sur le côté, tentative d’empalement, coup de poing au ventre, taillade au genou, elle doit tenter par tous les moyens de pourfendre son ennemi, ne surtout pas lui laisser le temps de faire de même. De son côté Garulf s’avance vers Tira, encore au sol, son arme circulaire à quelques mètres, plus proche de Garulf que d’elle. Le vétéran lève alors la jambe et éclate l’arme en frappant du pied, par deux fois, l’arme. Le cerceau, désormais inefficace, est brisé en deux morceaux.

Tira : Non ! Tu n’avais pas le droit ! Mon bijou !

Elle se précipite, misérable, pour tenter de reconstituer en vain les morceaux en un cercle imparfait, sous les yeux du vieil homme. On aurait dit qu’elle pleure, mais le leurre disparaît aussitôt, et balance les lames brisées en direction du visage de Garulf, qu’il envoie valser sur le côté, avec un grognement mécontent, d’un coup d’épée. La Jumelle sort alors deux couteaux qui demeuraient cachés sous ses vêtements. D’un hurlement de rage, elle se lance vers le lieutenant, et tente de percer son armure, ou de lui découper les avant-bras, mais Garulf, à nouveau plein de confiance, résiste sans difficulté. Il cesse alors leurs mouvements en tenant brusquement les poignets de son ennemie, et la frappe à la tête avec son propre crâne. Tira tombe en arrière, la douleur du choc est immense, elle laisse tomber ses armes par terre et sent instantanément le froid s’emparer de son corps, la sensation partant du ventre. Garulf l’a transpercée de son épée, alors qu’il était encore debout, l’arme à la main, et dont le fracassement de têtes qu’il avait causé ne l’avait pas perturbé le moins du monde. Tira, dans un effort inutile, tente d’extraire la lame de son pauvre corps, mais Garulf insiste avec fermeté et appuie sur la poignée pour ne pas laisser la moindre chance à la Jumelle. Tira pousse un dernier râle et part de ce monde, pleine de honte et de douleur.

Nost : Non ! Non ! Ce n’est pas possible ! Je vais vous tuer !

Nost, dont le calme l’a toujours dominé jusqu’à présent, est empli d’une fureur que l’on n’avait encore jamais vue en lui. Thedina le dominait depuis quelques minutes, mais sa rage s’est accrue au fur et à mesure qu’il voit du coin de l’œil le corps de sa sœur éventré par un vieillard. Il rejoint ses lames pour ne plus former qu’un seul et unique bâton et envoyer une rafale d’attaques violentes et osées en direction de la femme. Mais Garulf s’avance vers eux pour venir aider Thedina, il doit désormais faire face à deux adversaires, sans aucun soutien.

Thedina : Merci mon ami ! Finissons-le !

Garulf : Tu connaîtras le même sort que ta maudite sœur, assassin !

La puissance de la portée de leurs coups estdésormais décuplée. Deux esprits guerriers, redoutables après avoir été affaiblis propagent le feu de leur colère à travers des enchaînements d’attaques que Nost a bien du mal à contrer. L’assassin fait une roulade sur le côté, scinde son arme en deux pour projeter une des deux lames en direction de Thedina. Celle-ci, in extremis parvient à détourner la tête pour éviter l’objet meurtrier. Mais Nost court alors vers le mur de l’arène derrière lui. Son idée qu’il avait en tête se concrétise et il parveint à escalader assez haut la façade pour saisir une vieille femme qui était dans les premiers au bord de l’arène et retomber avec elle au sol. Il la prend alors en otage, la lame sous la gorge. L’ancienne citoyenne, choquée par un tel acte si vil, voit son visage se décomposer sous la peur et les larmes.

La vieille femme : Non, par pitié, non !

Nost : La ferme ! Vous deux, balancez vos épées à mes pieds, et tout de suite ! Vous allez payer pour avoir fait disparaître ma sœur, en particulier toi le vieux !

Thedina : Relâche-la salopard !

Nost : Faites ce que je dis ou elle meurt !

Garulf : Il faut faire ce qu’il dit…

Thedina : Mais…

Garulf : Pas de "mais", on ne peut pas la laisser mourir d’une façon aussi atroce pour notre compte personnel.

Thedina : Ce n’est pas pour nous que nous nous battons !

Garulf : Peu importe, balance ton arme.

Les deux lieutenants, lentement, projettent leurs épées aux pieds de Nost, devenu furieux et s’agenouillent. Ce dernier lâcha prise et écarta la femme âgée qui alla tomber derrière lui. Il prend alors l’arme de Garulf.

Nost : Tu vas mourir tué par ta propre arme, vermine ! La même arme qui a tué Tira. Ton amie suivra.

Garulf : Tu n’auras aucune gloire à faire cela. Renonce. Nous avons gagné.

Nost : Je ne crois pas.

