Vakella : C'était Brandos Liolac.
Tordin : Hein ?
Vakella : Un érudit très influent sur le vieux continent et un allié du clan Naraka. Heureusement que je l'ai arrêté à temps. Vous ne le connaissiez pas ?
Tordin : Non ! Et c'est peut-être mieux comme ça ! Explique-moi pourquoi tu t'es volatilisée sans explication, maintenant !
Vakella : Je me suis renseignée pour abattre vos ennemis cachés. Il en faisait partie ! Et puis aussi...
Lorsque Tordin entend résonner tardivement le bruit des canons, son regard se fixe vers le nord, vers la mer. Mais il semblerait que les canons internes qu'il voulait utiliser contre les libérateurs sont utilisés contre les navires de son père. Voyant cela, il est abasourdi.
Tordin : Mais que...
Vakella : C'est l'autre problème.
Tordin : Que se passe-t-il ? J'avais envoyé Sharialle utiliser ces canons contre nos ennemis, pas contre nos alliés !
Vakella : Et vous pensez que vos alliés sont ses alliés ?
Tordin : Vakella, je n'aime pas quand vous me prenez un imbécile.
Vakella : A mon avis, ce n'est pas Sharialle. C'est une femme qui s'est faite passer pour elle.
Tordin : La traîtresse ! Où se trouve-t-elle ?
Vakella : Seul vous le savez.
Tordin : Oh, si tu veux te rendre utile, Vakella, je t'ordonne de la retrouver et de l'éliminer ! Tu l'as déjà vue et tu sais à quoi elle ressemble !
Vakella : J'y vais, mon roi. Mais votre blessure, il faut la...
Tordin : La soigner, je sais ! Laisse-moi et vas-y ! Il ne faut pas qu'elle s'en sorte.
De nouveau, Tordin et Vakella se sépare. La jeune combattante, hâte d'en découdre davantage, descend la tour de la même manière qu'elle l'a montée et se dirige vers l'est de la ville. Quant à Tordin, il revient à l'intérieur, en quête de soins.
Si l'avantage a été obtenu, les canons internes commencent à manquer de munitions. Lorsque Thane se matérialise sur le toit d'un bâtiment du port, il aperçoit pleinement la bataille qui est en train de se dérouler : des fondations écroulées, des cadavres gisant de partout, aussi bien sur terre que sur mer, chaque commandant qui ne faillit pas et qui, à l'aide de ses troupes, défend la partie désignée du port, les bateaux ayant coulé. Le roi Gadan est mort, ce qui fait que les navires ennemis ont redoublé de puissance et de vitesse : Amroth a vite regretté ses actions. Néanmoins, la première ligne de navires ennemis a été éliminée à peu près partout et Thane s'apprête à les aider à se débarrasser de la seconde ligne. Il se transforme encore une fois en fumée et parcoure tout cet espace. Il choisit un bateau au hasard, pénètre sur le pont et son arrivée n'est découverte qu'au moment où il a déjà tué une dizaine d'hommes sous sa forme de fumée. Près du grand mât, Thane reprend forme humaine et génère son zabantô dont il tient le manche des deux mains.
Thane : Je vous attends.
Il fait voler l'épée de son premier adversaire et l'empale. Plusieurs adversaires l'attaquent ensuite en même temps, il pare leurs attaques avant d'exécuter quelques moulinets malgré le poids de son arme et, lacérés de part en part, ils s’effondrent. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'un soldat, en haut d'une plateforme après des marches en bois, le reconnaît.
Le soldat : Je le reconnais ! C'est Thane Naraka ! L'héritier du clan Naraka ! Nous devons l'éliminer !
Thane : M'éliminer ? Vous êtes bien trop optimistes.
Thane lève son arme et l'abat à plusieurs reprises sur le grand mât. Lorsque la poutre tombe, la voile Vauvordienne touche l'eau et le navire est fendu en deux. L'infanterie s'acharne sur Thane, mais en misant sur l'attaque et la vitesse, sa magie, son agilité, sa robustesse et sa vigueur ont raison de ses ennemis. Prêt à affronter un troisième assaut, il préfère cependant frapper la coque du bateau de la pointe, et déchiré en deux, il coule. Ayant terminé à cet endroit, Thane plonge à l'eau et disparaît.