Mais trop attentionné par Garulf qui le regarde avec mépris, il est projeté en arrière par Thedina qui s’était lancée sur lui de tout son poids. Les lames tomrent à terre, et un échange de coups de poings et de roulades sur le côté s’ensuit, chacun des deux lutteurs essayant de dominer l’autre. Mais Garulf ne compte pas rester là sans rien faire. Il saisit son arme, et plaque Nost sur l’épaule avec son pied qui était aux prises avec Thedina. Les yeux du Jumeau dément deviennent énormes en voyant l’arme s’abattre sur sa nuque. Décapité, plus un seul geste ne se produit de sa part. Thedina, se relève, en sang et transpirant, pour prendre la vieille femme dans ses bras, encore en pleurs. Garulf saisi alors la tête de Nost par la capuche et la présenta au public pour annoncer la fin du carnage. Le vieux lieutenant prend alors la parole et crie :

Garulf : Voici comment cette histoire se finira ! Nous sommes ceux qui vaincront et détrôneront les Assassins ! Ta défaite est imminente, Snekor le Sinistre !

Il finit par balancer la tête au pied de la balustrade où Snekor se tenait. Un hurlement de joie s’élève alors de l’arène, des acclamations et des applaudissements pourfendent la place géante. La nuit avait été dessinée d’un mélange de sang, d’acier, de fureur, de pleurs et d’horreur. Mais c’était désormais fini. Ce n’était plus un spectacle aux yeux des Haeliens, mais bien l’Espoir qui revenait habiter leur cœur.

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:06:50

Snekor le sinistre a désormais perdu tout ce qui lui tenait à cœur. Les Jumeaux Nost et Tira, ses fidèles amis, qui l'ont grandement aidé à faire de lui un assassin et à s'élever dans la hiérarchie ont péri lors d'un duel à deux contre deux face aux lieutenants de l'association d'Haeli Garulf Melm et Thedina Zadus, ce que Snekor considère comme une humiliation, puisqu'ils considéraient comme les meilleurs assassins de la confrérie et qu'ils ont respectivement été tués par un vieillard et une jeune bretteuse. Si il le voulait, il aurait pu massacrer tous ses ennemis dans les gradins, mais à la place, il a une meilleure solution pour finir ces combats en beauté. Il a donc demande à tous les siens et à tous ses ennemis de venir dans la salle des trônes. Fini l'arène, fini le spectacle, uniquement des combattants. Le lieu principal des duels a été déserté et conformément à ses ordres, mais non sans se méfier, les membres de l'association d'Haeli en ville, dont Thedina et Garulf qui ne sont pas encore remis de leurs blessures, les gardes ainsi que des soldats de l'armée viennent. Même si ses principaux lieutenants sont tombés, de nombreux assassins sont fidèles à la cause de Snekor, mais il doute de la loyauté de certains. S'approchant de son trône afin de s'élever de toutes les manières possibles, il est suivi par Haldir et le maître des assassins d'Unukor, deux personnes dont il doute de plus en plus de leur loyauté : le premier s'était engagé à être un champion et ne s'est jamais battu, en plus d'être assez distant ces derniers temps et le deuxième, même si il n'est pas de sa confrérie, s'est contenté de se battre une fois avant de rester sous son masque, immobile. Dans la salle des trônes donc, ils passent entre les piliers, sachant que leurs servants ont allumé des torches à l'intérieur afin que la lumière de la lune et des étoiles n'éclairent pas la pièce à elles seules. Le seigneur d'Haeli s'assied sur le trône, croisant les bras et ses assassins forment un arc de cercle. La disposition de leurs adversaires est tout autre, mais Shanarie semble déjà avoir deviné les intentions hostiles de son pire ennemi et sa main droite tient son fourreau. A sa droite se tient Garulf et à sa gauche se tient Thedina, tous deux prêts à se battre de nouveau, même si ils préfèrent éviter d'en arriver là. Les membres principaux de l'association d'Haeli sont prêts d'eux, notamment Tina, accompagnée par sa tante Maudine qui la protège, elles n'ont jamais renoncé à se battre, Claunor et Jeina, toujours ensembles, Toru, présent pour ses amis Itard et Sylvain, le premier défunt, le deuxième gravement blessé, le guerrier Lucien, aussi présent pour la mémoire de ses camarades, Loka et Daruca, cette dernière laissant Jald se promener librement d'une épaule à l'autre, ils sont tous entourés par des gardes et des soldats de l'armée prêts à en découdre. Snekor les regarde tous, étudie leur comportement et déduit leurs intentions, puis il attend que le silence se finisse. C'est chose fait lorsque Shanarie exécute deux pas vers l'avant.

Shanarie : Snekor, l'ordre des assassins n'est plus.

Haldir : Vraiment ? Regardez donc, madame, nous sommes toujours fidèles à sa cause. C'est le principe même d'un ordre.

Shanarie : Je ne suis pas une dame. Je suis simplement une femme venue de nulle part qui a passé la moitié de sa vie à tuer pour survivre. Voilà pourquoi on m'a sans cesse répété que je ne suis pas si différente des assassins. J'en ai côtoyé un, pendant quinze longues années, Leonas Troks, avant de découvrir qu'il était des vôtres et pire encore. Cette histoire me concerne plus que n'importe qui présent dans cette salle. Voilà pourquoi je me tiens ici. Les assassins sont présents dans ma conscience depuis beaucoup trop longtemps. Je veux en finir maintenant. Soit je meurs, soit je triomphe.

Snekor : Intéressant. Tu veux donc que ces affrontements entre champion se terminent ?

Shanarie : Pourquoi vous nous auriez amené ici ? Vous ne voulez pas d'un simple duel pour que cette histoire s'achève.

Snekor : Cette histoire ne s'achèvera tout simplement pas. Vous pouvez tuer les miens, les personnes qui ont tué avec moi, les personnes qui m'étaient chères, mais vous ne pouvez pas faire disparaître une idéologie. Depuis combien de temps connaissez-vous les assassins ? Une dizaine d'années ? Sachez qu'ils existent depuis longtemps. Tout ce que nous voulons, c'est de rendre le monde meilleur.

Garulf : En tuant des gens ?

Snekor : Toujours la même rengaine. Vous aussi, vous avez tué. Toi, par exemple, vieillard, tu as encore le sang des miens sur mon épée.

Garulf : J'ai toujours tué parce que c'était nécessaire.

Snekor : Nécessaire ? Voyez, vous l'admettez vous-mêmes. Dans notre monde, tuer est nécessaire. Il ne s'agit pas simplement de mourir, il s'agit de retirer une vie. N'importe qui est capable de tuer et est capable d'être tué, alors combien de temps penserez-vous encore que la justice représente le bien et l'ordre des assassins le mal ?

Thedina : Vous pensiez rendre le monde meilleur. Regardez ce qu'est devenu la ville de Keinnor. Des citoyens soumis à un système stricte, tués gratuitement, dont on a retiré les libertés fondamentales. Je ne dis pas que la vie était parfaite avant, mais maintenant, elle est encore pire.

Snekor : Silence !

Afin de s'élever encore plus haut, Snekor se lève.

Snekor : Que savez-vous de la manière de diriger un royaume ? Vous le protégez, mais vous ne participez pas à cette chose que l'on appelle "la politique". Certains croient le faire. C'était le cas des précédents nobles, des nobles nantis qui ne connaissaient rien au pouvoir et qui laissaient des tensions déchirer Haeli. Tenez, n'avez-vous pas récemment combattu ceux qui s'appelaient "Les chevaliers déchus" ?

Un soldat : Et vous, que savez-vous du pouvoir ?

Snekor : Je sais que je suis au pouvoir. Je sais que je compte garder ce pouvoir. Je sais que je compte l'utiliser à bon escient. Et je sais, par dessus-tout, que lorsque le pouvoir se retrouve mêlé à la justice, il y aura toujours des affrontements. Que ce soit les seigneurs ou les membres de la justice, c'est vous qui avez défini le concept de justice et de criminalité. Deux termes que vous trouvez paradoxale. N'est-ce pas là l'ironie ? Le crime n'existe que parce que la justice existe. Si je supprime la justice, si je retire toutes vos misérables vies, le monde ne s'en portera que mieux.

Un soldat : Foutaises !

Snekor : Vraiment ? Je vous laisse analyser votre passé, votre présent, votre avenir. Dites-moi, à quel moment Haeli, non, à quel moment le pays de Déra a connu une longue période de prospérité ? Il paraît que l'humain est devenue une espèce intelligente capable d'écrire et de fabriquer des outils, il y a environ quinze millénaires, selon ce que l'histoire raconte, mais à quel moment a-t-elle été à son apogée ? Combien de génocides, de guerres et d'invasions ont-elles figurées dans son histoire et ce, toujours maintenant ?

Shanarie : Alors, selon vous, quelle est la solution ?

Snekor : Il n'y a pas la solution, il y a des solutions. Certains dirigeants se démarquent des autres, ont des bonnes intentions et proposent des bonnes solutions. Ceux-là, ils sont irrémédiablement tués d'une manière ou d'une autre. Je suis de ceux qui pensent que Rhemas aurait été le dirigeant idéal pour Haeli, car il était né pour cela, il avait été éduqué pour cela, mais il a été massacré par ses frères sans laisser d'héritier. C'est après leurs morts que les troubles ont commencé à éclater à Déra, pile au moment où les associations de justice ont été fondées, n'est-ce pas une coïncidence ?

Shanarie : Elles ont été créés afin de combattre les troubles ! Et puis, lors de l'époque des Trois Frères, il y avait aussi des troubles !

Snekor : Pas aussi grands que ceux d'aujourd'hui. Si ils ne s'étaient pas disputés, ils auraient pu élever Déra au sommet de son apogée, mais à la place, des seigneurs avares et incapables se sont succèdés et rien n'a pu changer ça, ni les négociations, ni les émancipations, ni les traités et surtout pas la justice ! Voilà pourquoi je me tiens ici en ce moment ! Je veux que le royaume d'Haeli redevienne comme il l'était au moment où Rhemas se trouvait à ma place !

Shanarie : Vous souhaitez donc vous comporter comme Rhemas...

Snekor : Tout à fait ! Je ne sais pas si c'est le souhait de tous les assassins, mais nous avons tous un point commun qui nous a réuni : notre rancœur avec les nobles de Déra, car il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, et la seule solution de purifier ce pays que nous chérissons tant c'est de tous les changer.

Daruca : Je pense qu'il y a d'autres façons de changer le monde.

Snekor : Croyez-moi, c'est la seule solution envisageable.