Pour certains, le temps n'a pas assez été gagné. Et malgré tous leurs efforts, les flèches envoyées, les boulets de canons, projetés, les bateaux ennemis approchent de la berge, du moins au milieu, car dans la partie est et ouest, ils sont encore retenus. Bronn n'a pas peur et son courage ne faillit pas : tenant sa grosse hache en mains, il se comporte en meneur et prépare sa défense : la bataille au corps à corps s'apprête à débuter. Parmi les siens, il y a eu beaucoup de pertes et les bâtiments derrière lui sont en ruine, mais en tant que lieutenant de l'association de Graef, il n'abandonnera jamais. Il s'avance près du bord, observant les bateaux qui viennent.
Bronn : Abattez le plus d'ennemis possibles !
En guise de signal, le lieutenant lève sa hache vers le haut. Les soldats sur les ponts sont éliminés, mais eux aussi ont des archers et des arbalétriers. Et alors que les bateaux Vauvordiens arrivent, plus acharnés que jamais et déterminés à venger leur roi, les flèches fusent et les compagnons de Bronn commence à être touché, Bronn est lui-même touché à la poitrine.
Aaron : Lieutenant ! Non !
Bronn respire lentement, le projectile l'a blessé. Il lâche la manche de son arme et tombe en arrière. Pendant ce même temps, les premiers bateaux accostent et les soldats ennemis posent le pied sur la plateforme et sur la digue.
Aaron : Non ! Ne les laissez pas passer ! Ne les laissez pas passer, vous m'entendez ! Nous devons protéger cette ville !
Mais les soldats ennemis sont bien plus nombreux qu'eux. C'est ainsi que l'assaut au corps à corps débute : épées, lances, haches et masses d'armes se croisent, s'entrechoquent et tuent des gens. Le massacre est tel qu'en quelques secondes, des dizaines de combattants tombent. Et malgré les efforts des soldats de Déra, ils sont submergés, certains sont tués, d'autres sont obligés de se retirer et Ladia comme Amroth assiste à se massacre épouvantable, souhaitant juste les aider. Mais de leur côté, les premiers bateaux accostent également.
Se considérant déjà comme triomphants, les soldats du vieux continent repoussent leurs ennemis vers le sud. Il y en a un qui pose son pied sur le corps de Bronn : ce n'est pas un archer, mais il est fier de voir qu'un ennemi apparemment puissant a été éliminé par une flèche. Il extrait donc cette flèche et s'aperçoit trop tard qu'il est toujours vivant. En quelque sorte réveillé par cette action, Bronn se relève, soulève sa hache et fend le crâne de ce soldat. Il l'abat ensuite sur deux autres ennemis l'un à la suite de l'autre avant d'être remarqué.
Bronn : Tant qu'il me restera un souffle de ma vie, vous n'envahirez pas Dagoni, c'est compris !
Bientôt, on ne le voit plus, tant il est submergé. De tous les côtés, il pare les attaques assénées par des armes contondantes et tranchante et lui-même plante sa hache dans toutes les parties du corps possible. A droite, il tue des soldats après les avoir désarmés, à gauche, il les décapite sans même leur avoir fait baisser leur garde. De temps en temps, les échanges données sont intenses et imprévisibles, mais même quand cinq ennemis l'attaquent en même temps, Bronn parvient à les vaincre, soit en plantant directement sa hache sur leur torse, soit en les vainquant de manière plus indirecte : le côté tranchant de sa hache peut tout à fait couper des membres, lacérer des corps et trancher tout et n'importe quoi. Jamais Bronn n'est aussi bien défendu, il abat ses ennemis les uns à la suite des autres et semble à peine s'épuiser, de tel sorte que certains retournent en arrière pour l'affronter.
Un soldat : Abattez-le ! Abattez-le !
De la plateforme, un arbalétrier lui envoie un carreau : Bronn est touché au côté droit de la poitrine, mais au lieu de céder, il rugit, tournoie sur lui-même et ses ennemis tombent maladroitement. Bronn puise sa force de sa douleur et donne la motivation aux siens de résister jusqu'au bout. Sa hache est ensanglantée et elle continue de l'être. Les ennemis de Bronn foncent vers lui et il résiste, les tue, contre-attaque avec comme seule arme sa hache. Toutes les émotions le submergent et enfin, il se sent comme un membre à part entière de l'association de Graef, un lieutenant qui apporte de la justice là où il faut qu'elle soit. Si jusqu'à présent, on aurait dit qu'il se battait à un contre mille, il est enfin aidé : la résistance s'organise et même si beaucoup de soldats pénètrent dans les rues du nord, , beaucoup sont interrompus. La perte imminente de Bronn peut se voir dans son visage.