Garulf : Non ! J'estime avoir assez vécu et ce n'est pas la solution. J'ai eu le temps de voir beaucoup de choses et voilà ce que j'ai conclu : l'homme est le seul animal qui tue les siens pour le plaisir.

Une assassin : Tu nous compares à des animaux ?

Garulf : C'est ce que nous sommes. Une espèce soit-disant évolué et pourtant, nous torturons, nous tuons, nous massacrons les nôtres, nous nous haïssons beaucoup trop et nous nous aimons trop peu.

Haldir : Tu as donc le même point de vue que le nôtre.

Garulf : Je pense que le monde est malade à cause de nous et qu'il l'est depuis que nous existons. Mais pour y remédier, nous ne devons pas combattre le feu par le feu. Nous devons nous réconcilier, nous unir, nous aimer et fonder ensembles une société plus humaine et plus juste. Cessons de continuer à développer notre civilisation dans le sens où l'humain ne peut accomplir que l'inhumain.

Snekor : Un bon point de vue. Hélas, tu es du mauvais côté des marches.

Shanarie : Snekor...vous disiez que Rhemas était votre modèle. Est-ce votre modèle parce que vous l'avez connu ?

Snekor : Qu'insinues-tu ?

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Niveau 10
26 mai 2014 à 21:07:37

Shanarie : Quand j'ai enfin obtenu la vie publique, j'ai radicalement changé et je n'ai jamais caché mon passé. Leonas a commis des choses horribles et à la fin de son histoire, il pensait me tuer, mais il n'en a pas été capable, alors, il m'a révélé beaucoup de choses sur les Immortels. Un peuple originaire d'une île encore plus lointaine que Déra, dont l'existence n'est connue que de très peu. Ils vivent éternellement, mais ils sont stériles, et leurs origines sont mystérieuses. Et, avant tout, je pense qu'ils ne sont pas nés pour vivre à nos côtés. Leonas n'était pas le seul Immortel parmi les assassins. Snekor, vous...tu es un Immortel.

Cette révélation frappe tout le monde, même Snekor qui fait mine de rien. A la place, il se met à rigoler d'un rire assez inquiétant et il s'avance un peu.

Snekor : Bien deviné. Pour une fois, peut-être ai-je trop parlé. Mais cela suffit, fini les discours, fini les duels, la vérité ne peut s'écrire dans le sang.

Shanarie : Préparez-vous à vous battre ! Et écoutez-moi, il n'est pas totalement immortel ! Pour le tuer, il faut le toucher au cœur !

Snekor : Vous n'arriverez jamais à le toucher. Assassins, êtes-vous prêts pour cet ultime combat ? Je n'ai qu'un seul ordre : neutralisez l'association d'Haeli une bonne fois pour toutes !

L'ultime combat commence. Quelques secondes suffisent pour que toutes les armes soient dégainées, la plus rapide à le faire étant Shanarie et ce laps de temps écoulé, ils se jettent tous sur leurs adversaires. Néanmoins, alors qu'ils pensaient faire une grande percée et en finir directement, ils sont vite repoussés. Haldir s'avance et décoche une flèche qui perce le crâne d'un membre de l'association d'Haeli. Le maître d'Unukor s'avance et tranche des cous en restant en constant mouvement. Beaucoup d'assassins font de même et leurs ennemis sont forcés de reculer pour se retrouver au milieu de la salle. C'est un combat général : beaucoup d’affrontements ont lieu sur les côtés. Près d'un pilier, Toru empale un assassin, puis il perd son épée et un autre assassin s'approche, il le saisit alors par le crâne et l'écrabouille. Quelques archers restent ensembles, bien que l'intérieur ne les avantage pas, Claunor et Jeina décoche des flèches ensembles, alignés et percent des cous et des crânes de manières synchronisées.

Un soldat : Il faut le tuer ! Vous avez retenu comment ? Allez-y !

Quelques soldats s'approchent de Snekor qui descend lentement les marches. Lorsqu'une dizaine de soldats approchent, ils les massacrent tous de la même manière : ses cordes parsemées des lames, ils les maîtrisent comme si ils les possédaient depuis toujours. Certains périssent par les lames, d'autres étranglés, mais par ces actions, le seigneur d'Haeli libère de l'espace pour les siens et les assassins continuent à avancer et à partir sur les côtés. Shanarie se bat aux côtés de ses deux lieutenants Garulf et Thedina et alors qu'ils ont beau reculé, à présent, ils souhaitent avancer.

Thedina : Shanarie, nous avons toujours combattu ensembles ! Nous devons tuer Snekor ensembles !

Shanarie : Non, pas toujours. Je dois l'affronter à moi seule !

Thedina : Je ne t'abandonnerai jamais, tu m'entends !

Un assassin manque de transperce Thedina par le cou, mais Garulf s'approche et le décapite avant de remettre son épée le long de son corps et de la croiser avec d'autres dagues utilisées par ses ennemis et de partir sur les côtés.

Garulf : Continuez, maîtresse ! Nous combattons avec vous !

Deux assassins sont tués successivement par Maudine et Tina, qui ne se séparent pas elles non plus, comme si un archer avait obligatoirement besoin d'un partenaire. Derrière Shanarie et Thedina, plusieurs adversaires s'affrontent en même temps, les armes s'entrechoquent et mettent fin aux vies de beaucoup de combattants. La maîtresse et son lieutenant se battent toutes les deux comme des fines bretteuses, elles avancent à bon rythme, d'abord en exécutant des mouvements diagonaux, épée tenue sur les côtés. Afin d'accélérer leur rythme de combat, elles assènent parfois des coups dans l'air et ne croisent sérieusement le fer que rarement, leurs ennemis ne constituant que des obstacles. Une seconde, elles aperçoivent Haldir, puis l'instant d'après, il est déjà parti et elles sont en prises d'un nouvel assaut. Elles frappent au même endroit puis empalent en même temps deux assassins distincts. C'est après cela qu'elles aperçoivent enfin Snekor, qui s'avance lentement de telle sorte à massacrer tous ses ennemis les uns après les autres. Délaissant sa corde, il transperce poumons, foies, cous et cœurs afin de faire souffrir le plus possible ses ennemis.

Shanarie : Snekor !

Thedina : Affrontons-le ensembles !

Shanarie : Il risque de te tuer, Thedina.

Thedina : Si je donne ma vie pour que tu gagnes, pour que tu sois enfin débarrassée de ça, alors j'accepte !

Shanarie : Mais moi, je ne veux pas te perdre !

Thedina : Nous avons tué Aero Nastaroth ensembles alors tuons Snekor ensembles !

Snekor aperçoit les deux femmes qui se précipitent vers elles. Son regard est directement posé là, puisque les quelques soldats qui l'approchent encore par les côtés sont tués sans même que le seigneur d'Haeli daigne poser son regard sur eux. Et son regard compte plus que tout, puisqu'il est capable d'ignorer l'existence de tous ses ennemis et de ses alliés s'affrontant sur les côtés tout en les tuant s'ils approchent de lui.

Shanarie : Nous y sommes presque ! Viens !

De plus en plus des assassins se mettent sur leur passage, jusqu'au moment où le maître de la confrérie des assassins d'Unukor intervient, dagues en mains, écarte ses bras et en parant les deux épées, l'une de Shanarie et l'autre de Thedina, il les bloque.

Le maître d'Unukor : Vous n'irez pas plus loin.

Shanarie : Je crois qu'affronter Snekor n'est plus un choix, c'est devenu mon destin.

Shanarie et Thedina se libèrent de l'emprise du maître et la maîtresse souhaite repasser à l'assaut, mais elle est bouscule et perd son alliée et son adversaire de vue. Tombée à terre, elle est sauvée par un soldat qui est tué à son tour, transpercé d'un côté à l'autre par le crâne d'un des rares assassins qui portent une épée. Lorsqu'elle reprend conscience : elle observe Thedina et le maître des assassins d'Unukor s'affronter en duel : coincés entre plusieurs combattants, ils portent des attaques assez puissantes et font trembler le sol. Tenant sa lame de manière pendante, Thedina enchaîne les coups rapidement mais son acier ne fait que croiser celui de l'assassin qui fait tournoyer ses dagues afin de déstabiliser la bretteuse.

Shanarie : J'arrive, Thedina...

Shanarie ramasse son épée, pose une main au sol et accomplit une traction pour se remettre sur pied. Une vision lui apparaît alors, elle accomplit un pas en arrière puis est surprise par une attaque de Snekor. Celui-ci, entouré par quatre soldats, les a tués sans difficulté en enfonçant sa lame dans la chair de leur cou successivement. Sa tête se cogne contre un pilier et sa tête manque d'être accrochée contre ce même pilier. Elle tournoie sur elle-même et place son épée sur le côté. Snekor en face de lui, elle assène un coup que Snekor évite en bondissant jusqu'à derrière elle de manière gracieuse et sa lame s'enfonce contre le pilier, coincée. Alors, la maîtresse retire sa lame, exécute un bond sur les côtés, pose sa main au sol et pousse le tapis sur lequel elle se trouve avant de reculer. Snekor est encore en face d'elle, en train de tenir ses dagues à l'envers, plus affûtées que jamais.

Shanarie : C'est terminé, Snekor. Nous sommes trop nombreux.

Snekor : Mais je suis plus puissant.

Snekor s'avance, plie son bras afin de donner une certaine impulsion et Shanarie exécute un mouvement opposé avec son épée, action qui fait que les deux armes se croisent. Le seigneur d'Haeli essaie alors de lui percer le ventre avec sa dague à sa gauche, mais elle plie les genoux afin de ne pas céder. Snekor exécute alors un coup de pied retourné et frappe le côté gauche de Shanarie qui tombe à gauche et fait une roulade sur le côté. Elle se redresse et assène plusieurs coups à la fois, à la fois de gauche à droite puis de droite à gauche et de haut en bas. Puis, elle tient son épée de manière pendante et utilise deux fois la pointe pour transpercer son adversaire, en vain. Tout de suite après, Snekor se retrouve confronté à deux soldats qui l'attaquent par derrière. Afin de les éviter, il saute en arrière et leur transperce le dos et ils s'écroulent devant Shanarie.

Shanarie : Arrêtez ! Il est à moi !

Snekor : Même si tu parviens à me battre, regarde tous les sacrifices inutiles que tu es en train de commettre !

Afin d'illustrer ses propos, le maître des assassins d'Haeli profite de l'occasion. D'autres soldats s'approchent de lui, le pensant distrait par le duel qui est en train de se dérouler devant leurs yeux. De part et d'autre, deux soldats portant des épées droites tentent de l'empaler, mais il saute, ce qui fait qu'ils se tuent entre eux. Lorsqu'il atterrit, Snekor marche sur leurs cadavres. Suite à cela, trois autres soldats l'attaquent, deux par derrière, un par devant. Ceux derrière, il leur perce le ventre et ses dagues affûtées en ressortent ensanglantées. Le soldat devant, il le massacre facilement, puisque ses lames rentrent dans son corps à deux reprises, mais en même temps, puis il se débarrasse du corps en le jetant sur le côté.

Snekor : Que du menu fretin.

Enervée, Shanarie se rapproche et tend son bras afin de porter un coup mortel à Snekor. Afin de la narguer, Snekor se déplace sur les côtés pour éviter l'attaque, puis il lui érafle le bras avec sa dague.

Shanarie : Ah !

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 mai 2014 à 21:08:15

La maîtresse lâche l'arme et tombe à côté des cadavres. Néanmoins, elle parvient à éviter le coup que Snekor lui abat avec ses dagues en se relevant rapidement. Elle attaque ensuite par la pointe de son épée mais son adversaire recule rapidement. Dans un combat de mouvements où l'intensité ne cesse de grandir, elle enchaîne les coups rapidement mais Snekor les évite tous, jusqu'au moment où elle manque de lui percer le crâne, croisant le fer avec, donc, il pare le coup porté.

Shanarie : Tu n'emporteras plus aucune vie !

Shanarie entend alors un cri de douleur. Elle reconnaît immédiatement la voix de Thedina qui a été blessé à l'épaule par le maître de la confrérie des assassins d'Unukor. Heureusement, elle est protégée par Garulf, mais cet instant de déconcentration permet à Shanarie d'être touchée à la tête, un marque de sang lui parcourt le visage, lui arrachant un bout de peau. Elle hurle de douleur.

Snekor : Relève-toi, Shanarie. Je sais que je ne t'ai pas encore vaincu.

Ce duel devient central dans ce combat général. Thedina souhaite l'aider, mais elle est déjà blessée et ne peut l'atteindre. Au fait, c'est le cas de la plupart des membres de l'association d'Haeli présents dans la salle qui tombent les uns après les autres mais qui font aussi tomber les assassins. Tina et Maudine essaient de tirer des flèches sur Snekor, mais elles sont vite ralenties par Haldir qui tire à son tour des flèches sur elles afin de protéger son maître. Shanarie, quant à elle, tête en arrière, perd ses forces. Le coup porté sur elle n'est pas létal mais elle l'a blessé gravement.
Snekor : Est-ce la fin de Shanarie Pnow ? Si oui, rassure-toi, tu auras été une meilleure meneuse que ne l'a jamais été Galao Transko !

Shanarie : Ils ont encore...besoin de moi.

Shanarie ramasse son épée et, couchée, exécute un cou vers le haut, mais elle ne parvient qu'à effleurer le torse de Snekor. Celui-ci se relève, assène deux coups de dagues en même temps mais est repoussé par son adversaire qui le pousse jusqu'à un mur. De nouveau, c'est cette structure qui reçoit un trou et non Snekor qui donne une nouvelle balafre cette fois-ci sur l'épaule de Shanarie qui trouve la force de résister. Ils enchaînent les coups et poursuivent leur duel jusqu'au balcon. Dans la nuit, les lames résonnent et au fur et à mesure que le combat avance, les attaques portées gagnent en vitesse.

Shanarie : Je te tuerai ! Même si je dois en mourir !

Les paroles, voilà la plus mauvaise défense de Shanarie : la lame manque de lui transpercer le coeur, alors, elle retrouve ses esprits et frappe encore violemment la dague de Snekor. Il exécute quelques pas en arrière avant de repartir à l'assaut. A plusieurs reprises, il effleure Shanarie à la taille, mais les coups portés demeurent violents. La maîtresse reprend son épée de manière pendante puis la descend en synchronisant force et vitesse. Les armes se croisent au même point, Snekor ayant mis des dagues au même endroit. Chacun essaie de désarmer l'autre, par conséquent, les lames frappent toutes les deux la balustre sur les côtés. Ils font tomber quelques pots, puis Shanarie est bousculée sur les côtés.

Shanarie : Je ne tomberai pas !

Snekor : Tais-toi et bats-toi !

Snekor continue d'enfoncer sa dague puis loin dans les airs, rendant chaque coup plus dangereux pour Shanarie. La violence de leur duel est telle que la balustre s’effondrer de plus en plus : derrière Shanarie, c'est le vide, une immense chute qui l'attend et un morceau de cette même balustre finit justement par s'effondrer jusqu'en contrebas et à se briser en mille morceaux dans le sol non visible. Comme ultime défense, Shanarie assène un coup vertical et pour le parer, Snekor croise des dagues, les lames s'entrechoquent et les talons de la maîtresse sont déjà dans le vide. Elle manque de basculer, mais s'appuie sur l'avant de ses pieds pour rester.

Shanarie : Je leur ai promis. J'ai promis à tous les membres de l'association de survivre pour qu'on puisse affronter l'autre menace ensembles !

Snekor : Ta menace, c'est moi.

Shanarie : Fut un temps où je voulais mourir, car je ne faisais que survivre. A présent, je veux vivre !

Snekor : Tu ne pourras jamais mener une vie complète. Tu penses que je ne suis pas ta mort car je ne suis pas aussi réputé. Toute ma vie, j'ai vécu dans l'ombre. Pourtant, j'ai assassiné des grands noms. Si je te considère comme un grand nom, alors, je suis parfaitement capable de te tuer. Je suis né pour ça, j'ai été formé pour ça, c'est dans mon sang !

Snekor pousse Shanarie, mais elle résiste. Libérée de l'emprise, elle manque de chuter et pour combler le tour, Snekor lui transperce à la taille. Respirant un grand coup et ignorant la douleur, alors qu'elle allait être poussée, elle désarme Snekor de sa dague libre, libère son épée et lui pourfend le côté gauche de son torse. L'épée ensanglantée le traverse de long en large et une déception se lit sur son visage.

Shanarie : Ton règne est terminé, Snekor le sinistre.

Shanarie retourne plusieurs fois sa lame avant de se retourner elle-même, dégager Snekor d'un coup de pied afin de récupérer son épée et de le faire tomber et d'être sûr qu'il meurt. Tête vers le bas, Snekor chute, chute, ne cesse pas de chuter. En quelques jours, l'ordre qui lui avait été confié, qu'il dirigeait, qu'il menait d'une main de fer, qu'il avait mené à la victoire malgré les sacrifices, s'est écroulé à cause de cette misérable association de justice. Pour le maître de la confrérie des assassins d'Haeli, cette chute est la chute des assassins. Sa chute dure un bon bout de temps avant qu'il ne s'écrase dans les douves. Il chute encore plus bas et son corps disparaît complètement. Les assassins n'ont pas tenu leurs engagements, puisqu'ils ont échoué.

Un soldat : Snekor est mort ! Vive Shanarie !

En guise de victoire, Shanarie lève son épée vers le ciel. Peu après, les affrontements cessent. Pour les assassins, c'est la panique générale. Désirant avant tout survivre, Haldir distrait quelques ennemis et s'enfuit avec une dizaine d'assassins, le maître d'Unukor, quant à lui, s'enfuit également, mais en emmenant uniquement les quelques rares qui sont les siens avec lui. Soit enfuis, soit tués, soit rendus, les assassins sont finis, ils ne dirigent plus le royaume. Après avoir levé son épée vers le ciel, Shanarie la rengaine, respire une bonne fois et recule afin de ne pas chuter. Les archers rangent leurs arcs, les autres combattants rengainent leurs armes. Thedina est la première à rejoindre Shanarie : elle la prend dans ses bras, pleurant de joie.

Thedina : C'est fini ! C'est enfin fini !

Shanarie : Oui, les assassins ne sont plus. Tout est fini.

C'est après un long moment de réconfort que Shanarie préfère revenir la réalité en montrant ses blessures à son amante.

Shanarie : Il a bien failli me tuer. J'espère que...

Thedina : Non ! Je t'aimerai toujours !

Garulf, bras pliés, partage cette joie de la victoire.

Garulf : Ne vous inquiétez pas, maîtresse, jamais vous n'aurez autant de cicatrices que moi !

Paix est faites, les armes sont déposées, mais les cadavres gisent quand même dans la salle et jusqu'à leur dernier souffle, les assassins ont provoqué une pelotée de morts. Les assassins qui sont parvenus à s'enfuir sont poursuivis par des soldats et des membres de l'association, mais globalement, tous célèbrent leur victoire dans la salle, les berserkers dont leurs amis ont été vengés, les guerriers qui se sont battus corps et âme pour ce jour et les archers qui ont épuisé toutes leurs flèches. Pendant le combat, les patrouilleuses Loka et Daruca n'ont pas fait grand-chose, demeurant plutôt des soutiens et Jald a réussi à ne pas être touché. Pendant plusieurs heures, c'est la paix, plus personne ne se bat, c'est une lueur dans l'obscurité, avant que la réalité ne refasse surface, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit nommé et avant qu'une nouvelle défense soit préparé.
La confrérie des assassin n'est plus. En l'espace de quelques jours, Snekor a perdu ses alliés, ses proches et lui-même fini par succomber. Son corps a chuté dans les douves et ses vêtements sont mouillés par l'eau sale alors que son corps est endommagé. Jamais l'espoir de renaissance ne peut venir d'un Haldir s'étant enfui ou du maître de la confrérie des assassins d'Unukor parti juste avant qu'il ne soit tué à son tour. Mais, petit à petit, les blessures de Snekor s'en vont, la douleur disparaît, sa tête se relève et il ouvre les yeux.
Shanarie a frappé à côté du coeur et elle n'a pas réussi à tuer Snekor.

Fin du chapitre 18

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 mai 2014 à 21:14:17

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Korus Pretam

Lieutenants : Ingmar Erwin, Felisa Razir, Brad Priwin et Ladia Gass.

Guerriers : Aureg, Diane Ildamil +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca, Oris+Autres

Mages : Elyse Qurth

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Lucien+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Que des inconnus

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid, Prene, Mirie, Procellan Anir, Zos, Itard Roos.

:d) Association de Graef

Maître : ?

Lieutenants : Amroth Melwasùl

Mages : Ysille Turban, Carcia, Gorvelin, Clarisse Mathot,Egiella, Jetie+Autres

Responsables : Que des inconnus

Patrouilleurs : Pithot Brude+Autres

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (Archère), Bronn Mormont (Berserker), Girlac Turban (Guerrier)+Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman, Dronur Recas, Micam, Soril, Sollen, MellissaErrek, Berheis le Fort, Oella Turban.

+Membres de la secte ayant péris : Vami, Phyr et Dea parmi les nommés.

Personnages hors association (principaux comme secondaires) :

:d) Vieux contient :

Thane Naraka
Laïra Naraka
Siannah Naraka
Brandos Liolac
Vakella
Tordin Igran
Ferhon Cavain
Ferhan Cavain
Mernor Garant
Loghain Nagran
Leane Nagran
Le roi Gadan le troisième

:d) Adorateurs de la magie oubliée :

Pilan Cale
Garv
Betea/Béatrice Valien

:d) Assassins :

Snekor le sinistre
Haldir
La maîtresse de la Confrérie des Assassins de Graef
Le maître de la Confrérie des Assassins d'Unukor
La maîtresse de la Confrérie des Assassins de Dagoni

:d) La famille Namel :

Maudine Namel
Revia Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel

:d) Autres

- Jicella Drarin
- Maria Glewyth
- Julia

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. Paru le 04/05/2014.
Chapitre 16 : La première flotte. Paru le 11/05/2014.
Chapitre 17 : La lutte de la magie. Paru le 17/05/2014.
Chapitre 18 : Présages dans le sang. Paru le 26/05/2014.
Chapitre 19 : Court délai. A paraître début juin 2014.

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 mai 2014 à 21:26:09

:globe: Les choix de fin de chapitre+Annonce :globe:

:d) Membres de l'association d'Unukor : Rien de spécial, mais vous pouvez choisir comme vous vous préparez à la guerre.

:d) Membres de l'association d'Haeli : Vous pouvez vous aussi commencer à vous préparer à la guerre, mais aussi, vous pouvez vous remettre de tous ces combats.

:d) Membres de l'association de Graef : En fait, ce n'est pas pour vous seulement ce choix, mais pour tout le monde, merci les sondages pixules, à votre avis, qui pourrait être le nouveau maître de l'association de Graef ? http://www.pixule.com/233525585388_qui-pourrait-etre-nouveau-maitre-graef.html + proposez des lieutenants si vous voulez.

:d) Noctoir : Bah tu as eu ce que tu voulais :hap:

Mon annonce c'est ceci : Mes examens finaux de l'école secondaire (équivalent du lycée) commencent le 4 juin, donc ces prochaines semaines, le rythme sera fortement ralenti. Je vous garantis juste que le chapitre 19 qui sera de transition sortira fin de cette semaine. Pour le reste, j'estime que cette petite Fic finira début juillet :ok:

Manablanc
Niveau 10
26 mai 2014 à 21:42:27

Quand tu dit qu'elle finira debut juillet tu parle du Volume 2 ? :noel:
Sinon les combat sont juste épic :bave:

Noctoir
Niveau 9
26 mai 2014 à 22:45:12

Je suppose que ce qu'à écris Scaraugh,c'était la partie sur Nost et Tira et sur Snekor? :hap:
Et sinon,ouais,j'ai eu ce que je voulais (sauf peut-être la prison,mais ça... :hap: )

Radical900
Niveau 10
27 mai 2014 à 02:22:43

Ouah le chapitre :content:

Sinon, j'ai préféré voter pour la concurrence, étant bon joueur :oui: .

Quelqu'un s’approche:

  • Petit Chuchotement*

-Hein, depuis quand Amroth c'est moi qui l'ai créé :question: , bah pas grave. Sinon, e vais ré-équiper mes persos tous ensemble juste avant l'invasion.

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 mai 2014 à 18:20:40

Manablanc Voir le profil de Manablanc
Posté le 26 mai 2014 à 21:42:27 Avertir un administrateur
Quand tu dit qu'elle finira debut juillet tu parle du Volume 2 ? :noel:
Sinon les combat sont juste épic :bave:

Oui et comme j'ai prévu deux volumes bah ça se finira là :oui:

Noctoir Voir le profil de Noctoir
Posté le 26 mai 2014 à 22:45:12 Avertir un administrateur
Je suppose que ce qu'à écris Scaraugh,c'était la partie sur Nost et Tira et sur Snekor? :hap:
Et sinon,ouais,j'ai eu ce que je voulais (sauf peut-être la prison,mais ça... :hap: )

Non Scaraugh a écrit le combat sur Nost et Tira, ce qui est déjà pas mal, je lui en remercie :oui:

Et roh ça va tous tes personnages s'en sortent bien, Ladia est lieutenant, Itard est mort et Garv est en prison :noel:

Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra
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